08 Oct

Une souscription de bouteilles de Bordeaux pour sauver l’orgue d’une paroisse en Sarthe

Les paroissiens de l’association des Amis des orgues de Parcé-Asnières-Avoise en Sarthe lancent une souscription de bouteilles de Bordeaux. L’objectif est de financer la restauration de l’orgue de la paroisse.

La famille d'Amécourt © Ouest-France

La famille d’Amécourt présentant sa cuvée spéciale à l’association © Ouest-France

« Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs, reprenez avec moi tous en coeur…! » Certes pas de boogie-woogy avant de faire vos prères du soir, mais du Bordeaux pour sauver l’orgue de Parcé-Asnières-Avoise.

C’est une histoire insolite, mais aussi une belle histoire: une  rencontre du vivant et du patrimoine.

Marguerite d’Amécourt, paroissienne et membre de l’association des Amis de l’orgue, est aussi la mère d’Yves d’Amécourt. Yves d’Amécourt est lui propriétaire du château Bellevue dans l’Entre-deux-mers près de Bordeaux. Un excellent vin selon Marguerite qui ajoute:

« Rares sont les années où le vin n’est pas primé. Nous sommes sur les mêmes cépages que le Saint-Émilion ! » Marguerite d’Amécourt.

L’idée lui est venue dès lors de lancer une vente par souscription à partir de 5 € la bouteille pour restaurer l’orgue en iteux état de l’église de Parcé-Asnières-Avoise. Les bénéfices iront à la paroisse. . Les bons de commande sont à retirer à la mairie et dans différents commerces de Parcé, et à renvoyer avant le 31 octobre.

Avec Ouest-France.

07 Oct

12e Nuit des Best Of Wine Tourism : Bordeaux retient son souffle pour ces 19 récompenses de 2015

19 trophées dont 6 Best Of d’Or décernés ce soir à la 12e Nuit des Best Of Wine à Bordeaux. Des récompenses qui soulignent l’excellence et les efforts en matière d’oenotorisme pour l’année 2015. Des trophées très attendus synonymes de touristes pour les propriétés. On dénombre 3,3 millions de touristes dans les vignobles bordelais et aquitain.

Remise des 19 trophées Best Of Wine Tourism hier soir à la © CCI de Bordeaux

Remise des 19 trophées Best Of Wine Tourism hier soir à la © CCI de Bordeaux

PALMARÈS BEST OF WINE TOURISM 2015 BORDEAUX :

(le premier de chaque catégorie est trophée d’or)

ARCHITECTURE ET PAYSAGES

Château Siaurac – Néac / Château de Ferrand – Saint-Emilion / Château Siran – Labarde / Château de Reignac – Saint-Loubès

ART ET CULTURE

Château Chasse-Spleen – Moulis en Médoc / Château Guadet – Saint-Emilion / Union de Producteurs de Saint-Emilion

Château Chasse-Spleen, Moulis en Medoc, 2012 © André Morin

Château Chasse-Spleen, Moulis en Medoc, 2012© André Morin

DECOUVERTE & INNOVATION

Château du Payre – Cardan Château La Tour de By – Begadan / Château Boutinet – Villegouge

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE

Château de Léognan – Léognan / Château Giscours – Labarde / Château La Perrière – Lussac

SERVICES OENOTOURISTIQUES

Château La Croizille – St Laurent des Combes / Agence des Grands Crus – Bordeaux / Château de Candale – Saint-Laurent des Combes / Vitrine du Pays Foyen – Pineuilh / Château d’Agassac – Ludon Médoc

VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

Château Couhins – Villenave d’OrnonAffichage de lecture.

  • Les faits marquants de cette édition 2015

Pour cette édition 2015, pas moins de 69 dossiers ont été déposés à Bordeaux, dont près de la moitié par de nouveaux candidats. Les trophées ont récompensé le meilleur de l’oenotourisme dans 6 catégories : « Architecture & Paysages », « Art & Culture », « Découverte & Innovation », « Hébergement à la propriété », « Valorisation oenotouristique des pratiques environnementales » et « Services oenotouristiques ».

Selon les organisateurs : « La compétition 2015 a été particulièrement disputée. La plupart des candidats proposent des offres oenotouristiques de grande qualité. Et les dossiers, très bien argumentés, étaient tous très pointus » expliquent-ils avec satisfaction.

  • Un label reconnu au niveau international

Les lauréats 2015 bénéficieront d’un label reconnu au niveau international et d’un dispositif de communication visant à accroître leur notoriété. Site internet, relations presse, opérations de promotion, guide annuel, autant d’actions ou de supports au service de leur image auprès des journalistes, agences et tours opérateurs, ou encore du grand public.

