18 Déc

C’était il y a un an: un bien triste anniversaire, celui du drame du château de la Rivière

Il y a an, l’hélicoptère de James Grégoire s’écrasait dans la Dordogne. Un accident dont on dénombre 4 morts. Parmi les victimes, l’ancien et le nouveau propriétaire du château de la Rivière Lam Kok, un riche producteur de thé en Chine. Aujourd’hui l’enquête préliminaire est toujours en cours. Retour sur ce drame avec Mehdi Fedouach photographe de l’AFP et Xavier Buffo directeur du château de la Rivière qui ont vécu ces derniers instants avant le crash.

James Grégoire et Lam Kok, l'ancien et le nouveau propriétaire disparus dans le crash d'hélicoptère. Ils posaient avec leur épouse respective devant l'objectif de Mehdi Fedouach de l'AFP

James Grégoire et Lam Kok, l’ancien et le nouveau propriétaire disparus dans le crash d’hélicoptère. Ils posaient avec leur épouse respective devant l’objectif de Mehdi Fedouach de l’AFP

C’était il y a un an. Le vendredi 20 décembre 2013. Lam Kok et son épouse Sheung Wan Lau venaient d’acheter aux époux Grégoire le château de la Rivière. L’ambiance était conviviale et même festive, la signature venait de se faire devant notaire pour 34 millions d’euros tout compris (château, vignes, stock et frais d’agence) et la cérémonie de remise des clés avait été immortalisée par le photographe de l’AFP Mehdi Fedouach.

Medhi Fedouach revient sur les derniers instants avant le terrible accident © Jean-Pierre Stahl

Mehdi Fedouach revient sur les derniers instants avant le terrible accident © Jean-Pierre Stahl

L’histoire de Mehdi Fedouach est celle d’un miraculé. A 14h30 le 20 décembre 2013, son agence lui annonce qu’il y a « la plus grosse vente d’un château du bordelais à un chinois, une vente record ! » Sur l’instant, Mehdi hésite car il a son fils à récupérer à la gare le soir. Puis, finalement il couvre l’événement: « je suis arrivé en milieu d’après-midi au milieu de la cour du château; j’ai vu d’abord James Grégoire avec sa mèche grise et sa veste verte, et il avait à ses côtés ce petit homme chinois avec sa veste noire.J’avais une belle lumière, un temps magnifique avec un beau ciel bleu. de suite, ils se sont prêtés au jeu et j’ai pu faire les photos avec eux devant le château. »

Lam Kok et sa femme Madame Lau qui dirige aujourd’hui le château de la Rivière avec Xavier Buffo © Photo Mehdi Fedouach AFP

Alors que james Grégoire devait encore ranger quelques affaires, Mehdi continue ses photos avec Lam Kok et sa femme Madame Lau dans le vignoble avec le château en toile de fond. Puis là son boîtier Nikon se bloque. Il sort alors machinalement la disquette, la met dans sa poche et en remet une autre.

L’hélicoptère ressorti des eaux de la Dordogne le 23 décembre 2013 © Mehdi Fedouach AFP

En revenant vers le château, il est surpris de voir que James Grégoire a sorti son hélicoptère: « il tape alors amicalement sur les épaules de Lam Kok et lui dit: « vous avez compris, on va faire un petit tour de la propriété. D’un seul coup, je vois la femme qui se recule et je comprends qu’elle n’y va pas. Je vois le petit chinois dont je comprends que c’est le fils de Lam Kok qui s’approche avec son sac à dos, et je me dis qu’ il reste une place et je prends place à bord: je pose alors mon boîtier sur le siège arrière. MR Grégoire était concentré sur la check list. Il y en a un qui veut mettre sa ceinture, il lui dit non, il faut respecter la procédure et c’est à la fin. Je monte et là, l’interprète (qui est Peng Wang le directeur France du Groupe Brilliant (dirigé par Lam Kok et Mme Lau)) me dit:

Ton tour sera le prochain…ce jour-là, ce tour n’était pas le mien. Mais on n’en sort pas indemne ! » Medhi Fedouach, photographe de l’AFP qui devait monter dans l’hélicoptère

Mehdi va regarder l’hélicoptère partir, avec Peng Weng qui a pris sa place et fait même quelques photos avec le boîtier qu’il avait laissé dans l’appareil. « J’ai vu le long regard de Madame Kok comme si elle ne les reverrait pas… » Et il va attendre plus d’une demi-heure, puis c’est le directeur commercial Thierry Desclin qui reçoit un appel de la préfecture lui annonçant que l’hélicoptère s’est crashé… Depuis un an, Mehdi Fedouach est suivi par un médecin, ce reporter de guerre qui a pu travailler dans les zones de conflits comme l’Afghanistan, l’Irak ou en Afrique a été très affecté par ce drame.

Rencontre ce matin du directeur général Xavier Buffo qui a géré les suites de la tragédie © JPS

Rencontre ce jeudi matin avec le directeur général Xavier Buffo qui a géré les suites de la tragédie © JPS

Ce jeudi matin au château de la Rivière, le directeur général Xavier Buffo, relate cette tragédie telle qu’il l’a vécue. A l’époque, il était directeur technique du château la Rivière et a du gérer le drame et les médias, épaulant Madame Lau qui avait perdu en plus de son mari son fils dans le crash d’hélicoptère. Dès le lendemain du drame, il avait annoncé aux média une cérémonie de purification du château qui s’est déroulée le 24 décembre, alors que l’hélicoptère était sorti de la Dordogne le 23 décembre.

Quant à l’année 2014 qui vient de s’écouler, Xavier Buffo nous confie que les deux premiers mois furent très difficiles, car il a falllu retrouver les corps des disparus.Le premier corps retrouvé fut celui du fils de Lam Kok, un petit garçon âgé de 12 ans, dont le corps a été remonté à la surface le soir du drame vers 23h, il était coincé dans l’appareil. Les 3 autres corps n’ont été retrouvés et repêchés que quelques semaines plus tard: Peng Wang d’abord, puis James Grégoire et enfin Lam KoK.

Pendant trois mois, le drame a duré, duré, duré,  jusqu’aux obsèques de la dernière personne. C’est cela qui a été très difficile à vivre et à assumer », Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière.

