30 Oct

Nathalie Baye, Alice Taglioni et Erik Orsenna parrains de la 158e vente de vins des Hospices de Beaune le 18 novembre

Les actrices Nathalie Baye et Alice Taglioni, et l’académicien Erik Orsenna sont les parrains de la 158e vente de vins des Hospices de Beaune, la plus célèbre au monde, qui aura lieu le 18 novembre.

Les magnifiques Hospices de Beaune © Samuel Peltier

L’an dernier, cette vente de charité au profit d’oeuvres hospitalières et humanitaires, qui mobilise de nombreux acheteurs internationaux, avait totalisé plus de 12,3 millions d’euros, un record historique.

Grâce à des récoltes généreuses et ensoleillées, les Hospices de Beaune proposeront cette année 828 pièces de vin (tonneaux) contre 787 l’an dernier, de 50 cuvées (33 de rouge et 17 de blanc) : Pommard, Corton, Echezeaux, Mazis-Chambertin, Volnay, Montrachet, Meursault, Pouilly-Fuissé… Chaque pièce de vin contient 228 litres, soit 288 bouteilles de 75 cl. L’an dernier, la pièce la plus chère a été Mazis-Chambertin, adjugée près de 1,3 million d’euros.
Le résultat de la vente des Hospices, organisée par Christie’s, sera consacrée à l’institution hospitalière des Hospices de Beaune fondée au XVe siècle par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne.
Cette année, la  » pièce des présidents  » sera un Corton Grand cru Clos du Roi au profit de l’Institut Pasteur et de l’association Soeur Emmanuelle (ASMAE), ont annoncé, mardi à Paris, les Hospices de Beaune.
Fondé en 1443, le domaine viticole des hospices de Beaune s’étend sur 60 hectares de grands crus (Pommard, Volnay, Meursault, Chassagne-Montrachet, Corton, Pouilly-Fuissé, Chablis, Mazis-Chambertin…).
Selon Ludivine Griveau, première femme maître des chais des Hospices de Beaune, « les blancs se goûtent déjà avec une belle profondeur et de la densité, sans lourdeur »« Les rouges ont des robes soutenues, des arômes solaires mais frais, avec du fond, mais des tanins à la texture douce et suave », a ajouté Mme Griveau.
Environ 85% des vignes du domaine des Hospices de Beaune sont constituées de Premiers et Grands crus, les plus prestigieux de Bourgogne.
AFP

La production mondiale de vin en net rebond en 2018 : 282 millions d’hectolitres attendus

Après une année 2017 cataclysmique, la production mondiale de vin va connaître un rebond spectaculaire en 2018, année nettement plus clémente pour les vendanges de la plupart des grands pays producteurs, selon des estimations de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

 

Merlots vendangés en septembre à Pomerol © JPS

Avec 282 millions d’hectolitres attendus, la production viti-vinicole 2018, en hausse de 31 M/hl, sera même « l’une des plus hautes depuis 2000 », note l’OIV

dans un communiqué dont l’AFP a pris connaissance lundi.
Dans l’ensemble de l’Union européenne, « la vendange sera supérieure de 19% par rapport aux niveaux de l’année dernière », indique l’OIV, qui avance le chiffre
de 168,4 M/hl (+27,2 M/hl).
Sur le continent, l’Italie (48,5 M/hl), la France (46,4 M/hl) et l’Espagne (40,9 M/hl) enregistrent des niveaux de production très élevés, en ligne avec les derniers bons millésimes en termes de volumes.
En 2017, ces trois pays, plus gros producteurs de vin du monde avaient fait les frais d’aléas climatiques désastreux: aux gels de printemps qui avaient affecté les vignobles, avaient succédé des étés secs qui avaient donné de petits raisins et donc moins de jusLa France avait ainsi connu sa plus mauvaise année depuis 1945.
L’Allemagne (9,8 M/hl), la Roumanie (5,2 M/hl), la Hongrie (3,4 M/hl) et l’Autriche (3,0 M/hl) prévoient eux aussi des récoltes dépassant leur moyenne quinquennale. A  l’inverse, le Portugal (5,3 M/hl), touché par l’humidité et les champignons (mildiou et oïdium), et la Grèce (2,2 M/hl) voient leur production régresser par rapport à 2017, indique l’OIV.
Les producteurs de vins du nouveau monde ont connu des fortunes diverses: avec 23,9 M/hl vinifiés, en baisse de 2% par rapport à 2017, les Etats-Unis maintiennent
leur statut de quatrième producteur mondial.
Plus au Sud, Chili (+36%) et Argentine (+23%) connaissent des rebonds spectaculaires de leur production, avec respectivement 12,9 et 14,5 M/hl. Au Brésil, en revanche,
la production est en baisse (-17%) mais reste à des niveaux élevés pour le pays (3 M/hl). Chez d’autres grands producteurs, la production est également attendue en baisse.
En Afrique du Sud, « la sécheresse a fortement impacté la production 2018 » qui est en recul de 12% à 9,5 M/hl. En Australie, après les deux récoltes très élevées de 2016 (13,1 M/hl) et de 2017 (13,7 M/hl), la production 2018 (12,5 M/hl) enregistre un recul de 9%. A l’inverse, la Nouvelle-Zélande, en progression, connaît la troisième production la plus élevée enregistrée dans le pays, avec 3 M/hl.
Avec AFP

