23 Sep

Castel va construire une gigantesque plateforme logistique de 34 000 M2 : un investissement record de 100 millions d’euros

C’est une success story à la française. La famille Castel, partie de rien, a construit sans doute le plus grand empire viticole avec 2600 personnes employées et des millions de bouteilles distribuées en France et dans le monde. Castel va réaliser une nouvelle opération gigantesque, tranférant ses activités sur un seul et même site de 9 hectares d’ici 2017.

Castel à Blanquefort © JPS

Castel à Blanquefort © JPS

Castel a annoncé ce vendredi qu’il allait transférer, d’ici fin 2017 pour son activité sur Bordeaux-Blanquefort, tout le stockage de ses marques de vin, de ses Châteaux et Domaines Castel et de ses Grands Crus partenaires sur un nouveau site de 9 hectares. Ceci dans le but de soutenir sa croissance française et internationale, pour augmenter son service aux clients,

Franck Crouzet et © Jean-Pierre Stahl

Franck Crouzet, directeur communication, et Isabelle Décup,  oenologue de Castel  © Jean-Pierre Stahl

Par la vente d’un terrain qu’elle possède à Blanquefort signée le 23 septembre 2016, la communauté d’agglomération, Bordeaux Métropole, permet à l’entreprise familiale CASTEL de préserver son ancrage régional historique avec le Siège Social de toute sa Branche vin depuis 1949, aux portes de Bordeaux et au cœur de ses vignobles familiaux. Cette promesse de vente a été officialisée dans les salons d’honneur de Bordeaux Métropole ce vendredi avec Virginie Calmels, vice-présidente de Bordeaux Métropole et Jean-Bernard Castel, directeur du Groupe Castel.

Baron de Lestac, un 100% Bordeaux véritable réussite de la Maison Castel, passant de 100 000 bouteilles au lancement à 10 millions aujourd'hui © JPS

Baron de Lestac, un 100% Bordeaux véritable réussite de la Maison Castel, passant de 100 000 bouteilles au lancement à 10 millions aujourd’hui © JPS

Cette nouvelle plate-forme logistique va ainsi permettre de réunir en un seul espace les trois plates-formes existantes actuellement, le tout dans une seule superficie totale de 34 000m2 couverts.  Elle va ainsi porter de façon significative sa capacité de stockage de 34 000 palettes à 46 000 demain, soit dimensionnée pour plus de 30 millions de bouteilles. Tout ceci sans trop perturber les 400 personnes employées actuellement dans le vin, pour cette seule grande région viticole, et sans délocaliser cette activité.

6 mois d'élevage en barriques dans les chais de Castel à Blanquefort © JPS

Dans l’immense chai à barriques de Castel à Blanquefort © JPS

Castel annonce par ailleurs des améliorations environnementales et d’organisation très importantes, notamment dans le domaine du transport, des déplacements de palette sans l’utilisation d’énergie fossile mais électrique (projet de toiture photovoltaïque parmi les plus importants de France).

Relire : Focus sur ces vins de marque… 

10e Part des Anges : 265 700 € collectés au profit de la Fondation Apprentis d’Auteuil

Hier soir s’est tenue la dixième édition de la vente aux enchères caritative « La Part des Anges » au profit de la Fondation Apprentis d’Auteuil. Cette Fondation s’engage depuis 150 ans auprès des jeunes et des familles les plus fragiles.

Les maîtres de chai qui ont généreusement offert les lots de la 10ème Part des Anges © BNIC

Les maîtres de chai qui ont généreusement offert les lots de la 10ème Part des Anges © BNIC-Gilles de Beauchêne pour l’agence Jade

Cette vente de cognacs d’exception orchestrée par le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) en collaboration avec Artcurial a permis de récolter 265 700 euros sous le parrainage du cuisinier étoilé de renom Guy Savoy.

L’intégralité des fonds récoltés, fruit de la mobilisation de toute la filière Cognac et du réseau international de collectionneurs de la maison Artcurial donnera la chance à de jeunes apprentis en lycée hôtelier de disposer d’une nouvelle cuisine de formation.

La vente de vingt-quatre flacons d’assemblages exceptionnels, offerts par les maisons de cognac et une oeuvre d’art, a été menée sous l’égide de Laurie Mautheson, Luc Dabadie et Marie Calzada – experts du département vins d ‘Artcurial-, et adjugée au marteau, par Maître Hervé Poulain, commisseur priseur d’Artcurial devant près de 700 convives français et internationaux.

Un partenariat avec la première plateforme de dons en ligne HelloAsso a également permis de mobiliser la générosité de la filière Cognac au profit de 3 associations régionales : Nos Quartiers ont des Talents (NQT) Poitou Charentes, le Cours l’Odyssée et le Club Soroptimist de Cognac. Plus de 9000 euros de promesses de dons ont été récoltés depuis le lancement d’un appel aux dons le 15 juillet dernier et la campagne se poursuit encore jusqu’au 15 octobre sur lapartdesanges.cognac.fr

Depuis 2006, La Part des Anges a soutenu une quinzaine de projets caritatifs dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, du patrimoine ou encore du social. La prochaine édition aura lieu en 2018, l’événement passant en biennale.