« 2014 fut vraiment une année de transition, on a géré les affaires courantes. Toutefois, ce fut une bonne année d’un point de vue commercial avec 40% vendus à l’export et 60% vendus en France. On a inversé les pourcentages (l’annnée d’avant c’était plutôt 60 % à l’export). »

Xavier Buffo, le directeur général du château la Rivière © Jean-Pierre Stahl

Xavier Buffo, le directeur général du château la Rivière © Jean-Pierre Stahl

En 2014, il y a eu de la solidarité. J’ai senti beaucoup d’acheteurs qui ont joué le jeu par solidarité. Ils voulaient tous du château la Rivière, » Xavier Buffo directeur général

« On va terminer l’année avec +2 à + 4% d’augmentation, dans un contexte difficile. On a commercialisé 400000 bouteilles contre 350000 en moyenne. Quant au millésime 2014, on a réalisée 40 hectos à l’hectare, c’est une bonne récolte » (qu’il nous fait découvrir dans ses chais.)

Les projets au château continuent, même si l’idée d’hôtel-complexe de luxe juste en face du château de la Rivère a été reporté. En effet, la succession de Lam Kok n’est pas réalisée encore en Chine. « L’hôtel comme d’autres qui devaient être construits en Chine sont « en stand by ». « Mais tous les actifs en cours continuent de fonctionner. »

« Madame Lau continue de me faire confiance: j’ai acheter pour 150000 euros de barriques neuves, elle m’a demandé de lui présenter un plan de développement sur les 3 à 5 prochaines années que je lui présenterai début 2015. J’ai pu embaucher 2 personnes (on est 22 salariés au total) et j’ai pu demander à Henri Azam, l’ancien PDG de Baron Philippe de Rothschild de venir nous conseiller pour notre développement »…(en plus de Claude Gros qui est l’oenologue conseil du château)

Quant à l’enquête, elle a été transferré en mars du parquet de Bordeaux à celui de Libourne. On est toujours dans le cadre d’une enquête préliminaire. Le BEA bureau d’enquêtes et d’analyses de l’aviation civile n’a pas rendu ses conclusions car me Philippe Courtois avocat de Peng Wang nous confie que « ce bureau a été confronté à d’autres grosses enquêtes cette année avec les autres crashs d’aéronefs survenus en 2014. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien

17 Déc

Le lycée la Tour Blanche à Bommes conservera ses 2 terminales bac pro

La confirmation écrite est parvenue ce mardi au lycée la Tour Blanche. Les deux classes de terminales Bac Pro sont maintenues pour la rentrée 2015. Professeurs et parents d’élèves sont satisfaits.

 

Blocus ce lundi du lycée la Tour Blanche par les parents d'élèves © Jean-Pierre Stahl

Blocus ce lundi du lycée la Tour Blanche par les parents d’élèves © Jean-Pierre Stahl

C’est un heureux dénouement. Une histoire qui finit bien.

La Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt, en liaison avec l’Eplefpa Bordeaux Gironde (établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole) , a misé sur l’avenir du lycée viticole La Tour Blanche, misé sur la pérennité de l’Ecole de Viticulture et d’Oenologie souhaitée par son généreux donateur Daniel Iffla. Ce dernier qui se faisait appeler Osiris et qui n’avait pas d’héritier direct a donné son célèbre château la Tour Blanche, 1er cru classé de Sauternes, à l’Etat avec comme condition de créer sur le site une école publique de viticulture. Celle-ci vit le jour en 1911; une école centenaire qui ces dernières années a vécu avec des effectifs en perte de vitesse (77 en 2012…) (un généreux mécène bordelais qui a aussi financé la rénovation de la Malmaison la résidence de l’Empereur et de Joséphine).

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Il faut croire que l’esprit d’Osiris a inspiré tous les protagonistes de cette page d’histoire de l’école, tant les parents d’élèves que les professeurs qui se sont mobilisés, que les élus locaux, ainsi que les gens en responsabilité, DRAF et Eplefpa . Il faut dire aussi que les effectifs étaient bien remontés à 101 élèves aujourd’hui et 115 prévus à la rentrée de septembre 2015.

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Les deux terminales « commerce conseil et vente » et l’autre « viticulture-oenologie » auront leur propre raison d’être et leur indépendance, permettant aux élèves de partir en stage à l’époque la plus propice, permettant de ne pas avoir des classes surchargées, permettant enfin de ne pas refuser des élèves comme ce fut le cas pour des candidatures en seconde en 2014.

Georges Jousserand, le directeur de l’EPLEFPA avait bien saisi lundi la nécessité d’apporter des assurances sur l’avenir du lycée la Tour Blanche; son discours a été clair, il a d’ailleurs été conforté par cette confirmation, avec en prime une porte ouverte sur l’avenir des classes de 1e si les effectifs sont suffisants.

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Les professeurs du coup ont retiré leur préavis de grève qui était maintenu pour la journée de mercredi, en attendant cet engagement écrit.

Il reste encore un énorme chantier à engager pour les prochains mois et prochaines années. Celui de l’orientation en fin de collège. Evoqué par Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus, il faut incité davantage les jeunes à s’orienter vers les métiers viti-vinicoles. Les Centres d’Informations et d’Orientations ont bien sûr un rôle à jouer mais pas seulement. Côté châteaux incite tous les viticulteurs, propriétaires, responsables d’exploitations, chefs de culture, ouvriers viticoles, tractoristes, oenologues, maîtres de chais, négociants, cavistes  et commerciaux, à venir expliquer aux élèves de 5e et/ou 4e leur joli métier. Pour ainsi suciter des vocations !

16 Déc

La fondation pour la culture et les civilisations du vin reconnue d’utilité publique

Le décrêt était attendu, comme celui de la fondation aux USA, qui a été précédemment validé. La Fondation pour la culture et les civilisations vient d’être reconnue d’utilité publique et publié au journal officiel. Elle assurera l’exploitation et le développement dès son ouverture en 2016 de la Cité des Civilisations du Vin. Réaction exclusive de Philippe Massol.

