10 Oct

Parkinson liée aux pesticides: les agriculteurs minimisent encore le danger

A quand une véritable prise de conscience des agriculteurs, viticulteurs, pouvoirs publics concernant les ravages des pesticides. Côté Châteaux vous propose cet article publié aujourd’hui par un de ses confrères de l’Agence France Presse pour réfléchir sur les conséquences pour la santé et le déclenchement de la maladie de Parkinson.

Utilisation de pesticides dans les vignes du Médoc © Jean-Pierre Stahl

Utilisation de pesticides dans les vignes du Médoc © Jean-Pierre Stahl

La France, premier utilisateur de pesticides en Europe, reconnaît depuis deux ans qu’une exposition prolongée aux produits phytosanitaires peut provoquer la maladie de Parkinson: un risque que ses agriculteurs minimisent tant qu’ils ne sont pas touchés.

Il y a neuf ans, le jour de son 54e anniversaire, Alain Moles apprenait qu’il était atteint de la maladie neurodégénérative de Parkinson, une « belle saloperie » que son père avait eue avant lui.  Dans la campagne idyllique du Quercy, tous deux étaient agriculteurs et traitaient les arbres fruitiers comme les vignes.
Aujourd’hui, Alain Moles a 63 ans et ne se déplace plus qu’au volant de sa camionnette entre les ceps de chasselas de Moissac de sa commune de Cazes-Mondenard (Tarn-et-Garonne). Reconnu « invalide à 100% », il ne reste pas longtemps debout, marche avec peine, a « mal aux cervicales, mal partout ».

Dans le même village de 1.200 habitants, un autre agriculteur parkinsonien est décédé en 2008, à 78 ans. « Quand mon père est tombé malade, je me suis souvenu qu’il préparait ses produits de traitement sans aucune protection, mettait la main dans l’appareil de mélange. En fin de journée, il avait encore du produit sur la peau », raconte son fils de 55 ans, Bernard Guignes, aujourd’hui technicien conseil « dans le négoce des produits phytosanitaires classiques et des traitements biologiques ».

Certes Parkinson touche environ 150.000 personnes en France et n’est pas une maladie spécifique aux agriculteurs. Ses causes sont « toujours inconnues » même si « l’hypothèse la plus plausible aujourd’hui est une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques prédisposants », explique l’association France Parkinson sur son site internet.

Mais une expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a confirmé en 2013 « une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides ». S’appuyant sur une synthèse d’analyses, l’Inserm évoque « un excès de risque significatif de 62% ».

A Toulouse, la biologiste Laurence Payrastre a participé à cette étude. Chercheuse au sein d’un laboratoire de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), elle étudie l’impact des mélanges de pesticides à faible dose sur la santé.
« Dans la maladie de Parkinson, on constate une mort des neurones dans la partie du cerveau qui a trait à la mobilité, explique-t-elle. Or certains pesticides sont susceptibles d’accélérer ce processus de mort cellulaire, même si la relation de cause à effet reste à démontrer ».

Au nombre des suspects, la biologiste cite deux herbicides désormais interdits en Europe, le paraquat et le roténone; certains insecticides organophosphorés dont le chlorpyrifos, ou encore des fongicides toujours autorisés, tel le Maneb dans la famille des dithiocarbamates. – 75 cas reconnus en deux ans –

En 2012, l’Etat a finalement inscrit « la maladie de Parkinson provoquée par les pesticides » aux tableaux des maladies professionnelles en agriculture.
Et au cours des deux dernières années, la France a reconnu officiellement 75 cas (dont 66 au titre du nouveau tableau), selon un bilan communiqué à l’AFP par la Mutualité sociale agricole (MSA).
En 2010 et 2011, seuls neuf cas avaient été reconnus individuellement par les experts des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles. « On ne sait pas dire actuellement si ce nombre (de 75 cas en 2012-2013, ndlr) est en décalage avec la réalité », dit le dr Michel Gagey, médecin chef de l’échelon national de santé-sécurité au travail, et directeur de l’Institut national de médecine agricole (INMA) à Tours. C’est normalement à la victime de faire une déclaration de maladie professionnelle, incitée par le corps soignant, rappelle-t-il. « Mais la France est un pays où il existe une sous-déclaration collective globale de toutes les pathologies en milieu professionnel, et pas seulement dans le milieu agricole ».

