11 Juin

Avant la venue de François Hollande à Vinexpo Bordeaux, l’amendement de Gérard César a été adopté cette nuit en commission à l’Assemblée

L’amendement de Gérard César a été adopté à 2h du matin en commission spéciale à l’Assemblée Nationale. La Loi Evin pourrait être modifiée et assouplie. Le Sénateur de Gironde a mis tout son poids dans la balance en promettant un accueil glacial au Président de la République si d’aventure cet amendement avait été rejeté à la veille de Vinexpo.

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Gérard César, le sénateur des Républicains avait donné le ton et aussi mis en garde, il y a trois jours, auprès de PublicSénat.fr : « J’attends de voir le président de la République s’engager. Il doit se rendre à Vinexpo dans quelques jours, j’espère qu’il ne sera pas sifflé. Quand à moi, si cet amendement n’est pas adopté, je n’irai pas le jour où il y aura François Hollande. Et je dirai à la presse pourquoi. La viticulture, c’est 500 000 emplois. Il y a des régions viticoles entières qui souffrent ».

Gérard César, qui menaçait de boycotter la venue de François Hollande sur le salon mondial des vins et spiritueux, focalise depuis le début de la semaine toute l’attention des médias car il est le sénateur à l’origine de l’amendement à la loi Macron adopté au Sénat début mai .

Lors de l’examen en commission en nouvelle lecture du projet de loi Macron, les députés n’ont pas suivi le gouvernement qui avait demandé la suppression de cet amendement du sénateur Gérard César. Son amendement a été adopté en tant qu’article 62 ter du projet de loi Macron, il vise à clarifier la distinction entre publicité et information journalistique.

C’est une très bonne nouvelle pour la filière viticole, en particulier pour l’oenotourisme et la Cité des Civilisations du vin. Cela va faire en sorte que les médias ne soient plus condamnés par les tribunaux car ils font de l’information et non de la publicité » Gérard César, Sénateur de Gironde, joint par téléphone par Côté Châteaux.

« Les parlementaires permettent aux journalistes et aux acteurs de l’oenotourisme de sortir de l’insécurité juridique. Les 500 000 acteurs de la filière vin saluent un vote qui concilie santé publique, information et promotion responsable du vin », Vin et Société

Vin et Société rappelle que sa position n’est pas d’assouplir la loi Evin mais au contraire d’en favoriser l’application dans un contexte réglementaire claire: « cette situation est un juste retour à l’esprit initial de la Loi Evin: encadrer la publicité mais ne pas interdire toute forme de communication. » Une distinction judicieuse entre publicité et information notamment sur les métiers de ces vignerons et leur production, mais aussi sur l’oenotourisme. « 

Contrairement aux contre-vérités entendues ces derniers jours, cette clarification ne donnera pas plus de droits aux producteurs de vins », Joel Forgeau Président de Vin et Société

Laurent Grandguillaume, député socialiste de Côte d’Or, et rapporteur du projet de Loi Macron © France 3

« Il y a eu un vote massif de l’ensemble des députés », une quasi-unanimité sauf une voix, a précisé sur BFM TV Laurent Grandguillaume député PS et rapporteur de la Loi Macon.

Il n’y a pas de remise en cause de la loi Evin, il faut être pragmatique, ça va dans le bon sens: il s’agit d’information et de valoriser nos terroirs », Laurent Grandguillaume député et rapporteur de la Loi Macron.

Le bus panoramique idéal pour l'oenotourisme © JPS

Le bus panoramique idéal pour l’oenotourisme © JPS

C’est une précision juridique, une sécurisation. La Cour de Cassation avait consacré une jurispudence en 2004 et donc il fallait sécuriser.. » Florent Boudié député de la Gironde, ce matin au micro de France 3 Aquitaine.

Et pourtant la ministre de la Santé, Marisol Touraine, tout comme le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, avaient aussi appelé lundi les députés à «ne pas changer la loi» Evin encadrant la publicité pour l’alcool. Ce matin, sa réaction n’a pas tardé, sollicté par Le Monde:

Un coup dur porté à la santé publique, » Marie-Sol Touraine ministre de la santé qui a aussi peur que « la loi Macron ne serve à détricoter la loi Evin ».

Les associations anti-addictions s’étaient aussi montré indignées, tout comme l’ancien ministre de la Santé Claude Evin. Celles-ci n’ont nullement découragé ou affecté le sénateur de la Gironde. « La vague de réaction, c’est surtout M. Evin parce que l’on touche à sa loi, à son bébé. Mais la loi Evin elle a 25 ans, vous ne croyez pas qu’il faut la dépoussiérer ? »

Dans une interview au Parisien, lundi 8 juin, l’ancien ministre de la Santé s’était indigné de l’adoption par le Sénat de cet amendement, y voyant « la fin de la loi Evin » et la possibilité de faire de la publicité en faveur de l’alcool « quasiment sans limite ».