L’Instant Pessac-Léognan : l’instant de générosité en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale

Jeudi soir, les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan organisaient un dîner de gala caritatif dans les salons du Palais Rohan à Bordeaux. Une opération pour collecter des fonds en faveur de la Fondation pour la Recherche Médicale. Un chèque de 10000 euros à été remis à cette fondation qui finance de nombreux projets de recherche en France et en Aquitaine.

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

Jean-Jacques Bonnie (Malartic-Lagravère), Sophie Cisnéros (Rouillac), Laurent Cogombles (Bouscaut), Adrien Bernard (Domaine de Chevalier), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière) © Jean-Pierre Stahl

En ce 1er jour de l’automne, le Syndicat Viticole de Pessac-Léognan organisait pour la 2e année consécutive son dîner de gala : « L’Instant Pessac-Léognan ». Un dîner caritatif, après une 1ère version en 2015 au Grand Stade de Bordeaux, réalisée au profit de l’association les Liens du Coeur ; cette année, les recettes tirées de la participation de 176 personnes iront à la Fondation pour la Recherche Médicale. 

Kervarrec - Instant Pessac Léognan 156

Une Fondation très dynamique à l’image de son président Jacques Bouriez qui d’emblée captivait son auditoire :  » la France n’a pas à rougir du travail de ses 20000 chercheurs mais les budgets publics se réduisent , d’où le rôle essentiel des associationscaritatives. La vocation de la Fondation est de lutter contre toutes les maladies », dans tous les domaines : cancers, maladies cardio-vasculaires, d’Alzheimer, de Parkinson, maladies infectieuses, des os, des muscles, du système immunitaire, du sang et maladies rares…

Stéphan Delaux de, Laurent Coigombles le président des Pessac-Léognan, Cassagne

Stéphan Delaux adjoint au maire, Juliette Deweirdt, Laurent Cogombles le président des Pessac-Léognan, Claude Cassagne et Jacques Bouriez président national de la Fondation pour la Recherche Médicale © JPS

L’appel à projets concerne 1500 projets pour cette année. La générosité se porte bien en France, continue-t-il, tout en recevant le chèque de 10000 € des mains de Laurent Cogombles grâce à l’organisation de cette soirée.

L'ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

L’ensemble des propriétaires des châteaux de Pessac-Léognan présents hier soir © JPS

A Bordeaux, ce sont 20 projets qui ont été retenus par la Fondation pour la Recherche Médicale poursuit Claude Cassagne, le représentant régional; « plus de 20 millions d’euros ont ainsi été attribués. La recherche bio-médicale est un domaine d’excellence à Bordeaux ».

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Les vins de Pessac-Léognan sur le devant de la scène © JPS

Et d’inviter Juliette Deweirdt à se présenter et à expliquer l’aide qu’elle a pu trouver auprès de la Fondation pour financer sa thèse et ses recherches sur « l’impact de la pollution atmosphérique sur le système cardiovasculaire ».

Kervarrec - Instant Pessac Léognan 194

Ce dîner était réalisé à quatre mains par Cédric BECHADE, Chef étoilé de l’Auberge Basque à Saint-Pée-sur-Nivelle et Fabrice IDIART jeune Chef de l’Ilura, Restaurant de la Réserve à Saint-Jean-de-Luz, agrémenté bien sûr des vins offerts par les châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan.

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Le Palais Rohan hier soir © JPS

Un moment intense où Stéphan Delaux, adjoint au maire de Bordeaux a qualifié ces vins comme « les meilleurs du monde »… « Thomas Jefferson dans ses recommandations ne s’était pas trompé, il avait bien cité des vins de votre appellation ». 

Fondation pour la Recherche Médicale 54 rue de Varenne 75007 PARIS 01 44 39 75 75 – Comité Régional Aquitaine de la Fondation pour la Recherche Médicale Claude Cassagne 26 rue Eugène Olibet 33400 TALENCE Tél 06 80 38 80 83.

22 Sep

Vino Business : Isabelle Saporta n’est pas condamnée pour diffamation

La justice a débouté ce jeudi Hubert de Boüard qui attaquait en diffamation Isabelle Saporta pour ses écrits très critiques dans Vino Business sur le classement des grands crus de Saint-Emilion et la « férocité d’un petit monde raffiné. »

Vino Business, le livre qu'a sorti le 5 mars Isabelle Saporta, qui a fait réagir Bordeaux et Saint-Emilion © JPS - Vino Business : après les présentoirs, bientôt les prétoires…

Vino Business, le livre qu’a sorti le 5 mars 2014 Isabelle Saporta, avait fait réagir Bordeaux et Saint-Emilion

Le tribunal correctionnel de Paris a considéré que si les écrits ironiques et polémiques de la journaliste donnent du viticulteur « une image extrêmement péjorative », « aucun des propos retenus ne peut être considéré comme diffamatoire », dans une décision consultée par l’AFP.
Il a donc débouté Hubert de Boüard de Laforest, héritier et copropriétaire du château Angélus, classé dans les « premiers grands crus classés A », la plus prestigieuse catégorie du classement des grands crus.

Le vigneron poursuivait la journaliste Isabelle Saporta pour son livre « Vino Business » paru en 2014 et dans lequel elle le décrit comme « le petit Machiavel du vin » ; la journaliste, auteure également d’un livre sur « les dérives de l’agriculture productiviste », décrivait les enjeux du nouveau classement des grands crus rendu en 2012 par l’Institut national des origines et de la qualité (Inao), dont certains membres ont « des liens » avec Hubert de Boüard.

