17 Oct

Pour surmonter le cap du gel 2017, la chambre d’agriculture déploie un dispositif avec la MSA et le Crédit Agricole

Le gel d’avril a été très certainement l’un des épisodes les plus dramatiques de ces 70 dernières années pour la viticulture et les autres productions agricoles. Avec 40 à 50 % de récolte en moins, les ventes vont durement se faire ressentir et les marchés risquent d’être déstabilisés  Pour surmonter ce cap, la Chambre d’Agriculture déploie un dispositif spécifique, aux côtés de la MSA et du Crédit Agricole.

A Laruscade, 90% touchés ici en mai dernier © JPS

A Laruscade, 90% touchés ici en mai dernier © JPS

Il y a certes le gel mais d’autres événements peuvent fragiliser une exploitation agricole : un problème de santé, une mésentente familiale, la perte d’un marché, un outil de production vieillissant, un endettement trop lourd, la chute des cours… Chaque fois qu’une exploitation est en péril, il faut prendre les bonnes décisions. Et vite. Mais comment les identifier ? La Chambre d’Agriculture de la Gironde propose un accompagnement spécifique aux agriculteurs. Pour anticiper. Pour agir quand il est encore temps, avant que la situation ne s’aggrave.

> Passer l’année 2018

Première étape : un conseiller d’entreprise fait le point avec l’agriculteur, pour bien identifier l’origine des difficultés. Ensemble, ils définissent les objectifs et les priorités. Pour bâtir un plan d’actions réaliste. Avec un calendrier et des coûts clairement définis. Les leviers sont multiples : report d’annuités, avance de trésorerie, prêt de fond de roulement, opération de déstockage… Ils étudient les décisions à confirmer ou au contraire à repousser : est-ce que je maintiens l’agrandissement de mon chai ? Est-ce que je conserve mes projets d’arrachage ? Est-ce que je décale ma plantation ?

Bien entendu, tout ceci se fait dans la plus grande confidentialité, avec des conseillers de la Chambre d’Agriculture spécialement formés à l’écoute et experts en stratégie d’entreprise. Chaque situation est unique : c’est donc un accompagnement sur mesure qui est offert. Avec la possibilité pour l’agriculteur de solliciter les conseillers viticoles, œnologues, conseillers techniques… de la Chambre d’Agriculture pour mettre en œuvre son plan d’actions.

> Résister à un nouvel accident

Parfois l’analyse fait apparaître que l’exploitation est mal assurée et qu’elle ne pourra pas résister, à un nouvel accident climatique par exemple. A moins de s’assurer correctement. Comment faire ? Comment être sûr de choisir le bon contrat ?

Olivier Bohn, consultant en gestion des risques, animera à la demande de la Chambre d’Agriculture de la Gironde une formation gratuite spécialement dédiée à ces questions en novembre.

Inscriptions auprès du service Formation de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, au 05 56 79 64 11.

Avec chambre d’agriculture de la Gironde.

16 Oct

Le Département de la Gironde accompagne les viticulteurs avec le dispositif « zéro herbicide »

A l’heure où l’Union européenne évalue encore la dangerosité potentielle du glyphosate, le Département de la Gironde a fait le pari d’une viticulture plus « responsable » en initiant de manière volontariste le dispositif « zéro herbicide » dès début 2017.

Photo d'illustration © JPS

Photo d’illustration © JPS

Le Département a souhaité accompagner la filière viticole avec ce programme spécifique et encourager ainsi l’abandon de l’utilisation des herbicides. Les entreprises individuelles ou les coopératives peuvent souscrire à cet accompagnement.

Un contrat départemental d’agriculture durable triennal est proposé aux viticulteurs désireux de s’engager.

Ce contrat est établi à partir d’un diagnostic, pris en charge à 80% dans la limite de 1 000 euros de subvention. Le plan d’actions issu du diagnostic fait l’objet d’un accompagnement, tant pour des investissements immobiliers et matériels, que pour les dépenses immatérielles induites suite à l’engagement « zéro herbicide ».

Une bonification d’aide est également apportée aux jeunes agriculteurs, aux viticulteurs qui s’engagent dans l’agriculture biologique, ainsi qu’aux non utilisateurs de produits phytosanitaires classés cancérogène, mutagène et reprotoxique.