29 Oct

Le 10e Wine and Dine Festival bat tous les records

Cette 10e édition a été un véritable succès avec 185000 visiteurs et une hausse de 18% des dégustations effectuées sur son pavillon des appellations.

Samedi soir au Hong Kong Wine and Dine Festival… les vignerons et négociants bordelais ont servi quelques bouteilles de © Vins de Bordeaux – Guillaume Bonnaud .

LE WINE AND DINE EN CHIFFRES

  • 185000 visiteurs
  • la délégation Bordeaux forte de 60 participants
  • 44 stands aux couleurs de Bordeaux
  • une hausse de 18% des dégustations effectuées sur son pavillon des appellations.

LES NOUVEAUTES :

  •  Des occasions de dégustation exceptionnelles comme ce « Sunset Tasting » sur la Grande Scène commentée par le Président du CIVB en
    personne,
  • chaque soir des Happy Hours avec l’ouverture d’un mathusalem,
  • un passeport permettant avec 4 dégustations validées sur le village Bordeaux d’emporter une bouteille de Bordeaux à déguster chez soi !
  • Le logo de Bordeaux esquissé en plein ciel lors d’un spectacle de drones inédit
    Cette année L’Ecole du vin de Bordeaux et le dispositif Everyday Bordeaux occupaient le même
    stand, offrant une expérience de dégustation et d’apprentissage globale jouant sur l’accessibilité des
    vins de Bordeaux.

UNE INVITATION A VENIR DECOUVRIR BORDEAUX

  •  L’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole partageait son stand avec le Conseil des Crus classés en 1855. Ils y présentaient l’offre
    oenotouristique du vignoble bordelais ainsi que le dernier livre consacré aux Bordeaux Grands Crus Classés 1855 (Médoc & Sauternes) qui vient de paraître à Hong Kong (Editions Flammarion).
  • La décoration du stand qui reprenait les plus beaux visuels du livre a suscité beaucoup de selfies chez les connaisseurs posant devant l’incontournable Château Margaux mais aussi La Cité du Vin et la place de la Bourse

 

27 Oct

Château Latour nous dit tout sur sa certification bio

Château Latour revient sur sa certification bio annoncée en début de semaine et répond aux questions de Côté Châteaux. Merci à Hélène Genin, directrice technique de château Latour, pour ses réponses publiées dans le blog du vin et la rubrique Parole d’Expert.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

JPS :  » Depuis quand le Château Latour a-t-il engagé ses premières expérimentations en bio et s’est-il décidé à entamer les démarches de certification ? »

Château Latour : « Les premiers essais en bio ont démarré en 2009 sur des îlots à forte sensibilité maladie et notamment botrytis. Les surfaces ont ensuite été progressivement augmentées pour atteindre la totalité de l’Enclos (47ha) en bio en 2015 (soit la totalité des surfaces pouvant produire du Grand Vin). Le passage sur l’intégralité du Domaine (93 ha) s’est fait en 2016 avec le début de la démarche de certification. »

JPS : « pourquoi avoir souhaité devenir un vignoble bio, est-ce l’avenir, pour répondre à une demande du consommateur, pour préserver la santé de tous (consommateurs, ouvriers viticoles, riverains) ? »

Château Latour : « sur ce sujet, nous sommes dans un processus de transformation continu.

