10 Mar

La Reine Elisabeth II sort des nabuchodonosors pour baptiser le Britannia

Le bateau est gigantesque. Il fallait bien quelques petites bouteilles pour fêter ça! Quatre nabuchodonosors de 15 litres du Winston Estate ont été commandés pour baptiser le paquebot de croisière anglais, le Britannia à Southampton. Champagne, Majesté !

L'instant où le nabuchodonosor baptise le Britania © arrêt sur image de BFM TV

L’instant où le nabuchodonosor baptise le Britania © arrêt sur image de BFM TV

La reine Elizabeth II a baptisé ce jour le Britannia, un nom en hommage au célèbre yacht royal qu’elle avait aussi baptisé 62 ans plus tôt. Le Britannia est un exploit de réalisation et de technologie car une véritable ville flottante, capable d’embarquer plus de 3.600 passagers et 1350 membres d’équipage.

© Noblesse et Royauté – Copyright photo : getty images

L’inauguration du bateau s’est déroulée ce mardi aux alentours de midi, en présence du Prince Phillip et de sa Majesté la Reine, qui a brisé une bouteille de « champagne » anglais sur la coque du Britannia.

Les 4 nabuchodonosors proviennent du Sussex (sud de l’Angleterre) et plus particulièrement du domaine Wiston: c’est l’un des meilleurs producteurs de vins effervescents élaboré selon la méthode traditionnelle en Angleterre, propriété de la famille Goring depuis 1743.  Le Wiston Estate compte près de 6000 acres (2500 ha) de terres dont 16 sont complantées de vignes depuis 2006, soit environ 6,5 hectares.

09 Mar

Mieux qu’une mouette, Solar Impulse marche au champagne…de chez Moët Hennesy !

Solar Impulse 2 s’est envolé avec succès pour son tour du monde. Une prouesse de technologie avec Moët Hennessy sur les ailes. Et si Solar avait une impulsion de champagne…

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Le cockpit du Solar Impulse 2 © Moët Hennessy

Solar Impulse 2, l’avion incroyable qui fonctionne à l’énergie solaire, a réussi ce lundi la première étape d’un tour du monde sans précédent, à la seule énergie solaire

L’appareil révolutionnaire a décollé à 07h12 (03h12 GMT) après le lever du jour d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Il s’est posé sans encombre treize heures et deux minutes plus tard à Mascate (sultanat d’Oman) où la nuit venait de tomber.

C’est Bertrand Piccard, coiffé d’un turban traditionnel omanais qui a acueilli son compatriote, le pilote suisse André Borschberg, qui doit repartir demain matin pour Ahmedabad (ouest de l’Inde), l’étape suivante.

L’aventure a commencé » Bertrand Piccard

L'avion solaire Solar Impulse 2, après son décollage d'Abu Dhabi (Emirats arabes unis), le 9 mars 2015. (JEAN REVILLARD / AP / SIPA)

L’avion solaire Solar Impulse 2, après son décollage d’Abu Dhabi (Emirats arabes unis), le 9 mars 2015. (JEAN REVILLARD / AP / SIPA)

André Borschberg, 63 ans, aux commandes dans le cockpit de l’avion monoplace,confiait « le défi à venir est réel pour moi et pour l’appareil » « C’est avant tout « un défi humain ».

Le tour du monde en 12 étapes est l’aboutissement de 12 années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l’exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique.

Nous voulons partager notre vision d’un avenir propre » Bertrand Piccard.

Car cette mission doit contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de « nouvelles technologies vertes ». L’idée de voler grâce à la seule énergie solaire avait initialement été la risée de l’industrie aéronautique. M. Piccard, descendant d’une dynastie de scientifiques-aventuriers suisses, a accompli le premier tour du monde en ballon sans escale en 1999. Le SI2 est propulsé par plus de 17.000 cellules solaires tapissant des ailes de 72 mètres, soit presque aussi longues que celles d’un Airbus A380. Mais l’appareil, conçu en fibre de carbone, ne pèse que 2,5 tonnes — autant qu’un 4X4 familial, soit moins de 1% du poids de l’A380.