Mme Saporta soulignait que le château Angélus, sans conteste « un grand vin », couronné par ce nouveau classement en 2012, avait échoué six ans plus tôt. Ce classement, que certains vignerons recalés contestent devant la justice administrative et pénale, « c’est de l’argent », avait rappelé Mme Saporta à l’audience en juin.

« Quand vous êtes « grand cru » votre hectare de vignes vaut 1,5 million, quand vous êtes « premier grand cru » c’est 4 ou 5 millions, quand vous n’êtes plus classé c’est 600.000 euros. » Sans compter le prix du vin, qui grimpe encore: une bouteille de château Angélus 2012 coûte plus de 400 euros.

La journaliste s’interrogeait aussi sur certains critères du fameux classement, qui semblent selon elle taillés sur mesure pour M. de Boüard. Par exemple, un vin sera d’autant mieux classé qu’il est déjà célèbre, or le vigneron a déjà placé son château Angélus au cinéma, en particulier dans le verre de James Bond.

Pour sa part, Hubert de Boüard avait défendu la révision du classement et assumé son rôle de premier plan: « Je revendique le fait d’être actif et d’être un entrepreneur
mais je revendique aussi mon honnêteté ».

Il avait réclamé 50.000 euros, plus 10.000 euros au titre des frais de justice.

AFP

#Insolite : venez souffler les 10 bougies des dégustations musicales.

Venez fêter la 10ème édition des «DÉGUSTATIONS MUSICALES» au domaine Bordenave à Monein (64) dans le cadre de la programmation de la Fête des Vendanges en Jurançon 2016, ce vendredi 23 septembre à 20 h 45 avec le Quatuor Art’chai.

Quatuor Art'Chai Groupe 1

10 ans de plaisir partagé…ça se fête !!!
Il y a eu la grande musique, le tango, la country, la musique espagnole, la russe…
Pour les 10 ans, le Quatuor Art’Chai  Chantal Aguer, Juliane Trémoulet, Alain Loger et  Jean-Noël Berra accompagnés de Damien Bec de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn,  vous réserve une belle surprise…en chanson !!!
Venez souffler les 10 bougies des dégustations musicales. Cordes et percussions, un délicieux bouquet musical riche en saveurs ! à déguster sans modération …

Après le concert, dégustation de Jurançon accompagné de foies gras  et délices de «La Magie de la Casserolle», pour le plaisir de vos papilles …

dégustation musicale

Réservez vos places pour un moment de magie musicale et de «plaisir partagé» où les verres de vins de jurançon sont transformés en notes musicales …

Dans le cadre de la Fête de la Gastronomie 2016, venez vivre ce moment de plaisir et de dégustation culinaire autour de la Magie de la casserole de Rachel Thiery, talentueuse restauratrice rue Tran à Pau.  

21 Sep

Une nouvelle équipe prend les rênes de la Tour Blanche

Pierre Chéret succède à Alex Barrau en tant que responsable du site du Château La Tour Blanche (1er Grand Cru Classé) et Proviseur de l’Ecole de Viticulture et d’OEnologie, lycée viticole du domaine. Miguel Aguirre prend la direction du Château La Tour Blanche.

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Pierre Chéret (à droite) et Miguel Aguirre aux commandes de © La Tour Blanche

Légué à l’Etat français en 1909 par son dernier propriétaire, Daniel « Osiris » Iffla, ce prestigieux domaine de 40 hectares situé à Bommes (Gironde) assure en parallèle la production d’un des meilleurs vins liquoreux de Sauternes classé en 1855, et un enseignement professionnel de qualité spécialisé en viticulture et oenologie.

Pierre Chéret, 48 ans, professeur d’agronomie puis personnel de direction depuis 2004, dirigeait le lycée des Métiers de la Montagne d’Oloron, réputé pour sa production de fromage de brebis AOC Iraty.

Miguel Aguirre, 35 ans, est diplômé de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs des Travaux Agricoles (ENITA) de Bordeaux, et est titulaire du Diplôme National d’OEnologue de l’Université de Bordeaux. Après avoir dirigé l’exploitation viticole de Riscle, il assurait depuis six ans le pilotage de l’exploitation du lycée viticole d’Orange en appellation Châteauneuf du Pape.

Ils ont tous les deux pris leurs nouvelles fonctions à la tête de La Tour Blanche le 1er septembre dernier, avec comme priorités la rentrée scolaire du lycée et les vendanges du millésime 2016 à la propriété. Quant à Alex Barrau, il a fait valoir ses droits à la retraite après 10 ans passés à La Tour Blanche, et au terme d’une carrière consacrée à l’enseignement agricole.

Confirmation : le millésime 2016 sera un bon millésime

Malgré le gel et la sécheresse, les vignerons de l’hexagone attendent un bon millésime. Alors que le Ministère de l’Agriculture annonçait fin août une baisse de 10% avec 42,9 millions d’hectolitres, le Bordelais, l’Alsace, le Beaujolais ou encore le Jura devraient tirer leur épingle du jeu, avec des volumes équivalents à ceux de l’année dernière, voire supérieurs.

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique © Jean-Pierre Stahl

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique récoltés en Gironde début septembre © Jean-Pierre Stahl

Grêle, gel et sécheresse ont fortement endommagé une partie du vignoble français, surtout en Bourgogne, Champagne et dans le Val-de-Loire, provoquant une baisse des volumes, mais le millésime 2016 s’annonce globalement de « grande qualité ».