La maquette de la Cité des Civilisations du Vin © Jean-Pierre Stahl

La maquette de la Cité des Civilisations du Vin © Jean-Pierre Stahl

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a été reconnue d’utilité publique par décret le 11 décembre 2014 (publication au journal officiel en date du 13 décembre 2014). Elle prend ainsi le relais de l’activité de l’association de préfiguration de la Cité des civilisations du vin qui, depuis 2009, portait le pro-jet de la Cité des civilisations du vin aux côtés de la Ville de Bordeaux et des co-financeurs publics et privés.

Les trois membres fondateurs de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin sont la Ville de Bordeaux, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et le Crédit Agricole d’Aquitaine, soutenus par la Fondation américaine Clarence and Anne Dillon Dunwalke Trust.
La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a pour objet, la défense, la valorisation et la transmission de la dimension culturelle du vin en tant que patrimoine universel et vivant.

Elle s’attachera à favoriser l’accessibilité culturelle, intellectuelle et sensorielle de ce patrimoine au public le plus large possible en offrant un regard renouvelé et innovant.

Philippe Massol, directeur de la Cité des Civilisations du Vin © JPS

Philippe Massol, directeur de la Cité des Civilisations du Vin © JPS

Philippe Massol, directeur de la Cité des Civilisations du Vin. commente: « c’est un dossier qu’on a démarré il y a 15 mois ». Et d’ajouter:

Le fait que la dimension culturelle du vin en France soit reconnue, c’est un bel engagement dans un pays où l’on tire à boulets rouges sur le vin », Philippe Massol directeur de la Cité des Civilisations du Vin.

« Il était déjà reconnu d’intérêt général avec le mécénat et là c’est la sanctuarisation du vin dans sa dimension patrimoniale. On lui reconnaît le droit de pouvoir être utile à tous ».

Pour réaliser ses missions, la fondation aura notamment comme moyen la mise à disposition par la Ville de Bordeaux de la Cité des civilisations du vin, actuellement en construction sur l’ancien site des Forges aux Bassins à Flot à Bordeaux, dont elle assurera l’exploitation et le développement dès son ouverture en 2016.

Quant à la fondation américaine présidée par l’Américain Robert Wilmers, propriétaire du château Haut-Bailly en Pessac-Léognan, elle devrait organiser le 30 avril 2015 la première grande soirée de collecte de fonds. Elle est prévue aux Nations-Unies à New-York. Ils espèrent lever au bas mot 1 à 1,5 millions de dollars. 

15 Déc

Lycée de la Tour Blanche : une mobilisation qui s’est fait entendre

Le blocus et la pétition des parents d’élèves du lycée la Tour Blanche ont été entendus par la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt. L’Ecole de viticulture et d’oenologie pourra conserver ses deux classes de terminale Bac Pro en septembre 2015. L’action avait reçu le soutien unanyme des politiques ainsi que de la profession. Les professeurs maintiennent malgré tout la pression et leur grève de mercredi.

Début du blocus dès 8h ce matin devant la Tour Blanche © Jean-Pierre Stahl

Début du blocus dès 8h ce matin devant la Tour Blanche © Jean-Pierre Stahl

Plus d’une trentaine de parents d’élèves s’étaient levé de bonne heure exprimer leur colère devant le lycée la Tour Blanche. Une manifestation dans le calme mais aussi déterminée. Un tracteur viticole avec sa remoque, des camionnettes et autres véhicules bloquaient ainsi l’entrée du lycée. Le tout au rythme d’un crépitement de palettes et autres piquets de rangs de vignes qui brulaient devant l’établissement.

C’est grave, c’est un secteur d’activité où il y a du travail, je ne comprends pas la situation », Thierry Tartas parent d’élève.

Une manifestation à la Tour Blanche: une première pour ce lycée viticole © JPS

Une manifestation à la Tour Blanche: une première pour ce lycée viticole © JPS

Pour Lise Capeyron, du collectif des parents d’élèves de la Tour Blanche:  » les parents sont en colère car on nous aa alerté d’une suppression de classe en 2015; on va fusionner deux bac pro « viti-oeno » et les « commerce en conseils et ventes de vins et spirtueux ». Ca fait la deuxième année consécutive qu’on supprime des classes. On ressent des problèmes en terme d’éducation et au niveau de la gestion des stages, quand on envoie des vitis pour les vinifications en septembre, ça ne correspond pas à la période des stages pour les commerces. A terme, on commence à s’inquiéter sur l’avenir de cet établissement. »

Georges Jousseraud est venu annoncer le maintien des 2 classes de terminale bac Pro © JPS

Georges Jousserand est venu annoncer le maintien des 2 classes de terminale bac Pro © JPS

Arrivé sur site en fin de matinée, Georges Jousserand le directeur de l’Eplefpa Bordeaux Gironde (établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole) n’est pas venu les mains vides (alors que le communiqué de presse de la DRAF montrait une direction inflexible jusqu’à vendredi): 

Il n’y aura pas de fermeture de classe à la Tour Blanche, c’est-à-dire que l’année prochaine, il y aura 2 classes de terminale à savoir la classe de production et la classe de technicien conseil-vente. » Georges Jousserand, directeur de EPLEFPA Bordeaux Gironde.

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« En 2013 il y avait très peu d’effectifs dans les sections ventes et quand ça baisse en dessous de 8 c’est la fermeture de classe… D’octobre 2012, à octobre 2014, l’établissement est passé de 77 élèves à 101 élèves. Donc c’est cette dynamique que aujourd’hui le directeur régional de l’agriculture et de la forêt a bien compris et veut accompagner. Cela conforte aussi les besoins de la viticulture, il va y avoir un renouvellement important des salariés et aussi des responsables d’entreprises qu’il faut accompagner. »

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Cette mobilisation avait reçu dès la semaine dernière un certain écho. Un pétition avait été lancée et recueillait plus de 600 signatures. Des courriers avaient aussi été envoyés aux élus. Ainsi le maire de Bommes est venu dès 10h30 soutenir le mouvement, lui-même étant un ancien viticulteur du Sauternais: « l’enseignement prodigué ici est de qualité, c’est une ambiance familiale propice à cela. Il faut absolument que cette école qui a été donnée à l’Etat (par Daniel Iffla dit Osiris) continue à être ce qu’elle a été ! » selon Bernard Laurans, Maire de Bommes.