Cet amendement introduit des failles, il faut que nous restions fixement sur cette loi Evin , qui était une très bonne loi », Michèle Delaunay députée PS de Bordeaux (et médecin).

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Le député © Gilles Savary s’est illustré en montrant son soutien à l’amendement César

Le député PS de la Gironde Gilles Savary lui était venu en aide en  dénonçant une «surréaction du lobby hygiéniste» à l’amendement voté au Sénat.

Cet amendement, avait-t-il expliqué, «ne remet nullement en cause, ni l’esprit, ni la lettre de la loi Evin, mais vise à éviter que, dans notre pays, dont la tradition viticole ancestrale s’est fortement imprimée dans la culture, et désormais dans notre économie et dans les rares succès de notre commerce extérieur, il devienne risqué pour un journaliste, un cinéaste ou un romancier d’évoquer nos produits vinicoles ou d’y faire référence»

«Alors que des jugements récents invitent à l’autocensure, ce n’est pas faire offense à la loi Evin, ni à la lutte contre les ravages sanitaires de l’abus d’alcool que la représentation nationale prenne ses responsabilités et fasse son devoir élémentaire en précisant la loi sur ce point précis», selon Gilles Savary.

Et Gérard César de rappeler dans son amendement que « l’oenotourisme s’impose comme un véritable atout pour le développement économique et l’attractivité de nos territoires avec plus de 12 millions d’oenotouristes chaque année, il est essentiel d’apporter la sécurité juridique nécessaire aux opérateurs privés et publics (agences de voyages, conseils régionaux, comités départementaux, offices de tourisme etc…) pour informer et valoriser les destinations vignobles en France ».

Reste à passer l’épreuve de l’adoption en séance plénière à l’assemblée la semaine prochaine. Rien n’est encore joué car Marisol Touraine est vent debout contre cet amendement…

10 Juin

L’Open Château Piron 2015 a été remporté par l’équipe Marniesse-Rebel

C’est l’équipe amateur Marniesse-Rebel, déjà vainqueur en 2013, qui a remporté l’Open Château Piron 2015 après avoir dégusté 19 vins et éliminé 36 équipes dont 8 Pro de très haut niveau.

Sylvie Cazes et l'équipe vainqueur © Open

Sylvie Cazes et l’équipe vainqueur © Open Château Piron

Sur le dernier vin, un Château du Tertre (Margaux), c’est la rapidité qui a fait la décision… François Bréteau, négociant Bordelais sacré en mai champion d’Europe de dégustation RVF est troisième. Mais ce sont les équipes de bloggeurs en vue (God Bless Bacchus, Drinkabeat, Wine’s Up, Wine&CM, Lili à Bordeaux) ou encore les équipes d’étudiants au Wine & Spirit Institute de Bordeaux qui ont marqué cet Open. Des concurrents jeunes, enthousiastes et déjà connaisseurs.

L’Open n’est pas un challenge entre Pros, c’est bien un jeu ouvert et parmi les 5 équipes présentes en Grande Finale, on trouvait 3 Pros et 2 amateurs dont les futurs vainqueurs. Pour l’autre grand classement, attribué par le jury sur la base des propositions d’accords mets et vins faites par les concurrents, c’est l’équipe des blogs Lili à Bordeaux et Papotiche qui l’emporte.

De belles propositions soignées, commentées avec délice par Alexandre de Montesquieu, au nom du jury, lors de la remise des prix. Sylvie Cazes, Présidente de la cité des civilisations du vin, remettait les prix à presque 20h après une belle après-midi de dégustations enthousiastes, où trouver un vin fait lever les bras au ciel et marquer des points pour se qualifier pour la phase suivante fait crier de joie !

Un nouveau sport prend forme à Bordeaux…

09 Juin

C’est officiel, François Hollande va inaugurer Vinexpo, le salon mondial des vins et spiritueux, dimanche matin à Bordeaux

La nouvelle n’était plus qu’un secret de polichinelle. Le président de la République vient bien à Vinexpo pour l’ouverture et l’inauguration du 18e salon mondial des vins et spiritueux, ce dimanche 14 juin. C’est une première. Une visite sous forme de soutien à la filière vin…et à sa candidature ? Réaction exclusive de Guillaume Deglise, le directeur général de Vinexpo.