C’est une année atypique en terme de potentiel de production lié aux aléas climatiques, … en Champagne, Bourgogne, Val-de-Loire, Charentes, Languedoc-Roussillon, une des plus petites récoltes (cf 1993) mais globalement avec des vins de grande qualité », Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de l’établissement public FranceAgriMer.

Le ministère de l’Agriculture prévoyait fin août une baisse de 10% de la production avec 42,9 millions d’hectolitres. Le Bordelais, l’Alsace, le Beaujolais ou encore le Jura tirent bien leur épingle du jeu, avec des volumes équivalents à l’année dernière, voire supérieurs.
Dans les régions touchées par les aléas climatiques, de fortes disparités existent. En Bourgogne, comme en Champagne, le gel, la grêle, le mildiou ou l’esca (maladie du bois) ont décimé certaines parcelles, alors que « d’autres offrent de belles grappes saines« , selon le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

Là où il y a un peu de récolte, ce sera un beau millésime en préparation avec une bonne teneur en sucre », Christine Monamy, de l’Observatoire du Millésime au BIVB.

Les vignerons prévoient en moyenne une baisse de 20 à 27%. Ainsi à Chablis, près de la moitié du vignoble a été fortement endommagée, entre 70 et 100%, par les différents épisodes de gel et de grêle. Seule « une demi-récolte » est attendue cette année.

Même constat dans le centre de la France, où Chinon connaît jusqu’à 50% de pertes suivant les exploitations, en raison des gelées, et jusqu’à 60% dans le muscadet, entraînant pour de nombreux viticulteurs de graves problèmes de trésorerie. 

La vendange 2016 sera certainement historiquement la plus basse du muscadet de tous les temps »,  François Robin  de la Fédération des vins de Nantes.

Le volume estimé est d’environ 150.000 hectolitres contre 415.000 en 2015 « Par contre, on est très content de ce qu’on va récolter. Nous avons eu un bel été, très sec, donc très peu de foyers de pourriture dans le vignoble. On va vendanger mûr et dans de bonnes conditions ».

La sécheresse cet été, de Nice à Cahors, porte également un coup aux rendements. En Corse, où les vendanges ont dû démarrer une semaine plus tôt mi-août faute de pluie, la récolte sera inférieure de 5 à 8% à l’année dernière, selon les cépages.

Même constat dans le Languedoc-Roussillon: une baisse d’environ 9% a été annoncée fin août. Au stress hydrique se sont ajoutés des orages de grêle dévastateurs dans l’est héraultais et le Pic Saint-Loup avec près de 2.000 hectares impactés.

En Provence, les charges et poids des raisins seront inférieurs à la moyenne des deux dernières années. Mais « la qualité des premiers jus extraits semble très satisfaisante, avec un caractère fruité bien présent, une bonne souplesse et un bel équilibre des moûts, ce qui est de bon augure pour la vinification »,  pour le président du Conseil interprofessionnel des vins de Provence, Alain Baccino.

Même dans le Bordelais, où la Chambre d’agriculture de Gironde s’attend dans l’ensemble à un volume « un peu plus élevé que l’année dernière » et « un très bon millésime », quelques vignobles souffrent d’un manque de pluie, comme à Pomerol. A Saint-Emilion, la sécheresse a cependant permis d’écarter la menace du mildiou au printemps et les pluies du 13 septembre suivies du soleil de donner aux baies un peu plus de volume.
« On attend que les pépins et la peau mûrissent davantage. Nous avons des raisins très sains, aucune crainte que cela pourrisse », a assuré Coraline Moreaud-McAllan, du Château Cormeil-Figeac. « On prend notre temps pour vendanger. Contrairement à l’année dernière, où la pluie avait précipité les récoltes ». Pour elle, comme pour la grande majorité,  la vendange des rouges va commencer la semaine prochaine.

Avec AFP

En Bourgogne, le choix cornélien des vignerons bio face aux vignes malades

Témoignages éloquents de vignerons bio de Bourgogne qui ont du se résigner à traiter chimiquement leurs vignes attaquées par les maladies comme le mildiou après les intempéries printanières, quitte à perdre le label. 

Attaque de mildiou sur la vigne © Inra

Attaque de mildiou sur la vigne © Inra

« C’est la décision la plus difficile que j’ai eu à prendre »: Vincent Dureuil-Janthial, comme d’autres viticulteurs bio en Bourgogne, a dû se résigner à traiter chimiquement ses vignes, attaquées par le mildiou après les intempéries printanières, et à perdre ainsi son label.

Converti à la viticulture biologique depuis 2005, M. Dureuil-Janthial, qui gère le domaine familial à Rully (Saône-et-Loire) sur la côte chalonnaise, vit cette décision « comme un échec personnel ».

Quand le mildiou apparaît sur les premières grappes le 13 juin, les trois-quarts du domaine ont déjà été touchés par un épisode de gel, fin avril. Et, coup du sort, la maladie attaque les parcelles saines. « A ce moment-là, c’était la panique; psychologiquement, on était à bout », raconte le vigneron de 46 ans, qui n’a jamais connu pire millésime depuis ses débuts en 1994. « Depuis des semaines, il ne cessait de pleuvoir, le travail dans les vignes était très difficile et Météo France n’annonçait aucune amélioration ». Dans l’urgence, il décide d’utiliser un traitement à base de phosphonates pour stopper la maladie. Après deux passages, ses vignes réagissent bien, ce qui lui permet de reprendre ses traitements préventifs au cuivre.