Les gagnants intègrent aussi le très select CLUB BEST OF qui propose régulièrement des rencontres thématiques et des rendez-vous d’affaires. Possibilité également pour les membres, d’utiliser un espace privé d’information et d’échanges sur ICCI, le réseau social des entreprises.

  • Objectif pour les lauréats bordelais : remporter un BEST OF INTERNATIONAL

Les lauréats bordelais titulaires d’un BEST OF d’Or obtenu lors de cette 12ème Nuit des BEST OF WINE TOURISM, tenteront ensuite de décrocher un BEST OF INTERNATIONAL 2015.

Cette seconde étape du concours étend la compétition à l’ensemble des lauréats issus des Capitales de Grands Vignobles. Les trophées BEST OF INTERNATIONAL 2015 seront remis le 6 novembre prochain, à Mendoza, à l’occasion de l’Assemblée Générale du Réseau des Capitales organisée cette année en Argentine.

Rendez-vous donc pour ce prochain défi pour les Best Of d’Or girondins : remporter un Best Of Wine Tourism International, le 6 novembre prochain à Mendoza.

Château Léognan © CCI Bordeaux

Château Léognan © CCI Bordeaux

L’oenotourisme en chiffre:

Avec une production d’environ 1 milliard de bouteilles, on dénombre 3,3 millions de visites dans le vignoble aquitain avec une forte proportion de touristes étrangers (39%).

Cette activité est très impactante en termes d’économie et d’image :

– les oenotouristes dépensent pratiquement 2 fois plus qu’un touriste estival,

– le séjour dans le vignoble crée un effet positif sur l’attachement à la région et aux vins de la région et génère un effet positif sur l’image du territoire.

Avec CCI Bordeaux et Best Of Wine Tourism

Revoilà le « Best of Bordeaux Bus » : une découverte du vignoble pour étudiants

L’office de tourisme de Bordeaux et ses partenaires reconduisent l’opération « Best of Bordeaux Bus » pour l’année universitaire 2014-2015. Un tour dans le vignoble spécial étudiants pour se familiariser avec le monde du vin, le travail à la vigne et la dégustation des derniers millésimes.

Les étudiants à la rencontre du monde du vin © Office de Tourisme de Bordeaux

Les étudiants à la rencontre du monde du vin © Office de Tourisme de Bordeaux

Une super opération découverte à destination des étudiants (+18 ans) de tous horizons, qui peuvent s’inscrire à l’Office de Tourisme et monter à bord du Best Of Bordeaux Bus, baptisé le « BOBB ».

Chaque mois, deux propriétés issues des Best Of Wine Tourism* réparties sur l’ensemble du vignoble bordelais leur ouvrent leurs portes.

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Samedi 11 octobre, les étudiants visiteront Château Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion et Château de Sales à Pomerol. Encadrés par un guide de l’Office de Tourisme formé par l’Ecole du Vin du CIVB, ils découvriront la diversité des vins du Bordelais ; une occasion unique et originale pour perfectionner leurs connaissances et aller à la rencontre de l’un des plus prestigieux vignoble du monde !

Le 11 octobre 2014: Château Grand Corbin Despagne et Château de Sales

Le 15 novembre 2014: Château Saint Ahon et Château du Taillan

Le 6 décembre 2014: Château Gravas – Château Larrivet Haut-Brion

Le 13 décembre 2014: Château Montlau et Château de Ferrand

Le 31 janvier 2015: Château Larose Trintaudon et Château Fourcas Hosten

Le 14 février 2015:  Château Vieux Mougnac et Château de Pressac

Le 7 mars 2015:  Château de La Dauphine et Château Siaurac

Le 21 mars 2015: Château d’Arche et Château de Rouillac

Le 4 AVRIL 2015: Château Gruaud Larose et Château d’Agassac

Le 11 mai 2015:  Château de Castelneau et Château Lestrille

Départ de l’Office de Tourisme de Bordeaux à 13h / Retour à 18h30

Tarif BOBB : 15€ – Tarif Initiation Ecole du Vin : 15€ Inscriptions à l’Office de Tourisme de Bordeaux Tél. +33(05 56 00 66 24 www.bordeaux-tourisme.com

05 Oct

Saga Lurton: André Lurton, le créateur d’appellation.

