07 Juin

Chouette s’installe à Bègles : quand l’intelligence artificielle s’invite dans la vigne…

Caméras embarquées, drones, nous voici à l’heure de l’intelligence artificielle. Des images transmises par des vignerons à Chouette, une société qui mise sur l’innovation à Paris depuis 2015 et nouvellement installée à Bègles en Gironde depuis le 14 avril. Ces images sont analysées et des solutions apportées par les équipes de Chouette pour mieux traiter le vignoble et optimiser la bonne santé de la vigne.

Les châteaux à l’heure de l’intelligence artificielle. Munis de 4 capteurs embarqués, avec une interface reliée à la start-up, le tracteur va détecter dans la vigne les zones les plus touchées par les maladies, une détection par pied, pour un traitement plus ciblé.

 « C’est une révolution, les caméras que vous voyez, en haut et en bas, permettent de repérer les maladies de la vigne, mildiou, oïdium et black rot…

Anthony Appollot directeur général de « Sarments Vignobles »  © JPS

Elles permettent d’envoyer des informations en temps réel à la plate-forme de Chouette, qui elle nous fait derrière des cartographies de préconisations, et nous dit lors du traitement:

« là on peut pulvériser à 100% de la dose, là à 80 ou là à 50%… » commente Anthony Appollot directeur général de « Sarments Vignobles » et du château Saint-Pey

Avec ce drone, le vigneron a une information sur l’état du vignoble, en fonction du gel, de la sécheresse ou encore de la maturation des raisins.

  « Avec le drone, on est plutôt là pour faire à la fois un bilan de la vigueur de la vigne, et des pieds manquants, qui ont un impact négatif forcément sur la production… », selon Charles Nespoulous, co-fondateur de Chouette.

Installée à la Cité Numérique de Bègles, l’antenne girondine de Chouette analyse ici les données enregistrées sur le terrain. Il s’agit de permettre au vigneron de diminuer les traitements et d’améliorer les coûts de production.

« Chaque point correspond à un pied où on a détecté la maladie, le vigneron peut zoomer dans ses parcelles, savoir où la maladie a été détectée, ici par exemple on peut voir deux belles taches de mildiou… Ici dans la zone où on avait de la maladie, on va préconiser 120 litres par hectare alors qu’ailleurs dans la parcelle on va réduire la dose… », selon Marine Perrier ingénieure agronome venue de l’Institut Agronomique de Montpellier.

« Notre boulot, c’est d’avoir la bonne solution, le bon traitement, la bonne approche, le bon travail quasiment à chaque pied de son exploitation, pour in fine amener le vigneron à avoir le meilleur rendement possible, la meilleure qualité de vin possible et avoir l’approche la plus responsable environnementalement possible », complète Charles Nespoulos.

Charles Nespoulous co-fondateur de Chouette © JPS

Aujourd’hui, cette start-up emploie entre Paris et Bègles 23 salariés. Elle vise un développement en France et à l’international. Elle a pour cela levé 5 millions d’euros avec Kubota, Demeter et la Caisse des Dépôts et Consignations. Une vingtaine de vignerons bordelais a déjà commencé à travaillé avec Chouette.

Reportage de Jean-Pierre Stahl et de Juliette Bisiaux avec Christophe Varone :

05 Juin

Signature du plan d’arrachage sanitaire de la vigne : Marc Fesneau, le Ministre de l’Agriculture au chevet des vignerons de Bordeaux…

C’était un déplacement très attendu ce matin. 2 heures de visite chez Falxa, au château Lalande-Labatut, à la rencontre des tous les acteurs de la filière et des petits vignerons en difficulté représentés par de nombreuses organisations Bordeaux, Bordeaux Sup, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs et le Collectif des Viticulteurs de Gironde

Accueil du Ministre de l’Agriculture par Régis Falxa © JPS

8 heures, à Salleboeuf au château Lalande-Labatut, Marc Fesneau arrive au chevet des vignerons au lendemain d’un nouveau coup dur : 2 épisodes de grêle consécutifs vendredi et samedi soirs qui ont touché l’Entre-Deux-Mers et Sainte-Foy-la-Grande (plus de 300 hectares touchés). Laurence Impériale, déjà visitée l’an dernier par le Ministre pour le même aléa, répond au Ministre : « sur le secteur du pays foyen, pour ce qui nous concerne il y a eu une centaine d’hectares de touchés à peu près à 50%… »

Ces vignerons comme Régis Falxa qui l’accueille ce matin sur sa propriété avec sa soeur Isabelle, son père et son fils, ne cessent d’être confrontés aux aléas climatiques depuis 2017, à cause du réchauffement. « En 2021, on a gelé à 85% », explique Régis Falxa au Ministre dans son chai…

Mais aujourd’hui, il est aussi question de surproduction à l’heure où Bordeaux ne commercialise que 3,8 millions d’hectolitres…Et Régis Falxa de faire déguster au Ministre de bonne heure un petit verre de blanc sec de sa production en Entre-deux-Mers : « c’est important d’être soutenu, c’est une façon d’être soutenu et sa venue est une immense fierté… »

Toute la filière est venue témoigner de l’état de fragilité de la viticulture française et des petits producteurs du bordelais… « -13% de ventes en 2022 sur les rouges, -7% sur les rosés et -2% sur les blancs (en France), donc la situation se dégrade encore », commente Bernard Farges vice-président du CIVB.

« Monsieur le Ministre, depuis notre dernière rencontre, la situation de la viticulture bordelaise n’a pas cessé de se dégrader: caves coopératives ayant stoppé le paiement de la répartition à ses adhérents depuis plusieurs mois, union de caves coopératives au bord du précipice, des vignerons indépendants qui déposent le bilan, suicide(s)… », commente Jean-Samuel Eynard président de la DFSEA de Gironde.