Mais dans la réglementation, l’utilisation d’une matière active de synthèse équivaut à un « manquement majeur » au cahier des charges de la viticulture bio et entraîne la perte de sa certification AB. Pour retrouver le label, il lui faudra repartir en conversion pour trois ans à partir de 2017.
« Au-delà de mes convictions, j’ai pris une décision de chef d’entreprise avec une exploitation de 20 hectares à faire tourner, six salaires à payer, les emprunts, les fermages, je n’avais pas le droit de risquer de perdre le peu de la récolte qui restait à sauver », assume ce vigneron bio convaincu.

Pendant cette période difficile, « c’était le feu dans le vignoble », témoigne Agnès Boisson, responsable viticulture de l’association régionale Bio Bourgogne, qui a accompagné plusieurs producteurs contraints au même choix dans la région. « L’attaque de mildiou a été particulièrement virulente dans certaines zones, notamment là où les épisodes de gel et de grêle avaient déjà fragilisé les vignes », explique-t-elle, reconnaissant la moindre efficacité du cuivre par rapport aux traitements chimiques une fois que la maladie a attaqué les grappes.

Les exploitations concernées se situent essentiellement sur les Côtes de Nuits, Côtes de Beaune et dans le Chablisien, durement touchés par les aléas climatiques cette année. Certains n’ont traité chimiquement qu’une partie de leurs parcelles afin de conserver le reste en bio, d’autres ont préféré passer le traitement conventionnel sur tout leur domaine. « Dans tous les cas, cela a été une décision très douloureuse, guidée par des contraintes économiques », souligne la responsable associative, rappelant qu’en Bourgogne « beaucoup ne sont pas propriétaires de leur vigne mais en fermage, ce qui veut dire qu’ils doivent payer la location de leurs parcelles quoi qu’il arrive ».

« L’année 2016 a été compliquée pour tout le monde, y compris pour les viticulteurs conventionnels qui ont subi les mêmes pressions de la maladie », déplore pour sa part Emmanuel Giboulot, délégué à la commission viticole de Bio Bourgogne. « La solution est-elle de traiter deux fois plus avec des produits que l’on retrouve dans le vin, les sols, l’eau ? ».

Loin de décourager Bio Bourgogne, ce millésime difficile l’incite au contraire à militer pour davantage de recherche indépendante afin de trouver de nouveaux produits plus efficaces tout en étant neutres pour la plante et l’environnement. « La société aspire à des pratiques plus propres et plus respectueuses de l’environnement, le modèle agricole doit évoluer », insiste M. Giboulot, opposant aux pesticides qui avait refusé de traiter ses vignes, en 2013, contre la maladie de la flavescence dorée en dépit d’un arrêté préfectoral.

AFP

20 Sep

Crus Bourgeois : l’ambition d’un nouveau classement quinquennal dans le Médoc

Ce matin, les Crus Bourgeois du Médoc ont dévoilé leur volonté de réaliser un nouveau classement dès 2020. Un classement avec 3 échelons comme précédemment : cru bourgeois, cru bourgeois supérieur et cru bourgeois exceptionnel.78 % des adhérents ont voté pour. L’occasion de faire déguster également leur millésime 2014 au Palais de la Bourse à Bordeaux.

Armelle Cruse, olivier Cuvelier, Laurent Vaché et Frédérique de Lamothe © JPS

Armelle Cruse, olivier Cuvelier, Laurent Vaché et Frédérique de Lamothe à la fin de la conférence de presse ce matin © JPS

Rendant tout d’abord hommage à son prédecesseur disparu, Frédéric de Luze, le nouveau Président des Crus Bourgeois Olivier Cuvelier, en place depuis le 18 juillet, a présenté son équipe et notamment ses deux vice-présidents Armelle Cruse et Laurent Vacher, auxquels il faut bien sûr ajouter Frédérique de Lamothe, directrice.

Retraçant brièvement le douloureux épisode du classement 2003 qui avait été attaqué en justice et annulé en 2007, Olivier Cuvelier a reconnu que depuis le millésime 2008, les crus Bourgeois fonctionnaient selon une reconnaissance, une sélection, souhaitée également par les pouvoirs publics, mais qu’aujourd’hui le temps était venu de repartir de l’avant, d’avoir une nouvelle ambition.

Ce que nous voulons, c’est un nouveau classement des Crus Bourgeois, un classement quinquennal, assorti des trois échelons historiques bourgeois, supérieur et exceptionnel », Olivier Cuvelier Président des Crus Bourgeois.

Les châteaux Baudan (9 ha à Listrac) et Cap Léon Veyrin et Bibian (56 ha au total à Listrac) © JPS

Les châteaux Baudan (9 ha à Listrac), Cap Léon Veyrin et Bibian (56 ha au total à Listrac) © JPS

Et de rappeler :« la semaine dernière, en assemblée général, par un oui franc et massif, 78% des adhérents se sont déclarés favorables au nouveau classement des Crus Bourgeois. » « Le cahier des charges a été accepté, s’ouvre désormais une période transitoire d’un an de rencontre et d’échanges avec les pouvoirs publics. Un plan de vérification va compléter ce cahier des charges, il devra être accepté par l’ensemble des adhérents. On est au milieu du gué et il nous reste du travail. Le 1er millésime du classement sera le 2017; pour les pouvoirs publics comme pour les consommateurs, c’est une garantie de qualité qui est largement plébiscitée. La notion de classement maintient le consommateur au centre du projet ».