François Hollande, un soutien de poids à la filière vin: "c'est de la bombe..." © francetvinfo.fr

François Hollande, un soutien de poids à la filière vin: « c’est de la bombe… » © francetvinfo.fr

Cette présence du Chef de l’Etat sonne-t-elle comme un soutien indéfectible à la filière vin, ce au lendemain de l’annonce de l’amendement César…? On le saura dimanche.

C’est aussi une reconnaissance du rôle primordial de Vinexpo et de son leadership qui commençait à être sérieusement entamé par ProWein à Dusseldorf en Allemagne.

« On n’a rien dit jusqu’à ce que ce soit officiel, je m’y étais engagé vis-à-vis de l’Elysée », me confie cet après-midi Guillaume Deglise le directeur général de Vinexpo. « Il y avait beaucoup d’incertitudes. Ca fait 2 à 3 mois que nous avons lancé l’invitation. L’Elysée nous a informé que cela les intéressait. » Guillaume Deglise s’est d’ailleurs rendu au « château » (non pas un du Bordelais) mais bien à l’Elysée pour peaufiner l’idée d’une visite officielle du président puis ce sont des contacts quotidiens qui se sont faits au fil des jours (comme Côté Châteaux le dévoilait dès le 31 mai dernier: « cf « c’est de la bombe »)

On est très fier à Vinexpo d’avoir le Président de la République. C’est la 1ère fois que le chef de l’Etat se déplace pour ce salon, ce depuis son ouverture en 1981; cela coïncide avec ce nouveau souffle que nous allons donner à Vinexpo », Guillaume Deglise directeur général de Vinexpo.

Accompagné de Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, et de Matthias Fekl, le secrétaire d’Etat chargé du tourisme et du commerce extérieur, le Président de la République va pouvoir s’exprimer sur ce secteur économique clé. De nombreux acteurs de la filière l’attendant justement sur ce point et souhaiteraient voir classer le vin comme patrimoine culturel de la France. Il y aura d’ailleurs à Vinexpo tout le patrimoine oenologique et gastronomique également.

Pour la petite histoire François Hollande sera quasiment bras dessus, bras dessous avec Alain Juppé…Deux candidats potentiels ou avérés qui pourraient très bien  se retrouver en frontale en 2017. Mais dimanche, ça va déjà tanguer… non pas dans la perspective de 2017, mais plutôt avec cette fameuse passerelle sur le lac que nos VIP vont emprunter. A chaque traversée, c’est épique, il y en a toujours un ou deux qui manque de se ramasser… Mais notre Président a montré depuis 3 ans qu’il ne craignait pas l’eau, et même qu’il était très courageux face à cet élément. Là il va avoir l’occasion de marché sur l’eau !

Guillaume Deglise, le premier DG à avoir décroché un PR ! © Jean-Pierre Stahl

Guillaume Deglise, le premier DG à avoir décroché un PR ! © Jean-Pierre Stahl

Après quelques discours au Palais des Congrès, puis cette traversée sur tapis rouge, François Hollande se rendra sur les stands. Il va avoir le choix notre Président car ce sont pas moins de 2350 qui espèrent le voir.

« C’est un visiteur particulier, non pas un professionnel comme tous les autres, mais il peut avoir une influence sur la filière. On va lui parler de tous les vins et lui montrer la diversité mondiale. En tout cas, il y a encore pas mal d’opportunités à prendre (une augmentation mondiale de la consommation de +3,7% est prévue. Je ne suis pas là pour lui donner des leçons mais lui permettre de rencontrer la filière française. »

« C’est bien pour Bordeaux, et nous sommes heureux que cela se concrétise, » conclue Guillaume Deglise.

Quand on sait que le marché des vins et spiritueux dans le monde représente 420 milliards de dollars, comme le précise Guillaume Deglise dans son édito sur Vinexpo, ça peut laisser rêveur…

Pour en savoir plus sur Vinexpo

Le meilleur vin blanc au monde est sud-africain: par ici le chenin !

Ni un grand Bourgogne, ni un grand Bordeaux, encore moins un Alsace ! Le verdict est tombé à Bruxelles: le meilleur vin blanc au monde vient d’Afrique du Sud: c’est un chenin blanc 2013 de la Réserve Familiale de Kleine Zalze.

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Le Concours mondial de Bruxelles, considéré par beaucoup comme le « championnat du monde du vin », a couronné ainsi début mai 2015 un chenin blanc 2013 de la Réserve familiale de Kleine Zalze, un domaine situé dans la région de Stellenbosch, dans l’arrière-pays du Cap. (RODGER BOSCH / AFP)

D’où vient le meilleur vin blanc du monde ? D’Afrique du Sud et d’un un domaine historique qui ne fait pas pour autant partie des grands noms du vignoble du pays. De la Réserve familiale Kleine Zalze. Le « meilleur vin blanc du monde » vient de trois parcelles différentes, de vignes vieilles de plus de 40 ans qui ne sont pas irriguées.