Dès 2007, nous avons expérimenté le passage en bio dans notre vignoble de Bourgogne, le Domaine d’Eugénie et gagné en expérience de ce que ce type de conduite impliquait.

A Château Latour, nous avions déjà réduit l’utilisation des produits phyto sanitaires au strict minimum depuis plus de 20 ans. L’amélioration des connaissances, d’une part, associée à une forte prise de conscience des enjeux environnementaux et sociétaux, d’autre part, et une volonté très forte de la famille Pinault de transmettre ce vignoble aux générations futures dans les meilleures conditions possibles nous a fait accélérer cette démarche.

En parallèle la santé de nos salariés est évidemment une priorité et cette évolution peut y contribuer directement. »

JPS : « ce passage en bio est-il vraiment plus contraignant, risqué (par rapport à l’attaque notamment de mildiou cette année) et a-t-il un vrai surcoût ? »

Château Latour : « Le passage en bio implique effectivement une réorganisation complète du travail à la vigne et une forte mobilisation de nos vignerons sur la période à risque.

Les périodes de très fortes pressions , comme celle que nous avons vécue cette année, nécessitent d’être très bien équipé et d’avoir une équipe vigne fortement impliquée, en veille permanente sur l’ensemble du vignoble et très réactive pendant les phases délicates (y compris les week-ends !).

Il implique aussi que nous sortions d’une certaine « zone de confort » et que nous nous remettions en question pour mener efficacement ces campagnes de lutte ».

JPS : « aujourd’hui certifié bio, allez-vous tendre vers la biodynamie ? »

Château Latour : « Nous pensons que le bio est un passage obligé mais n’est en aucun cas un aboutissement. Nous croyons vraiment en l’intérêt de la biodynamie pour nous permettre notamment d’améliorer la résistance aux pathogènes de nos ceps à travers l’amélioration de l’équilibre de la plante. Avec la réduction probable des doses de molécules autorisées en bio à l’avenir, il nous paraît important de continuer en parallèle à travailler sur des solutions alternatives. »

JPS : « au final, est-ce l’avenir de la viticulture aujourd’hui ? »

Château Latour : « Comme nous le précisons plus haut, nous sommes dans un processus de transformation continue qui ne s’arrête certainement pas aujourd’hui avec notre certification.

Nous allons continuer à évoluer en améliorant nos connaissances sur le végétal, sa conduite et son environnement, en accompagnant la recherche sur les nouveaux produits, leur dosage et leur application, et en utilisant au mieux les nouveaux outils qui seront probablement développés pour l’efficience de ces traitements (détection, analyse, application mécanisée,…).

L’objectif étant de produire des très grands vins par des pratiques naturelles, dans un contexte de développement durable et à faible impact environnemental. »

Bourgogne: Bouygues reprend le domaine Rebourseau

Après le Bordelais et la vallée de la Loire, les frères Martin et Olivier Bouygues vont prendre « d’ici la fin de l’année » une participation majoritaire dans le prestigieux domaine bourguignon Henri Rebourseau et son vignoble de près de 14 hectares (situé entre Gevrey-Chambertin et Vougeot), dont un peu moins de la moitié en grand cru.

Les deux frères possèdent déjà, notamment, le château Montrose, grand cru classé à Saint-Estèphe (Gironde), le domaine historique de Clos Rougeard, près de Saumur dans la vallée de la Loire, ainsi que la distillerie de la Métairie à Cognac. Ils vont désormais « s’associer à la famille de Surrel, co-propriétaire du domaine » Rebourseau, qui continuera à participer à l’exploitation de la propriété à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or), selon SCDM Domaines, entité de la holding des frères Bouygues dédiée aux activités viticoles et agricoles.
La hauteur de leur participation ainsi que le montant de l’opération, en cours de formalisation, n’ont pas été précisés. « Le choix s’est porté sur la famille Bouygues car ce sont eux qui avaient le plus grand respect de l’intégrité des parcelles », a expliqué à l’AFP la famille de Surrel.
AFP.