Trois critères vont fonder le nouveau cahier des charges :

  • une notion d’éligibilité : c’est ouvert à tout le monde dans le Médoc, mais pour le 1er classement tout cru qui aura obtenu au moins 5 reconnaissances depuis 2008 (depuis le principe de sélection officielle) pourra être Cru Bourgeois
  • une notion environnementale : selon une certification validée par le Ministère sur le classement 2025 d’être tous au niveau 2 (de type terra vitis), voire 3 haute valeur environnementale. Cela signifi-t-il que les Crus Bourgeois vont se mettre en bio ? « Non, le bio n’est pas un objectif en soit » selon Laurent Vacher. « Toutefois, on donne un signepour que les adhérents rentrent dans une démarche plus vertueuse, c’est le moyen de le formaliser. C’est une préoccupation du consommateur, c’est donc normal d’être allé dans cette voie là.
  • une mise en avant de l’image de la propriété, sorte de notion de notoriété.
 Les châteaux Moulin de Blanchon (Saint-Seurin-de-Cadourne), Moulin Rouge (Cussac-Fort-Médoc), Muret (Saint-Seurin-de-Cadourne) et Paloumey (Ludon-Médoc) © JPS

Les châteaux Moulin de Blanchon (Saint-Seurin-de-Cadourne), Moulin Rouge (Cussac-Fort-Médoc), Muret (Saint-Seurin-de-Cadourne) et Paloumey (Ludon-Médoc) © JPS

Mais qui dit classement dit forcément des élus et des exclus…

« Faire un classement,c’est prendre un risque. On l’a déjà pris avec la reconnaissance en 2008; l’expérience a montré que notre système a bien fonctionné. Redonnons envie aux consommateurs et aux viticulteurs », expliquent ensemble Olivier Cuvelier et Laurent Vaché.

Aujourd’hui les Crus Bourgeois présentaient leur sélection officielle au Palais de la Bourse à Bordeaux : 278 Crus Bourgeois pour le millésime 2014 qui ont produit l’équivalent de 30 millions de bouteilles. Une augmentation d’environ 10 % du nombre de sélectionnés. Parmi leAs marchés les plus importants à l’export : Chine, USA, Allemagne, Canada et Japon.

  • 120 en AOC Médoc
  • 99 en Haut-Médoc
  • 13 en Listrac-Médoc
  • 13 en Moulis
  • 10 en Margaux
  • 4 en Pauillac
  • et 19 en Saint-Estèphe.
Armelle Cruse, olivier Cuvilier, Laurent Vacher et Catherine de Luze © Jean-Pierre Stahl

Armelle Cruse, olivier Cuvilier, Laurent Vacher et Catherine de Luze © Jean-Pierre Stahl

Sélection officielle millésime 2014 – Crus bourgeois du Médoc

Médoc
Château Amour – Château Lesanguilleys – Château d’Argan – Château l’Argenteyre – Château Beauvillage – Château Begadan – Château Begadanet – Château Bellegrave – Château Bellerive – Château Bellevue – Château Debensse – Château Bessan Ségur – Château Blaignan – Château Lebourdieu – Château Bournac – Château Labranne – Château Desbrousteras – Château Descabans – Château Campillot – Château Cangruey – Château Carcanieux – Château Castera – Château Lachandelliere – Château Chantemerle – Château Laclare – Château Clement Saint-Jean – Château Clos du Moulin – Château Côtes de Blaignan – Château de Lacroix – Château d’Escurac – Château L’Estran – Château Fleur la Mothe – Château Fontis – Château Lafrance Delhomme – Château Gemeillan – Château Lagorce – Château Lagorre – Château Lesgrands Chênes – Château Lagrange de Bessan – Château Lesgranges de Civrac – Château Desgranges d’Or – Château Gravat – Château Lagrave – Château Lagravette Lacombe – Château Greysac – Château Haut Bana – Château Haut Barrail – Château Haut-Canteloup – Château Haut Grignon – Château Haut-Maurac – Château Haut-Myles – Château Haut Queyran – Château Labadie – Château Ladignac – Château Lalande d’Auvion – Château Lassus – Château Leslattes – Château Laujac – Château Laulan Ducos – Château Leboscq – Château Lestruelle – Château Livran – Château Loirac – Château Loudenne – Château Lousteauneuf – Château Maison Blanche – Château Mareil – Château Mazails – Château Meric – Château Moulin de Bel Air – Château Moulin de Canhaut – Château Moulin de l’Abbaye – Château Moulin de Taffard – Château Lesmourlanes – Château Noaillac – Château Lesormes Sorbet – Château Depanigon – Château Patache d’Aux – Château Duperier – Château Pey de Pont – Château Pierre de Montignac – Château Lapirouette – Château Plagnac – Château Poitevin – Château Pontet Barrail – Château Pontey – Château Preuillac – Château Ramafort – Château Laraze Beauvallet – Château Laribaud – Château Ricaudet – Château Rollan de By – Château Laroque de By – Château Roquegrave – Château Saint-Aubin – Château Saint Bonnet – Château Saint-Christoly – Château Saint-Christophe – Château Saint-Hilaire – Château Segue Longue Monnier – Château Taffard de Blaignan – Château Letemple – Château Tour Blanche – Château Tour Castillon – Château Destourelles – Château Tour Haut-Caussan – Château Tour Prignac – Château Tour Saint-Bonnet – Château Tour Saint-Vincent – Château Tour Seran – Château Detourteyron – Château Lestresquots – Château Lestrois Manoirs – Château Troussas – Château Lestuileries – Château Lavaliere – Vieux Château Landon – Château Levieux Fort – Château Vieux Robin – Château Levieux Serestin.