André Lurton est l’une des figures emblématiques de Bordeaux. Il a créé l’appellation Pessac-Léognan en 1987, après 23 ans de travail et s’est fait le défenseur des terroirs face à la pression immobilière…Il laisse une empreinte forte tant dans ses 7 châteaux que dans le vignoble de Pessac-Léognan et de l’Entre-deux-Mers.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants Christin et Jacques.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants, Christine et Jacques © Jean-Pierre Stahl.

André Lurton, c’est aujourd’hui le patriarche. Il vient de fêter, en ce 4 octobre, ses 90 ans, dont plus de 70 de vendanges à château Bonnet. C’est lui l’aîné des 4 enfants qu’ ont eu François Lurton et Denise Recapet, 3e enfant de Léonce Récapet le fondateur de cette dynastie. Il porte d’ailleurs le même prénom que le fils aîné de Léonce Recapet, fauché à Douaumont (Verdun) en 1916…une époque où dans les familles, on donnait le même prénom que le père, le grand-père ou un membre important de la famille.

André Lurton se souvient: « moi, j’ai bien connu mon grand-père…c’était moi le chauffeur ! J’étais chargé de le déplacer car vers l’âge de 80 ans, on lui avait interdit de conduire. Alors en le déplaçant, j’ai appris un tas de choses… »

André Lurton avec Jacques, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques © JPS

André Lurton avec Jacques, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques © JPS

On sent chez André Lurton une grande complicité avec ce grand père qui lui a appris beaucoup, tant sur le métier de viticulteur, que sur celui de chef d’entreprise et aussi sur le milieu bordelais: il lui a raconté le phylloxéra, cette période douloureuse où les vignes du bordelais, comme d’autres en France, avaient été ravagées par ce minuscule puceron. Il fut responsable, dans la deuxième partie du 19e siècle, d’une terrible catastrophe causant d’épouvantables dégâts sur les vignobles français et européens. L’agriculture française n’avait jamais connu un tel désastre. Léonce Recapet n’a pas cessé d’acheter des propriétés, des vignobles, d’arracher, de replanter. André Lurton, fera de même bien des années plus tard, relançant des vignobles disparus ou en mauvais état comme le fit son grand-père.

Le château Bonnet acheté en 1897 par son grand-père, André Lurton y est né en 1924 et y a toutes ses racines © JPS

Le château Bonnet acheté en 1897 par son grand-père, André Lurton y est né en 1924 et y a toutes ses racines © JPS

André Lurton se remémore également cet épisode où « quand on passait sur les quais (de Bordeaux), il me disait: « ça, c’est le palais du raisin sec » car « pendant tout le temps où il y a eu le phylloxéra, il n’y avait pratiquement plus de récolte…Alors les négociants achetaient des raisins secs (comme du raisin de corinthe) et ils les mettaient à tremper dans l’eau. Ils faisaient boire ça aux gens. C’était le « vin » à l’époque, naturellement ça n’était pas le meilleur ! » André Lurton précise que le grand-père s’est toujours refusé à faire cet ersatz de vin.

André, Lucien, Simone et Dominique enfants de Denise et Francois Lurton et petits-enfants de Léonce Récapet et © famille Lurton

André, Lucien, Simone et Dominique enfants de Denise et Francois Lurton et petits-enfants de Léonce Récapet  © famille Lurton

Si Léonce Recapet lui a montré la voie, André Lurton a aussi tracé son propre chemin. Son père François Lurton était juriste, il a été confronté à assurer la transmission, marié à Denise qui malheureusement a été emportée par une maladie à seulement 33 ans. Le grand-père disparu en 1943, François Lurton et ses 2 fils aînés, André et Lucien, vont continuer à entretenir ces châteaux et vignobles, jusqu’au partage en 1953, quand le 4e enfant Dominique est devenu majeur.

SAGA LURTON 088

Passé l’épreuve du gel de 1956, André Lurton a eu ce bon sens paysan de se diversifier avec la polyculture. Quand le vignoble allait mal, il produisait de la luzerne deshydratée pour l’alimentation du bétail. Une entreprise florissante qui lui a permis d’acheter des terres et de planter du vignoble dans l’Entre-deux-Mers à château Bonnet: parti de 50 ha, il en compte aujourd’hui 300 ce qui fait de lui le plus gros château du bordelais.