Dégâts vignes médoc 059

Plus ou moins bien informés, souvent dans le déni, les agriculteurs restent nombreux à minimiser les dangers des substances qu’ils emploient contre les insectes ravageurs, les champignons et autres mauvaises herbes…
Dans le seul département du Tarn-et-Garonne, l’association France Parkinson compte une quinzaine d’agriculteurs malades parmi ses 120 adhérents. « Il s’en déclare de plus en plus parce qu’ils ne se sont pas protégés suffisamment », constate la présidente départementale de l’association, Marie-Nuria Falguieres, médecin du travail retraitée.« Mettre un masque, une combinaison, ça les gêne pour travailler et les agriculteurs se disent « pour un jour, allez, ce n’est pas la peine ». Mais un jour plus un jour plus un jour… Ils ne veulent pas comprendre que ça finira mal pour eux, qu’ils auront des neurones détruits pour toujours », insiste Mme Falguieres.

A Cazes-Mondenard, Bernard Guignes assure voir encore « beaucoup d’agriculteurs qui traitent à temps perdu, vite fait, sans masque, sans gants, sans cabine, parfois la cigarette au bec ».  Cet ancien agriculteur évoque un « milieu agricole très conservateur qui ne change pas volontiers ses pratiques » mais aussi « le bourrage de crâne fait par certains syndicats et médias » alors que la nouvelle loi d’avenir de l’agriculture (adoptée en septembre) interdit désormais aux industriels de l’agrochimie de faire la publicité des pesticides auprès des professionnels ou dans la presse agricole.

Reste que dans les fermes, on se demande bien pourquoi tel agriculteur tombe malade et pas tel autre. « On n’est pas égaux devant la maladie », répond Alain Moles, convaincu
qu’il peut y avoir « un terrain (génétique) favorable avec l’hérédité, peut-être un facteur psychosomatique, et surtout une sensibilité aux produits ».  « J’avais un voisin qui traitait sans aucune protection, il disait que ça ne lui faisait rien et c’est vrai qu’il était solide, il est mort d’un accident de tracteur », relève-t-il. « Moi je portais un masque, je traitais à l’abri d’un cabine. Mais la protection n’est jamais complète. Et puis, tant qu’on n’est pas malade, on n’est pas concerné, voila… »

En 2005, quand le diagnostic est tombé pour lui, il s’est dit: « ou j’arrête l’agriculture ou je me flingue ou je change de pratiques ». A la fin de l’année, son frère et lui étaient passés à l’agriculture biologique.  – cancers de la prostate, leucémies –
Désormais invalide, il milite aux côtés de ceux qui dénoncent « les effets hautement toxiques des pesticides sur la santé humaine ».

A Limoges, le dr Pierre-Michel Perinaud a lancé l’an dernier un appel intitulé « Pesticides: l’alerte des médecins de France métropolitaine et des Antilles », signé par 1.400 confrères. « Devant l’accumulation des preuves scientifiques », ces médecins demandent à l’Etat de créer de nouveaux tableaux de maladies professionnelles agricoles pour d’autres pathologies en lien avec l’exposition aux pesticides: les cancers de la prostate (constatés notamment dans les bananeraies aux Antilles)
ou certains cancers hématopoïétiques.
Ils insistent aussi pour « que toute personne travaillant en milieu agricole dispose d’un livret individuel personnel où seront consignés les noms des divers produits employés, leurs quantités et leurs dates d’utilisation ». Un historique qui ferait progresser la recherche sur les produits comme la santé publique.

Agence France Presse – LBX

Attention à la drosophile japonaise, le tout dernier fléau de la vigne en Alsace

Les vendanges sont presque terminées, c’est l’heure des premiers bilans et notamment du constat des ravages de la drosophile japonaise. Cette petite mouche a fait son apparition en masse cette année, s’attaquant aux raisins rouges.