Gilles Savary, le député de la circonscription, qui était déjà samedi aux portes ouvertes de la Tour Blanche, est l’un des plus fervents défenseurs:

On est soucieux que les deux filières demeurent. On ne peut pas être bon viticulteur si on ne sait pas vendre le vin et en plus il y a des débouchés dans la vente », Gilles Savary député.

Mais il n’y a pas que lui: ainsi Yves D’Amécourt conseiller général de l’UMP a twetté: Capture

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Pour Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux: « c’est un paradoxe, on est en train de fermer ou on a voulu fermer des classes dans une région qui manque de main d’oeuvre ; il y a un renouvellement car il y a plein de gens qui partent à la retraite. Chaque vigne, il faut la tailler chaque année, s’il y a 5000 pieds à tailler il faut que quelqu’un les taille ! Il faut les épamprer, les vendanger, travailler l’été aussi. Avec tous ces gens qui partent à la retraite, il va falloir les remplacer, ça c’est sûr. »

14 Déc

Bordeaux Tasting: un succès amplifié par rapport à 2013

Le 3e Bordeaux Tasting vient de fermer ses portes à 18h ce soir sur une affluence record.  Les visiteurs sont repartis globalement satisfaits malgré un peu d’attente à l’entrée. Ce succès pousse Terre de Vins à réfléchir à s’agrandir…et peut-être à déménager ?

De nombreux Bordelais, Girondins et Aquitains présents mais aussi des Chinois © Jean-Pierre Stahl

De nombreux Bordelais, Girondins et Aquitains présents mais aussi des Chinois © Jean-Pierre Stahl

C’est un nouveau pari réussi. Même si Rodolphe Wartel, le directeur de Terre de Vins, ne cherche pas forcément à battre la fréquentation antérieure, elle sera au moins supérieure de 10%, « un succès amplifié par rapport à l’édition précédente. »

« Samedi, on a eu trop de monde, on va travailler début janvier à revoir le système de billeterie ou l’enregistrement sur internet. »

Ce samedi a été très tendu, c’est à la fois la magie et les limites du Palais de la Bourse. » Rodolphe Wartel

Coté Châteaux confirme avoir reçu sur les réseaux sociaux ou a voir recueilli dans les allées quelques commentaires sur l’attente trop longue. Aussi, Rodolphe Wartel veut surtout que ce rendez-vous reste un instant unique de partage, de convivialité et d’échanges de qualité autour de la productions de vignerons et de propriétaires de domaines.

Au micro, Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins © JPS

Au micro à droite, Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins © JPS

Nous remercions vivement les grands Bordeaux pour leur énorme engagement. Ils ont été à nos côtés pendant ces deux jours, représentés le plus souvent par leurs propriétaires qui nous ont fait la sympathie de venir à la rencontre du public pendant une journée, voire plus », Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins.

Et de poursuivre: « nous associons dans nos remerciements les grands invités et les Champenois, tous venus de beaucoup plus loin. C’est une marque de confiance envers « Terre de vins » qui compte énormément pour nous. La 3ème édition de la manifestation, marque une importante étape de maturité. Cette belle réussite nous incite à poursuivre et à nous engager dès le début de l’année prochaine dans un 2ème cycle qui va nous permettre de grandir mais de façon mesurée, en entendant les
attentes et les désirs de nos partenaires. Notre visitorat étant très qualitatif, nous allons essayer de nous développer en
maintenant cette priorité absolue. Avec une fréquentation 2014 nettement supérieure à celle de l’an dernier (5200
visiteurs en 2013), nous avons atteint un seuil de croissance dans ce lieu. »

merci

Au total, on dénombrait 120 grands Bordeaux, 20 Champagnes (maisons de Champagne et vignerons), 15 grands invités
d’autres régions françaises, 10 grands étrangers marjoritairement détenus par des capitaux français... 7000 verres
Riedel utilisés et offerts aux visiteurs, plus de 3000 bouteilles ouvertes afin d’être dégustées..

Les espaces de pédagogie dont les Master Class auront été fort prisés allant d’un La Mission Haut-Brion
1995 à de rares Champagnes millésimés, en passant par une dégustation de château Carbonnieux blanc.

Alain Juppé appréciant un Cheval Blanc 1988 © JPS

Alain Juppé appréciant un Cheval Blanc 1988 © JPS

Dans les allées de Bordeaux Tasting on a pu apprendre que  Bernard Magrez investissait dans le vignoble des Pouilles en Italie…Il y a eu aussi une petite explication de texte entre Alain Juppé et Pierre-Emmanuel Taittinger: lors de Eat Brussels Drink Bordeaux, le maire de Bordeaux avait promis de remplacer par du crémant le champagne servi au Palais Rohan. Cela avait suscité la joie des producteurs de crémant de Bordeaux qui voyaient enfin un soutien à leur production et à ce qui se passe aussi en Alsace avec les crémants d’Alsace qui sont très forts chez eux. C’était sans compter la réponse du Champenois qui expliquait dans les colonnes de « Terre de vins » que les Bordeaux (en dehors du crémants) sont toujours présents dans les réceptions champenoises. Réunis par l’événement, ils ont trouvé un terrain d’entente basé sur la promesse de l’élu (et du présidentiable) de faire désormais cohabiter bulles champenoises et bordelaises. Attention à la réponse de Lionel Lateyron, président des Crémants de Bordeaux, qui avait cru en la promesse du maire de Bordeaux.

Retrouvez l’album souvenir de Bordeaux Tasting

Bordeaux Tasting: la classe, ces « Master Class » !

Le volet vino-pédagogique, c’est aussi la colonne vertébrale de Bordeaux Tasting. L’Ecole du Vin y dispense 11 sessions, les 5 Master Class privilégient elles des rencontres avec de grandes écuries du monde du vin. Voici la Master Class avec Jean-Philippe Delmas de la Mission Haut-Brion et Gérard Basset meilleur sommelier du monde 2010, animée par Rodolphe Wartel de Terre de Vins.