26 Oct

Wine and Dine Festival : une 10e édition qui ravit toujours plus Hong-Kong

Le Wine and Dine Festival a ouvert ses portes en ce 25 octobre à l’autre bout de la planète. C’est le 10e festival de la gastronomie et du vin à Hong-Kong qui a pris exemple sur Bordeaux Fête le Vin. Un succès qui ne se dément pas. 60 vignerons de Bordeaux ont d’ailleurs fait le déplacement.

Quand il a été lancé, le pari était loin d’être gagné. Une volonté commune du gouvernement de Hong-Kong avec l’aide des Vins de Bordeaux de célébrer le vin à Hong-Kong en prenant modèle sur la Fête du Vin de Bordeaux.

Voici la 10e édition, et l’on peut dire qu’au fil des ans non seulement l’engouement des Chinois et Hongkongais ne s’est pas effrité, mais en prime les Bordelais ont toujours mouillé le maillot pour faire en sorte que cette fête sur 4 jours soit une réussite, ils sont encore une soixantaine cette année.

Pari tenu puisque l’an dernier, 150000 visiteurs ont fréquenté les différents pavillons et villages, avec une suprêmatie pour le village Bordeaux et ses 200 exposants. Plus de 2500 personnes avaient été formées à l’Ecole du Vin de Bordeaux, 44000 dégustations avaient été enregistrées. So good Wine and Dine Festival to everybody, et comment dit-on déjà en mandarin avec modération ? On va demander à notre Ministre de la Santé.

25 Oct

Pascal Pressac, « le cuisinier paysan » : de la Grange aux Oies à son Jardin de Porcelaines…

Le chef charentais Pascal Pressac excelle depuis 2003 à la Tête de la Grange aux Oies. Un talent qu’il avait déjà démontré dans les cuisines du château de Nieuil. Avec Patrice Devaine chef sommelier et président des sommeliers de Poitou-Charentes, il en a fait un petit coin de paradis en Nouvelle-Aquitaine. D’autant qu’il y a créé son propre jardin où il vient puiser chaque matin ses plantes aromatiques, fruits et légumes. Découvrez la passion de ce vrai « cuisinier paysan », comme il se définit.

Pascal Pressac le chef cuisinier charentais en pleine action © JPS

Pascal Pressac, un chef qui ne manque ni de précision, ni d’originalité. A ses débuts, il avait son restaurant au sein même du château de Nieuil (à l’époque , le restaurant appartenait, comme le château, à Mr et Mme Bodinaud, il était tenu à 4 mains par Pascal Pressac et Luce Bodinaud), mais ils se trouvaient un peu à l’étroit avec des cuisines pas forcément des plus modernes, ils avaient décroché une étoile au Guide Michelin.

Le magnifique château de Nieuil non loin de La Rochefoucaut © JPS

Il faut dire que Pascal Pressac avait travaillé chez Troisgros à Roanne (3*** au Michelin), mais aussi chez Jean Pierre Billoux à Dijon ( 2 Macarons Michelin) et chez Richard Coutanceau à La Rochelle (2 macarons Michelin).

Il y a 15 ans, en accord avec la propriétaire du château-hôtel de Nieuil, il décide de s’associer avec Patrice Devaine, chef sommelier, pour transformer les anciennes écuries du château en restaurant qu’ils baptisent « la Grange aux Oies » car « la grand-mère de la propriétaire avait un élevage d’oies. » Ce chef qui ne dort pas, est ainsi fier d’avoir transformé le lieu en un endroit assez couru des amateurs de bonne chère et de présenter, aussi avant le service, ses assiettes de porcelaine « 80 modèles tous différents que j’ai dessinés »

Faisant sienne cette maxime de François de la Rochefoucauld : « manger est un besoin, savoir manger est un art », le chef  Pascal Pressac a depuis toutes ces années imaginé l’art qu’il restitue dans ses assiettes de porcelaine.

 J’aime bien travailler les produits que je connais, la source de l’inspiration est là »

Bien sûr, il met en avant le boeuf du Limousin, il travaille aussi pas mal les poissons, avec cette « envie d’aller au bout des choses, de faire des assiettes qu’on ne trouve nul part ailleurs, avec une identité dans le produit, pour donner une personnalité à nos établissements ».

Depuis 4 ans, il est allé au bout de sa philosophie en créant son « jardin de porcelaines », un jardin situé derrière le château de Nieuil.