Marc Fesneau, interpelé par Didier Cousiney à l’issue de la table ronde © JPS

« On n’est pas en crise, on est en guerre ! On a des cris de détresse de viticulteurs, qui ne peuvent plus, qui sont au bout, avec les banques, avec le PGE… » selon Didier Cousiney porte-parole du collectif des viticulteurs de Gironde.

Signature de la convention d’aide à l’arrachage sanitaire par l’Etat, le CIVB et la Région © JPS

Et Laurence Impériale d’analyser sur les « entreprises viticoles qui ont pu bénéficier du PGE à hauteur de 160 millions d’euros, 13 millions se retrouvent en grand difficulté, 16 millions très sensibles… » et Régis Falxa président des vignerons indépendants d’abonder dans le sens de l’intérêt général: « l’Etat a tout intérêt à répondre aux sollicitations de la filière dans le cadre du PGE, il y a urgence, 86% ont des difficultés à rembourser… » Le Ministre a promis d’étudier avec le gouvernement des solutions avec des prêts bonifiés qui pourrait donner de l’air à la trésorerie de ces entreprises.

Concernant la distillation annoncée par le Ministre lors du salon de l’agriculture, « on attend toujours la mise en place de la distillation, il faut déclencher les choses dès aujourd’hui , car il y a une grosse inquiétude dans la campagne… », selon Stéphane Héraud de la cave de Tutiac. « Je suis sûr que vous allez taper du point sur la table, mais il y a une inquiétude technique et fonctionnelle, car les vendanges se rapprochent et cela ne va pas arranger la situation. » Pour Marc Fesneau : « la distillation , oui ça m’agace, car c’est presque abouti ( avec l’Europe), dans la semaine on devrait y arriver… »

Le symbole de cette mobilisation, c’est surtout ce matin la signature inédite et tripartite de la convention  qui doit permettre aux vignerons d’engager enfin cette stratégie de dé-densifier le vignoble de Bordeaux. En clair ce fameux plan d’aides dédiées à l’arrachage sanitaire de la vigne pour éviter la propagation de maladies comme la flavescence dorée et permettre aux vignerons de retrouver de la trésorerie ou d’arrêter tout ou partie de leur activité : « l’Etat met 30 millions qu’il pourra pousser à 38, la région elle-même met 10 millions d’euros, l’interprofession met 19 millions d’euros… »

Un plan attendu qui devrait permettre de financer et aider à l’arrachage de 9500 hectares de vignes, avec des conditions (vignes cultivées durant 5 ans et jusqu’à 2022, arrachage à partir d’octobre), des conditions aussi sur la renaturation, qui selon Stéphane Gabard président des Bordeaux et  Bordeaux Supérieur « choque mes viticulteurs avec un engagement de 20 ans…Imaginez par rapport à l’espérance de vie de certains. »

Pour Allan Sichel, président du CIVB : « sur la forêt c’est un engagement sur 30 ans, sur la jachère effectivement c’est un engagement de 20 ans, malheureusement ce sont des réglementations au niveau de l’Europe… » « Certains vont aller vers ce dispositif, d’autres le trouvent trop contraignant et n’iront pas, mais nous savons qu’il faut faire fonctionner ce dispositif maintenant », ajoute Bernard Farges du CIVB.

Reste encore le problème de 2000 hectares de vignes à l’abandon depuis longtemps souligné par Jean-Marie Garde de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, pour lesquels  « une contravention ou amende pourrait inciter à arracher. »

Après une photo du Ministre avec la famille Falxa, Marc Fesneau était de nouveau interpelé par Didier Cousiney : « c’est une détresse, je vous jure… » « Je sais, je sais », répond Marc Fesneau... »Il faut que vous voyez les banques pour que ces viticulteurs puissent continuer… », demande Didier Cousiney.

Petite lueur d’espoir, tout de même, cette annonce faite par Jean-Pierre Durant, du négoce bordelais qui prévoit une augmentation des ventes à l’international de 5 à 7 % d’ici 2027.

Reportage de Jp Stahl et Laure Bignalet dans le 12 13 de FRance 3 Aquitaine :

03 Juin

Orage de grêle dans l’Entre-deux-Mers: « un épisode soudain et hyper violent »

Hier en fin d’après-midi, un nouvel événement climatique est venu gâcher la belle récolte à venir sur le millésime 2023 sur le secteur de Grézillac, Moulon et Guillac. En quelques minutes, un orage violent de grêle et un amas d’eau considérable jusqu’à 50 millimètres par endroits. Témoignage pour Côté châteaux de viticulteurs du secteur.

Grêle chez © Hugues Laborde à Grézillac

« Ca a peté juste au dessus de Branne, Grézillac, Moulon et Guillac ont été bien touchés, le point central c’est Grézillac ». Au lendemain de ce violent orage, Hugues Laborde du château Haut-Meyraut à Grézillac, témoigne pour Côté Châteaux : « il était 17h quand cela a commencé. On nous avait annoncé des risques d’orages. On a assisté à une formation au dessus de Saint-Emilion, mais cela a survolé Saint-Emilion. C’est surtout sur Grézillac. Fort heureusement notre château est situé sur plusieurs communes, on a la chance d’avoir des parcelles à Faleyras, Naujan et Grézillac, mais ça a chargé à Grézillac.