Gérard Basset, Jean-Philippe Delmas et Rodolphe Wartel © Jean-Pierre Stahl

Gérard Basset, Jean-Philippe Delmas et Rodolphe Wartel © Jean-Pierre Stahl

La Master Class, c’est un peu la télé réalité du monde du vin, la classe en plus. Réalité car vous êtes en prise directe avec des managers de grands domaines comme Jean-Philippe Delmas, directeur général de la Mission Haut-Brion (responsable aussi du petit château en face, le très célèbre 1er cru classé de Graves, le château Haut-Brion) ; la classe, car vous pouvez boire les commentaires de Gérard Basset, the best of the best sommelier du monde 2010…

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Château la © Mission Haut-Brion, cru classé des Graves

Comme le rappelait Terre de Vins et Jean-Philippe Delmas, la Mission Haut-Brion a été créée par la famille de Lestonac au début du 16ème siècle. Elle doit son nom aux Lazaristes, « les prêtres de la Mission » qui en étaient propriétaires de 1682 jusqu’à la Révolution Française.

Les 26 hectares de la Mission sont exploités en cabernet sauvignon (47% ), merlot (42%) et un peu de cabernet franc (10%).  Depuis 1983, il sont la propriété du Domaine Clarence Dillon.

Gérard Basset, meilleur sommelier du monde, Jean-Philippe Delmas de la Mission Haut-Brion et Rodolphe Wartel de terre de Vins. © JPS

Gérard Basset, meilleur sommelier du monde, Jean-Philippe Delmas de la Mission Haut-Brion et Rodolphe Wartel de terre de Vins. © JPS

Jean-Philippe Delmas continue de dépeindre l’histoire de ce fabuleux château: « en 1935, Clarence Dillon, banquier new-yorkais, rachète Haut-Brion par passion, là où tout était à vendre. On sait qu’il a également visité Cheval Blanc, Château Margaux, qui eux aussi étaient à vendre dans un marasme économique ambiant. Il faut imaginer qu’avant cette vente, l’ancien propriétaire avait voulu en faire don à l’Académie des Sciences de Bordeaux qui avait refusé faute de pouvoir l’entretenir »

La Master Class de la Mission Haut-Brion © JPS

La Master Class de légende de la Mission Haut-Brion © JPS

Par la suite, la Mission Haut-Brion devient propriété de la Duchesse de Mouchy et de son fils, le Prince de Luxembourg. « Il n’avait que 14 ans lorsque sa mère a signé l’acquisition et était interne à Sussex, en Angleterre. Elle lui a demandé de venir en expliquant que ce moment était historique pour la famille », confie Jean-Philippe Delmas, le directeur de la propriété.

Bordeaux Tasting 030

« Je l’appelle Monsieur, même si sa vrai dénomination, c’est Monseigneur. Sa mère venait tous les Noël et Nouvel An avec ses enfants Robert et Charlotte quand ils étaient jeunes. Ils ne connaissaient pas grand chose et pas grand monde. Alors elle me demandait de sortir Robert et Charlotte à Bordeaux ».

Des anecdotes, les explications, s’enchaînent rythmées par Rodolphe Wartel, maître du timing, car cette petite Master Class va durer tout de même 1h30…

Dans cette verticale, des millésimes 2003 à 1995, c’est tout d’abord ce millésime de l’année caniculaire (2003) qui est proposé à la dégustation: « c’est des vins prêts à boire », souligne Gérard Basset, « beaucoup de fruits, de mûre, de cassis, une finale très épicée… », Sylvie Tonnaire la rédactrice en chef de Terre de Vins spécialiste des accords mets et vins le verrait bien sur « un gibier à plumes, un pigeon rosé ! »

Aurore et Maxime ont reçu en cadeau cette participation à la Master Class de La Mission Haut Brion © JPS

Aurore et Maxime ont reçu en cadeau cette participation à la Master Class de La Mission Haut Brion © JPS

Parmi l’assistance, bien sûr de grands amateurs mais aussi une couple fort sympathique Aurore et Maxime de Bordeaux. Ils étaient déjà venus l’an dernier au 2e Bordeaux Tasting mais c’est une première pour la Master Class: « ma mère nous a offert cela pour mon anniversaire », précise Maxime qui travaille comme commercial chez AG Vins. « Je suis néophyte mais j’apprécie de boire de bons vins », ajoute Aurore.

Vient alors le 2001: « il est à l’ombre de son grand frère le 2000 que tout le monde a attendu comme le messi » rappelle Mr Delmas, « une jolie robe rubis, encore jeune, des nuances de viandes séchées, tanins très mûrs, des notes un peu poivrées et une finale mentolée. » pour Gérard Basset, enfin sur « un joli filet de boeuf rôti avec des poivres que l’on peut varier » pour Sylvie Tonnaire.

Bordeaux Tasting 039

Et que dire du 1999: « cette fameuse année de la tempête »rappelle Rodolphe Wartel le 27 décembre précise-t-il en bon journaliste. « Oui, mais une année très chaude aussi, de janvier à octobre 1999, on a compté 2 degrés de plus que la normale, avec un été pas génial qui n’adémarré qu’à partir du 11 août. » ajoute J-P Delmas. « Des sneteurs de prune, de sous-bois, des nuances de gibiers, en finale des épices auvages. Celui-la je le garderais encore ! »pour Gérard Basset. Quant à l’assortir avec des « viandes rouges, rôties, assortiment sucré-salé coins-girolles. C’est aussi un bonheur à fromages sur des pâtes dures affinées. »

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Ensuite un petit 1998 qui faut-il l’avouer avait la préférence de Côté Châteaux: « un très beau millésime pour la rive droite et les cabernets francs. Cheval Blanc c’est une super bouteille », précise beau joueur Jean-Philippe Delmas. « Une robe grenat, rubis, des notes de cuir, en bouche tendu, puissant. En fin de bouche, sur du gibier et très velouté. Un vin magnifique. » pour Gérard Basset. A marier avec « un civet de sanglier, un coq au vin » pour Sylvie Tonnaire. « Quelque chose de généreux car il y a un boxeur en face » ajoute-t-elle.