 

Choisi par 299 experts

Le Concours mondial de Bruxelles, considéré par beaucoup comme le « championnat du monde du vin », a couronné début mai un chenin blanc 2013 de la Réserve familiale de Kleine Zalze, un domaine situé dans la région de Stellenbosch, dans l’arrière-pays du Cap. Il a été choisi en Italie par 299 experts venus de 49 pays, qui ont goûté pendant trois jours plus de 8 000 vins venus de 45 pays. En 2014, le concours avait couronné un vin blanc portugais.
A Stellenbosch, le maître-mot est « élégance » pour le vigneron Reginald (RJ) Botha. Pas de treilles majestueuses dans les vignes dont il a tiré son vin blanc récompensé à Bruxelles, mais des pieds taillés en gobelet : plusieurs rameaux leur donnent l’aspect d’un petit buisson. Répandue dans le midi de la France, en Espagne, au Portugal ou en Italie, cette façon de tailler la vigne concerne moins de 10% du vignoble sud-africain.

Un travail d’orfèvre

Les rendements y sont trois fois plus faibles qu’ailleurs et les coûts salariaux, plus élevés, car tout doit se faire à la main, remarque Reginald Botha. Mais cela vaut la peine, dit-il : 

Nous obtenons des grains plus petits, des peaux épaisses, et une bien plus grande concentration de saveurs dans les raisins »Reginald Botha

Et d’expliquer: « Sur une treille, tous les raisins sont au même endroit et presque tous ont donc le même microclimat, tandis qu’avec une taille en gobelet, surtout sur ces vieilles vignes, une grappe est au soleil, une autre ne l’est pas, une autre est un peu plus proche du sol… Il y a tellement de microclimats différents dans chaque petit plant qu’ils apportent de la complexité, avec des saveurs différentes pour un seul pied ». Il se félicite : « Cela donne un vin merveilleux ».

C’est un vin naturel, juste mis en barriques pour la fermentation avec le moins d’interventions possibles. « Nous laissons parler le vin », dit le vigneron. La récompense de Kleine Zalze a surpris en Afrique du Sud. Le domaine, qui remonte à 1695 et comprend aujourd’hui des logements, un golf et un restaurant, ne fait pas partie des plus grandes maisons.

Avec Réunion 1ère

Libourne Fête le Vin : les 12, 13 et 14 juin, tire-bouchons… garde-à-vous !

 A l’instar de « Bordeaux Fête le Vin », voici le 1er « Libourne Fête le Vin ». Une manifestation ouverte au grand public, contrairement à Vinexpo, dans l’enceinte de l’ancienne Ecole des Sous-Officiers de Gendarmerie.

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« Libourne fête le vin » s’installe du vendredi 12 juin au dimanche 14 juin au cœur de la Bastide girondine sur la place d’armes du prestigieux bâtiment de l’ancienne École des Sous-Officiers de Gendarmerie (ESOG).

Premier événement œnotouristique de la rive droite, « Libourne fête le vin » se veut, en écho à « Bordeaux fête le vin », une manifestation populaire et conviviale qui célèbre les vins et la gastronomie de notre région.

Les thés de Pu’ER de la province chinoise de Yunnan, partenaires de la Ville de Libourne et de l’Union des Syndicats de Saint-Émilion – Pomerol – Fronsac seront les invités d’honneur de cette première édition.

Rendez-vous pour l’ouverture de « Libourne fête le vin », le vendredi 12 juin à partir de 18h00 à l’ESOG – Place Joffre à Libourne.

À 19h00, défilé des confréries sous l’égide du Grand Conseil du Vin de Bordeaux.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

08 Juin

Amendement du sénateur Gérard César : vers une distinction entre l’information et la publicité sur le vin

Un amendement adopté au Sénat dans le cadre de la loi Macron vise à faire la distinction entre l’information et la publicité sur le vin. Selon l’ancien ministre de la Santé, il pourrait signer la fin de la loi qui porte son nom.

Gérard César, sénateur et viticulteur, en compagnie de François Fillon © Yves d'Amécourt

Gérard César, sénateur et viticulteur, en compagnie de François Fillon © Yves d’Amécourt

Claude Evin, ancien ministre de la Santé à l’origine de la loi qui porte son nom, tire la sonnette d’alarme. La raison ? Un amendement de la loi Macron qui encadre la publicité pour l’alcool, adopté mercredi 3 juin par le Sénat.