Lors de la commission permanente du 13 octobre 2017, 6 viticulteurs ou châteaux (Sud-Médoc, Nord-Gironde, La Brède, Les Landes des Graves) ont ainsi bénéficié d’aides dans le cadre du dispositif « zéro herbicide », soit un montant total de 28 956 euros financés par le Département.

Robert G. Wilmers, le propriétaire d’Haut-Bailly, devient Officier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur

Fin septembre, Bob Wilmers s’est vu décerner la prestigieuse distinction des mains d’Alain Juppé. Robert Wilmers est un banquier américain de l’Etat de New York et depuis 20 ans l’heureux propriétaire du château Haut-Bailly. C’est aussi un mécène extraordinaire de la culture à Bordeaux à travers des aides apportées aux musées, à l’opéra et à la Cité du Vin.

Robert Wilmers décoré du grade d'Officier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur © château Haut-Bailly

Robert Wilmers décoré du grade d’Officier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur © château Haut-Bailly

Robert G. Wilmers est un francophile convaincu. Il n’a jamais cessé de faire rayonner la culture française et de favoriser la coopération franco-américaine au sein du French Institute Alliance Française de New York, qu’il préside. Passionné de vin, il est tombé pour elle…la ville de Bordeaux, la capitale mondiale du vin, jetant notamment son dévolu sur le château Haut-Bailly, l’un des plus grands châteaux de Pessac-Léognan, il y a vingt ans.

Depuis Robert G. Wilmers et son épouse n’ont cessé de soutenir et d’accompagner la vie culturelle de cette ville, de son Opéra, et le projet de création de la Cité du Vin. Depuis 2015, les musées de Bordeaux bénéficient en prime d’un soutien généreux de sa part, leur permettant de réaliser des expositions de qualité.

Alain Juppé remettant les insignes d'officier le 21 septembre au © château Haut-Bailly

Alain Juppé remettant les insignes d’officier le 21 septembre au © château Haut-Bailly

Pour ces actions, mais aussi pour une carrière exemplaire, Robert G. Wilmers s’est vu décerner le grade d’Officier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur par Alain Juppé au château Haut-Bailly fin septembre. Ce grand Monsieur est avant-tout un banquier américain, qui dirige depuis 1983 l’une des plus importantes sociétés de portefeuille du secteur commercial et bancaire aux Etats-Unis: M&T Bank Corporation.

Gérée de manière avisée et intelligente, M&T Bank s’est distinguée durant la récente crise financière en étant l’une des deux seules banques de l’index S&P 500( Standard&Poor’s 500) n’ayant pas réduit ses dividendes. En 2011, Robert Wilmers a eu l’honneur d’être nommé « Banker of the Year » par le journal American Banker. Pour lui « la prospérité de la banque dépend du bien être des communautés qu’elle sert ».

Robert G. Wilmers a également soutenu depuis plus de 8 ans le Partner University Fund ( PUF). Ce programme a permis à plus de 97 universités et institutions de recherche françaises et américaines de collaborer dans le cadre de 87 partenariats ayant trait aux sciences et aux humanités. En soutenant la mobilité transatlantique de plus de 100 étudiants chaque année et le développement d’enseignements conjoints, le PUF a également contribué à former les futures générations de chercheurs.

15 Oct

Les Vignerons de Tutiac engagés pour la bonne cause et Octobre Rose à Bordeaux

Ce sont près de 12000 coureurs et marcheurs qui étaient ce matin engagés pour cette course de sensibilisation au dépistatage du cancer du sein. Parmi eux et elles, l’équipe des Vignerons de Tutiac.

© Les Vignerons de Tutiac engagés

Le selfy des © Vignerons de Tutiac que Côté Châteaux ne pouvait pas louper !

Les quais de Bordeaux était bercés ce matin par une douceur quasi estivale. Une matinée ensoleillée pour répondre à cette bonne action, celle du dépistage précoce du cancer du sein. Une superbe lumière qui répondait comme un écho au rose dominant de cette foule immense engagée dans cette nouvelle manifestation Octobre Rose. Un énorme succès.

Parmi les engagé(e)s de nombreux(es) vignerons et amis du monde du vin dont l’équipe des Vignerons de Tutiac qui n’ont pas manqué de se rappeler au bon souvenir du blog Côté Châteaux.