C’était de la taille de billes, mais l’orage a été très violent. Entre 5 et 10 minutes, on prend 35 millimètres d’eau avec de la grêle. C’est un événement hyper violent et soudain. » Hugues Laborde du château Haut-Meyraut

« On sait que c’est un secteur à risques. A Grézillac, je pense qu’il y a au moins 80 à 100% de pertes sur les parcelles très touchées. On a des feuilles hâchées, des grappes par terre, il ne reste que des tiges vertes et quelques bouts de feuilles et quelques petites grappes… »

« Mais, nous on n’est pas les plus à plaindre, on est bien assuré et on est dynamique, mais il a a des propriétés familiales qui ont des parcelles touchées à 100%, ça va être difficile de se relever. J’avais ce matin des voisins en pleurs…. »

« On est soumis à des phénomènes météo extrêmes qui nous font du mal. Honnêtement, cela ne peut pas se gérer… Il va falloir qu’on se mette autour d’une table pour qu’on trouve une solution, comme à Saint-Emilion, où ils ont mis en place un système, hier soir on a envoyé 30 ballons, à St Emilion, où on a aussi 12 hectares, on a eu de l’eau mais pas de grêle… »

Jacques Lurton, propriétaire du château Bonnet confirme l’intensité : « il est arrivé un truc très soudain, on n’avait pas eu d’alerte. En quelques minutes, est monté un orage de grêle et de pluie intense depuis la Dordogne et Moulon. Il est tombé 50 millimètres en quelques minutes et on a eu des grêlons de la taille de graviers. Cela a surpris tout le monde, comme un événement tropical. Grézillac est très touché, Moulon, Guillac et château Bonnet. »

Je pense qu’il doit y avoir 200 à 300 hectares de vigne touchés de 20 à 50% par endroit et d’autres de 50 à 80% plus proche de l’épicentre. C’est du même niveau que ce qu’il y avait eu en 2013. »Jacques Lurton de château Bonnet

« Cela revient souvent ! On est dans une climatologie incontrôlable. Dès qu’il y a de l’humidité et qu’il fait chaud, il se crée des orages… Du temps de mon père André Lurton, on n’avait jamais vraiment connu de grêle sur Grézillac, mais depuis 20 ans, cela ne cesse de s’accroître en intensité. »

« En 7 ans à Moulon, j’ai perdu 3 fois ma récolte par la grêle…On va se faire prendre maintenant de plus en plus…Même si cette année, ce n’est pas la fin du monde, c’est en tout cas l’intensité de la tornade qui a été surprenante… On a des amis à Grézillac qui ont été inondés en quelques minutes… Là on était au stade de la fleur qui venait juste de passer, mais c’est surtout que cette année la récolte s’annonçait exceptionnelle, et on a besoin de cette récolte avec les pertes qu’on a eu avant… »

Côté Châteaux souhaite bon courage à tous ces vignerons victimes de ce nouvel épisode climatique, en espérant que les plus fragiles pourront passer cette nouvelle épreuve, dans un contexte déjà difficile de commercialisation actuellement.

02 Juin

Marc Fesneau, le Ministre de l’Agriculture, attendu dans le vignoble bordelais ce lundi

Premier déplacement du Ministre de l’Agriculture dans le vignoble bordelais depuis l’annonce du plan d’aide et d’arrachage dévoilé lors du salon de l’Agriculture.

Allan Sichel, Alain Rousset, Marc Fesneau au centre, Bernard Farges et Stéphane Héraud au salon de l’agriculture le 1er mars © Samuel Chassaigne – France 3

C’était le 1er mars dernier, au salon de l’Agriculture… Marc Fesneau, le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire annonçait un plan d’aide de 30 millions d’euros pour l’arrachage sanitaire, qui pourrait même être porté à 38 millions. Le CIVB de son côté co-porte et co-finance à hauteur de 19 millions d’euros, une décision adopté lors de l’assemblée générale du 17 avril dernier pour l’arrachage sanitaire face à la menace de flavescence dorée du fait de vignes laissées à l’abandon. De son côté, la Région Nouvelle-Aquitaine devrait financer des reconversions à hauteur de 10 millions d’euros.

C’est cette convention tri-partite que vient signer Marc Fesneau avec CIVB et Région, l’objectif annoncé est de dédensifier le vignoble afin de mieux gérer la sur production, car sur un an la commercialisation des vins de Bordeaux se situe en dessous de 4 millions d’hectolitres. Même si les aléas climatiques ont pu réguler en partie l’offre à la demande avec une production moindre en 2022, en 2023 les vignes semblent bien chargées en grappes et la production pourrait repartir à la hausse… Autre objectif affiché par ces acteurs préparer aussi la transition agro-écologique….

Le Ministre pourra sans doute préciser ces mesures destinées à l’arrachage qui jusqu’ici ne concerne que des vignes en production sur les 5 dernières années et qui ont produit en 2022, 6000€ d’aides annoncées, alors que le collectif des vignerons demande toujours 10 000 €. Des précisions seront aussi apportées par rapport au plan de distillation de crise. De nombreux viticulteurs en, difficultés sont en attente de ces aides.

Le Ministre continuera son périple à Cognac pour poser la première pierre du Bureau National Interprofessionnel du Cognac et rencontrer aussi les acteurs de la filière.

L’Entre-deux-Mers fête ses vins le samedi 10 juin

Un moment fort sympathique s’annonce le week-end de la semaine prochaine. Ce rendez-vous festif et de dégustation fixé par le syndicat et la Maison des Vins de l’Entre-deux-Mers, samedi 10 juin, dans les jardins de l’Abbaye de la Sauve Majeure.

Organisé par le Syndicat Viticole de l’Entre-deux-Mers et sa maison des vins le samedi 10 juin de 10h à 22h dans les jardins de l’Abbaye de la Sauve Majeure.

Venez rencontrer les vignerons de l’Entre-deux-Mers et déguster leurs vins dans un cadre enchanteur et dans une ambiance conviviale !

Tarif « pass » à 8€ comprenant un verre recyclable, la visite libre de l’Abbaye et la dégustation d’un verre de vin à l’un des stands tenus par les vignerons de l’Entre-deux-Mers : 37 vignerons sur place ! Toute consommation supplémentaire à 2€ le verre.
:
Différents stands proposant des
produits locaux, du côté restauration, comme les huîtres du Bassin d’Arcachon, des fromages, cerises et glaces….