Le nouveau fléau de la vigne alsacienne © France 3 Alsace

Le nouveau fléau de la vigne alsacienne © France 3 Alsace

Ravagées par la drosophile japonaise, les grappes de pinot noir n’ont pas pu être ramassées par les vendangeurs notamment chez Didier Pettermann à Dambach-la-Ville dans le Bas-Rhin: entre 30 et 40 % de pertes.

On s’est fait un peu surprendre. On avait eu vent que nos collègues suisses et allemands avaient eu un peu cette problèmatique dans leurs vignobles. On était exempt de cette drosophile mais fin août elle a commencé à s’installer sur nos parcelles » Didier Pettermann, viticulteur.

Les fameux cépages pinot noir et le gewurtztraminer ont été particulièrement touchés. Une invasion qui va porter un coup sévère à ce millésime 2014 en quantité. Jusqu’à 40% de perte sur certaines parcelles. Les viticulteurs alsaciens espéraient produire 1,7 millions d’hectolitres, ils ne seraient pas sûrs d’atteindre le million.

Un coup dur pour la viticulture alsacienne dont les stocks sont déjà au plus bas.Le problème n’est pas réglé, aucune solution efficace n’a encore été trouvée. Les vignobles de Bourgogne, Champagne et de Bordeaux pourraient aussi être infestés prochainement.

Selon l’INRA, « elle mesure de 2 à 4 millimètres, de couleur jaune brunâtre à jaune orangé avec des yeux rouge vif, la mouche Drosophila suzukii est originaire d’Asie. Appelée aussi drosophile à ailes tachetées, l’insecte ravageur est désormais présent sur notre territoire et menace nos vergers et productions de baies. Les recherches en cours pour lutter contre ce ravageur s’orientent vers une combinaison de méthodes respectueuses de l’environnement incluant la lutte biologique ». La drosophile « suzukii » devient un réel fléau pour les rouges et pour les viticulteurs !

Avec France 3 Alsace.

Reportage de France 3 Alsace de G. Fraize – Y. Ledig – E. Horrenberger. (Intervenants:  Didier Pettermann, viticulteur – Raymond Lehmann, arboriculteur amateur – Christophe Brua, entomologiste)

850 kg de bouchons collectés pour Agir contre le Cancer Gironde

Grâce au Concours des Vins, 850 kg soit 170 000 bouchons ont été collectés. La collecte 2014 est 4 fois supérieure à celle de 2013.

La collecte de bouchons par le Concours Des Vins © Agir Contre le Cancer Gironde

La collecte de bouchons par le Concours Des Vins © Agir Contre le Cancer Gironde

Le C.D.V., organisateur de 2 concours de vins internationaux, le Challenge International du Vin et les Citadelles du Vin, se mobilise toute l’année pour récolter ces bouchons.

Une fois collectés, Agir contre le Cancer Gironde vend les bouchons à un liégeur d’Aquitaine, le fruit de la vente ira intégralement à l’Université Inserm 916 Vinco de l’Institut Bergonié, pôle d’excellence dans la lutte contre le cancer.

En 2013, Françoise Meillan, Présidente d’Agir Cancer Gironde a pu remettre au nom de l’asso-­ ciation un chèque de 18 000 euros afin d’aider la recherche.

Dans un objectif de collecter un maximum de bouchons, le C.D.V. a décidé d’étendre la collecte aux laboratoires d’oenologie et aux coopératives de Bourg et des alentours.

 L’engagement solidaire aux côtés d’Agir Cancer Gironde prend tout son sens car il s’inscrit dans une démarche responsable initiée depuis plusieurs années : réduction des déchets, recyclage du verre et du plastique, ainsi qu’une opération de distillation du vin non utilisé.

du verre et du plastique, ainsi qu’une opération de distillation du vin non utilisé.

Ne jetez plus vos bouchons en liège et synthétiques: toute l’année, le CDV met à disposition du public un point de collecte dans ses locaux de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h. Chais de Portier. Bourg.

09 Oct

La Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes visible depuis l’A62 !

Lancée l’an dernier la Route des Vins de Graves et Sauternes continue de se structurer et de se faire connaître. Après avoir refait cet été son site web, sur l’autoroute du numérique, elle va bientôt être vue depuis l’auroute A62, une nouvelle consécration.