Bravo à toutes celles et tous ceux qui ont participé à ces deux courses de 5 et 10 km. Il faut rappeler que le cancer du sein est encore trop répandu et touche une femme sur 8 en France. Des progrès dans la recherche ont été enregistrés, mais il reste la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Alors n’hésitez pas… faites le bon geste.

13 Oct

De violents incendies ravagent la Californie, quelques vignobles sont impactés

De nombreuses habitations en ruine, des wineries touchées, et quelques vignobles endommagés… La région est sérieusement touchée par de violents incendies, déclenchés en partie dus à une sécheresse de près de 6 mois.

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Au milieu des ruines encore fumantes, des tonneaux carbonisés gisent et une odeur mêlée de brûlé et d’alcool s’élève près d’une dizaine de cuves encore debout. Un peu plus loin, la salle de dégustation dite « Le Chateau », n’est plus qu’un amas de gravats noircis.

Paradise Ridge, perchée sur une colline de Santa Rosa, est l’une des exploitations viticoles du nord de la Californie dévorées par les violents incendies qui ravagent la région depuis dimanche.

Nombre de vignobles, parfois centenaires, ont été endommagés et une partie des vendanges est menacée.

« Je travaille dans la région depuis 25 ans mais je n’ai jamais rien vu de la sorte », affirme Christian Butzke, professeur d’oenologie à l’école agricole de Purdue. « Les gens sont sous le choc de la vitesse à laquelle le feu a progressé », ajoute-t-il, se désolant pour les « personnes qui ont perdu la vie ». Elle sont au moins quinze à ce stade mais 200 personnes sont encore portées disparues.

Ray Johnson, directeur de l’Institut du commerce viticole à l’université de Sonoma, parle d’impact majeur des feux sur l’industrie du vin de la Côte nord » de Californie, dans un email à l’AFP.

La célèbre propriété Stag’s Leap Cellars, qui avait acquis une renommée mondiale en 1976 en surclassant de grands crus français dans un concours, le fameux « Jugement de Paris », a dû être évacuée. L’ampleur des dégâts n’avait pas été précisée mardi soir mais le site compte rouvrir samedi.

En revanche, le vignoble Signorello Estate a été réduit en cendres. Ray Signorello Jr, son directeur a indiqué sur Facebook que le personnel avait tenté dans la nuit de dimanche à lundi de lutter contre le brasier mais « a dû battre en retraite quand le bâtiment a été atteint ».

L’exploitation de vins biologiques Frey a aussi été dévorée par les flammes. « On dirait le site d’un bombardement », a constaté, amer, le vigneron Joe Nielsen de l’exploitation Donelan, dans le San Francisco Chronicle à propos des environs. « Il n’y a que des cheminées et des carcasses de voitures brûlées et des arbres carbonisés ». Cushing Donelan, dont la famille gère ce vignoble, a indiqué à l’AFP que leurs « vignes sont épargnées pour le moment mais nous sommes au milieu de la zone d’évacuation, le feu n’est pas du tout maîtrisé et le vent se lève, il n’y a aucune manière de savoir si nous sommes hors de danger ».

« Des gens ont tout perdu, des vignobles avec une histoire ont été balayés par les flammes. (…) En face de chez nous, des quartiers où vivent nos amis et voisins ont été réduits en cendres », a-t-il décrit, impuissant à protéger le domaine car eau et électricité ont été coupées. Le Beltane Ranch, auberge et vignoble datant de 1900, a également été évacué à la hâte -y compris vaches et chevaux- mais les bâtiments historiques ont été préservés grâce à « des efforts incroyables », ont écrit ses dirigeants sur les réseaux sociaux.

Le cauchemar n’était pas terminé mardi soir pour les habitants ou exploitants de cette région bucolique aux collines tapissées de vignes, parmi les plus touristiques du pays. Les incendies faisaient encore rage, les évacuations se poursuivaient. Plus de 2.000 habitations et structures ont déjà été détruites.