Alors que le texte est de nouveau examiné par l’Assemblée nationale, à partir du lundi 8 juin, Claude Evin s’insurge dans les colonnes du Parisien : « Même s’il semble technique, cet amendement libérera de facto la possibilité de faire de la publicité en faveur de l’alcool, et ce quasiment sans limite. » Le texte instaure que ne soit considérée comme publicité, donc strictement encadrée, que les messages dont l’émetteur à un intérêt dans la vente du produit, et qui sont bien considérés par le consommateur comme de la publicité.

« On pourra faire n’importe quoi en matière de pub. Ce sera la fin de la loi Evin, adoptée voilà vingt-cinq ans », poursuit l’ancien ministre de la Santé qui dirige aujourd’hui l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France. 

Clarifier les frontières entre pub et info journalistique

L’amendement du sénateur UMP Gérard César estime que la loi Evin sur la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme est problématique. « Plus de vingt ans après son adoption, la loi Evin est devenue source d’insécurité juridique, donc de complexité, à la fois pour les filières productrices de boissons alcooliques, pour les annonceurs, pour les médias, mais aussi pour nos territoires », a déclaré la sénatrice Elisabeth Lamure (UMP) après avoir souligné que l’amendement a été cosigné par des sénateurs de tous les bancs.

Selon elle, « toute évocation du vin dans un contenu journalistique, culturel, artistique, de divertissement ou encore œnotouristique peut être désormais condamnée ». Cet amendement, a-t-elle dit, « clarifie les frontières entre ce qui relève d’une part de la publicité et d’autre part de l’information journalistique et œnotouristique, de la création artistique et culturelle, en définissant ce qu’est la publicité. »Un amendement adopté au Sénat dans le cadre de la loi Macron vise à faire la distinction entre l’information et la publicité sur le vin. Selon l’ancien ministre de la Santé, il pourrait signer la fin de la loi qui porte son nom.

Par FrancetvInfo avec Afp

07 Juin

Oenotourisme à cheval: une découverte insolite du vignoble de Saint-Emilion et de ses environs

L’association A Terre à Cheval et les Itinéraires de Charlotte proposent des sorties atypiques pour découvrir « le vignoble bordelais autrement. » Un dépaysement assuré pour cavaliers débutants ou confirmés, avec des activités surprenantes. 

Des balades insolites à cheval au coeur du vignoble de Saint-Emilion

Des balades insolites à cheval dans le vignoble de Saint-Emilion et ses satellites © Jean-Pierre Stahl

Impossible d’oublier leur prénom : Charlotte, toutes deux ! D’ailleurs Charlotte Dominique en joue puisqu’elle a baptisé son concept « les itinéraires de Charlotte » qui se veut un guide d’itinéraires thémathiques pour découvrir le vignoble bordelais autrement.

Au coeur du vignoble dépaysement assuré © JPS

Au coeur du vignoble dépaysement assuré © JPS

En cette jolie matinée, elle nous a fixée rendez vous à Néac en Gironde dans le « petit coin de paradis » de l’autre Charlotte Alcalay la directrice de l’Association A Terre à Cheval: « bienvenue, vous avez tous déjà monté à cheval ? Vous savez trotter, vous savez galoper ? » interroge-t-elle les quelques oenotouristes et bloggeurs venus pour cette sortie. Et d’ajouter « l’important, c’est de rester en ligne, de ne pas se doubler. »

Un accès privilégié au château Saint-Georges à Montagne © JPS

Un accès privilégié au château Saint-Georges à Montagne © JPS

Charlotte Alcalay propose à ses convives une fort sympathique balade à travers les chemins viticoles, à dos de cheval. Une balade dans le grand Saint-Emilionnais pour découvrir des châteaux prestigieux avec lesquels elle a passé un partenariat: comme Sieurac, Saint-Georges, Berliquet ou Pierre de Lune. Ce sont des formules à la carte qui vont d’1h30, à la demi-journée, voire la journée, selon les bourses de chacun, avec un prix de base à 40-45 € pour les formules les plus lights qui comprennent balade et dégustation et jusqu’à 100 et 135 € pour des formules plus élaborées avec déjeûner dans les châteaux.