La signalétique de la Route des Vins de Bordeaux présentée place de la Bourse à Bordeaux en juin 2013 ©France 3 Aquitaine

La signalétique de la Route des Vins présentée place de la Bourse à Bordeaux en juin 2013 © France 3 Aquitaine

C’est un petit pas pour l’homme…et un grand pas pour la Route des Vins…

L’Etat vient de valider le dossier de l’association pour une signalétique forte indiquant le territoire des Graves et Sauternes sur l’autoroute A62 ! Dès cet automne, un panneau Sauternes sera apposé aux abords de l’échangeur de Langon. D’autre part, l’actuelle « Aire des Landes » sera rebaptisée « Aire Terres de Graves ».

La Route des Vins s’étend sur une soixantaine de kilomètres de Bordeaux à Langon, côté rive gauche de la Garonne, sur une large bande de 30 kms. Elle regroupe les trois AOC de Graves, Pessac Léognan et Sauternes sur 7 300 ha de vignes.

Après des années de léthargie (il faut se remémorer que la Route des Vins en Alsace existe depuis plus de 60 ans), les Girondins se sont bien réveillés avec 50 000 dépliants distribués cette année et des 63 panneaux de signalisation posés en 2013, sans parler du site web très ludique et facilement accessible.

Deux autres panneaux seront posés avant la fin 2014: sur l’autoroute A 62, 3km au nord de Langon, 3km au sud. Près de 30000 véhicules par jour empruntent l’A62.

Moments forts de la saison, les weekends portes ouvertes dans le vignoble sont devenus des incontournables. En octobre pour les Graves, en novembre pour les Sauternes et Barsac et en décembre pour les Pessac-Léognan.
NOUVEAU : cette année, les visiteurs pourront profiter d’un grand jeu concours sur la Route des Vins : le Passeport Portes Ouvertes.
Comment jouer ? Le visiteur fait tamponner son passeport dans 1 propriété viticole par appellation. Pour cela, il peut profiter des 3 weekends Portes Ouvertes ou bien partir à la découverte de la Route des Vins en toute autonomie, grâce notamment au site internet

 18-19 Octobre : Portes Ouvertes dans les Graves
Cette année, 72 propriétés des Graves invitent les visiteurs à partir à la quête du Graves. Dégustations, animations, diner médiéval…
 8-9 Novembre : Portes Ouvertes dans les Sauternes et Barsac
Ce weekend offre une fois de plus, aux amateurs une occasion de partager un moment privilégié avec les producteurs de ce vin liquoreux inégalable. Restauration, animations…
 6-7 Décembre : Portes Ouvertes en Pessac-Léognan
Balade au coeur des crus classés pour découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin. Food trucks, animations, diners au château…

La Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Marc Lasbarrère de juin 2013 sur le lancement de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes

08 Oct

Vente record pour un lot unique de 114 flacons de Romanée-Conti: 1,292 millions d’euros

114 bouteilles de Romanée-Conti ont été vendues aux enchères à Hong Kong. la vente a rapporté 1, 292 million d’euros, soit plus de 11 000 euros la bouteille ou 1 300 euros le verre.

Une vente record pour un lot unique ©  AFP Françoit Guillot

Une vente record pour un lot unique © AFP Françoit Guillot

Un samedi comme un autre. Mais ce samedi 4 octobre sera marqué d’une pierre blanche. Dans la baie de Hong-Kong, les regards sur la jonque à touristes semblent s’être détournés vers un autre mas, plus petit: celui du marteau du commisaire priseur. Car c’est chez Sotheby’s que l’attention était à son comble. Les enchères ont permis de récolter 12 556 250 dollars de Hong Kong, soit 1, 292 million d’euros. La collection comprenait six bouteilles de chacun des 19 millésimes de Romanée-Conti entre 1992 et 2010.

Ce lot de « Romanée-Conti représentait l’occasion unique d’acquérir une quantité sans précédent du vin le plus désirable du monde » Robert Sleigh, chef du département oenologie de Sotheby’s pour l’Asie.

Cette vente record survient au moment où la Chine a lancé une campagne anti-corruption et des politiques d’austérité qui ont porté de rudes coups aux marchés du luxe et des vins de prestige à Hong Kong.