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Solar Impulse 2 © Moët Hennessy

Les cellules solaires fournissent, via des batteries au lithium, de l’énergie à quatre moteurs électriques à hélice. Au total, l’appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans, et cette circonvolution, à 8.500 mètres d’altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour à Abou Dhabi fin juillet/début août.

Parmi les sponsors et financiers: le groupe Moët Hennessy et ses 21 maisons prestigieuses qui ont fondé leur développement sur l’esprit pionnier et la conquête de nouveaux territoires. Ainsi, la 1ère expédition de Champagne eut lieu en Russie dès 1780, avec Veuve Clicquot. En 1787, deux ans avant la Révolution, l’exportation de cognac débuta aux Etats-Unis avec Hennessy puis en Chine en 1859. Aujourd’hui MoëtHennessy exporte 95% de ses produits et est le 1er producteur et le 1er exportateur de Vins et spiritueux de luxe dans le monde. Moët Hennessy marque son soutien aux valeurs de la conquête et du dépassement de soi, et reconnaît l’excellence et l’innovation comme deux moteurs clés des progrès du monde.

Christophe Navarre, Président Directeur Général de Moët Hennessy: « Nous aimons les défis, nous avons l’esprit de conquête et le succès de nos Maisons raconte la noblesse des aventures humaines. Nous savons prendre des risques et préférerons toujours penser que rien n’est impossible. Un message que nous porterons partout dans le monde sur la route de l’avion. L’Inde, la Chine, les Etats-Unis sont des marchés clefs pour nous, et dans lesquels nous serons fiers de contribuer à la valorisation des énergies renouvelables ». 

Avec AFP

Pour éviter le doublon avec Vinisud, Vinipro est avancé à janvier 2016 et affiche une nouvelle ambition

Bordeaux Vinipro souhaite être le reflet de la nouvelle grande région Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin. Un nouveau nom de baptême a été donné: Bordeaux-Vinipro-Sud-Ouest et de nouvelles dates trouvées: du 17 au 19 janvier 2016.

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Le 1er Bordeaux Vinipro qui s’est tenu en mars 2013 était initialement positionné sur le secteur des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest. Pour sa deuxième édition, le salon va s’ouvrir en 2016 à tous les territoires de la nouvelle grande région. D’où son nouveau nom de scène: BORDEAUX-VINIPRO SUD-OUEST.

A l’image de Vinexpo, cela ne s’invente pas, Vinipro va non seulement faire déguster ses vins tranquilles, mais désormais des spiritueux, région de Cognac oblige !

Une offre plus large qui correspond aussi aux attentes de la filière:  tant celle des vignerons et que celles des cavistes, restaurateurs, sommeliers, grossistes CHR, acheteurs de la grande distribution, importateurs …

BORDEAUX-VINIPRO SUD-OUEST  sera ainsi le premier rendez-vous professionnel de l’année: les 17, 18, 19 janvier prochains avec plus de  400 exposants (négociants, producteurs, unions de producteurs …) attendus au Parc des Expositions de Bordeaux. La date initialement prévue du 15 au 17 février 2016 s’est heurtée à la volonté (qui a dit intransigeante ? et de qui d’abord ?) de Vinisud d’organiser son salon à Montpellier à la même période: salon Vinisud cliquez ici

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Nous avons une ambition, inscrire BORDEAUX-VINIPRO SUD-OUEST comme le salon de référence pour les vins « cœur de marché » et spiritueux de Bordeaux du Sud-Ouest et de la nouvelle grande Région. C’est avec détermination et enthousiasme que nous nous y engageons aux côtés des grands acteurs du secteur», Eric DULONG Président de Congrès et Expositions de Bordeaux et Président du Salon.

Organisé en alternance avec VINEXPO (dédié aux vins et spiritueux du monde entier), BORDEAUX-VINIPRO SUD-OUEST est porté par la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, la Fédération des Syndicats du Commerce en Gros des Vins et Spiritueux de Bordeaux et de la Gironde et organisé par Congrès et Expositions de Bordeaux en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, avec le soutien du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, de l’AAPrA (Agence Aquitaine de Promotion Agroalimentaire) et des syndicats viticoles des nouvelles régions. L’ambition commune est de fédérer toutes les énergies afin de promouvoir la richesse de l’offre, visant à mettre en lumière la très grande diversité de leurs vins et les progrès qualitatifs réalisés ces dernières années. Tous sont dans les starting-blocs pour préparer la prochaine édition dans moins d’un an. 