Des animations auront lieu tout au long de la journée : – Initiations à la dégustation par l’Ecole du Vin du CIVB « Quizz en Entre-deux-Mers » et jeu « Casino du Vin »
– Stand de l’Office de Tourisme de l’Entre-deux-Mers
– Découverte du jardin médiéval par le « Amis de l’Abbaye »
Et dans une ambiance musicale :
– Une animation musicale « live » en journée
– A partir de 18h, ambiance festive autour de DJ MRLO

24 Mai

Arrachage de la vigne : les vignerons attendent toujours le dispositif à Bordeaux

Les vignerons du Bordelais sont toujours l’expectative, la plateforme pour les pré-candidatures devait ouvrir ce 22 mai, elle est retardée à début juin. Certains vignerons en difficulté s’impatientent alors que des précisions se font jour, les vignes devront avoir été en capacité de produire durant les 5 dernières années et jusqu’en 2022. Les vignes laissées à l’abandon depuis plus ne bénéficieront pas de prime de 6000€ mais pourraient être arrachées pour être reboisées avec un dispositif bas carbone…

Marie-Claude Béarnais vigneronne dans l’Entre-Deux-Mers © JPS

Vigneronne pour une cave coopérative, et proche de la retraite, Marie-Claude Béarnais n’a pas trouvé de repreneur à Saint-Félix-de-Foncaude dans l’Entre-deux-Mers… Elle vit comme bon nombre les difficultés de vente des vins de Bordeaux. Elle souhaite désormais arracher l’intégralité, ses 25 hectares de vigne, mais le dispositif tarde trop...« Il est reporté de 15 jours en 15 jours, cela devait être hier, maintenant on nous parle de début juin, mais c’est quand…entre le 1er et le 15 juin, on approche des vendanges, il faut quand même qu’il se passe des choses… C’est dramatique, parce qu’on nous écoute pas, on ne nous entend pas et j’ai même à la limite l’impression qu’on nous méprise…. », commente Marie-Claude Béarnais.

Didier Cousiney, avec Marie-Claude Béarnais © JPS

Pour le collectif des vignerons de Gironde, les conditions pour bénéficier de l’aide à l’arrachage sanitaire sont trop contraignantes. Il faut que la vigne ait été en capacité de produire durant les 5 dernières années et jusqu’en 2022.

« Pour l’arrachage, il faut que cela soit simple ! », selon Didier Cousiney, porte parole du collectif des viticulteurs de Gironde. Vous vous rendez-compte: « arrachez une vigne comme cela qui a 3 ans avec une reconversion de quoi derrière ? Sans savoir si cela marche… On nous demande de planter de l’olivier, du chanvre, de laisser en friche pendant 30 ans, excusez-moi mais quel est le con derrière un bureau qui a pondu des trucs comme cela… Il faudrait que le ministre vienne vraiment à la campagne voir comment cela se passe… » « ca devait être très simple, maintenant il faut que la vigne ait été entretenu durant les 5 dernières années, au début il faut vendanger en 2023 pour arracher… Est ce que les 2000 ha de vignes en friche depuis des années, est-ce qu’elles vont être arrachées ? »Le préfet a dit ouvertement qu’on ne laisserait personne au bord de la route, mais je pense qu’il va rester énormément de monde au bord de la route, et je pense que s’il y a trop de contraintes, si c’est une usine à gaz, les gens ne vont pas le faire… »

 

Pour les 1500 à 2000 hectares de vignes en friche, qui font peser une menace de maladie, comme la flavescence dorée sur d’autres vignes, des solutions devraient être trouvées selon le président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur :

Stéphane Gabard, vigneron à Galgon et pdt des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © JPS

« Ces vignes ne pourront pas disposer du dispositif d’arrachage primé sanitaire à 6000 euros, par contre l’ensemble de la profession a travaillé pour essayer de trouver des solutions et on a une solution avec le label bas carbone, et la possibilité de boiser ces parcelles là, si ces personnes s’engagent dans un boisement avec un label bas carbone, l’entreprise de boisement est capable d’arracher sans aucun frais   pour le propriétaire ou le fermier l ‘ensemble des parcelles et les boiser sans que cela ne coûte rien au propriétaire… », selon Stéphane Gabard, président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

Dans l’attente des aides de 57 millions d’euros (19 millions financés par le CIVB et 38 par l’Etat), prévues pour l’arrachage, 4 réunions d’informations sont prévues et organisées par le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur dès ce soir à Beychac et Caillau et 3 autres d’ici fin mai.

18 Mai

Oenotourisme : bienvenue dans la réalité virtuelle au château Fleur Cardinale

C’est clair, on est plongé dans le XXIe siècle… Le château Fleur Cardinale propose depuis aujourd’hui des visites en réalité virtuelle, avec un casque et une poignée vous allez visiter le château à l’heure des vendanges de septembre 2022… Comme si vous y étiez, vous allez côtoyer les vendangeurs, le maître de chai et les Decoster vignerons et propriétaires. Une visite totalement immersive pour le coup au château mais aussi sur internet.

Bienvenue dans la réalité virtuelle… Au château Fleur Cardinale à Saint-Etienne-de-Lisse, la découverte se fait désormais avec un casque et une poignée, pour une visite immersive à 360°…« La on est face à la vigne je vous propose d’être transportée dans les vendanges 2022 », commente Caroline Decoster.

« Vous pouvez suivre la vendangeuses et pivoter sur vous-même, la suivre et regarder un peu ce qu’elle fait…Ensuite vous pouvez pointer pour avancer » Au château Fleur Cardinale, on vit ainsi pleinement l’ambiance des vendanges et vinifications….

« C’est très bluffant, c’est immersif, on a vraiment l’impression de faire partie de l’équipe de vendangeurs, de pouvoir vendanger nous même, on est vraiment plongé au coeur de l’action, on comprend exactement les étapes des vendanges, de la vinifinication , par forcement accessible en temps normale et  on comprend toutes les étapes du process », commente Lise.