Selon Vinexpo Asia Pacific, la consommation de vin en Chine a chuté de 2,5% en 2013, après 10 ans d’une croissance annuelle interrompue à deux chiffres. En 2013, la Chine est devenue le plus gros consommateur de vin rouge au monde, avec 1,865 milliard de bouteilles vendues, selon Vinexpo. Toutefois en raison des mesures d’austérité, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les vins les moins chers.

Le record précédent pour un lot unique de vin: 50 caisses de Château Mouton Rothschild 1982, vendues par Sotheby’s, à New York en 2006 pour 1,05 million de dollars (840 000 euros). Qui dit mieux ?

Avec AFP.

Cité des Civilisations du Vin: « la forme apparaît… »

Le feuilleton de la construction se poursuit. Philippe Massol, le directeur de la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux, nous fait partager l’évolution du chantier et sa photo de la tour qui poursuit sa montée pour atteindre 55 mètres. On commence à s’imaginer ce qui va symboliser le mouvement du vin dans un verre ou une carafe, selon le projet du cabinet d’architectes XTU.

La Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux-Bacalan © Philippe Massol

La Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux-Bacalan © Philippe Massol: « la forme apparaît »

A lire ou relire l’article sur la métamorphose

Une souscription de bouteilles de Bordeaux pour sauver l’orgue d’une paroisse en Sarthe

Les paroissiens de l’association des Amis des orgues de Parcé-Asnières-Avoise en Sarthe lancent une souscription de bouteilles de Bordeaux. L’objectif est de financer la restauration de l’orgue de la paroisse.

La famille d'Amécourt © Ouest-France

La famille d’Amécourt présentant sa cuvée spéciale à l’association © Ouest-France

« Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs, reprenez avec moi tous en coeur…! » Certes pas de boogie-woogy avant de faire vos prères du soir, mais du Bordeaux pour sauver l’orgue de Parcé-Asnières-Avoise.

C’est une histoire insolite, mais aussi une belle histoire: une  rencontre du vivant et du patrimoine.

Marguerite d’Amécourt, paroissienne et membre de l’association des Amis de l’orgue, est aussi la mère d’Yves d’Amécourt. Yves d’Amécourt est lui propriétaire du château Bellevue dans l’Entre-deux-mers près de Bordeaux. Un excellent vin selon Marguerite qui ajoute:

« Rares sont les années où le vin n’est pas primé. Nous sommes sur les mêmes cépages que le Saint-Émilion ! » Marguerite d’Amécourt.

L’idée lui est venue dès lors de lancer une vente par souscription à partir de 5 € la bouteille pour restaurer l’orgue en iteux état de l’église de Parcé-Asnières-Avoise. Les bénéfices iront à la paroisse. . Les bons de commande sont à retirer à la mairie et dans différents commerces de Parcé, et à renvoyer avant le 31 octobre.

Avec Ouest-France.

07 Oct

12e Nuit des Best Of Wine Tourism : Bordeaux retient son souffle pour ces 19 récompenses de 2015

19 trophées dont 6 Best Of d’Or décernés ce soir à la 12e Nuit des Best Of Wine à Bordeaux. Des récompenses qui soulignent l’excellence et les efforts en matière d’oenotorisme pour l’année 2015. Des trophées très attendus synonymes de touristes pour les propriétés. On dénombre 3,3 millions de touristes dans les vignobles bordelais et aquitain.

Remise des 19 trophées Best Of Wine Tourism hier soir à la © CCI de Bordeaux

Remise des 19 trophées Best Of Wine Tourism hier soir à la © CCI de Bordeaux

PALMARÈS BEST OF WINE TOURISM 2015 BORDEAUX :

(le premier de chaque catégorie est trophée d’or)

ARCHITECTURE ET PAYSAGES

Château Siaurac – Néac / Château de Ferrand – Saint-Emilion / Château Siran – Labarde / Château de Reignac – Saint-Loubès

ART ET CULTURE

Château Chasse-Spleen – Moulis en Médoc / Château Guadet – Saint-Emilion / Union de Producteurs de Saint-Emilion

Château Chasse-Spleen, Moulis en Medoc, 2012 © André Morin

Château Chasse-Spleen, Moulis en Medoc, 2012© André Morin

DECOUVERTE & INNOVATION

Château du Payre – Cardan Château La Tour de By – Begadan / Château Boutinet – Villegouge

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE

Château de Léognan – Léognan / Château Giscours – Labarde / Château La Perrière – Lussac

SERVICES OENOTOURISTIQUES

Château La Croizille – St Laurent des Combes / Agence des Grands Crus – Bordeaux / Château de Candale – Saint-Laurent des Combes / Vitrine du Pays Foyen – Pineuilh / Château d’Agassac – Ludon Médoc

VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

Château Couhins – Villenave d’OrnonAffichage de lecture.