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Pour aller plus loin: le site officiel de Bordeaux Vinipro avec la date non changée à cette heure ! PS la dame n’a pas été choisie par hasard…non?

08 Mar

Le salon des vignerons indépendants de Bordeaux se referme sur un joli coucher de soleil

Un bilan plus que positif. Le 16e salon de Bordeaux a été très fréquenté, et ce dès le vendredi matin. 3 jours intenses avec près de 30 000 visiteurs au compteur. Le soleil était de la partie et même le vin jaune dans les allées !

Philippe Tissot du domaine Jacques Tissot devant toute sa gamme de vins d'Arbois © Jean-Pierre Stahl

Philippe Tissot du domaine Jacques Tissot devant toute sa gamme de vins du Jura © Jean-Pierre Stahl

Il a la banane Philippe Tissot, avec son accent qui fleure bon le Jura et l’Arbois. Sur son stand, des odeurs de noix, de fruits secs et de sous-bois avec son Arbois BlancTypé « Tradition » 2011 (mariage subtil du Chardonnay et du Savagnin) ou encore son célèbre Vin Jaune (cépage Savagnin) présenté en clavelin de 62 cl qui correspond à ce qu’il reste sur 1 litre de l’élevage en fût de chêne, durant 6 ans et 3 mois, de ce vin des rois.

Un monde fou dans le hall 3 où les organisateurs ont privilégié cette année   des allées plus larges © JPS

Un monde fou dans le hall 3 où les organisateurs ont privilégié cette année des allées plus larges © JPS

Ni le beau temps durant ces 3 jours, ni le match de rugby de l’UBB samedi, n’ont entamé la fréquentation du 16e salon des vignerons de Bordeaux Lac. Les organisateurs peuvent être fiers du résultat avec près de 30 000 visiteurs qui se sont pressés dans les artères du salon.

Un service de charriot ou cady gratuit durant 1 h avait été mis en place © JPS

Un service de chariot ou caddy gratuit durant 1 h avait été mis en place © JPS

Les vignerons indépendants avaient toutefois tiré les enseignements des précédentes éditions avec des allées plus larges en migrant du Hall 1 vers le Hall 3 du Parc des Expositions de Bordeaux, pour moins de bousculade. Tout avait été prévu, pour ceux qui venaient refaire les niveaux de leur cave…Ainsi avec un service de chariot ou caddy gratuit durant 1h. Il était aussi possible de laisser ses caisses sur les stands le temps d’arpenter toutes les allées et de déguster tout en recrachant… Certains avaient laissé aussi les clés de voiture à leur dame (une décision plus sage). Car c’était aussi la journée de la femme ce dimanche.

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

07 Mar

Chez les Perrin, près de deux siècles de traditions de vignerons

Propriétaires du célèbre château Carbonnieux à Léognan en Gironde, les Perrin affichent l’une des histoires les plus extraordinaires parmi les familles de vignerons en France. Partis de Bourgogne au XIXe siècle, ils ont fait du vin en Algérie jusqu’à l’indépendance, pour finalement s’établir définitivement dans les Graves de Bordeaux.

Eric et Philibert Perrin, les deux frères à la tête de château Carbonnieux, avec le tableau de leur ancêtre Philibert parti en Algérie © Jean-Pierre Stahl

Eric et Philibert Perrin, les deux frères à la tête du château Carbonnieux, avec le tableau de leur ancêtre Philibert parti en Algérie au XIXe siècle © Jean-Pierre Stahl

Tout est parti du dénommé Philibert Perrin…non, pas celui que vous connaissez aujourd’hui, mais son aïeul ! Philibert était Bourguignon et même du Mâconnais, issu d’une famille de vignerons de Nuit-Saint-Georges. Philibert travaillait pour Alphonse de Lamartine, écrivain et homme politique marquant, dans ce XIXe siècle qui cherchait ses marques après les guerres napoléoniennes. Ainsi le voilà envoyé en Algérie, rattachée à la France en 1830, pour prospecter des terres pour le compte de Lamartine.