DES ANNEES POUR REPLANTER

« Il y aura clairement des pertes » et il faudra des années pour replanter les arpents détruits, souligne M. Butzke. A cette époque de l’année, la grande majorité des vendanges sont faites mais, explique-t-il, les meilleurs cépages de Cabernet et de Merlot –ceux qui donnent les vins les plus réputés et chers– sont traditionnellement récoltés tardivement et ne le sont à ce stade qu’à 50%.
« Ils pourraient avoir été endommagés par la fumée » qui peut pénétrer le raisin et le rendre inutilisable, ce qui diminuerait la production et peut-être engendrer une hausse des prix pendant deux ou trois ans, ajoute le professeur de Purdue.

Il anticipe toutefois un impact globalement réduit sur l’ensemble des 60.000 hectares de vignobles de la Côte nord californienne. La viticulture génère 46.000 emplois locaux, plus de 13 milliards de dollars de revenus dans le seul comté de Napa –50 milliards aux Etats-Unis– et attire 3,5 millions de touristes dans la région chaque année. « La Californie est si innovante et si rapide à rebâtir » que, d’après M. Butzke, le tourisme devrait bien résister.

Avec AFP

12 Oct

Le CIVB et la filière vin de Bordeaux adoptent des mesures environnementales et le principe d’évitement des pesticides classés CMR

L’engagement s’intensifie ! Les avancées se font jour. 7 ODG, organismes de défense et de gestion ont inséré des mesures environnementales dans leur cahier des charges. Par ailleurs, le CIVB vient d’adopter le principe d’évitement des pesticides classés CMR.

Allan Sichel, tenait cet après-midi un point presse au CIVB © jps

Allan Sichel, tenait cet après-midi un point presse au CIVB © jps

UNE PREMIERE EN FRANCE

7 ODG, organismes de défense et de gestion, couvrant 80 % du vignoble ont adopté une modification de leur cahier des charges pour y insérer des mesures agroenvironnementales :

  • INTERDICTION DE L’USAGE DES HERBICIDES SUR LA TOTALITE DE LA SURFACE AU SOL, autrement dit la diminution devra se voir ou les herbicides être abandonnés
  • OBLIGATION DE CONNAITRE ET DE MESURER L’INDICE DE FREQUENCE DE TRAITEMENT pour les viticulteurs. Une nette avancée pour allr vers la diminution.
  • POSSIBILITE D’INTRODUIRE DES CEPAGES RESISTANTS (au max 5% de la surface) pour avoir moins recours aux traitements, comme chez les ignobles Ducourt
  • OBLIGATION DE S’ENGAGER DANS UNE DEMARCHE DE CERTIFICATION ENVIRONNEMENTALE

LE PRINCIPE D’EVITEMENT DES PESTICIDES CLASSES CMR

C’est dit et c’est officilel. Tous les viticulteurs sont invités à éviter l’utilisation dans le vigne 70 produits répertoriés dans une liste contenants des agents cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques. Une liste de produits alternatifs est mise en ligne sur le site professionnel du CIVB; toutefois cela ne veut pas dire que le CIVB interdit leur usage dans la mesure où chaque viticulteur est libre de faire le choix et de conduire son vignoble, mais le CIVB les invite désormais fortement, un dossier suivi notamment par Bernard Farges mais aussi le président Allan Sichel.

Le CIVB a mis par ailleurs un atlas des zones sensibles envoyé à plus de 900 viticulteurs concernés par l’arrêté préfectoral du 22 avril 2016, visant les lieux accueillant des personnes vulnérables aux risques phytopharmaceutiques, notamment les écoles : l’objectif désormais est de ne pas traiter durant la semaine (ce qui va plus loin que l’arrêté).

PULVERISATEURS DU FUTUR

26 candidatures ont été reçues dans le cadre de l’Appel à Manifesttaion d’Intérêt Innovation, et 13 projets soutenus par la Région. Il s’agit d’améliorer les pulvérisation ou les produits de bio-contrôle.

DEVELOPPEMENT DU SME

Aujourd’hui 83 crus classés, dont une douzaine viennent de démarrer, sont engagés dans le Système de Management Environnemental, soit 45% des 185 crus classés : tout rentre en ligne de compte : eau, énergie, phytos, salariés et riverains. 700 entreprises sont engagées dans cette démarche SME à ce jour.