Enfin, pour couronner le tout, un 1995: « le début d’une nouvelle ère à Bordeaux après la crise des années 90. C’est cette année où on a parlé du french paradoxe, que certaines personnes du sud-ouest vivaient plus longtemps en mangeant de bons produits du sud-ouest et en buvant un peu de vin chaque jour » précise Jean-Philippe Delmas. « Une couleur grenat, des notes de fruits séchés, de figue, prune, un côté havanne, une finale fumé, vraiment à boire. »  A mettre sur un carpaccio de veau rosé très délicat ou un faisan cocotte. »

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Une délicieuse rencontre avec Jean-Philippe Delmas qui a su captiver son auditoire rappelant au passage que son père était né en 1935 sur la propriété de Haut-Brion, que son père avait pris la suite de son grand-père en 1961 et qu’il avait fait tous les millésimes à partir de 1983. Evidemment avec une telle lignée…mais Jean-Philippe Delmas rappelle surtout qu’il faut rester humble. Une humilité qui plaît à Côté Châteaux qui aime à citer souvent la mère de Napoléon « pourvu que ça dure… »

En tout cas ça a duré 1H30 et c’était captivant.

PS: quant au 2014, il s’annonce non pas dans la lignée des 2009 et 2010; « on a sauvé le millésime avec l’été en automne, de médiocre on est passé à très bon. C’est encore trop tôt pour dire ce qu’il vaudra mais ça devrait être meilleur que les 11, 12 et 13. » selon Jean-Philippe Delmas.

Retrouvez l’album de Bordeaux Tasting 2014

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

13 Déc

Bordeaux Tasting : the place to be !

Nouveau succès du 3e Bordeaux Tasting de Terre de Vins au Palais de la Bourse de Bordeaux. 10% de fréquentation en plus et près de trois quart d’heure de queue, ce samedi en fin de matinée, un engouement des amateurs de vins pour rencontrer les propriétaires et déguster leurs productions. Dimanche, on recommence !

Une file d'attente jusqu'à la statue des "Trois Grâces" © Jean-Pierre Stahl

Une file d’attente jusqu’à la statue des « Trois Grâces » © Jean-Pierre Stahl

« On se croirait à Disneyland », tellement il y a foule sur la place de la Bourse. Bernard de Bordeaux pour qui c’était sa deuxième visite, est arrivé à 10h20, « je suis entré à 11h05, soit plus de 40 minutes ». Même si cette année Bordeaux Tasting est victime de sa notoriété et de son succès avec 10% de public en plus, il faut savoir patienter pour les bonnes choses…

Catherine de Bordeaux a rappelé le ban et l'arrière ban. "On est venu à 10" ©

Catherine de Bordeaux a rappelé le ban et l’arrière ban : « on est venu à 10 » © JPS

Cette engouement est communicatif, ainsi Catherine de Bordeaux, fidèle parmi les fidèles puisqu’elle n’a loupé aucune des 3 éditions, a fait venir cette année famille et amis: 10 au total, on a là les Vermande, Ducos, Joussaume,Viera et même les Varcourt d’Angoulême.

Le Palais de la Bourse, cette année encore envahi par de nombreux amateurs, du néophyte au connaisseur... © JPS

Le Palais de la Bourse, cette année encore envahi par de nombreux amateurs, du néophyte au connaisseur… © JPS

Dans le groupe il y a certes les aficionados de Bordeaux comme Richard Vermande « je suis ici parce que j’aime le vin. Et comme je suis de Bordeaux, je suis très chauvin: j’adore le Bordeaux ! »(à consommer avec modération tout de même); et puis il y a ceux qui comme Catherine sont plus ouverts ou tolérants « cette année, ce qui est bien, c’est qu’il y a d’autres vins que les Bordeaux. »

Il faut dire qu’il y a de quoi faire: 120 grands Bordeaux, 15 invités d’autres régions viticoles françaises (Bourgogne, Alsace, Provence, Rhône) : ainsi Charles Perrin est venu pour la 1ère fois proposer à la dégustation ses grands vins comme le château Beaucastel en AOC Châteauneuf du Pape, un vin d’assemblage réalisé de 13 cépages (avec notamment 25% grenache, 25% mourvèdre, 10% syrah, 10% cinsault, …), un vin tout en subtilité.

Avant c’était réservé aux Bordelais,Terre de Vins nous a contacté  pour nous dire que Bordeaux Tasting s’ouvrait. Vue la qualité du magazine, on s’est dit que ça devait être aussi un salon de qualité. » Charles Perrin château Beaucastel en AOC Châteauneuf du Pape.

Pour Ghislain Boutemy, directeur technique, c’est aussi un baptême du feu. Le fils du célèbre Francis Boutemy, propriétaire du château Haut Lagrange en Pessac Léognan, tient le stand avec Sandrine Valles. Et il ne se débrouille pas trop mal pour parler de la typicité de son vin: « On cherche à faire des vins traditionnels, fruités, équilibrés, tout en finesse. On n’est pas axé sur les vins boisés, on utilise seulement 40% de barriques, le reste en cuve. »

Olivier Bernard, le président de l'Union des Grands Crus © JPS

Olivier Bernard, le président de l’Union des Grands Crus © JPS

Ce Tasting à Bordeaux, c’est un très joli cadeau de la viticulture à Bordeaux », Olivier Bernard, propriétaire du Domaine de Chevalier et Président de l’Union des Grands Crus.

En effet, renchérit-il « le coût d’entrée ne couvre  pas tous les frais de cette manifestation. Elle est entre guillemets offerte ou presque aux Bordelais. »

Alain Juppé, le maire de Bordeaux, avec Isabelle Juppé, Rodolphe Wartel directeur de Terre de Vins et Stéphan Delaux, adjoint au maire. © JPS

Alain Juppé, le maire de Bordeaux, avec Isabelle Juppé, Rodolphe Wartel directeur de Terre de Vins et Stéphan Delaux, adjoint au maire. © JPS

On sent les gens ravis également par le show qui se produit à heure fixe aux balcons du Palais de la Bourse, même Alain Juppé est conquis par le spectacle.