  • Les faits marquants de cette édition 2015

Pour cette édition 2015, pas moins de 69 dossiers ont été déposés à Bordeaux, dont près de la moitié par de nouveaux candidats. Les trophées ont récompensé le meilleur de l’oenotourisme dans 6 catégories : « Architecture & Paysages », « Art & Culture », « Découverte & Innovation », « Hébergement à la propriété », « Valorisation oenotouristique des pratiques environnementales » et « Services oenotouristiques ».

Selon les organisateurs : « La compétition 2015 a été particulièrement disputée. La plupart des candidats proposent des offres oenotouristiques de grande qualité. Et les dossiers, très bien argumentés, étaient tous très pointus » expliquent-ils avec satisfaction.

  • Un label reconnu au niveau international

Les lauréats 2015 bénéficieront d’un label reconnu au niveau international et d’un dispositif de communication visant à accroître leur notoriété. Site internet, relations presse, opérations de promotion, guide annuel, autant d’actions ou de supports au service de leur image auprès des journalistes, agences et tours opérateurs, ou encore du grand public.

Les gagnants intègrent aussi le très select CLUB BEST OF qui propose régulièrement des rencontres thématiques et des rendez-vous d’affaires. Possibilité également pour les membres, d’utiliser un espace privé d’information et d’échanges sur ICCI, le réseau social des entreprises.

  • Objectif pour les lauréats bordelais : remporter un BEST OF INTERNATIONAL

Les lauréats bordelais titulaires d’un BEST OF d’Or obtenu lors de cette 12ème Nuit des BEST OF WINE TOURISM, tenteront ensuite de décrocher un BEST OF INTERNATIONAL 2015.

Cette seconde étape du concours étend la compétition à l’ensemble des lauréats issus des Capitales de Grands Vignobles. Les trophées BEST OF INTERNATIONAL 2015 seront remis le 6 novembre prochain, à Mendoza, à l’occasion de l’Assemblée Générale du Réseau des Capitales organisée cette année en Argentine.

Rendez-vous donc pour ce prochain défi pour les Best Of d’Or girondins : remporter un Best Of Wine Tourism International, le 6 novembre prochain à Mendoza.

Château Léognan © CCI Bordeaux

Château Léognan © CCI Bordeaux

L’oenotourisme en chiffre:

Avec une production d’environ 1 milliard de bouteilles, on dénombre 3,3 millions de visites dans le vignoble aquitain avec une forte proportion de touristes étrangers (39%).

Cette activité est très impactante en termes d’économie et d’image :

– les oenotouristes dépensent pratiquement 2 fois plus qu’un touriste estival,

– le séjour dans le vignoble crée un effet positif sur l’attachement à la région et aux vins de la région et génère un effet positif sur l’image du territoire.

Avec CCI Bordeaux et Best Of Wine Tourism

Revoilà le « Best of Bordeaux Bus » : une découverte du vignoble pour étudiants

L’office de tourisme de Bordeaux et ses partenaires reconduisent l’opération « Best of Bordeaux Bus » pour l’année universitaire 2014-2015. Un tour dans le vignoble spécial étudiants pour se familiariser avec le monde du vin, le travail à la vigne et la dégustation des derniers millésimes.

Les étudiants à la rencontre du monde du vin © Office de Tourisme de Bordeaux

Les étudiants à la rencontre du monde du vin © Office de Tourisme de Bordeaux

Une super opération découverte à destination des étudiants (+18 ans) de tous horizons, qui peuvent s’inscrire à l’Office de Tourisme et monter à bord du Best Of Bordeaux Bus, baptisé le « BOBB ».