VIGNOBLE ENGAGE

Par ailleurs le CIVB a mis en place un site d’infos à destination du grand public : www.bordeauxvignobleengage.com

Ecoutez l’interview d’Allan Sichel réalisée par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

Après les vendanges, Bordeaux estime sa perte de récolte entre 40 et 50%. L’un des épisodes de gel les plus douloureux de l’après-guerre

C’était redouté dès ce fameux gel intense du 27 avril et annoncé par la Fédération des Grands Vins de Bordeaux et Côté Châteaux. Cet épisode de gel est très certainement l’un des plus marquants depuis 70 ans, après ceux de 1991 et de 1956 à Bordeaux. Le point aux châteaux de France et au château Larrivet-Haut-Brion, tous deux ont perdu 70% de la récole, en Pessac-Léognan. Les pertes pour la filière pourraient aller jusqu’à 2 milliards d’euros.

Arnaud Thomassin dans le cuvier du château de France © JPS

Arnaud Thomassin dans le cuvier du château de France © JPS

27, 28 et 29 avril, 3 nuits de gel intense, et c’est sans parler du premier épisode du 21 avril…

Au château de France, à Léognan, on a eu beau lutter sérieusement avec de nombreuses chauffrettes et un système d’éolienne, rien n’y a fait, le gel était trop important et très tôt dans la nuit, dès minuit…Arnaud Thomassin, le propriétaire, se souvient de cet épisode douloureux : « je pense qu’on est descendu à -6 ou -7 dans les points les plus bas de la propriété. Les appareils sont efficaces mais plus il fait froid, plus le périmètre d’action est faible et cette année, c’était particulièrement intense;

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  1. En terme de volume, je pense que c’est certainement la récolte la plus faible qu’on a faite, moi ça fait plus de 20 ans que je suis là et  je n’ai jamais ramassé aussi peu de vin, Arnaud Thomassin propriétaire du château
Au château de France ce matin ©JPS

Au château de France ce matin ©JPS

Depuis le 29 septembre, l’ensemble de la récolte (précoce à cause de juin très chaud et d’un mois de septembre en partie pluvieux) est aujourd’hui rentrée ici. La perte est estimée à 70% : « on peut estimer qu’on va récupérer, entre les rouges et les blancs, de l’ordre de 500 hectolitres. L’an dernier on avait fait le double. » 1200 hectos, alors même que c’était déjà une petite récolte, déjà à cause du gel, car le château de France avait perdu 30% de sa récole en 2016. Le sort s’acharne et Arnaud Thomassin espère que 2018 sera bien plus clément. Pour lui une année normale, c’est en 2014 où la production était de l’ordre de 1700 à 1800 hectolitres.

IMG_0577Au château Larrivet-Haut Brion, même constat, 70 % de pertes au global, un peu plus sur les blancs que sur les rouges:

Sur les blancs, on est à 6 hectos à l’hectare, des rendements extrêmement faibles, avec de la qualité, j’ai 54 hectolitres de vins blancs pour 9 hectares, même en 91 on avait fait un peu plus ! « Bruno Lemoine directeur général de Larrivet Haut-Brion

Ce sont surtout les parcelles les moins qualitatives qui ont été impactées, des parcelles de seconds vins, ou tout ce qui se trouvait en contre-bas de propriétés, dans des combes ou en plaine.

Il y a des grands vins, il y a des vins un petit peu plus légers, il y a des propriétés qui ont fait de belles récoltes et d’autres qui ont tout perdu, et cela depuis 6 mois » Frédéric Massy Derenoncourt Consultants.

IMG_0583La production sera plus faible qu’en 2013 mais plus importante qu’en 1991 l’autre grande année du gel à Bordeaux, comme devrait nous le confirmer cet après-midi le CIVB au cours d’un point presse à 15h. La récolte est estimée avec 40 à 50% de perte pour ce millésime 2017 dont les effets vont se faire ressentir pendant quelques années.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Robin Nouvelle :

11 Oct

Un festival de Portes Ouvertes dans les Graves et Sauternes, cet automne

« Prenons la route fleurie… celles des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes. Elle est en fête d’octobre à décembre avec 3 week-ends Portes Ouvertes. Des dégustations, visites dans une centaine de châteaux et quelques dîners , activités insolites, balades dans les Graves, Sauternes et Barsac et Pessac-Léognan.