Une force de la nature et un caractère bien trempé…André Lurton va se lancer tous azimuts. Il va prendre la tête du Cercle National des Jeunes Agriculteurs, va être maire de Grézillac durant 45 ans , créer le centre oenologique de Grézillac et faire reconnaître l’identité des Graves du Nord. Ce combat pour consacrer l’appellation « Pessac Léognan » par l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) va durer 23 ans. Ce n’est pas une invention de sa part, c’est le prolongement du travail effectué par ses prédécesseurs dans les années 1902-1904: en 1905, leurs frontières historiques ont ainsi été fixées lors de la création du Syndicat Viticole des Graves de Bordeaux, qui comprenait exactement les mêmes communes que celles composant aujourd’hui l’Appellation d’Origine Contrôlée Pessac-Léognan. « J’allais au ministère, je mettais un pied dans la porte, et je leur disais, il faut faire passer ce dossier ! »

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

« Cette région en 1953 et 1959 fut la seule à accueillir les vignobles les plus méritants comme Crus Classés de Graves. Son identification comme AOC devint pour moi une évidence. »

L’identification de Pessac-Léognan était « justifiée par les qualités spécifiques de son terroir, la typicité de ses produits, son micro-climat, ses croupes de graves parfaitement dessinées par des ruisseaux qui assurent un bon drainage, les compétences et le savoir-faire de ses viticulteurs. » André Lurton

L'un des superbes salons de la Louvière avec une cheminée agrémentée de grappes de raisin et ces grisailles qu'il a recherchées pendant plus de 10 ans et finalement retrouvées et achetées à un antiquaire-brocanteur © JPS

L’un des superbes salons de la Louvière avec une cheminée agrémentée de grappes de raisin et ces grisailles qu’il a recherchées pendant plus de 10 ans et finalement retrouvées et achetées à un antiquaire-brocanteur © JPS

Il aurait pu se contenter d’acheter ce petit château à des parisiens et d’y faire un vin sympathique, non, il va l’élever comme un grand cru classé de graves sachant s’entourer d’équipes de professionnels comme Vincent Cruège, oenologue-maître de chai puis directeur des équipes des vignobles d’André Lurton ou Michel Gaillard, directeur oenologue (à qui Vincent Cruège a succèdé) et très récemment Michel Rolland comme consultant. Champion en communication, il sera parmi les premiers a créer un poste spécifique confié à Véronique Bouffard chargée dès son entrée en 1997 des  « 100 ans de Viticulture à Château Bonnet », dans le cadre de Vinexpo, puis des fêtes à la Louvière et de l’inauguration de Couhins-Lurton. Il va faire connaître et reconnaître en France et partout dans le monde l’AOC Pessac-Léognan.

La Louvière sera un peu sa « danseuse », il va la restaurer dans les règles de l’art comme au XVIIIe, retrouvant les grisailles qui avaient été enlevées ou dérobées à une époque, la remeublant avec des antiquités. « Peut-être que j’ai eu le nez creux pour la Louvière », me confie-t-il. Il va ainsi collectionner les châteaux Cruzeau, Rochemorin, Couhins-Lurton (cru classé acheté en 1990), 50% de Barbe-Blanche en Lussac-Saint-Emilion, 42 % du château Dauzac à Margaux (dont il vient de revendre ses parts à la MAIF: le directeur général des Vignobles André Lurton, Pascal Le Faucheur, a  déclaré il y a quelques mois que l’entreprise avait décidé de céder sa participation en tablant sur un recentrage « stratégique » sur le domaine familial comptant une dizaine de châteaux et 600 hectares dans le bordelais. ).

Il ne va jamais cesser de restaurer (Couhins-Lurton dans les années 2000), construire comme ce gigantesque chai à Rochemorin ou le chai enterré de la Louvière (2009), à un âge où certains auraient décidé de rester tranquille…

Christine Lurton, sa fille, en charge de Couhins-Lurton © JPS

Christine Lurton, sa fille, en charge de Couhins-Lurton © JPS

Son plus grand regret, c’est que la Louvière ne soit pas classée parmi les crus classés de Graves en 1855: « la Louvière n’était pas classée, elle ne l’est toujours pas. Elle a des potentialités égales et souvent supérieures à la plupart des crus classés de graves. Maintenant, j’aimerais qu’elle soit classée. Ca lui apporterait d’un point de vue de l’image, ça permettrait d’attirer des consommateurs du fait que ce soit classé. »André Lurton espére pour son château, mais aussi il reconnaît la qualité et les efforts d’autres de l’AOC comme Larrivet-Haut-Brion et château de France qui mériteraient selon lui d’être aussi classés. Et de conclure avec ce regard de sage sur ses entreprises et ses combats: « Dans ma vie, je me suis bien amusé…On va encore se marrer, ils vont dire: tiens! Lurton maintenant, il veut le classement de tout… »

Ne manquez pas cette saga le 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et le samedi 25 à 15h25. La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (regardez ci-dessous le 1er volet). Les plateaux d’Enquête de Région seront enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

04 Oct

22&23 novembre: la Revue du Vin de France tient salon chez nos amis belges

 Samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014, la RVF donne rendez-vous à Bruxelles pour son 5e salon du vin à l’Hôtel de la Poste. Au programme de grands noms et de belles étiquettes.

image_1024x3472014, pour sa cinquième édition belge, le Salon du vin de La Revue du vin de France reprend ses quartiers à l’Hôtel de la Poste Bruxelles sur 970 m2 avec près de 50 exposants.