Haut-Médoc
Château d’AgassacChâteau AneyChâteau d’ArcinsChâteau ArnauldChâteau d’AurilhacChâteau BalacChâteau BarateauChâteau BarreyresChâteau BarthezChâteau BeaumontChâteau Bel Air GloriaChâteau Bellegrave du PoujeauChâteau Belle-VueChâteau BernadotteChâteau BeyzacChâteau BibianClos LabohèmeChâteau BonneauChâteau Lebourdieu VertheuilChâteau DebraudeChâteau DubreuilChâteau Brochon PlaisanceChâteau Cambon La PelouseChâteau DucartillonDomaine DecartujacChâteau CharmailChâteau CissacChâteau Clément-PichonChâteau CorconnacChâteau Croix du TraleChâteau Dasvin Bel AirChâteau Devise D’ArdilleyChâteau DillonChâteau DoyacChâteau DuthilChâteau Lafon du BergerChâteau FonpiqueyreChâteau FontesteauChâteau DegironvilleChâteau Grand Clapeau OlivierChâteau GrandisChâteau Grand MedocChâteau D’HanteillanChâteau Haut-BellevueChâteau Haut BeyzacChâteau Haut-LogatChâteau Haut MadracChâteau HoldenChâteau Hourtin-DucasseChâteau LabatChâteau LabordeChâteau Lacour JacquetChâteau Lamothe BergeronChâteau Lamothe-CissacChâteau LandatChâteau Larose PergansonChâteau Larose TrintaudonChâteau – Lalauzette DeclercqChâteau Lestage SimonChâteau LieujeanChâteau LiversanChâteau MagnolChâteau MalescasseChâteau DemalleretChâteau MartinChâteau MaucampsChâteau MauracChâteau MeyreChâteau MiqueuChâteau Lemonteil D’ArsacChâteau Moulin de BlanchonChâteau Moulin Des Moines – Château Dumoulin RougeChâteau MuretChâteau PaloumeyChâteau PeyrabonChâteau Peyrat-FourthonChâteau Peyredon LagravetteChâteau Pontoise CabarrusChâteau Prieure de BeyzacChâteau Ramage la BatisseChâteau DurauxChâteau RealChâteau DuretoutChâteau ReyssonChâteau RollinChâteau Saint AhonChâteau Saint-PaulChâteau SenejacChâteau DutaillanChâteau LatonnelleChâteau Tour du Haut-MoulinChâteau Tour-du-RocChâteau Tour MarcillanetChâteau Tour Saint-JosephChâteau TourteranChâteau Trois-MoulinsChâteau VictoriaChâteau Devillambis.

Listrac-Médoc
Château Baudan – Château Cap Léon Veyrin – Château Capdet – Château Donissan – Château L’Ermitage – Château Fonréaud – Château Lafon – Château Lestage – Château Liouner – Château Reverdi – Château Saransot-Dupré – Château Semeillan Mazeau – Château Vieux Moulin.

Moulis
Château Anthonic – Château Biston-Brillette – Château Branas Grand Poujeaux – Château Brillette – Château Caroline – Château Chemin Royal – Château Lagarricq – Château Gressier Grand Poujeaux – Château Guitignan – Château Lalaudey – Château Moulin A Vent – Château Myon de L’Enclos – Château Pomeys.

Margaux
Château D’Arsac – Château Bellevue de Tayac – Château Deyrem Valentin – Château Lafortune – Château Haut Breton Larigaudiere – Château Mongravey – Château Paveil de Luze – Château Pontac Lynch – Château Tayac-Plaisance – Château Latour de Mons.

Pauillac
Château Lafleur Peyrabon – Château Fonbadet – Château Haut-Bages Monpelou – Château Plantey.

Saint-Estèphe
Château Beau-Site – Château Leboscq – Château Clauzet – Château Decome – Château Lacommanderie – Château Coutelin Merville – Château Lecrock – Château Lahaye – Château Laffitte Carcasset – Château Lilian Ladouys – Château Petit Bocq – Château Picard – Château Plantier Rose – Château Saint Pierre de Corbian – Château Sérilhan – Château Tour de Pez – Château Tour des Termes – Château Tour Saint-Fort – Château Vieux Coutelin.

19 Sep

Au coeur des cuisines de Ronan Kervarrec : de révélation en sublimation…à Saint-Emilion

Depuis cet été, Ronan Kervarrec joue une partition très précise en cuisines de l’Hostellerie de Plaisance. Le chef met en valeur et en saveurs les produits frais et locaux ainsi que des poissons et crustacés. Un véritable festival du goût dans des assiettes montées comme de véritables tableaux de la gastronomie française.