© La Route des vins de Bordeaux

© La Route des vins de Bordeaux

CONVIVIALITE DANS LES GRAVES LES 21 ET 22 OCTOBRE

Les Graves lancent les festivités et proposent une plongée conviviale dans l’univers de leurs grands vins rouges, blancs secs et moelleux. Au lendemain des vendanges, les vignerons de cette appellation invitent les visiteurs dans leurs propriétés familiales pour partager un quotidien fait de passion et de savoir-faire.

Au programme : initiations à la dégustation avec l’école du vin du CIVB, accords mets et vins, animations musicales et artistiques, jeux concours, activités pour les enfants, repas vignerons et même un baptême d’ULM…!

SOUS LE CHARME DES SAUTERNES ET BARSAC LES 11 ET 12 NOVEMBRE

Fort de ses beaux paysages vallonnés et de ses somptueux Châteaux, le Sauternais ne laisse personne indifférent ! Lors des portes ouvertes, on laisse la magie opérer et l’on découvre les secrets de ces vins liquoreux d’exception.

Les vignerons d’une cinquantaine de propriétés dont une dizaine de Châteaux Crus Classés invitent à redécouvrir le Sauternes et le Barsac au travers d’escales gourmandes et culturelles, d’expositions, de concerts, d’animations ludiques et pédagogiques…

ENFIN LES PORTES OUVERTES EN PESSAC-LEOGNAN POUR LES 30 ANS DE L APPELLATION LES 2 ET 3 DECEMBRE 

Créée en 1987 sous l’impulsion d’André Lurton, l’appellation Pessac-Léognan est la plus jeune AOC de Bordeaux. Dynamique, elle puise ses lettres de noblesse sur ce terroir de Graves aux portes de Bordeaux.

Cette année, les propriétaires d’une quarantaine de Châteaux présenteront leurs vins rouges et blancs secs au travers de visites, dégustations, et dîners d’exception… pour une plongée à 360° dans leur univers prestigieux. L’occasion de découvrir d’illustres Crus Classés parmi les plus grands noms du bordelais comme les Châteaux Carbonnieux ou Olivier…

Pour plus d’infos : www.bordeaux-graves-sauternes.com

Avec la Route des Vins de Bordeaux

10 Oct

La Jurade de Saint-Emilion organise une soirée caritative au profit de Rose Association

La Jurade de Saint-Emilion, confrérie viticole huit fois centenaire fondée sur des valeurs de solidarité, ne pouvait rester indifférente face à cette cause. Elle a décidé de soutenir Rose Association qui édite notamment le Rose magazine et offre un lieu d’accueil et un accompagnement aux patients atteints de cancer.

© vin de Saint-Emilion

© vin de Saint-Emilion

Créée depuis 2000, Rose Association est une association dont le but est de soutenir, informer et défendre les femmes et les hommes touchés par le cancer. Devenu, en six ans d’existence, un acteur du changement au service des malades, Rose a su mobiliser une importante communauté ; elle édite également un magazine semestriel « Rose Magazine », qui apporte informations et conseils à ses lecteurs, et offre désormais un lieu d’accueil et un accompagnement aux patients dans « La Maison Rose » à Bordeaux.

Pour cette soirée caritative,  il y aura de la magie, des performances artistiques, des vins d’exception et un dîner étoilé… Une soirée organisée par la Jurade de Saint-Emilion au profit de l’Association Rose, samedi 21 octobre prochain, à Saint-Emilion.

Une soirée présidée par le comédien José Garcia, qui fut intronisé par la Jurade de Saint-Emilion, et au cours de laquelle sera organisée vente aux enchères caritative de avec des vins de Château Pétrus, Château Angélus, Château Lafite Rothschild, Château Cheval Blanc….

Cette vente sera orchestrée par la maison de vente Artcurial, qui proposera une vingtaine de lots exceptionnels tandis qu’une tombola organisée par l’Association Rose permettra de se procurer des pièces diverses parmi lesquelles des œuvres d’art, des produits de beauté, des bijoux, des vins… – Un dîner imaginé par Alain Passard, chef du restaurant l’Arpège*** à Paris, et élaboré par les équipes de Jean-Guy Humblot, sera accompagné de Grands Crus Classés et Premiers Grands Crus Classés de Saint-Emilion –

Si cet événement a lieu à Saint-Emilion cette année, c’est avec l’espoir que d’autres organisations puissent être inspirées par la cause défendue par l’Association Rose et la soutiennent dans sa démarche.