L’avantage avec la réalité virtuelle, c’est qu’on voit les lieux s’animer et surtout au moment des vendanges et on comprend à quel point  toutes ces étapes, toute la rigueur et toute la précision dans les process sont importantes pour la qualité des vins », Caroline Decoster

Du virtuel au réel, la visite se termine toujours par une dégustation avec modération….

« La minutie, le travail dans le cuvier et la complexité de l’élevage, il faut que ça se retrouve dans  retrouve dans le verre donc la dégustation vient conclure cette visite virtuelle avec une vraie dégustation… » ajoute Caroline Decoster.

Depuis 2016, la Cité du Vin à Bordeaux s’est aussi lancé dans l ère du numérique avec un compagnon de visite, un audio-guide virtuel qui accompagne l’oenotouriste….

« On manipule les grappes avec précaution, pour ne pas abîmer les fruits…. », peut-on entendre dans le casque…« Le compagnon de visite a été intégralement renouvelé, plus adaptable et évolutif… Nous avons en effet ajouté une nouvelle fonctionnalité qui est celle de la personnalisation du parcours… On peut choisir la durée dont on dispose et privilégier certaines thématiques dans l’exposition… » commente Solène Jaboulet directrice marketing et communication de la Cité du Vin.

En 1 heure de visite et jusqu’à 3 heures, on lui propose 5, 8 à 18 modules à expérimenter, pour en avoir plein les yeux et les oreilles…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout :

16 Mai

20e Trophée Pessac-Léognan : des élèves sommeliers qui ont la vocation

Sommelier, un sacerdoce, une vocation.. Ces 17 jeunes représentants des écoles de sommellerie française, suisse ou belge (en langue française) ont la foi de leur jeunesse et déjà l’envie de remporter ce concours, le 20e Trophée Pessac-Léognan qui met en avant la connaissance sur les vins de Bordeaux…

Les 17 élèves sommeliers du Trophée Pessac Léognan avec le jury, le président de l’UDSF et Laurent Cisnéros du château de Rouillac © JPS

« Bonjour, merci de bien vouloir nous commenter ce vin, et de nous donner un accord, vous avez 5 minutes dès le moment où vous touchez le verre… », c’est le premier mot d’accueil de l’épreuve par le président de l’UDSF 

« Ici on a une attaque vive avec ce côté fruits rouges, la mûre et cerise noire cerise griotte qui irait bien avec une forêt noire… », commente Valentin Rolland du lycée St Marc à Trégunc.

Le métier de sommelier permet de donner un plaisir aux gens, de faire découvrir les appellations, de pouvoir servir du vin et donner un sourire aux gens ça ça me réjouit beaucoup… » Valentin Rolland du Lycée St Marc

« Ce vin me semble assez jeune, je proposerais une garde de minimum 5 ans… » « Ma famille a un vignoble, et donc naturellement je me suis tournée vers ce métier qui me passionne » commente Elise Despujols de Saint-Emilion, depuis toute petite sa famille lui a donné cette culture autour du monde du vin, Daniel Mouty est son grand-père..

« J’ai comme projet de travailler chez des étoilés en Nouvelle-Zélande pour voyager un peu, voir d’autres aspects du vin.. », me confie par ailleurs James Stonham de Brighton (Angleterre), élève sommelier à Montpellier.

Tour à tour, ils passent épreuves pratiques et épreuves écrites, d’une salle à l’autre avec un petit stress et une forte concentration…   « Pour moi, c’est une découverte Pessac Léognan, j’ai pu y faire un tour il y a un mois pour m’y préparer », selon Anna Kröger de Nantes (Franck Thomas) « Je suis au campus du lac, en plein coeur de Bx j’ai le petit avantage de pouvoir connaître la région et visiter les châteaux, donc c’est un avantage par rapport aux autres », ajoute Lucas Broucq (Bordeaux-Campus du Lac).

« Il y a des bases:  savoir qui sont les crus classés, s’ils sont classés en blanc en rouge et connaître le nom des appellations de toute l’Aquitaine…. Si les fondations ne sont pas solides, ça se casse la gueule », commente Jean-Christophe Ollivier président de l’UDSF Aquitaine.

A 14h, les premiers résultats sont révélés…Il ne reste plus que 5 candidats pour les épreuves finales où le sommelier conseille alors une tablée de 4 juges pour prendre une commande d’apéritif, priorise les dégustations, répond à un QCM sous forme de mots fléchés avant de faire l’épreuve de service et de décantation.

On a la chance en France d’avoir un territoire et un terroir qui nous permettent d’avoir plein de possibilités, mais quand on parle de sommelier, il y a le caviste aussi, le sommelier en cave, le sommelier en restaurant, c’est une grande famille la sommellerie. », selon Fabrice Sommier président de l’UDSF.

Lauréat l’an dernier, Axel Pouplin est là pour regarder l’épreuve finale. Après avoir remporté le Trophée 2022, il a décroché un job dans un bel établissement de Bordeaux, le Bourbon.

C’est un graal qu’on essaie tous d’avoir… Ca aide beaucoup pour le recrutement, les employeurs savent qu’ont a une connaissance un peu plus poussée dans le vignoble du bordelais », Axel Pouplin barman au Bourbon à Bordeaux.

Et le gagnant ce soir est Nicolas Roussel en catégorie BP (Lycée Albert de Mun- Paris) et la gagnante en mention sommellerie est Lucie Roussel (Centre Pierre Cointreau d’Angers).