Comme on dit à Bordeaux Tasting, il y a du monde au balcon

Comme on dit à Bordeaux Tasting, il y a du monde au balcon

Et pour la première fois, dix grands étrangers sont présents dans cette ode à la diversité: ainsi les gens ont pu déguster des vins de Nouvelle-Zélande, du Chili, d’argentine, d’Espagne ou du Japon avec comme propriétaire un célèbre Japonais de Bordeaux: Bernard Magrez ! Bref un tour du monde et la boucle est bouclée…

PS: Bernard Magrez a profité de ce Bordeaux Tasting pour annoncer qu’il vient d’acheter son 42e château en Italie: pour en savoir plus: Terre de Vins bien sûr !

terredevins

Retrouvez l’album souvenir de Bordeaux Tasting

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

12 Déc

France 3 et Côté Châteaux soutiennent la candidature UNESCO des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne

Le Projet de cette candidature, c’est faire classer au patrimoine mondial de l’UNESCO les coteaux, les maisons et les caves de Champagne, trois sites représentatifs des espaces, du travail de production, d’élaboration et de commercialisation du vin de Champagne.

 téléchargement (1)

Soutenez la candidature UNESCO Coteaux, Maisons et Caves de Champagne ! (cliquez ici)

Le 13 janvier 2014, le gouvernement avait retenu le dossier champenois de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agissait de l’ultime étape avant la sélection par le comité UNESCO.

A l’initiative du ministère de la culture et de la communication, l’ancienne ministre Aurélie Philippetti proposait d’inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre des biens culturels, et comme paysage culturel, les coteaux, maisons et caves de champagne. Sont aussi retenus, les climats du vignoble de Bourgogne.

Dans un communiqué, le ministère indiquait que :

« La Champagne, est un paysage culturel dont l’organisation territoriale et sociale a été fortement marquée par un système agro-industriel entièrement voué à la production et à l’élaboration d’un vin dont l’image est dans le monde entier associée à l’esprit de fête. »
« Les coteaux, maisons et caves de champagne seront présentés au titre des biens culturels, dans la catégorie des paysages culturels. Le bien proposé à l’inscription est composé de 14 éléments : coteaux plantés de vignes, villages viticoles, quartiers industriels et ensembles souterrains. Ces éléments et leurs implications sociales et culturelles répondent à des exigences d’authenticité, d’intégrité, de gestion et de complémentarité typologique et historique. Ils permettent une compréhension complète du paysage champenois. »
Avec France 3 Champagne Ardennes

Des formations très diplômantes dans la filière vigne et vin à découvrir ce samedi 13 décembre à l’ISVV

L’Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV) de Villenave d’Ornon ouvre ses portes ce samedi 13 aux futurs étudiants désireux de poursuivre leur formation dans la filière vigne-vin.

Les élèves de l'ISVV © Agence Fleurie

Les élèves de l’ISVV © source Agence Fleurie

L’ISVV , c’est ce nom quelque peu imbuvable qui parle à peu de gens sur le moment, mais qui une fois que vous êtes diplômé de ce « machin » résonne dans le monde du vin. C’est ce navire amiral, situé à Villenave d’Ornon en Gironde, qui forme et fait de la recherche dans le domaine de la vigne et du vin. A sa tête le très célèbre oenologue, le professeur Denis Dubourdieu, qui est égalementet propriétaire du Chateau Doisy Daene à Barsac près de Bordeaux .

Durant cette demi-journée, les visiteurs pourront se familiariser avec l’ensemble des diplômes de la filière : de la licence professionnelle au doctorat, de l’œnologie au marketing.

Samedi 13 décembre 2014 de 9 h à 13 h au 210 chemin de Leysotte à Villenave d’Ornon

  • Accueil dans le hall de l’Institut
  • Présentation des formations par les enseignants
  • Rencontres avec les responsables des diplômes et des étudiants des différentes formations proposées
  • Visites des locaux

Journée portes ouvertes à l’ISVV – Université de Bordeaux

Le navire amiral l'ISVV à Villenave d'Ornon © Bensamoun

Le navire amiral l’ISVV à Villenave d’Ornon © Paul Bensamoun

Les formations dispensées à l’ISVV

Diplômes délivrés par l’université de Bordeaux

>> par l’ISVV :

  • Diplôme national d’oenologue
  • Diplôme universitaire d’aptitude à la Dégustation des vins
  • Diplôme universitaire d’Initiation à l’oenologie
  • Licence professionnelle Métiers de la vigne et du vin (oenocontrôleur)
  • Licence professionnelle OEnotourisme
  • Master OEnologie et environnement viti-vinicole 1re année
  • Master OEnologie et environnement viti-vinicole 2e année (parcours recherche et parcours professionnel)

>> par le collège Droit, science politique, économie et gestion :

  • Licence professionnelle Commercialisation des produits des filières vitivinicoles et agrodistribution
  • Master 2 professionnel Droit de la vigne et du vin
  • Master 2 Marketing et vente / Management commercial des vins et spiritueux

Diplômes délivrés par les partenaires de l’ISVV (filière vigne et vin)

>> par l’Université Bordeaux Montaigne :

  • Master 2 professionnel Labels de qualité et valorisation des territoires, option Les terroirs de la vigne et du vin

>> par Bordeaux Sciences Agro :

  • Diplôme d’Ingénieur, option Viticulture-oenologie
  • Master of Business and Science in Vineyard & Winery Management
  • Mastère spécialisé Responsable de domaines viticoles
  • Master Vigne et vin (Bordeaux Sciences Agro + ENSA Montpellier)
  • Master Européen Vinifera (Bordeaux Sciences Agro et Consortium EMAVE)

>> par Kedge Business School :

  • Mastère spécialisé en Management vins et spiritueux
  • Wine MBA

Institut des sciences de la vigne et du vin 05 57 57 58 58 – isvv-formation@u-bordeaux.fr

A lire également l’article de l’Agence Fleurie sur l’ISVV sur l’organisation des Oenopiades 2013 par l’ISVV

11 Déc

Mobilisation au lycée viticole la Tour Blanche contre la fermeture d’une classe de Bac Pro à la rentrée de 2015

Les parents d’élèves sont bien remontés, l’équipe pédagogique également. Tous préparent une semaine d’actions pour protester contre le projet de fermeture de classe de Bac Professionnel en septembre 2015. Ils dénoncent même une volonté de fermer l’établissement créé en 1911 grâce à son généreux bienfaiteur Osiris. Un établissement où le célèbre oenologue Michel Rolland s’est formé !