Chaque mois, deux propriétés issues des Best Of Wine Tourism* réparties sur l’ensemble du vignoble bordelais leur ouvrent leurs portes.

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Samedi 11 octobre, les étudiants visiteront Château Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion et Château de Sales à Pomerol. Encadrés par un guide de l’Office de Tourisme formé par l’Ecole du Vin du CIVB, ils découvriront la diversité des vins du Bordelais ; une occasion unique et originale pour perfectionner leurs connaissances et aller à la rencontre de l’un des plus prestigieux vignoble du monde !

Le 11 octobre 2014: Château Grand Corbin Despagne et Château de Sales

Le 15 novembre 2014: Château Saint Ahon et Château du Taillan

Le 6 décembre 2014: Château Gravas – Château Larrivet Haut-Brion

Le 13 décembre 2014: Château Montlau et Château de Ferrand

Le 31 janvier 2015: Château Larose Trintaudon et Château Fourcas Hosten

Le 14 février 2015:  Château Vieux Mougnac et Château de Pressac

Le 7 mars 2015:  Château de La Dauphine et Château Siaurac

Le 21 mars 2015: Château d’Arche et Château de Rouillac

Le 4 AVRIL 2015: Château Gruaud Larose et Château d’Agassac

Le 11 mai 2015:  Château de Castelneau et Château Lestrille

Départ de l’Office de Tourisme de Bordeaux à 13h / Retour à 18h30

Tarif BOBB : 15€ – Tarif Initiation Ecole du Vin : 15€ Inscriptions à l’Office de Tourisme de Bordeaux Tél. +33(05 56 00 66 24 www.bordeaux-tourisme.com

05 Oct

Saga Lurton: André Lurton, le créateur d’appellation.

André Lurton est l’une des figures emblématiques de Bordeaux. Il a créé l’appellation Pessac-Léognan en 1987, après 23 ans de travail et s’est fait le défenseur des terroirs face à la pression immobilière…Il laisse une empreinte forte tant dans ses 7 châteaux que dans le vignoble de Pessac-Léognan et de l’Entre-deux-Mers.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants Christin et Jacques.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants, Christine et Jacques © Jean-Pierre Stahl.

André Lurton, c’est aujourd’hui le patriarche. Il vient de fêter, en ce 4 octobre, ses 90 ans, dont plus de 70 de vendanges à château Bonnet. C’est lui l’aîné des 4 enfants qu’ ont eu François Lurton et Denise Recapet, 3e enfant de Léonce Récapet le fondateur de cette dynastie. Il porte d’ailleurs le même prénom que le fils aîné de Léonce Recapet, fauché à Douaumont (Verdun) en 1916…une époque où dans les familles, on donnait le même prénom que le père, le grand-père ou un membre important de la famille.

André Lurton se souvient: « moi, j’ai bien connu mon grand-père…c’était moi le chauffeur ! J’étais chargé de le déplacer car vers l’âge de 80 ans, on lui avait interdit de conduire. Alors en le déplaçant, j’ai appris un tas de choses… »

André Lurton avec Jacques, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques © JPS

André Lurton avec Jacques, a toujours su innover au niveau de ses installations techniques © JPS

On sent chez André Lurton une grande complicité avec ce grand père qui lui a appris beaucoup, tant sur le métier de viticulteur, que sur celui de chef d’entreprise et aussi sur le milieu bordelais: il lui a raconté le phylloxéra, cette période douloureuse où les vignes du bordelais, comme d’autres en France, avaient été ravagées par ce minuscule puceron. Il fut responsable, dans la deuxième partie du 19e siècle, d’une terrible catastrophe causant d’épouvantables dégâts sur les vignobles français et européens. L’agriculture française n’avait jamais connu un tel désastre. Léonce Recapet n’a pas cessé d’acheter des propriétés, des vignobles, d’arracher, de replanter. André Lurton, fera de même bien des années plus tard, relançant des vignobles disparus ou en mauvais état comme le fit son grand-père.