La profession compte plus de 2000 sommeliers en France tous animés par la même passion, la sommellerie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Vincent Piffteau :

15 Mai

Rendez-vous le 17 mai pour le magazine Côté Châteaux Spécial Primeurs sur France 3 NOA

Ce numéro 40 de Côté Châteaux est dédié à la semaine des primeurs de Bordeaux qui s’est tenue fin avril. Vous allez découvrir les différents spots de dégustation et moments forts de cette semaine des primeurs à Bordeaux, Martillac, Léognan, Saint-Emilion, Lugasson et Margaux. Des analyses et réactions de critiques, importateurs étrangers, consultants comme Stéphane Derenoncourt, Michel Rolland ou encore ces instants privilégiés sur les propriétés de Lascombes avec l’interview de Carlton Mc Coy et de Bellefont-Belcier avec Peter Kwok qui fête ses 25e vendanges avec ce millésime incroyable qu’est le 2022.

A voir le 17 mai à 20h15 ce numéro 40 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Vincent Rivière sur France 3 NOA et ici sur la plateforme France tv.

C’est ce qu’on appelle la folle semaine des primeurs ! Folle à double titre : par le nombre de professionnels venus déguster le nouveau né : près de 7000; par le millésime 2022 décrit par bon nombre comme exceptionnel ! Le millésime du siècle, comme ils aiment le dire chaque année avec malice à Bordeaux, pour mieux le vendre aussi, mais cette année, point de baliverne …

En Monsieur loyal, Aymar du Vivier, du chateau de Malleret, nous accueille sur le perron pour lancer ce grand show de la dégustation au château le Thil, pour le rendez-vous la Grappe des vins suivis par le consultant Stéphane Derenoncourt.

« Mon impression, c’est qu’on a un millésime exceptionnel ! Des palettes aromatiques mûres, sans le côté confit, on a vraiment des vins comme on a rarement vu… », explique d’entrée de jeu Daniel Seriot du « Journal d’un passionné de la rive droite ».« Très très bien ce 2022, c’est confirmé, grand grand grand millésime, peu de volume, malheureusement dans les propriétés… Là on voit que c’est une vraie réussite dans toutes les appellations » selon Marylin Kopp, Importatrice BS Wine (Lausanne-Suisse).

Louis Monier de the Wine Merchant avec Aymar du Vivier du château de Malleret © JPS

« C’est un très beau millésime, très homogène aussi bien rive droite que rive gauche, avec une particularité, c’est qu’on a des vins qui ne sont pas du tout alcooleux, contrairement à ce qu’on aurait pu s’attendre…Vraiment une très belle surprise, un vin qui va être très demandé par le marché européen et mondial, qui vient dans la continuité des 10 derniers millésimes à Bordeaux », commente Louis Monnier directeur commercial de the Wine Merchant France.

« C’est une bombe de fruits, c’est extraordinaire », lâche à la volée Bruno Gueuning fondateur de BS Wine à Sébastien Bataille de Roc de Monpezat en Castillon qui produit pour la 1ère année: « c’est notre 1er millésime, on fait que du circuit court pour l’instant…On n’est pas des anciens, on commence juste… » « Eh bien c’est très bien »….

Stéphane Derenoncourt le Winemaker consultant pour 130 domaines dont 90 à Bordeaux © JPS

C’est un millésime exceptionnel, est-ce qu’il tient du miracle, c’est peut-être un peu fort…C’est un millésime rassurant, sur le plan de la qualité, finalement c’est un millésime très chaud, très sec avec 3 vagues de chaleur consécutives mais qui par miracle sont ponctuées d’orages qui font que le vignoble s’est bien comporté et on a pu avoir des maturité exceptionnelles« , Stéphane Derenoncourt consultant en vin

« Les gens ont mis des techniques en place sur l’enherbement, sur la gestion des sols et la favorisation de l’enracinement, qui font que la vigne résiste bien, on peut parler de résilience, on arrive à s’adapter (face au réchauffement climatique), et j’espère que ce n’est pas un coup de chance et on se dit qu’on est prêt pour faire du merlot et des cabernets quelques années… »

« On le situe très haut, c’est un millésime qui va s’apparenter avec une réussite médiatique comme on a pu connaître en 2016, en 2010, en 2005 comme en 1982, tous ces grands millésimes on peut les comparer…  « Ce ne sont pas des vins agressifs malgré leur puissance, ce sont des vins très sensuels, très doux et la faible acidité du millésime est largement compensée par une matière très dense et qui fait que les vins s’équilibre sur leurs tannins… »

Petit reportage sur les nouveaux modes de consommation et tendances dans les bars à vins de Bordeaux, avant de retrouver des vignerons qui se bougent, la nouvelle génération de Bordeaux avec la dégustation « All You Need »… is Wine à Lugasson au château Roquefort.

« All You Need », c’est un regroupement de producteurs (initié par Nicolas Lesaint), de toute taille et tout environnement, l’idée est de faire découvrir aux consommateurs qu’on aime tant des superbes pépites de notre terroir » Samuel Mestre château Roquefort

« On dépoussière les codes avec de la diversités, des vinifications et élevages un peu différents, dans les vins qui sont bien faits on peut avoir des contenants différents, des oeufs en grès ou des foudres…. », commente Neil Becede du château Haut-Tellas. Et Martial Rousset du château Pabus de faire déguster l’Argile de Pabus : « c’est une cuvée que l’on met en bouteille en grès, car on est sur le village de Sadirac, qui est un ancien village de potiers… »

On met en avant le côté accessible des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, ces petits châteaux qui méritent aussi d’avoir leur moment de gloire », Sylvie Courselle du château Thieuley

« C’est souvent des vins de vignerons, des vins artisans qui permettent de montrer une autre facette des vins de Bordeaux…« , poursuit Sylvie Courselle. « L’humain à Bordeaux compte énormément autant que le terroir, c’est vraiment le caractère humain qu’on cherche à montrer à travers nos produits », Mathieu Jabouin du château le Tros.