C’est un endroit que j’affectionne beaucoup, tous les légumes y sont identifiés avec des porcelaines cassées… »

On travaille le sol juste avec une petite griffe, un peu de matière organique et un compost paille. On a des vers de terre, des champignons, un sol qui revit. Et c’est ainsi que ses sucrines du Berry, ses courges bleues de Hongrie, ses courgettes trompettes, ses blettes en couleurs, ses patates douces et 45 variétés de tomates forment un orchestre harmonieux dont le chef en extrait la « substantifique moëlle » dans un concert du goût à nul autre pareil.

C’est un plaisir énorme et une autre philosophie de travail, on sait ce que c’est que de venir chercher ses légumes ou ses groseilles, c’est une vraie philosophie… »

Même s’il est aidé par Dominique Hay, son jardinier, il sait que c’est un « travail énorme mais c’est plus une passion que de la rentabilité. Je veux faire différent être un cuisinier paysan et inciter les gens à venir découvrir le jardin, profiter du lieu. «  Un endroit si magique que lorsque Jean-Luc Petitrenaud est venu enregistrer l’une de ses « Escapades », il s’est arrêté direct au jardin de porcelaines avec sa cabane et a dit à Pascal c’est là qu’on va enregistrer. Pas dans les cuisines, mais dans la cabane.

Patrice Devaine, associé de Pascal Pressac, président des sommeliers de Poitou-Charentes © JPS

En salle, Patrice Devaine, le directeur et chef sommelier affiche quelques 300 références de vin à sa carte, « toutes les régions de France sont représentées, je mets en avant Bordeaux, j’ai un faible pour les vins de Pessac-Léognan, et pas mal de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, de la Provence et du  Languedoc-Roussillon ».

Il y a aussi ces petites propriétés dénichées en blanc et en rouge, comme ce petit domaine d’Henri Jammet à Saint Sornin, non loin de là qui fait des vins exceptionnels en petites quantités : 10 à 12000 bouteilles rapidement vendues à la propriété et dans les restaurants gastronomiques sur des sols d’argile rouge à silex, avec des vendanges à bonne maturité, une macération pelliculaire, un pressurage et un écoulage du jus par gravité. La Grange aux Oies a planté avec lui 600 pieds de vigne en Chardonnay et depuis 6 ans ils élaborent ensemble un excellent cru « Fenêtre sur Grange ».

 

Au centre le chef de la Grange aux Oies Pascal Pressac avec à droite Patrice Devaine © JPS

Dans cette antre des bons produits de ce terroir charentais comme ces Cognacs (dont un petit faible pour Paul Guiraud), résonne encore cette phrase relayée par le Chef « le bonheur est à la portée de celui qui sait le goûter… ». Bravo à ce tandem Pascal Pressac et Patrice Devaine, qui s’apprêtent à fermer quelque temps la Grange aux Oies pour lui donner un coup de neuf et un nouvel envol.

La Grange aux Oies au château de Nieuil (16270) : 05 45 71 81 24

« L’incroyable histoire du vin » : découvrez l’histoire mondiale du vin en BD

De sa naissance en Mésopotamie jusqu’à sa mondialisation aujourd’hui, voici l’incroyable histoire du vin écrite par Benoist Simmat  et dessinée par Daniel Casanave.

En Mésopotamie, en Egypte et Grèce, le vin est la boisson sacrée par excellence. C’est le breuvage des puissants, des rois, des prêtres, des guerriers légendaire. Aujourd’hui rien n’a changé : à Londres, Tokyo, San Francisco un verre de Bordeaux, de napa ou de sauvignon néo-zélandais demeure le fin du fin.

Dix mille ans après son apparition, quelque part entre les montagnes occidentales de l’Iran et les confins de la Géorgie, le vin est devenu la boisson de la mondialisation… Comment expliquer une telle réussite, comment comprendre que le vin ait surclassé finalement le thé ou la bière ? Pourquoi le désir du vin est devenu universel ?

Vous allez en savoir plus en lisant l’incroyable histoire du vin, en lisant les paroles de Bacchus, demi-dieu des Romains. Avec lui, vous allez remonter le temps de la domestication de la vigne aux moines cisterciens inventeurs de la viticulture. Une histoire fabuleuse avec ces grands personnages historiques de Noé à Napoléon, de Pline à Aliénor qui tous avaient leur mot à dire sur le vin.