09 Oct

« Des Vignes et des Hommes », ou quand la vigne sculpte le paysage, par Véronique Lemoine et Henry Clemens

Partie de son berceau caucasien, la vigne a conquis la planète. De la singularité des environnements conquis sont nés des paysages spectaculaires, des pratiques originales, des architectures de vignes étonnantes, des vins inédits. Des Vignes et des Hommes conte cette aventure humaine. Ce livre présente des paysages emblématiques et insolites de vingt régions sur cinq continents. Il nous fait découvrir des vins « magiques », il nous raconte l’histoire et les terroirs de ces lieux étonnants.

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Les premières vignes sauvages, enlaçant les arbres, produisaient des kilomètres de lianes mais bien peu de fruits. Depuis plus de 8 000 ans, l’homme les a domestiquées, a sélectionné espèces et cépages, les a plantés dans les environnements les plus variés, a appris à les tailler, les soigner et cherche maintenant à préserver leur diversité.

Partie de son berceau caucasien et du croissant fertile, la vigne a conquis la planète. Car le vin n’est pas une boisson comme les autres : boisson de symbole et de tradition autant que de nécessité et de plaisir, elle a traversé terres et mers, accompagnant les rites des missionnaires comme les soifs des colons.

Le vin s’est transformé pour les besoins du transport et réinventé pour répondre aux désirs de riches buveurs lointains. La vigne l’a suivi, presque partout où la volonté et la folie des hommes les ont menés : cap au nord et au sud, toujours plus loin, toujours plus haut, vers les lieux les plus accueillants ou les plus hostiles, et jusqu’aux antipodes de ses terres méditerranéennes d’origine.

De la singularité des environnements conquis sont nés des paysages spectaculaires, des pratiques originales, des architectures de vignes étonnantes, des vins inédits. Partout dans le monde, les vignerons ont surmonté les contraintes naturelles les plus variées : plaines arides ou terres baignées de brumes, montagnes escarpées ou coteaux verdoyants, strates de calcaires recelant les souvenirs de mers oubliées, laves témoins de volcans endormis…

Le vigneron-paysagiste bâtit des terrasses, aligne des rangs tirés aux cordeaux, dessine de larges ondulations, sème des ceps isolés, compose avec ses vignes mosaïques et broderies précieuses, tresse des corbeilles. Ainsi, les vignobles du monde offrent leurs multiples visages.

De ce jeu sans cesse réinventé entre le lieu et l’homme naît à chaque fois un terroir : un lieu spécifique avec son climat, ses sols, ses expositions mis en valeur par des hommes et des femmes au fil des générations pour y créer leurs vignobles. Leurs choix, savoir-faire et traditions engendrent des vins typés, signature de cette osmose homme-nature qui a donné naissance aux appellations d’origine, mais aussi à des identités régionales fortes.

La Cité du vin conte cette aventure humaine : le tour du monde des vignobles est un film qui offre un survol des paysages emblématiques et souvent insolites de vingt-trois régions sur cinq continents ; La table des terroirs donne la parole à cinquante vignerons de dix régions aux environnements très contrastés, choisis pour témoigner du jeu ancien ou récent entre homme et nature. Grand Angle productions, sélectionnée pour la réalisation de ces films et interviews à travers la planète, a prolongé cette expérience par une série de reportages sur ces régions, en coproduction avec Arte et la Fondation pour la Culture et les Civilisations du vin. De cette collaboration est née la série Des vignes et des hommes.

Qui d’autre que Féret, vénérable maison d’édition bordelaise pour qui vin rime avec pages depuis 1812, pouvait éditer cet ouvrage, promenade à travers une palette de civilisations du vin singulières ? Bienvenue donc dans ce voyage autour des vignes et des hommes.

Véronique Lemoine

« Des Vignes et des Hommes », par Véronique Lemoine ( ingénieur agronome, en charge du parcours permanent à la Cité du Vin de Bordeaux) et Henry Clemens (conseiller en dégustation et consultant marketing vin), 208 pages, aux éditions Féret. 29,90 €