« Il y a de très jolies valeurs, de très bons rapports qualité-prix… Ce sont des vins de vignerons travaillés avec passion, avec amour et qui sont plutôt très bien faits », comment Jonathan Choukroun Chicheportiche du magazine Vert de Vin.

« Ad Vitam Aeternam, c’est mon vin perso, une petite propriété d’un peu moins de 2 hectares, où on y met moi et mon épouse tout notre coeur et tout notre savoir-faire sur un terroir absolument magnifique… », commente Xavier Buffo... « On a essayé de se réunir à 19 viticulteurs pour pouvoir montrer qu’on fait des choses magnifiques à Bordeaux…Des vins plaisirs, construits, des vins pour toutes les bourses etr ça c’est très intéressants… »

Histoire de ne pas oublier aussi les petits vignerons de Bordeaux qui souffrent actuellement de la crise, nous reviendrons aussi sur la réunion publique début avril à la Maison des Vins de Cadillac…

Ces primeurs, c’est aussi la parole aux très grands, nous sommes allés à la dégustation des Margaux de l’Union des Grands Crus au château Lascombes (2e Grand Cru Classé) où nous avons interviewé Carlton McCoy son directeur : « évidemment pour les nouveaux propriétaires de château Lascombes, il y a énormément de pression à accueillir tout ce monde…Notre intention est de montrer à tous à quel point la tradition est importante pour nous et de la partager….Nous sommes très honorés d’accueillir cette communauté des primeurs à château Lascombes…

Et de déguster en compagnie de Michel Rolland, le célèbre consultant et winemaker de la planète vin:

Dans la vie, il faut avoir de la chance, alors on l’avait eu en 18, en 19 et en 20, et je crois qu’en 22 c’est meilleur, donc ça s’appelle la chance… Les 22 ils ont vraiment des étincelles dans les yeux », Michel Rolland consultant en vin

« Nous sommes très fiers d’avoir acheté aussi l’un des domaines les plus vieux et traditionnels de la Napa Valley, pour nous c’est quelque chose qui nous passionne, de rendre hommage à l’histoire et au style de vin classique que nous préférons…

« Pour nous il est important que chaque propriété, chaque château garde sa propre identité, Bordeaux est une région viticole plus grosse que la Napa Valley et nous sommes très enthousiaste avec cet endroit qui nous permet d’être connecté avec encore plus de marchés dans le monde. Nous espérons que les consommateurs américains seront très enthousiastes avec un propriétaire américain de ce château très prestigieux, mais d’ores et déjà il y a de l’effervescence avec le marché américains et avec ce millésime incroyable 2022 »

La suite de ce Côté Châteaux va vous faire encore voyager avec cette initiative incroyable d’Adrien David-Beaulieu, vigneron du château Coutet, amoureux du Japon, qui a lancé la première sauce soja bio made in Gironde avec le concours de Yuasa au Japon.

Peter Kwok, son fils Howard et Jean-Christophe Meyrou © JPS

Ces primeurs sont aussi l’occasion de mettre en avant de grands personnages de Saint-Emilion et notamment Peter Kwok qui fête en cette fin avril ses 25e vendanges au château Bellefont-Belcier avec sa famille, son directeur Jean-Christophe Meyrou et l’ensemble de son équipe.

« C’était vraiment un grand moment, on a acheté Bellefont-Belcier en 1997, et depuis on a essayé d’améliorer le vin…Nous travaillons dur, nous voyons le résultat, la qualité de nos vins s’est nettement améliorée… », commente Peter Kwok, propriétaire des Vignobles K, plusieurs châteaux à St Emilion (Bellefont-Belcier grand cru classé, Tour Saint-Christophe, nouveau cru classé aussi)…

« Peter Kwok est né au Vietnam, il travaille à Hong-Kong, et il est là depuis 25 ans, et par la force de son travail et l’humilité, petit a petit a monté ce groupe Vignobles K qui aujourd’hui rencontre un vrai succès de distribution, et est reconnu par ses pairs dans le bordelais et au niveau mondial….C’est aussi un succès familial, toute la famille est là aujourd’hui », selon Jean-Christophe Meyrou directeur général des Vignobles K.

Un parcours applaudi par l’ensemble de la planète vin, près de 300 personnes présentes ce soir là pour acclamer Peter Kwok et son travail respectueux des traditions et du terroir de Saint-Emilion…

Voir le magazine Côté Châteaux Spécial Primeurs sur  la plateforme de France TV 

13 Mai

Nouveau, l’Ampélo : un bar à vin et une cave sympa en plein coeur de Bordeaux

C’est the new place to be à Bordeaux. A côté des allées de Tourny et des places des Quinconces et de la Comédie, l’Ampélo va redynamiser ce bel endroit autrefois appelé Bordeaux Magnum. Un concept de cave et bar à vin où passer de bons moments entre amis, avec une jeune équipe très dynamique et accueillante.

Thibault Schilder, Quentin Barbier, Nina Lacombe, et Mathis Fossé © JPS

Ca aurait pu être « l’apéro », mais non c’est « l’Ampélo », un nom plus subtil qui fait référence à l’ampélographie qui est l’étude des cépages… Vous serez bien accompagné dans cette cave-bar à manger où les équipes de Dock du Vin vont bien vous conseiller et vous orienter vers ce que vous avez envie de découvrir ou déguster parmi la diversité du monde viticole bordelais, mais aussi d’autres terroirs français ou étrangers…

Ce jeudi soir, l’équipe était au complet et sur le pont pour accueillir les premiers amateurs, connaisseurs et figures du monde du vin bordelais… La team dépeinte par Thibault, le responsable de l’Ampélo, se compose de « Nina Lacombe sommelière de formation, qui a rejoint l’équipe récemment, elle est en charge des rayons hors région, Quentin Barbier, une petite pointure responsable de Bordeaux, Mathis Fossé responsable des spiritueux, du champagne et des bières et Thibault Schilder, qui modestement souhaite faire grandir » tant son équipe que la renommée de l’Ampélo…

On l’a fait enfin ce bar, on l’a rendu plus fonctionnel pour un bar à vin mais enfin on l’a fait; c’est un lieu de liesse et de pédagogie » Thibault Schilder

Carole, Lucille et Athénaïs © JPS

L’accueil des nouveaux consommateurs est plutôt bon, par 3 jeunes employées de chez Saunion, fameuse chocolaterie bordelaise : « c’est très réussi », commente Carole, originaire de Saint-Emilion : « j’ai grandi dans le vin et j’ai été commis sommelière… » « C’est magnifique, prometteur », selon Athénaïs, qui me confie ne boire que du rouge et essentiellement du Pessac-Léognan. « C’est très beau, très chaleureux, ça donne envie de s’y installer… », renchérit Lucille.