« L’incroyable histoire du vin », 200 pages, chez les Arènes de la BD par Benoist Simmat  et Daniel Casanave, 20€.

24 Oct

16e « Best Of Wine Tourism » : encore une belle récolte de trophées !

Hier soir le Palais de la Bourse s’est enflammé pour remettre les trophées des Best Of d’Or dans 7 catégories plus un bonus « coup de coeur ». Les Best Of Wine Tourism récompensent chaque année les efforts effectués par les châteaux dans le domaine de l’oenotourisme. La barre est très haute désormais.

Bertrand et Emmanuelle Amart du château Vénus, avec Kévin Gaillard © Jean-Pierre Stahl

Il y a 16 ans, en matière d’oenotourisme, Bordeaux était à la traîne. 16 ans plus tard, on ne sait plus où donner de la tête. « Certains ont été les précurseurs, ils nous ont mis sur la voie… Il y a une vingtaine d’année, au retour d’un voyage en Australie où on avait été formidablement accueillis, je m’étais dit : il ne suffit pas de produire, il faut aussi savoir accueillir ! », expliquait hier soir Bernard Artigue, président de la Chambre d’Agriculture de Gironde. Depuis de l’eau a coulé (sous le Pont de Pierre),1351 dossiers ont été présentés à Bordeaux pour 348 ont reçu un Best Of dont 102 d’Or. 

Une belle découverte et une belle rencontre château Vénus © JPS

Cette année, ce sont 22 sites qui ont été sélectionnés « à visiter absolument en 2019…ou avant », ils viennent d’être récompensés pour la qualité de leurs prestation et l’accueil réservé aux amateurs d’oenotourisme.« Les Best Of Wine sont importants tout au long de l’année. La notoriété est apportée par le prix, elle est normale et cette année on a jouté Lausanne, cela a vraiment un rayonnement international »,  selon Jean-Marie Marco directeur de Gironde Tourisme.

Cette moisson des Best Of Wine Tourism a été hier soir d’une grande qualité, comme les autres années me diriez-vous, oui un peu comme ça (et comme les millésimes toujours réussis à Bordeaux !), mais avec la particularité qu’ils étaient de haut vol. Au sens premier comme au figuré ! On avait connu la dégustation en l’air dans un vieux cèdre au château Rayne-Vigneau, voici Venus Air, le château à Illats qui a inventé le tour au dessus des vignes avec décollage et attérissage depuis les vignes…

Nous avons 3 pilotes, 3 avions, nous sommes des passionnés de vin et d’aviation. » Bertrand Gaillard, château Vénus Best Of d’Or (découverte et innovation)

C’est qu’il ne manque pas d’idées, avec ses 3 ULM Bertrand en un rien de temps propose un survol des vignobles de Sauternes, des Graves et de Pessac-Léognan, sans besoin de passer tous ces contrôles et d’arriver en avance 1 à 2 heures avant décollage : vous décollez au milieu d’un champs ? « Non, au milieu de la vigne, on a élargi les allées de vignes pour cela… » Bertrand et Emmanuelle Amart ont créé leur exploitation en 2005 : « on a racheté à d’autres vignerons, on a cherché à faire un château original qui met en valeur les vins et on a créé château Vénus, dont le nom évoque la déesse de la beauté, mais aussi le symbole de la féminité et de l’élégance. »

Château Guiraud récompensé pour sa Chapelle de Guiraud, nouveau restaurant à Sauternes dans un 1er cru classé, prix remis par 3 chefs cuisiniers © JPS

Parmi les autres Best Of d’Or, de très grands châteaux, crus classés, déjà récompensés par le passé, comme Smith Haut Lafitte dans la catégorie Art et Culture, la Tour Carnet pour l’Hébergement à la Propriété, château Guiraud pour la Restauration à la Propriété, mais aussi Prieuré-Lichine pour les services oenotouristiques, les Carmes Haut-Brion pour son chai très original signé Philippe Starck dans Architecture et Paysages, enfin Climens pour la valorisation des pratiques environnementales :

Bérénice Lurton, la magie du botrytis et un savoir-faire en biodynamie à Barsac © JPS

Cela fait plaisir, il y a un vrai travail d’une équipe avec une vrai passion,  il y a un esprit, une envie de partager ce que l’on fait« , Bérénice Lurton, château Climens (Best Of d’Or valorisation des pratiques environnementales).