Il a eu le nez creux. C’était un des pionniers. Lamartine l’a envoyé en Algérie pour voir à quoi cela ressemblait, pour le compte d’un groupe d’investisseurs. Mais ils se sont retirés. Lui a senti qu’il y avait quelque chose à faire. Il s’y est installé et a fait des céréales, des olives, des artichauts, il était en polyculture…et bien sûr de la vigne ! » Philibert Perrin

Eric et Philibert dans la cour intérieure du château Carbonnieux dont les parties les plus anciennes remontent au XIIIe siècle © JPS

Eric et Philibert dans la cour intérieure du château Carbonnieux dont les parties les plus anciennes remontent au XIIIe siècle © JPS

Cette page d’histoire s’est écrite dans la région d’Oran, à Siddi Bel Abbès. Son fils Antony, diplômé et major de l’Institut Agricole de Montpellier va faire prospérer la propriété et en faire l’un des plus grands domaines de la région: pas moins de 250 ha. Ce passé est quelque peu lointain pour Eric et Philibert. Mais les racines sont bien là. Eric est né lui même à Oran en Algérie en octobre 1963, un pays un domaine qu’il a quitté avec sa famille en décembre de la même année. »Moi, je suis né ici à Talence », renchérit Philibert le petit dernier (âgé de 45 ans) car il y a aussi Christine, leur soeur qui vit à Toulouse.

« On ne peut qu’être admiratif de cette aventure humaine, d’avoir bâti sur des territoires où il n’y avait rien, et ce malgré les incertitudes. On peut aussi regretter la façon dont ça s’est passé… » explique Philibert un brin nostalgique, évoquant ce passé qui pour eux et pour bon nombre est une déchirure.

Anthony Perrin, le père de Eric, Christine et Philibert Perrin © château Carebonnieux

Anthony Perrin, le père de Eric, Christine et Philibert Perrin © château Carbonnieux

Eric continue: « On avait un père (Anthony Perrin) qui en parlait très peu. Il avait tourné une page. L’arrivée n’a pas été facile. Ils ont travaillé dur pour remettre le vignoble en l’état ! »

Mais celui qui a acheté château Carbonnieux, c’est Marc Perrin, leur grand-père. « Il a eu de la chance car il a acheté en février 1956 », raconte Eric Perrin. « A l’époque, il avait été exproprié d’une partie de ses terres par les américains pour faire une base pour l’armée, il avait alors quelques liquidités. Et puis, il a été bien conseillé par des amis ici. Il avait alors un régisseur d’exploitation et il venait quatre fois dans l’année. Ils ont quitté l’Algérie au moment de l’indépendance et notre père y est resté un peu plus tard. »

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Au début des années cinquante, le vignoble était mal entretenu, clairsemé et les bâtiments, inhabités depuis la première guerre mondiale, dans un état de grand délabrement. Le vin se vendait mal, l’accès au marché intérieur était étroit et les marchés internationaux n’étaient pas encore vraiment tracés. C’est dans ce contexte qu’en 1956, la famille Perrin a acheté le château Carbonnieux.

Leur histoire est aussi partagée par de nombreux algériens qui sont arrivés un peu plus tard sur la propriété « ils sont venus ici car ils n’avaient plus de travail et aussi ils risquaient de se faire trancher la gorge… » Ce sont donc plusieurs générations de vignerons qui ont été hébergés sur la propriété et qui y ont travaillé.

Avec l’aide de son jeune fils, Antony, il a entamé un long travail de réhabilitation qu’il poursuivit sans relâche jusqu’à sa disparition, en 1982.

Anthony Perrin au centre, lors d'une Fête de la Fleur © lesartre.com

Anthony Perrin au centre, lors d’une Fête de la Fleur © lesartre.com

Antony Perrin, lui, a œuvré activement pour la promotion des vins de Bordeaux et pour la création de l’appellation Pessac Léognan en 1987 avec André Lurton. Successivement président de l’Union des Crus Classés de Graves et de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, il a plaidé pour l’ouverture des propriétés vers l’étranger. Il fut le premier à emmener des délégations en Chine et en Russie.