« A l’entrée quand tu vois ce comptoir qui se lève avec la lumière projetée avec ces douelles  c’est beau » commente le grand patron, William Patin, directeur Retail Ballande France et Associé. William Patin est aussi fier de ses 3 magnifiques et grands comptoirs réalisés à partir d’IPN et recouverts de bois, des comptoirs qui semblent flotter dans l’air comme en apesanteur, et ce tout nouveau bar dans le même jus. « L’Ampélo fait 180 m2, avec 75 places assises. » 

William Patin au centre avec l’équipe Nina, Thibault, Mathis et Quentin © JPS

C’est vrai qu’il y a un paquet de bars à vin aujourd’hui à Bordeaux, on ne va pas révolutionner le concept, mais le but ici c’est de parler du vin de manière décomplexée, d’habitude le vin est perçu comme très protocolaire, l’idée c’est de ne pas trop se prendre au sérieux mais de conseiller et d’accompagner au mieux, de faire vivre une véritable expérience à nos clients… », William Patin directeur Retail Ballande France

« Ce bar à vin c’est juste la continuité des Docks du Vin » (caves à St Médard-en-Jalles, la Teste-de-Buch et Artigues-près-Bordeaux)….

Nina Lacombe, sommelière de formation, avec les nouvelles oenomatics © JPS

« Notre fierté aussi c’est d’avoir 3 nouvelles oenomatics, c’est la dernière et nouvelle génération d’oenomatic », ces fameuses caves réfrigérées qui permettent de servir des vins au verre (6, 12 et 15 centilitres). « On est les seuls à les avoir à Bordeaux… » « On veut vraiment se rendre accessible pour le consommateur de vin, qu’il puisse boire à prix cave et non pas au tarif d’un restaurant. On va proposer des assiettes de charcuteries, assiettes à tapas, et bientôt du snacking, on va faire évoluer l’offre dans les semaines et mois qui viennent, » complète William Patin.

Clémence Planty du château Lagrange en Saint_julien © JPS

Quant à l’offre, elle est assez remarquable : « une cave avec plus de 600 références » entre Bordeaux, les autres régions viticoles françaises et étrangères. Des vins à emporter ou à consommer sur place avec « un droit de bouchon à 8€ et un « happy bouchon » à 5€ de 18h30 à 20h. L’avantage est de faire partie aussi du groupe Ballande, cela nous donne une force commerciale et des tarifs avantageux… C’est un lieu avec beaucoup de choses ludiques, un lieu accessible et de plaisir », commente Thibault Schilder gérant de l’Ampélo. L’autre atout est d’avoir aussi une magnifique cave voutée qui pourra aussi être aménagée avec des tables de dégustation à terme… « Nous avons aussi fait une demande à la mairie pour la terrasse, l’idée serait d’avoir 4 tonneaux ou tables en extérieur… »

Un lieu dédié à Bacchus et à l’art de vivre © JPS

Les bases sont solides, l’endroit rêvé, tous les atouts sont dans leur jeu, même si à côté il y a déjà le Bar à Vin du CIVB: « moi, je l’accueille plutôt bien, je ne le vois pas comme un concurrent mais plutôt une offre complémentaire », commente Guillaume Gresta directeur du Bar à Vin du CIVB venu pour l’inauguration. « Nous, nous notre bar est une institution, avec une salle spectaculaire, eux le lieu est plus moderne et décalé, j’espère que cela va marcher, le lieu existe depuis longtemps et ils ont fait de gros investissements. Non, c’est bien, c’est une émulation, plus il y a de bar à vin mieux c’est et l’équipe est sympa en plus… »

Fabien BNP Paribas, Astrid Deysine du CIVB, Lise Latrille de Prieuré Lichine et Philippe Garcia de la CCI de Bordeaux © JPS

De nombreux clients étaient présents, plus de 120 personnes, avec des acteurs du monde du vin, des consommateurs néophytes ou grands connaisseurs et pour faire déguster Mélanie Cisnéros du Château de Rouillac, Clémence Planty de Lagrange ou encore Lise Latrille de Prieuré-Lichine. Il y avait aussi un grand joueur de l’UBB, Rémi Lamerat qui a acheté récemment un domaine à Yvrac château Grand Jour, il présentait son 1er millésime et quel millésime ce 2022. Il sort 2 cuvées en Bordeaux et 3 en vin de France. Fier de mes racines (originaire de Sainte-Foy-la-Grande), l’idée est de se challenger et partir sur des vins de cépages, d’avoir un projet atypique et différent de l’offre habituelle.

Rémi Lamerat, rugbyman et vigneron du Domaine Grand Jour © JPS

Nul doute que l’amateur pourra y trouver ce qu’il cherche, avec un large choix de grands crus de Bordeaux et d’ailleurs au verre avec ces oenomatics, mais aussi de très jolis flacons où il sera bien conseillé.

« L’Ampélo, cave et bar à manger », ouvert du mardi au samedi de 11h à 22h30, 3 rue Gobineau 33000 Bordeaux. 05 56 52 12 86