« Mon assistante l’a appris chez elle, elle en pleurait « (de joie). Cela fait juste 26 ans que Bérénice Lurton est à la tête de Climens, 1er cru classé de Barsac, aujourd’hui comme j’a pu l’écrire ou me plaît encore à le dire, Bérénice peut être sacré la reine du botrytis, tant elle excelle à Climens pour réaliser ces liquoreux très fins, sans cette sucrosité écrasante, le tout en biodynamie certifiée depuis 2014. « On a vraiment une spécificité à Climens, on n’est pas dans quelque chose d’extraordinaire, de tape à l’oeil, c’est l’élégance au naturel et la profondeur de l’expérience qui nous intéresse. Il n’y a rien de superficiel, ni d’artificiel, et c’est vraiment sympa de recevoir ce prix. »

L’ambassadrice des Greats Wine Capitals, Florence Forzy-Raffard s’est dite « très heureuse de retrouver tous ces châteaux et « au nom d’Alain Juppé de les féliciter pour leur contribution au monde du vin ».

Lausanne rentre dans le club des Great Wine Capitals et de ses Best Of Wine Tourism © JPS

Et d’ajouter : « au sein du réseau, dans 10 villes on a reçu 384 candidatures pour ce prix international. Ce soir ce sont les trophées locaux, mais le 8 novembre ce sera les trophées internationaux à Adélaïde ».

Autre domaine primé qui a reçu un Coup de Coeur : le Domaine du Grand Mayne, fondé en 1985 sur les hauteurs des Côtes de Duras en Lot-et-Garonne. Une propriété originale car le domaine appartient à une communauté de plus de 600 clients devenus actionnaires et ambassadeurs du domaine, des passionnés qui vendangent eux-mêmes et inventent leurs étiquettes, un peu comme château Réaut à Bordeaux. La critique que l’on pourrait faire à ces récompenses, c’est peut-être de ne pas trop mettre en avant les petits ou moyennes propriétés (hormis Vénus et Grand Mayne), mais il est vrai que les investissements importants par ailleurs et sont remarquables, ils participent au rayonnement de Bordeaux et des vignobles du Sud-Ouest.

Les 3 chefs associés à la soirée Frédéric Lafon de L’Oiseau Bleu, Frédéric Schueller de Truck de Chef et Nicolas Frion de Porte Quinze © JPS

Parmi les partenaires des Best Of présents hier soir, Vinexpo, autre émanation de la CCI, créé en 1981, qui s’apprête à ouvrir son prochain salon nouvelle formule du 13 au 16 mai prochains à Bordeaux : « tous les acteurs économiques ont travaillé ensemble pour faire le succès de ce Vinexpo 2019 avec notamment Congrès et Expositions de Bordeaux pour un accueil plus proche des visiteurs, avec une gratuité des transports et un nouveau hall 2 dans lequel il y aura le symposium sur le réchauffement climatique, » expliquait Anne Cusson directrice de la communication de Vinexpo.

La « dream team » organisatrice de la soirée : Nada Mansour, Loïc Rojouan, Muriel Giralt, Lydie Bordes et Catherine Leparmentier © JPS

Autre partenaire, Terre de Vins, avec Rodolphe Wartel son directeur qui a annoncé la création en mars prochain des « Trophées Français de l’Oenotourisme » avec « cette envie de permettre à toutes ces propriétés de se challenger, de voir ce qui se passe ailleurs qu’à Bordeaux, en Provence, en Bourgogne ou en Alsace. Ce n’est pas une concurrence avec les Best Of d’Or qui d’ailleurs participeront. Nous avons déjà 200 inscrits pour ces Trophées à Paris en mars prochain. »

Va y a voir du sport comme on dit, en attendant si vous ne savez pas quoi faire, profitez de ces quelques beaux jours ou week-ends d’automne pour découvrir ces propriétés primées et sélectionnées pour être les fiers ambassadeurs du « bien recevoir » à la française dans les vignobles du Bordelais et du Sud-Ouest.