Charlotte Alcalay la conceptrice de "A Terre à cheval" © JPS

Charlotte Alcalay la conceptrice de « A Terre à cheval » © JPS

C’est être un peu en dehors des sentiers battus. C’est vrai qu’à cheval, on peut accéder à des endroits où l’on ne peut pas accéder en voiture. On n’est pas à la même hauteur, on a vraiment des points de vues différents, c’est une découverte originale par rapport à ce qui est proposé par ailleurs », Charlotte Alcalay, association « A Terre à cheval »

Tandis que ce groupe de 5 cavaliers sillonne le vignoble pour rejoindre le château Saint-Georges à Montagne, l’autre Charlotte (de « Charlotte des Itinéraires) a convié 4 autres oenotouristes à découvrir la formule du château Ambe Tour Pourret: une visite de ce château de 5 ha aux portes de Saint-Emilion, propriété de la famille Lannoy avec Céline, la fille de Françoise qui accueille le groupe. Ce château racheté en 2007 s’est lancé à fond dans l’oenotourisme depuis 3 ans et propose des visites audio-guidées et des formules avec accords vins-fromages ou vins-chocolat…

Les oenotouristesbien reçus au château Ambe Tour Pourret © JPS

Les oenotouristesbien reçus au château Ambe Tour Pourret © JPS

Elle propose aussi à ces oenotouristes de passer le tablier pour apprendre quelques recettes faciles à réaliser avec un chef à domicile Christophe Rohmer: « on va réaliser un sablé breton avec ganache mousseuse lactée, sur laquelle on va diosposer des framboises et des fraises. »

 Céline Lannoy, oenotouriste et bloggeuse pour un cour de cuisine avec Chrsitophe Rohmer © JPS

Céline Lannoy, oenotouriste et bloggeuse pour un cour de cuisine avec Chrsitophe Rohmer © JPS

Ce sont ainsi 2-3 techniques qui sont enseignées avec des produits frais, des produits locaux, en accord avec le vin du château, » précise Christophe Rohmer chef à domicile et au château Ambe Tour Pourret.

Entre temps, l’équipe de Charlotte Alcalay a rejoint ce vieux château Saint-Georges, un joyau des XIII et XVIIIe siècle. Sur place, ils sont reçus par Emeline Martigny, la chargée de communication et de l’oenotourisme, qui leur dresse un topo sur ce château de 45 ha de vignes d’un seul tenant avec en plantation 80% merlot, 10% cabernet sauvignon et 10% cabernet franc.

Une propriété de la famille Desbois, dont le grand-père s’appelait Petrus Desbois (un clin d’oeil au passage) (125 ans qu’il appartient à cette famille). Outre la visite des chais et des installations, elle va leur dévoiler le jardin des « sensations et saveurs » au pied du château: on y trouve des fraises, des framboises, des myrtilles, des mûres, de la menthe poivrée, de la sauge…bref tous ces arômes que l’on retrouve et qui caractérisent les vins du château Saint-Georges.

Un site remarquable: les moulins de Calon © JPS

Un site remarquable: les moulins de Calon © JPS

Et pour continuer à faire rêver, les deux Charlotte poursuivent leur périple à cheval jusqu’aux Moulins de Calon, des moulins du XVIIe siècle, où Rémy Laporte les attend avec également deux touristes de Rennes, Chantal et Louis Georges, qui se sont joints au groupe.

Rémy Laporte fait découvrir sa production; 50 000 bouteilles en AOP Montage

Rémy Laporte fait découvrir sa production; 50 000 bouteilles en AOP Montage

C’est alors encore un moment convivial où ces oenotouristes découvrent les vins de ce jeune vigneron, 5e génération, qui tient avec son frère le château Croix-Beauséjour, 10 ha, et 3 cuvées à des prix fort abordables entre 7 et 12 €. Comme quoi on arrive toujours à trouver de bons petits plans dans le vignoble de Saint-Emilion et ses satellites !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato, Eric Delwarde, Karine Durandet et Véronique Lamartière

06 Juin

La maison de négoce Cordier-Mestrézat passe sous le contrôle d’In Vivo

Avant Vinexpo, c’est le mercato ! Cordier-Mestrézat vient d’être cédé par TAG Mc Laren à In Vivo. Cordier est aujourd’hui l’une des plus grosses maisons de négoce de Bordeaux et s’est lancé sur un créneau, celui du packaging et des mallettes de luxe assez uniques.

David Bolzan le directeur général de © Cordier Mestrézat avec un grand amateur de vins de Bordeaux à Hong-Kong

David Bolzan le directeur général de © Cordier Mestrézat avec un grand amateur de vins de Bordeaux à Hong-Kong

Cordier Mestrezat, est l’une des plus vieilles institutions de Bordeaux, dont le siège est situé rue Achard, à deux pas de la Cité des Civilisations du Vin. Cordier Mestrézat s’apprêtait à fêter le 15 juin prochain en grandes pompes, et avec ses Mc Laren de sortie, ses 200 ans puisque Mestrézat a été fondée en 1815 et Cordier en 1886 (avant la fusion en 2000).