Devenu un rendez-vous incontournable pour les amoureux du vin, le Salon de La Revue du vin de France permet à ses visiteurs de déguster, découvrir et partager les meilleurs vins auprès des vignerons, professionnels et amateurs passionnés.

Cette année le Salon du vin proposera aux amateurs éclairés un très beau concours et trois Ateliers de dégustations inoubliables

• Les rédacteurs en chef adjoints de La RVF animeront deux Ateliers prestigieux : le samedi 22 novembre avec Philippe Maurange et commentaire d’une verticale exceptionnelle du château Sociando-Mallet par Olivier Poels, dimanche 23 novembre à midi.

• Chef & Sommelier, verrier officiel du Salon, offrira la possibilité aux visiteurs de découvrir les spécificités de l’impact du verre dans la dégustation des vins, à travers une horizontale des Crozes Hermitage animée par Éric Boschman, meilleur sommelier de Belgique.

• Le Concours de dégustation à l’aveugle, samedi 22 novembre de 11h30 à 13h, opposera cinq duos de lecteurs belges et cinq équipes françaises.

Informations pratiques // Horaires d’ouverture : samedi 10 h – 19 h, dimanche 10 h – 18 h / Gratuit pour les professionnels sur présentation d’un justificatif

Suivez tous nos rendez-vous et la programmation surhttp://salon.larvf.com,Facebook,Twitter

• L’espace gastronomie Cuisine et Vins de France mettra en avant de grands accords mets et vins : foie gras, truffes, fromages…

• Le partenaire eaux du Salon mettra en place son BistroBru afin d’initier les visiteurs à la dégustation de ses eaux minérales naturelles.

03 Oct

Millésime 2014 en Bordelais : merci septembre !

Les vendanges 2014 s’annoncent de qualité, avec une quantité certaine. L’ensoleillement, la fraîcheur des matinées de septembre et la chaleur en journée ont été bénéfiques pour les raisins. Les retours sont plutôt bons !

Cheval Blance aujoud'hui en période de vendanges © Astide deysine

Cheval Blanc aujoud’hui en période de vendanges © Astride Deysine

Après un mois d’août frais, pluvieux, le « miracle » de septembre s’est produit:  l’ensoleillement exceptionnel de septembre a redonné le sourire aux vignerons qui pour pour bon nombre ont reculé la date des vendanges en rouge. Des vendanges initiées sur de jeunes pieds à château Montrose dès le 15 septembre, des vendanges lancées tous azimuts certains à partir du 22 septembre, d’autres retardant encore au 29…L’objectif étant de ramasser surtout des raisins « magnifiques », à leur niveau optimum de maturité, avec suffisamment de sucre et en belle quantité.

D’ailleurs les réactions fleurissent partout pour souligner ce beau millésime, même si personne ne veut vendre la peau de l’ours, les commentaires commencent à devenir de plus en plus optimistes tant dans les communiqués des châteaux que dans leurs commentaires trouvés ici ou là sur la toile et sur les réseaux sociaux:

Ainsi les propriétaires Frédéric Le Clerc et Benjamin Richer de Forges du château La Tour de By comme leur maître de chai « observent avec plaisir une qualité de raisin, de maturité et de concentration, apte à construire des vins avec une puissance médocaine plutôt exceptionnelle. »

vendanges au château de Reignac à Saint-loubes (gironde) © Nicolas Lesaint

Vendanges au château de Reignac à Saint-Loubes (Gironde) © Nicolas Lesaint

« Septembre offrant des conditions climatiques exceptionnelles – temps sec et températures avoisinant les 30°C – la vigne peut alors synthétiser et accumuler beaucoup de sucres et de composés phénoliques ; la pluie du 8 septembre (20 mm) permet de maintenir la plante dans un équilibre parfait. »

« Résultat : nous constatons une maturité technologique optimum et une maturité phénolique prometteuse avec une accumulation de polyphénols (tanins et anthocyanes) synthétisés par la plante parmi les plus élevés des dix derniers millésimes.  »

Les vendanges ont commencé cette semaine, lundi 29 septembre, dans une grande sérénité. La qualité est au rendez-vous et ce millésime pourrait se rapprocher du 2010. » Frédéric Le Clerc et Benjamin Richer de Forges, les propriétaires du château la Tour de By.