Et voici la liste des châteaux par catégories :

ARCHITECTURE ET PAYSAGES 
Château Les Carmes Haut-Brion (OR) 
Château Roquefort 
Château Lafon-Rochet 

ART ET CULTURE 
Château Smith Haut Lafitte (OR) 
Château Larrivet Haut-Brion 
Maison des Vins de Cadillac 

DECOUVERTE ET INNOVATION 
Château Vénus (OR) 
Château Monconseil-Gazin 
Château du Payre 
Château Marquis de Terme 

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE 
Château La Tour Carnet (OR) 
Domaine de Chelivette 
RESTAURATION A LA PROPRIETE 
Château Guiraud (OR) 
Château Carbonneau 
Château de Candale 

La photo de famille des Best Of Wine 2019 © Jean-Pierre Stahl

VALORISATION PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES 
Château Climens (OR) 
Château Vilatte 
Château de Chantegrive 

SERVICES OENOTOURISTIQUES 
Château Prieuré-Lichine (OR) 
Château Pape Clément 
Blast Bordeaux 

COUP DE CŒUR : Domaine du Grand Mayne

23 Oct

Le prestigieux Château Latour à Pauillac vient d’être certifié bio

Il fallait s’y attendre. L’annonce s’est faite très simplement sur Twitter avec un « Certified !! » posté hier par Frédéric Engerer, le manager du château, propriété de Françoit Pinault. Il est le 1er parmi les  « mousquetaires » 1er crus classés 1855 en rouge mais pas le 1er parmi les 1ers, car à Barsac et Sauternes Climens et Guiraud ont été les pionniers. Commentaires du monde du vin.

La fameuse tour du château éponyme et les chais en fond © Jean-Pierre Stahl

Mieux qu’un communiqué de presse, le tweet. Rapide et efficace. Preuve à l’appui, le Directeur Général du prestigieux Château Latour a annoncé la grande nouvelle, en postant le certificat Ecocert qui atteste de la certification en Agriculture Biologique en date du 22 octobre 2018. Une nouvelle qui va sans doute accélérer davantage les choses dans le monde du vin et parmi les crus classés à Bordeaux.

Premier parmi les 1ers crus classés 1855 du Médoc et de Pessac-Léognan, à avoir engagé la certification intégrale de son vignoble, le processus a été lancé en 2016 et concerne 90 hectares de la propriété. Une démarche engagée depuis plus longtemps mais par pallier dès 2008. Il faut dire que d’autres châteaux auparavant avaient ouvert la voie, comme Pontet-Canet, Durfort-Vivens, Ferrière, Palmer…

Parmi les pionniers, il faut souligner la vision de Xavier Planty (co-propriétaire et gérant de château Guiraud) qui dès 1996 avait commencé ses premiers essais. « Moi, je ne suis certifié bio que depuis 2011 mais on avait commencé bien avant avec Michel Liessi, chef de culture (à la retraite aujourd’hui), il avait une pratique du bio chez Faiveley en Bourgogne. c’est avec lui qu’on a tout développé. »

En tout cas, « c’est une super nouvelle, bienvenue au club ! » commente Xavier Planty . « Je suis ravi, je me sens moins seul… »

Moi, je trouve cela génial, que des grands crus comme cela donnent l’exemple, cela donnera une prise de conscience forte », Xavier Planty co-propriétaire et gérant de Château Guiraud.

Pour Gwénaëlle Le Guillou, directrice du Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine : « cela confirme le phénomène auquel on s’attendait : Bordeaux était en retard par rapport à d’autres régions viticoles de France, il y a deux-trois ans, mais on savait par l’intermédiaire des techniciens dans les propriétés que les grands commençaient à s’y mettre. Pour moi, c’est hyper logique, en face il y a une très très forte demande sociétale ».

« A partir du moment où l’on veut faire des grands vins de qualité représentatifs de leur terroir, l’agriculture biologique c’est quand même une bonne option, »  Gwenaëlle Le Guillou directrice du Syndicat des Vins Bio d’Aquitaine.

A ce jour à Bordeaux, ce sont 8769 hectares qui sont certifiés bio en 2017 soit un peu plus de 8% du vignoble bordelais.

Contacté par mes soins par téléphone et par mail, Château Latour n’a pas encore fait ou envoyé de commentaire à Côté Châteaux. J’imagine que ça ne saurait tarder.

En tout cas, ce sont désormais 15% des crus classés 1855 qui aujourd’hui sont en bio soit presque deux fois plus que la moyenne sur le reste des exploitations.