Le lycée la Tour Blanche lors de la dernière rentrée scolaire en septembre 2014

Le lycée la Tour Blanche lors de la dernière rentrée scolaire en septembre 2014

A compter de lundi 15, la Tour Blanche voit rouge ! Le lycée sera sérieusement perturbé…En effet, les parents d’élèves ont envoyé des lettres tous azimuts et une pétition en ligne. Il lancent l’opération: « lycée en Col’R ».

Tout s’est déroulé très vite, suite à une première réunion au niveau de la DRAF le 5 décembre dernier, l’annonce de fermeture d’une classe de terminale sur les deux que compte le lycée a très mal été appréciée tant par l’équipe enseignante que par les parents d’élèves.

Vendredi dernier, les parents d’élèves se sont réunis et ont décidé de créer un collectif « LTB en Col’R » (LTB pour la Tour Blanche). En début de semaine, ils ont mis une pétition en ligne sur Facebook pour dénoncer cette fermeture, expliquant leur démarche. Eux qui ne sont habituellement pas des pros des mouvements sociaux et des manifesations tiennent à dire qu’ils vont se faire entendre !

Une première suppression de classe avait déjà été imposée à la rentrée, entraînant la fusion de 1ère Bac Pro  avec double option vigne et vin et commerce.

Les parents d’élèves Isabelle Moreau et Lise Capeyron dénoncent »une dégradation notoire de la qualité d’enseignement constatée par les enseignants et les élèves eux-mêmes, ainsi que des aberrations dans l’organisation pédagogique et des stages en entreprise. »

Daniel Offla dit Osiris avait donnait à l'Etat son château La Tour Blanche en demandant à celui-ci de créer un lycée à cet endroit © JPS

Daniel Iffla dit Osiris avait donnait à l’Etat son château La Tour Blanche en demandant à celui-ci de créer un lycée à cet endroit © JPS

Ces parents d’élèves expliquent ainsi sur les réseaux sociaux leur mobilisation:

« Les parents d’élèves du Lycée Professionnel Agricole des métiers de la vigne et du vin La Tour Blanche de Bommes (33) s’opposent au projet de fermeture de la classe de Bac Professionnel à la rentrée 2015 !

Cet établissement de renom dans le monde viticole, accueille prés de 110 élèves de la 3ème au Bac Professionnel, il forme de futurs professionnels compétents et qualifiés. (http://evo.tour-blanche.formagri33.com/)

Le lycée propose deux bacs professionnels :
– Le Bac Professionnel Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole (CGEA), Option : Vigne et Vin
&
– Le Bac Professionnel Technicien Conseil Vente en Alimentation (TCVA), Option : Vins et Spiritueux.

Jusqu’à l’année dernière, les élèves étaient accueillis dans des conditions optimales d’enseignement (effectifs de 16 élèves par classe en moyenne) qui favorisaient leur réussite.

Or depuis l’année dernière l’établissement paye le prix de la recherche de la rentabilité de l’éducation à tout prix !

Une première suppression de classe à été imposée à la rentrée entraînant la fusion de deux classes de 1ére Bac Pro en une seule classe avec double option (CGEA/TCVA) dont l’effectif est de 32 élèves ! (D’où la dégradation évoquée plus haut)

Cette année la DRAAF* s’apprête à imposer le même processus de fusion pour la rentrée 2015 pour les classes de terminales.

Les parents d’élèves, inquiets de cette situation, en solidarité avec l’équipe enseignante et les élèvessouhaitent stopper ce processus qui pourrait entrevoir, à terme, la volonté de fermer l’établissement, alors que ce dernier refuse tous les ans des candidats ! »

Quant aux enseignants, ils ont ont déposé un préavis de grève pour la journée de mercredi.

Un lycée plus que centenaire, avec la statue de Daniel Iffla dit Osiris © Jean-Pierre Stahl

Un lycée plus que centenaire, avec la statue de Daniel Iffla dit « Osiris » © Jean-Pierre Stahl

La réponse de la DRAF est pour l’heure inflexible, il devrait y avoir un regroupement des terminales à la rentrée prochaine: voici en substance ce qu’elle écrit:

« Pour la rentrée scolaire 2014, l’EPLEFPA de Bordeaux Gironde a demandé et obtenu l’ouverture d’une deuxième classe de 2nde générale et technologique sur le site de Libourne Montagne et le rapatriement de la classe de Terminale du Bac Pro technicien conseil vente sur La Tour Blanche afin de disposer du cycle complet de formation sur ce site ».

« Cette ouverture a été compensée par la mise en section de la classe de première Baccalauréat Professionnel sur ce centre. La demande de l’EPLEFPA de fonctionner avec deux classes de terminale distinctes n’a été retenue par les services instructeurs que pour la durée de l’année scolaire 2013/2014 ».

« Ce schéma des formations a permis de conforter les effectifs de l’établissement de La Tour Blanche, passant ainsi de 80 à plus de 100 jeunes en formation initiale scolaire à cette rentrée scolaire, pour un contrat d’effectifs reconduit à 112 élèves pour la rentrée scolaire 2015-2016… »

« Les 2 formations de baccalauréat professionnel seront maintenues au sein de l’établissement de La Tour Blanche et seront proposées à la rentrée scolaire prochaine, en plus de la classe de 3ème de l’Enseignement Agricole. Il n’y a donc pas de fermeture « sèche » de classe à La Tour Blanche »

L’organisation en sections, plutôt qu’en classes, est une réponse à la faiblesse des effectifs dans certaines filières de formation. Elle permet d’éviter la fermeture de classe et assure le maintien d’une offre de formation plus large.

Mais à l’heure où toute une tranche d’âge d’ouvriers viticoles ou de chefs d’exploitations approchent de la retraite, le manque de main d’oeuvre qualifiée dans le monde viti-vinicole se fait sentir. La profession devrait le témoigner ce lundi. Les châteaux s’arrachent d’ailleurs ces jeunes au sortir de Bacs Pros et des BTS. Aussi refuser chaque année des jeunes dans ce type d’établissement où 100 % décrochent un emploi au terme de la formation devient une ineptie. D’autant que le Président de la République François Hollande fait de la lutte contre le chômage l’objectif premier de son mandat.

Stop à la fermeture le lien des parents et des enseignants