Dans les vignobles Dourthe, confirmation au châteaux Belgrave et Reysson qui ont aussi ouvert le ban des vendanges le jeudi 25 septembre par de jeunes vignes et surtout cette semaine:

« Je comprends le soulagement des équipes en ce début de vendanges. Ce n’était pas gagné pour les rouges à la fin du mois d’août, les conditions humides et fraîches de l’été ayant été beaucoup plus propices à la pousse de la vigne et à l’agressivité du Mildiou qu’à la maturation du fruit. Nous avons été tenaces, et travaillé sans relâche dans le vignoble pour mettre le raisin dans les meilleures conditions lorsque la météo se déciderait à être plus clémente. » selon Frédéric Bonnaffous, directeur des domaines chez Dourthe.

«Ce fut un vrai marathon, avec tout à la fois: fréquents rognages ; prévention des maladies ; effeuillages autour des grappes ; suppression des entre- cœurs ; entretien des sols …, mais on est maintenant récompensé de l’avoir fait.» F.Bonnaffous

« Un des démarrages les plus tardifs que nous ayons connu sur le vignoble… Ce mois de Septembre époustouflant, sec et ensoleillé, nous a permis de jouer la montre et de peaufiner nos tanins. « 

« Meeting de choupettes », la photo de © Nicolas Lesaint prouvent que les coccinelles adorent déjà le millésime 2014

Au château de Reignac à Saint-Loubes, où 7ha sur 40 de merlot ont été vendangés (70 ha pour l’ensemble du domaine), Nicolas Lesaint le responsable technique commente: « on est très content de ce que l’on rentre au rythme de la maturité, sans se presser. Les Argiles sont plus en retard que les Graves et vont encore devoir attendre une bonne semaine au moins. Mais les Graves sont top. On rentre des degrés probables de l’ordre de 14 à 14.5 pour le moment à des pH navigant entre 3.5 et 3.750 »

Un beau millésime se prépare, on est partis de si loin que ça en est incroyable. Quand je pense que certains achèvent leurs cabernets… » Nicolas Lesaint, château de Reignac

Au château de Fieuzal en Pessac-Leognan, Stephen Carrier, le directeur de Château Fieuzal, grand cru classé de Graves de 80 hectares, avoue: « C’est un millésime inespéré »…« On ne pensait pas amener cette récolte aussi loin mais avec ce mois de septembre fantastique, les merlots sont sauvés, l’état sanitaire est parfait. Il n’y a quasiment pas de tri dans la vigne, tout ce qu’on coupe on le rentre, c’est un signe ».

A Pomerol, le Clos du Clocher a démarré ses vendanges seulement hier, le 2 octobre: « le potentiel global est bon à très bon et, si le temps se maintient, les plus grosses parcelles de merlot, notamment celles âgées de presque 60 ans, attendront la semaine prochaine. Quant aux cabernets francs… patience ! » selon Jean-Baptiste Bourotte.

Quant à confirmer ou pas si 2014 sera de la même trempe que les grands millésimes des années 2000, Olivier Dauga, « le faiseur de vin » affirme : « Seule certitude :2014 fera partie des beaux patrimoine de Bordeaux, ça c’est sûr ! »

La « route des vins à la voile » de l’Inseec Bordeaux aidera « Alice et vous »

Chaque année depuis 5 ans, l’Inseec renoue avec la tradition de route des vins à la voile à partir de Bordeaux et jusqu’à Bristol. Une expédition qui achemine jusqu’en Angleterre des caisses de vins pour les vendre aux enchères. Ces fonds collectés sont ensuite reversés au profit d’une association à but humanitaire: en 2015, ce sera « Alice et vous ».

Les étudiants de l'Inseec Bordeaux préparent une nouvelle route des vins

Les étudiants de l’Inseec Bordeaux préparent une nouvelle route des vins

« Cette année, pour sa nouvelle édition 2015 la Route des Vins a choisi de verser ses fonds à l’association « Alice et vous » . 
Cette association a été créée cette année et vient en aide à la petite Alice atteinte d’une anomalie chromosomique qui se caractérise par un retard du développement . Les dons versés à cette enfant permettent de lui donner accès à des soins et à des méthodes non remboursées ou inexistantes en France ainsi qu’à du matériel très onéreux ».