Ce gros négociant de Bordeaux est donc repris par le premier groupe coopératif agricole et agroalimentaire français. In Vivo a repris les parts du Crédit agricole et du groupe suisse TAG, propriétaire de l’écurie de F1 McLaren et de TAG Aviation, leader du jet privé.  « Selon les informations du Figaro, l’opération valorise Cordier Mestrezat près de 40 millions d’euros. In Vivo détient 78 % du capital de la société », le solde est détenu par Val d’Orbieu, un acteur des vins du Languedoc.Moi je suis ravi, le pari est réussi de tout restructurer. Ils vont mettre les moyens sur le mileu de gamme avec Cordier.

Joint par téléphone cet après-midi, David Bolzan, le Directeur Général, m’a confié: « moi je suis ravi, le pari est réussi de tout restructurer. Ils vont mettre les moyens sur le mileu de gamme avec Cordier. Ca va devenir un géant du vin qui va pouvoir parler avec les grands distributeurs, pour être en phase aussi avec le coeur de marché. »

Tout continue, et mieux ça va s’accélérer. C’est une grande nouvelle ! David Bolzan directeur général Cordier-Mestrézat

«C’est la première pierre à l’édifice du pôle vin d’In Vivo», selon Thierry Blandinières, directeur général du groupe, déterminé à faire du vin son quatrième pilier à côté de l’agriculture, de la santé animale et du pôle grand public (Gamm Vert, Delbard). «Nous sommes déjà présents en amont de la filière via la gestion de vignes, explique Thierry Blandinières. Nous souhaitions nous développer dans l’aval et allons saisir des opportunités de structurer ce nouveau pôle pour atteindre assez vite un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros.» selon le Figaro Vin.

Un groupe qui devient un mastodonte, qui vise un développement encore plus important, il pourrait peser sur les viticulteurs pour les obliger à lui vendre leur production. Cordier Mestrezat devrait ainsi devenir  le 3e groupe de vin français, derrière Castel et les Grands Chais de France.

Toutefois il faut préciser qu’à partir du 1er juillet, les deux entités Cordier d’un côté et Mestrézat de l’autre vont avoir chacune leur propre existence et leur propre développement.

Et David Bolzan de préciser: « Tous les emplois sont sauvegardés. Moi je vais m’occuper de Mestrézat et de son développement sur les Grands Crus, le haut de gamme et le luxe ».

Côté châteaux souhaite à cette vieille dame Cordier-Mestrézat de retrouver une nouvelle jeunesse et à son dynamique directeur général qui a su porter haut et fort les couleur de cette marque dans l’univers du haut de gamme, du bon goût et du made in Bordeaux de continuer à faire rêver la planète entière.

A retrouver également l’article et la video sur le savoir de Cordier-Mestrézat

L’unique 1893: la caisse or de Cordier-Mestrezat avec 4 châteaux d’ Yquem et un lingot d’or ! Mise à prix 250 000 euros…

Les ateliers de dégustation du salon du vin de la RVF se poursuivent ce samedi…

Rien que du très grand au Palais Brongniart depuis hier. Les ateliers de dégustation vous font découvrir les plus grands vignerons de la Côte-Rôtie, Château Palmer et les Vins de Corbières.

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Depuis 9 ans, les plus grands vignerons vous donnent rendez-vous au cœur de Paris.

L’ambition de la RVF, faire du Palais Brongniart, monument emblématique du patrimoine parisien, la plus belle cave de Paris le temps d’un week-end.

La Revue du vin de France prolonge sa vocation avec trois objectifs principaux :
permettre aux amateurs éclairés d’accéder aux grands vins, de découvrir les vignerons de demain et les guider pour acquérir les meilleurs vins.

250 EXPOSANTS SÉLECTIONNÉS PAR LE COMITÉ DE DÉGUSTATION

Une sélection pointue de vins des plus prestigieuses maisons de Champagne, de Bordeaux, de la Bourgogne et d’autres régions françaises vous attendent, rassemblée par  250 exposants. Ne manquez pas les grands étoilés du Guide Vert et succombez aux coups de cœurs ! Durant l’événement, tous les vins proposés à la dégustation pourront être achetés sur commande et livrés sous 48 h.

Vous pourrez aussi personnaliser votre parcours en « chinant » des cuvées originales ou plus rares

UN IMPORTANT PROGRAMME DE RENCONTRES, DÉGUSTATIONS, ANIMATIONS, ATELIERS

La rencontre, l’échange, le partage, demeurent des valeurs fondamentales auxquelles La Revue du vin de France reste plus que jamais attachées.

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9e Salon de la Revue du Vin de France

Horaires d’ouverture :  samedi 11 h – 19 h
Pour les professionnels, entrée gratuite au Salon uniquement sur présentation d’un justificatif

05 Juin

Côté Châteaux, entrez c’est chai vous : 400 000 pages vues, un blog qui vous appartient !