« Il a contribué à faire connaître particulièrement Carbonnieux et a fait partie des générations à être sur les marchés mondiaux, notamment aux USA, en Asie et au Japon, alors que ça n’était pas encore habituel pour les producteurs » confie Eric Perrin.

Anthony Perrin a constitué une belle collection de voitures anciennes pour Carbonnieux © JPS

Anthony Perrin a constitué une belle collection de voitures anciennes pour Carbonnieux © JPS

L’une des images les plus mémorables pour la famille aura sans doute été l’organisation de la Fête de la Fleur en juin 2001 au château Carbonnieux, cru classé de Graves. Peu de temps après, les médecins vont découvrir un cancer à Anthony: « c’est le dernier souvenir de mon père, » raconte Eric; « il avait vu des voitures anciennes sur internet, il s’est dit pourquoi ne pas associer ces voitures anciennes dans le cadre des visites d’amateurs de vins, ça pouvait avoir un intérêt. »

Souvent les visiteurs ont les mêmes souvenirs dans les châteaux, et là, on voulait qu’ils se souviennent de Carbonnieux et de ses vieilles voitures », Eric Perrin rappelant les paroles de son père Anthony.

Eric Perrin a aidé son père Anthony à constituer ce musée de vieilles voitures au château Carbonnieux © Jean-Pierre Stahl

Eric Perrin a aidé son père Anthony à constituer ce musée de vieilles voitures au château Carbonnieux © Jean-Pierre Stahl

Et ce sont ainsi 8 voitures de collection qu’Anthony et son fils Eric sont allés chercher un peu partout en France, de 2006 à 2008. En entrant dans une des ailes du château, le visiteur est accueilli par la plus vieille voiture, une Phaeton 3 chevaux de 1904 par Wacheux, suivie  d’une Citroën Torpedo de 1922 digne de Tintin dont le propriétaire avait accepté de se dessaisir après avoir marié ses 2 filles à bord. « A chaque fois, on allait les chercher ensemble, c’était une échappatoire vis-à-vis de son cancer. On est allé à cavaillon, Orléans, Béziers… »

« La plupart de ces pièces de collection étaient en bon état », elles trônent désormais fièrement dans ce musée qu’a imaginé Antony Perrin, qui a sans doute voulu laisser une autre pierre à l’édifice Carbonnieux, déjà connu pour ses grands vins de par le monde.

(A suivre, Eric et Philibert les frères Perrin, piliers du château Carbonnieux; « on est indépendant tout en étant complémentaire »)

06 Mar

Tout ce week-end, les vignerons indépendants tiennent salon à Bordeaux Lac

Le salon des vignerons indépendants vient d’ouvrir ses portes au parc des Expositions de Bordeaux Lac. 293 producteurs de l’ensemble des régions viticoles de France proposent leurs vins à la dégustation tout ce week-end. 25 000 à 30 000 visiteurs sont attendus.

Petit-fils et grand-père, Alexandre et Jean-Pierre, tiennent le stand du château de Lafargue en Pessac-Léognan © Jean-Pierre Stahl

Petit-fils et grand-père, Alexandre Peyrout et Jean-Pierre Leymarie, tiennent le stand du château Lafargue en Pessac-Léognan © Jean-Pierre Stahl

Voilà 16 ans que Jean-Pierre Leymarie du château Lafargue participe au salon des vignerons indépendants de Bordeaux Lac. Ce propriétaire récoltant à Martillac en Pessac-Léognan fait déguster sa cuvée vieilles vignes, sélection prestige…mais depuis toutes ces années, ce grand-père est désormais accompagné de la relève, son petit-fils venu lui prêter main forte, Alexandre Peyrout qui souhaite « montrer que c’est une vraie propriété familiale, que ce n’est pas une grosse entreprise derrière, c’est tout dans la sincérité »

Florian Bonnin de Bordeaux, Chloé Guicheteau de Nantes avec Evelyne Baury du Domaine Seilly d'Obernai © JPS

Florian Bonnin de Bordeaux, Chloé Guicheteau de Nantes avec Evelyne Baury du Domaine Seilly d’Obernai © JPS

Pierre Merlet de Saint-Aubin-de-Médoc sait pourquoi il vient à ce salon, pour y rencontrer « des exploitants qui proposent des vins de très bonne qualité et c’est vrai qu’on n’a pas l’occasion d’avoir un contact direct avec le vigneron lors des traditionnelles foires aux vins »