Le chef Ronan Kervarrec et l'un de ses fournisseurs Christophe Meynard © JPS

Le chef Ronan Kervarrec et l’un de ses fournisseurs Christophe Meynard (les Pépites Noires) © JPS

Sur le perron de l’Hostellerie de Plaisance, Ronan Kervarrec est impatient de voir arriver la cagette de fleurs, herbes et mûres sauvages apportée par Christophe Meynard, gérant des Pépites Noires, l’un de ses fournisseurs qui travaille avec des producteurs locaux : « j’apporte des fleurs fraîchement cueillies ce matin, on a ramassé de la coriande de la fleur d’ail, de la sauge ananas… » Des fleurs qui vont rehausser et sublimer ses assiettes.

"Tomate de plein champ de Luc Alberti" © JPS

« Tomate de plein champ de Luc Alberti » © JPS

Dans sa partition, il y a bien sur l’introduction : « tourteau de casier, pince vapeur, fumet coraillé et caviar Kristal » D’emblée le chef montre son pédigrée, en bon Breton, il aime jouer des produits de la mer…

septembre 2016 647

Mais Ronan Kervarrec, c’est avant tout un chef qui respecte la nature et ses différentes saveurs, pour lui la tomate doit être fraîche, tout droit venue de chez le producteur, à maturité optimale et c’est ainsi qu’on l’observe religieusement préparer l’une de ses entrées fétiches : « tomate de plein champ de Luc Alberti, à la vanille de Madagascar, glace à l’huile d’olive des Baux-de-Provence, fleur de sel « vent d’Est de Batz » : « ça, c’est vraiment des tomates de pleine maturité, on est en agriculture raisonnée, et chez lui la tomate a un vrai goût de tomate tout simplement, après la tomate elle aime bien les olives, l’huile d’olives, le parmesan, les petites fleurs et les notes de fruits car la tomate c’est aussi un fruit. » 

Des Homards qui vont cuire "à la cheminée" © JPS

Des Homards qui vont cuire « à la cheminée » © JPS

Partout dans ses cuisines, ça cuit à feu doux mais aussi ça s’agite juste ce qu’il faut, ça frétille le temps de révéler ces bons produits de la mer et du terroir qui  valsent dans un rythme soutenu avec ce zeste de pression mais pas trop.

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

« Chez moi, je n’ai vu que des produits de grandes qualité: des homards bretons, les langoustes, il y avait la campagne de thons au mois de juin à Port Louis, les thoniers arrivaient, mon papa allait choisir ses thons, …c’est vraiment culturel chez moi ».

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d'été de Bourgogne © JPS

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d’été de Bourgogne © JPS

Pour Chantal Perse, la propriétaire de l’Hostellerie de Plaisance, cette rencontre avec Ronan a été aussi une révélation : « effectivement c’est un vrai coup de foudre pour sa cuisine mais aussi pour le personnage qui est Breton, comme son nom l’indique, et qui a une forte personnalité ; il défend les produits du terroir et sa région également , il a réussi à transplanter un peu de sa Bretagne dans notre Sud-Ouest à nous ».

Quand deux Lorrains se retrouvent... Gilles Pudlowski avec Côté Châteaux © Sylvie Tuscq-Mounet

Quand deux Lorrains se retrouvent… Gilles Pudlowski « Les Pieds dans le Plat » avec Côté Châteaux © Sylvie Tuscq-Mounet

Comment perçoit-elle sa cuisine : « on pourrait parler de simplicité et de complexité à la fois, c’est une cuisine très saine,  puisqu’il n’il n’y a pas de beurre, juste des sauces légères, de l’huile d’olives, c’est ce qui nous séduit et séduit aussi les grands amateurs de bonne chaire. »

Un petit château Pavie 2000 © JPS

Un petit château Pavie 2000 © JPS

Pour sa rentrée culinaire, la famille Perse avait convié de nombreux journalistes critiques gastronomiques dont Gilles Pudlowski (auteur du blog Les Pieds dans le Plat), des auteurs de guides et de blogs, à venir déguster la cuisine du chef qui semble sur la bonne voie avec ce sens de la précision. Avec également l’expertise de Benoit, le chef sommelier de l’Hostellerie de Plaisance qui proposait en accord avec ces mets les châteaux Monbousquet blanc 2013 et rouge 2006 et un château Pavie 2000 pour sublimer notamment le Pigeon à l’étouffée « Marie Le Guen ».

Ronan Kervarrec le chef de Plaisance devant la Tour du Roy © JPS

Ronan Kervarrec le chef de Plaisance devant la Tour du Roy © JPS

Quant à la course aux étoiles, Ronan Kervarrec est bien conscient du challenge qui lui a été proposé : « L’objectif, de toute façon, est de récupérer la 2e étoile Michelin qu’on avait dans le Sud Est de la France et c’est pour cela que la famille Perse m’a fait venir ». Toutefois il tient à préciser sa philosophie : « c’est d’abord de cuisiner pour les autres, de faire plaisir , c’est un moment de partage qui doit arriver jusqu’à nos convives ; c’est créer de l’émotion, des souvenirs d’enfance, faire plaisir, voilà si j’ai vraiment un mot à dire la cuisne, c’est faire plaisir ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet, Charles Rabréaud et Vincent Issenhuth :