« L’aventure est lancée, tous au travail ! » nous livre cette après-midi la nouvelle cuvée de l’Inseec Bordeaux organisatrice du voyage.

02 Oct

Drame en Espagne: une oenologue est décédée après une chute dans une cuve de vin en pleine fermentation

C’est un drame qui s’est noué dans la province de León , dans le nord-ouest de l’Espagne. Une jeune espagnole oenologue est morte dans son chai, tombée dans la cuve de vin en fermentation.

Un exemple de travail au dessus d'une cuve dans l'Aude © FrancetvInfo

Un exemple de travail au dessus d’une cuve dans l’Aude © FrancetvInfo

Sa passion lui aura été fatale. Une œnologue espagnole de 25 ans est morte, lundi 29 septembre, après être tombée dans une cuve de vin en pleine fermentation, à Ponferrada, dans la province de León (Espagne), au nord-ouest du pays. Elle s’était penchée pour observer la transformation du vin dans le tonneau, dont les fortes effluves ont provoqué sa chute, rapporte le site régional Info Bierzo (en espagnol).

Le corps de la jeune femme a été découvert par son oncle, l’œnologue réputé Raúl Pérez, qui a alerté les secours, en milieu de journée. Après avoir sorti le corps de la victime, les pompiers n’ont pas réussi à la ranimer. Nerea Pérez était également secrétaire des Jeunesses socialistes du Bierzo.

Le processus de fermentation du vin, causé par l’entrée en contact du sucre du raisin avec des levures, s’accompagne du dégagement de différents composés, comme le gaz carbonique, l’éthanol ou divers acides.

Avec FrancetvInfo.

Le fût de chêne pour l’excellence du champagne

Chaque année 1.000 fûts neufs sortent de la tonnellerie de Cauroy-les-Hermonville en champagne. 500 y sont réparés pour une clientèle à 80% Champenoise, 15% de la production est réservée à l’export. Les grandes maisons de champagne renouent avec ces vinifications en fûts de chêne pour leurs cuvées de prestige.

La seule tonnellerie de champagne à Cauroy-les-Hermonville © Xavier Clayes -France 3 Champagne

La seule tonnellerie de champagne à Cauroy-les-Hermonville © Xavier Clayes -France 3 Champagne

Longtemps délaissé au profit de la cuve en inox, le fût de chêne retrouve ses lettres de noblesse et d’élégance en Champagne où les vignerons comme les grandes maisons
les réservent pour l’élaboration des cuvées d’exception.

Pour le champagne, le tonneau doit permettre par sa perméabilité de révéler tout en douceur les arômes propres au vin, mais il ne faut surtout pas le corrompre avec un goût boisé », Jérôme Viard qui dirigeant de tonnellerie en Champagne.

Installé dans le village viticole de Cauroy-les-Hermonville (Marne) depuis 1998, l’artisan de 44 ans avoue une passion commune pour le travail du bois comme pour la dégustation de vins.
« Mon arrière grand-père et mon grand-père étaient charrons, mon père menuisier, et j’ai fait des études d’oenologie. Avec cet héritage, fabriquer des tonneaux s’imposait », sourit-il.
Il se souvient de sa première année où il n’a construit et vendu que cinq barriques à des amis vignerons, mais très vite son activité s’est développée d’une manière exponentielle. Aujourd’hui il emploie cinq personnes pour une production annuelle de 1.000 fûts neufs et la réparation d’environ 500 tonneaux, avec un chiffre d’affaires de 500.000 euros. « Je suis arrivé au bon moment, la tendance chez les vignerons était d’explorer non seulement l’apéritif mais toute la sphère gastronomique avec des cuvées différentes, plus élaborées et plus élégantes. En 10 ans, le tonneau a fait son retour en force en complément des cuves en inox thermo-régulées », affirme M. Viard qui obtenu en 2006 le label « Entreprise du patrimoine vivant ».

Selon lui, 90% des merrains utilisés pour la fabrication de ses fûts sont issus de chênes des forêts champardenaises. Après 36 à 40 mois de séchage au grand air, les tonneaux sont façonnés selon la commande puis cintrés avant l’opération essentielle qui va donner au fût son caractère : « le bousinage ».

Arômes d’épices, de vanille ou de moka « On positionne la barrique au dessus d’un braséro et on chauffe longtemps à basse température pour éliminer les tanins acerbes du bois et lui conférer des arômes qui complexifieront le vin selon les souhaits des vignerons », explique l’artisan.