Zhongcheng Li confirme que les chinois apprécie de plus en plus les vins doux sur le stand du Domaine du Cinquau en Jurançon © JPS

Zhongcheng Li confirme que les chinois apprécie de plus en plus les vins doux sur le stand du Domaine du Cinquau en Jurançon © JPS

Ce qui fait le succès de ce salon, où se pressent chaque année entre 25 000 et 30 000 visiteurs, c’est la diversité de l’offre: de nombreuses régions viticoles sont tréprésentées et afiliées à un code couleur, mais toutes ces régions sont aussi mélangées et alternées: Alsace 23, Bourgogne 38, Bordeaux 48, Jura, Vins de Loire 40 de Savoie et du Jura 6, de la Vallée du Rhône 22, de Provence et Corse 14, du Sud-Ouest 32.

Florian Bonnin vient justement chercher autre chose que du Bordeaux: « Des Bordeaux, on en a fait et refait, c’est vrai que l’Alsace on connaît moins et ça a un autre goût ! » dit-il sur le stand tenu par Evelyne Baury du Domaine seilly à Obernai.

Cédric Coubris devant son stand, avec la nouvelle plate-forme des vignerons indépendants sur internet © JPS

Cédric Coubris devant son stand, avec la nouvelle plate-forme des vignerons indépendants sur internet © JPS

Mais l’originalité de ce salon cette année, c’est de pouvoir acheter sur place ou de le faire sur internet comme le confirme Cédric Coubris du château la Mouline et vice-président des vignerons indépendants de Gironde.

Au total, 293 producteurs sont présents pour faire déguster leurs vins, échanger sur leur propriété et leur terroir.

C’est du lard ou du cochon ? Non, c’est seulement la tue-cochon à Bordeaux !

Pour la 23e édition de la « tue-cochon » à Bordeaux, les amateurs de cochonnailles se sont donnés rendez-vous rue Porte-de-la monnaie pour déguster les spécialités dignes de nos campagnes d’autrefois. 

Alain, le boucher, Jean-Pierre Xiradakis, et Gilles l'éleveur

Alain, le boucher, Jean-Pierre Xiradakis, et Gilles l’éleveur

A l’entrée de la rue Porte-de la Monnaie, il y a Gilles, tout vêtu de noir, c’est l’éleveur de Lormes dans la Nièvre. Un habit de circonstance pour ce pauvre cochon qui n’aura pas vu le match…un match plié d’avance avec 1 pour Jean-Pierre Xiradakis l’organisateur et patron de la Tupina et 0 pour le cochon. 23 ans qu’il lui fait le coup au cochon: « viens donc, c’est la fête à Bordeaux… »

Et Jean-Pierre Xiradakis, d’interroger Alain le deuxième compère boucher levé à 3h du matin pour préparer cette grande fête et son boudin: « Alors qu’est-ce qu’on a mis dedans ? »  « De la tête, de la gorge, des oignons, des poireaux, des carottes, du sel du poivre » « Bref, c’est comme du boudin, quoi ! » renchérit Jean-Pierre Xiradakis. « C’est comme le foie de loup, c’est bon pour ceux qui aiment » affirme tout hilare Gilles la bête noire du cochon…

La tue-cochon, ça fait 23 ans qu’on la fait à Bordeaux. C’est une manifestation populaire de voisinage, on dit aux voisins, venez nous donner un coup de mains et en fait ils cassent la croûte et partagent ce que l’on aime: la cuisine du cochon, » Jean-Pierre Xiradakis patron de la Tupina.