A l’aube de Vinexpo, Côté Châteaux vient de dépasser les 400 000 pages vues, et ce en 18 mois. Ce succès, c’est le vôtre. Vous vous êtes progressivement appropriés ces pages et ce blog… A vous, toutes et tous, un grand merci.

Laurent Moujon, Lijuan Li et Jean-Pierre Stahl au château de la Rivière lors du concert de Lily

Laurent Moujon, Lijuan Li et Jean-Pierre Stahl au château de la Rivière lors du concert de Lily le 13 septembre 2014

Côté Châteaux, c’est le blog qui vous informe au quotidien sur l’actu de la vigne et du vin. Des tendances du marché aux portraits de vignerons, en passant par des initiatives à souligner aux aléas climatiques et affaires à dénoncer… Ce sont aussi des conseils sur l’art de tailler la vigne, de décanter une bouteille, des focus sur des appellations moins connues comme Buzet ou Saussignac, une part belle aussi sur tout ce qui touche à l’oenotourisme et la gastronomie à Bordeaux, mais pas seulement.

Norman Vaughan © American Polar Society

Ce qui m’inspire c’est d’être curieux de tout, d’essayer de comprendre la créativité, de décortiquer les codes, d’extraire la substantifique moelle de ce que l’on me livre. J’aime raconter ces vies faites de sueur et de labeur, qui ne sont forcément faciles pour tous ces vignerons. Il y a des paris, des risques, des envies d’entreprendre et des échecs aussi. Un jour j’ai rencontré un musher Norman Vaughan qui avait plaqué ses études à Harvard et était parti explorer l’antarctique avec la toute première expédition Byrd entre 1928 et 1930; bien des années plus tard, il avait mis sur pied une nouvelle expédition pour retourner voir l’un des monts qui porte son nom avec des chiens, mais son avion s’était crashé (sans lui), il réussit malgré tout à remonter cette expédition et en fit un film avec le National Geographic; son slogan bien trouvé était « Dream big and dare to fail« : eh oui dans la vie, il faut oser l’échec. Une leçon de courage, d’abnégation et d’humanité.

Avec le célèbre oenologue Michel Rolland lors des primeurs en avril dernier

Avec le célèbre oenologue Michel Rolland lors des primeurs en avril dernier

Les articles les plus lus cette semaine sont d’abord l’annonce de la venue de Julie Gayet à Saint-Emilion, Philippe Etchebest qui a pris possession des cuisines du Café Opéra de Bordeaux et le restaurant panoramique de la Cité des Civilisations qui a été confié à Nicolas Lascombes. Plus de 20 papiers totalisent 2000 lecteurs depuis la création, 70 plus de 1000 mais l’offre de lecture reste importante avec près d’un millier de papiers diffusés.

Les crus Bourgeois au Jumping de Bordeaux en février 2015 © JPS

Les Crus Bourgeois au Jumping de Bordeaux en février 2015 avec Maxine Colas, César Compadre, Frédérique de Lamothe et Valérie Descudet.

Loin de vouloir devenir célèbre Côté Châteaux préfère célébrer ces rendez-vous et sorties qui permettent aux gens de décompresser et de faire des rencontres enrichissantes avec les vignerons. C’est pourquoi, outre mes articles de fond, je m’efforce de vous tenir au courant des événements autour du vin.

Pascal Cuisset, un vigneron en Bergerac et Saussignac fier de son terroir et de son vin

Pascal Cuisset, un vigneron en Bergerac et Saussignac fier de son terroir et de son vin

La passion, c’est je crois le maître mot, l’énergie qui anime ces petits vignerons comme de plus grands propriétaires. Certes ils ne sont pas forcément dans le même monde et ne rencontrent pas les mêmes difficultés, mais souvent la nature se rappelle à eux, lors d’orages tous se sentent petits devant une vigne hâchée par la grêle.

Bruno Delmas dans la cave du château Haut-Brion

Je dédie ces quelques lignes, couchées une fois de plus tardivement le soir, à mon ami Bruno Delmas : cet oenologue passionné, premier directeur de l’Ecole du Vin de Bordeaux, nous a quitté trop tôt le mois dernier. Nous avons réalisé un reportage à la découverte du vignoble du grand Saint-Emilionnnais à cheval qui sera sur le blog ce week-end et sur l’antenne sur France 3 Aquitaine ce dimanche soir à 19h. C’était justement devenu son activité où il alliait ses deux passions et pour le vin et pour le cheval. Que le Dieu Bacchus te garde à jamais.

Et à vous tous « carpe diem » !