La maison Bollinger à Ay, qui a toujours vinifié son vin en fûts de chêne, possède le plus grand parc de barriques en Champagne avec quelque 3.500 pièces et emploie son propre tonnelier pour les entretenir et les réparer. « Nous utilisons uniquement des tonneaux d’occasion venus de Bourgogne où ils ont déjà vinifié des chardonnays, on évite ainsi le goût boisé du fût neuf », indique-t-on chez Bollinger.

Dans la maison Billecart Salmon à Mareuil-sous-Ay, le chef de cave vieillit ses barriques neuves en les utilisant pendant 5 ans à la vinification de moûts destinés à la distillation. « Au bout de cette période on évite le goût du bois pour apporter au vin des arômes d’épices, de vanille ou de moka », souligne Jérôme Lafouge, responsable des relations publiques de la maison de champagne qui utilise depuis 2010 près de 400 tonneaux pour élaborer ses deux cuvées de prestige.

« La cuve inox est idéale pour contrôler l’évolution du champagne mais si on veut développer la gamme aromatique et produire des vins complexes, rien de tel que le tonneau », constate pour sa part Pascal Doyard qui dirige le champagne André Jacquart à Vertus dans la « Côte des blancs ».

« La micro-oxygénation propre au fût et les apports aromatiques du bois exaltent la typicité de notre champagne blanc de blanc », se réjouit le vigneron qui exploite 24 hectares de vignes et produit quelque 100.000 bouteilles par an.

Seul inconvénient au tonneau traditionnel, selon lui : le surcroît de travail et de main d’oeuvre pour remettre régulièrement en suspension les lies à l’aide d’une tige de bâtonnage, afin d’assurer la meilleure vinification du futur champagne.

AJ-Agence France Presse.

C’est en 1998 que Jérôme Viard décide d’implanter sa tonnellerie du côté du massif de Saint-Thierry (Marne). Le dernier tonnelier en champagne étant parti à la retraite 3 ans auparavant. L’entreprise compte désormais 5 salariés et un apprenti tonnelier. Cette entreprise revendique le sur mesure avec une importance particulière dans le choix et l’origine du bois, la taille parfaite des fûts, la réparation. En France, il reste une centaine de tonneliers, dont 70% de la production est exportée. 60 d’entres eux sont des artisants, 40 des industriels.

01 Oct

16e vendanges de l’aéroport de Bordeaux Mérignac: un petit goût de numérique…

 Une cinquantaine de chefs d’entreprises girondines de la filière numérique participent, ce mercredi matin, aux « folkloriques »  vendanges de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. La seule parcelle au monde plantée à l’entrée d’un aéroport. Au menu de ces 16èmes Vendanges, la récolte de 1 200 bouteilles et la dégustation du millésime 2009.

Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux, avec Olivier Bernard du Domaine de Chevalier, de dos

Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux, avec Olivier Bernard du Domaine de Chevalier, de dos © CCI Bordeaux

C’est une tradition, mais aussi une super communication pour la CCI de Bordeaux, qui gère l’aéroport de Bordeaux Mérignac et qui a lancé également Vinexpo. Ce sont, ce matin, les E vendanges de l’aéroport : 15 ares de vignes à vendanger au pied des aérogares, des hall A et B de l’aéroport de Bordeaux Mérignac. . Une manière de symboliser ce qui fait la notoriété internationale de la ville et d’une région toute entière : le vin. L’Aéroport de Bordeaux étant le seul à avoir un vignoble dans son enceinte.

Comme chaque année , les entrepreneurs, décideurs et innovateurs qui font bouger l’Aquitaine et Bordeaux se retroussent les manches pour ces vendanges. C’est le label «French Tech» qui est mis à l’honneur en 2014. Un programme lancé par le gouvernement avec à la clé plus de 200 millions d’euros de financement pour les métropoles labellisées. L’occasion de donner au millésime 2014 une note à dominante «numérique».

Entretenues très traditionnellement tout au long de l’année par Olivier BERNARD (Domaine de Chevalier) de façon manuelle (taille, ébourgeonnage, pliage, épamprage, levage, dédoublage, vendange verte, effeuillage et bien sûr vendange manuelle), les deux parcelles de vigne sont plantées à l’instar des plus grands crus du bordelais (densité de plantation la plus élevée, 10 000 pieds par hectare) à 40 % de cabernet sauvignon et à 60 % de merlot. Son terroir est constitué de sable noir et de fines graves blanches reposant sur un sous-sol de graves argileuses qui assure une alimentation hydrique d’une grande qualité.

Alors envol pour ces vendanges, espérant que ces chefs d’entreprise n’aient pas oublié leur boarding pass !