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Franck Audu, le chef cuisinier de la Tupina, prépare ces plats si chers à Jean-Pierre Xiradakis, des « plats de nos campagnes d’autrefois »: « de la carbonnade de cochon, de fines lamelles de cochon prélevées, en persillade, relevées par du piment d’Espelette, ou encore des tricandilles: ce sont les intestins (bien nettoyés précise-t-il) cuisinés à la graisse de canard…ou encore du pâté de chez Ribeiro. »

Jonathan Ducourt et Jean-Pierre Xiradakis ont relancé la tradition du blanc Limé

Jonathan Ducourt et Jean-Pierre Xiradakis ont relancé la tradition du blanc Limé © RD

Une manifestation portée depuis toutes ces années par Jean-Pierre Xiradakis qui offre ces spécialités à la dégustation, accompagnées de châteaux des domaines Castel ou encore de Blanc Limé, un vin élaboré avec Jonathan Ducourt comme on en buvait dans les cafés autrefois ( en coupant le blanc avec de la limonade: ici c’est du sauvignon blanc de l’Entre-Deux-Mers avec de l’eau, du sucre , des arômes naturels d’agrumes gazéifié en bouteille »)

Et le mot de la fin revient à Jean-Pierre Xiradakis, ce chef qui est têtu parfois et fait sa tête de lard pour maintenir les traditions: « Il faut garder cela, ça fait partie du patrimoine culturel et gastronomique »

05 Mar

Les pesticides devant la Cour d’Appel de Bordeaux

Ce matin, la soeur de Denis Bibeyran, emporté par un cancer, s’est présentée devant la Cour d’Appel de Bordeaux pour faire reconnaître son cancer en maladie professionnelle, suite à une exposition prolongée aux pesticides.

© France Bleu Gironde

La famille Bibeyran soutenue par l’association PhytoVictimes © France Bleu Gironde –

La Cour d’Appel de Bordeaux examinait ce matin le cas de Denis Bibeyran, cet ouvrier viticole médocain décédé en 2009 à l’âge de 46 ans d’un cholangiocarcinome. Un cancer du foie foudroyant qui serait dû à son exposition prolongée aux produits phytosanitaires. Il travaillait dans le vignoble du Médoc de 1978 à 2008. 

Sa sœur, Marie Lys Bibeyran, se bat depuis plusieurs années pour la reconnaissance de maladie professionnelle post-mortem. Pour elle, cela ne fait aucun doute, ce sont les pesticides qui seraient à l’origine du cancer développé par son frère. En mai 2011, elle a engagé une action auprès de la Mutualité Sociale Agricole de la Gironde. Le Comité Régional de Reconnaissance de Maladie Professionnelle a prononcé deux fois le rejet de sa demande, confirmé par le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale en janvier 2014. 

 La MSA se contente de contester la forme et ne se place pas sur le fond de l’exposition aux pesticides », Marie Lys Bibeyran.

La chambre sociale de la Cour d’Appel de Bordeaux rendra son arrêt le 16 avril et dira si l’on peut relier de manière directe les traitements phytosanitaires de la vigne au cancer d’un employé exposé, ce qui vaudrait pour reconnaissance de maladie professionnelle. L’avocat demande désormais l’inscription de la maladie de Denis Bibeyran dans le tableau des maladies professionnelles de la MSA . Ce changement de fondement est rejeté par la MSA, qui estime que la démarche aurait du être entreprise avant.

Une décision qui pourrait faire jurisprudence après celle de la faute inexcusable d’un employeur girondin admise en avril 2014.

Regardez le reportage de Laurence Pourtau et Ludovic Cagnato

Le Festin de mars : un numéro spécial vin et tourisme

Le Festin, magazine du patrimoine et de la culture en Aquitaine, propose un numéro thématique sur l’évolution du monde du vin qui se tourne de plus en plus vers l’oenotourisme. En kiosque le 13 mars.

© Le FestinJurançon – Des paysages et des hommes / par Christophe Salet / photographies de Nicolas Mollo Une escapade dans le Jurançon s’apparente à un moment suspendu. Suspendu à la beauté de ses paysages, où les courbes des coteaux recouverts de vigne dialoguent avec la verticalité des sommets pyrénéens. Suspendu aussi aux parfums de ce vin blanc que l’on découvre en goûtant l’accueil de viticulteurs « à la peau épaisse » mais au coeur généreux © Le Festin – Nicolas Mollo

Pour le printemps qui arrive , le festin propose un numéro thématique à la mesure des mutations que connaît le monde du vin, converti avec passion à l’« œnotourisme ».

Qu’est-ce donc ? L’idée, à la simplicité pourtant déconcertante, est la suivante : au-delà des flacons qui y sont produits, nos vignobles s’inscrivent dans des paysages, des traditions et des techniques qu’il s’agit de valoriser. Les applications sont multiples : les équipes du Festin les illustrent en arpentant l’Aquitaine, à la découverte de ces pratiques nouvelles, parfois insolites, qui ne se limitent décidément plus à la simple dégustation…

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Tout se termine à l’évidence par un bon verre de vin, mais, entre-temps, l’œnotouriste aura connu des expériences inédites. Ce voyage au royaume du vin a été conçu pour refléter une effervescence palpable aux quatre coins de l’Aquitaine. Les écrivains, reporters, photographes et dessinateurs du Festin font œuvre de (re)découverte d’un patrimoine, donnant corps à la thématique, que l’on pourrait résumer ainsi : bienvenue dans le vignoble !

> découvrir le sommaire du numéro

« SO Femme… et Vin » vous convie au Music Hall de Bergerac au profit de la Chaîne de l’Espoir

 Le 1er réseau professionnel de femmes de vin du Sud-ouest propose  une grande soirée caritative au profit de La Chaîne de l’Espoir, le vendredi 27 mars prochain, au Music Hall de Bergerac. Six artistes en scène pour 1h30 de spectacle, avec dégustation de vins et spécialités du Sud-ouest.

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Pour Gaëlle Reynou-Gravier, présidente de SO Femme & Vin : « L’éducation est un axe de travail important pour les SO Femmes. Nous avons par exemple organisé en septembre et octobre l’opération Ecoles en Vendanges. Plus de 300 enfants ont bénéficié du dispositif et ont été accueillis dans les domaines viticoles de nos adhérentes pour découvrir le monde passionnant de la viticulture. »

Les SO Femmes souhaitent ainsi mettre leur énergie au service d’une grande cause. Les programmes en faveur de l’éducation des filles mis en place par La Chaîne de l’Espoir  en Inde et en Afghanistan leur ont semblé plus que pertinents. « Si nous sommes toutes aujourd’hui des femmes actives, indépendantes et épanouies dans leur vie professionnelle, c’est parce que nous avons eu la chance d’accéder sans condition à l’éducation. Une chance dont ne bénéficient pas encore actuellement toutes les petites filles. Soutenir La Chaîne de l’Espoir a donc été pour nous une évidence, qui plus est dans la lignée des actions que nous entreprenons au sein de SO Femme & Vin. ».

Créée en 1988, La Chaîne de l’Espoir est une association venant en aide aux enfants démunis. Elle est notamment connue pour faire venir en France des enfants pour les soigner, ou se rendre sur place pour les opérer. Mais l’association a également mis en place plusieurs programmes visant à assurer l’éducation et la bonne santé des enfants, notamment les filles, en Inde et en Afghanistan. La Chaîne de l’Espoir y construit, rénove et aménage des écoles ; fournit cartables et fournitures scolaires ; distribue des kits d’hygiène et sensibilise aux règles d’hygiène de base.

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Le vendredi 27 mars prochain à partir de 20h, le Music Hall de Bergerac accueillera la grande soirée caritative de SO Femme & Vin au profit de La Chaîne de l’Espoir. Chacun pourra bénéficier de 1h30 d’un spectacle de qualité avec 6 artistes en scène pour la revue Brin d’Music Hall, ainsi que d’une dégustation de vins et spécialités du Sud-ouest. Des coffrets de vins offerts par les SO Femmes, seront vendus à cette occasion. Les bénéfices de la vente des coffrets et ceux de la soirée, dont l’entrée a été fixée à 25€, seront entièrement reversés à La Chaîne de l’Espoir. Pour cette soirée, les SO Femmes bénéficient du soutien de différents partenaires : Euralis, le Foie Gras IGP du Périgord, les Vins de Bergerac, le Domaine de Rapatel (châtaignes), la Noiseraie de Boisse (noisettes), et les Truffes de Patrick Rejou.

L’intégralité des bénéfices sera reversée aux programmes en faveur de l’éducation des filles que La Chaîne de l’Espoir a mis en place en Inde et en Afghanistan.

Réservations auprès du Music Hall de Bergerac :Tél : 05 53 22 58 11 www.le-music-hall.fr Pour plus d’infos: www.sofemmeetvin.fr