Le château Bonnet acheté en 1897 par son grand-père, André Lurton y est né en 1924 et y a toutes ses racines © JPS

Le château Bonnet acheté en 1897 par son grand-père, André Lurton y est né en 1924 et y a toutes ses racines © JPS

André Lurton se remémore également cet épisode où « quand on passait sur les quais (de Bordeaux), il me disait: « ça, c’est le palais du raisin sec » car « pendant tout le temps où il y a eu le phylloxéra, il n’y avait pratiquement plus de récolte…Alors les négociants achetaient des raisins secs (comme du raisin de corinthe) et ils les mettaient à tremper dans l’eau. Ils faisaient boire ça aux gens. C’était le « vin » à l’époque, naturellement ça n’était pas le meilleur ! » André Lurton précise que le grand-père s’est toujours refusé à faire cet ersatz de vin.

André, Lucien, Simone et Dominique enfants de Denise et Francois Lurton et petits-enfants de Léonce Récapet et © famille Lurton

André, Lucien, Simone et Dominique enfants de Denise et Francois Lurton et petits-enfants de Léonce Récapet  © famille Lurton

Si Léonce Recapet lui a montré la voie, André Lurton a aussi tracé son propre chemin. Son père François Lurton était juriste, il a été confronté à assurer la transmission, marié à Denise qui malheureusement a été emportée par une maladie à seulement 33 ans. Le grand-père disparu en 1943, François Lurton et ses 2 fils aînés, André et Lucien, vont continuer à entretenir ces châteaux et vignobles, jusqu’au partage en 1953, quand le 4e enfant Dominique est devenu majeur.

SAGA LURTON 088

Passé l’épreuve du gel de 1956, André Lurton a eu ce bon sens paysan de se diversifier avec la polyculture. Quand le vignoble allait mal, il produisait de la luzerne deshydratée pour l’alimentation du bétail. Une entreprise florissante qui lui a permis d’acheter des terres et de planter du vignoble dans l’Entre-deux-Mers à château Bonnet: parti de 50 ha, il en compte aujourd’hui 300 ce qui fait de lui le plus gros château du bordelais.

Une force de la nature et un caractère bien trempé…André Lurton va se lancer tous azimuts. Il va prendre la tête du Cercle National des Jeunes Agriculteurs, va être maire de Grézillac durant 45 ans , créer le centre oenologique de Grézillac et faire reconnaître l’identité des Graves du Nord. Ce combat pour consacrer l’appellation « Pessac Léognan » par l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) va durer 23 ans. Ce n’est pas une invention de sa part, c’est le prolongement du travail effectué par ses prédécesseurs dans les années 1902-1904: en 1905, leurs frontières historiques ont ainsi été fixées lors de la création du Syndicat Viticole des Graves de Bordeaux, qui comprenait exactement les mêmes communes que celles composant aujourd’hui l’Appellation d’Origine Contrôlée Pessac-Léognan. « J’allais au ministère, je mettais un pied dans la porte, et je leur disais, il faut faire passer ce dossier ! »

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

Château la Louvière acheté en 1965 © Jean-Pierre Stahl

« Cette région en 1953 et 1959 fut la seule à accueillir les vignobles les plus méritants comme Crus Classés de Graves. Son identification comme AOC devint pour moi une évidence. »

L’identification de Pessac-Léognan était « justifiée par les qualités spécifiques de son terroir, la typicité de ses produits, son micro-climat, ses croupes de graves parfaitement dessinées par des ruisseaux qui assurent un bon drainage, les compétences et le savoir-faire de ses viticulteurs. » André Lurton

L'un des superbes salons de la Louvière avec une cheminée agrémentée de grappes de raisin et ces grisailles qu'il a recherchées pendant plus de 10 ans et finalement retrouvées et achetées à un antiquaire-brocanteur © JPS

L’un des superbes salons de la Louvière avec une cheminée agrémentée de grappes de raisin et ces grisailles qu’il a recherchées pendant plus de 10 ans et finalement retrouvées et achetées à un antiquaire-brocanteur © JPS

Il aurait pu se contenter d’acheter ce petit château à des parisiens et d’y faire un vin sympathique, non, il va l’élever comme un grand cru classé de graves sachant s’entourer d’équipes de professionnels comme Vincent Cruège, oenologue-maître de chai puis directeur des équipes des vignobles d’André Lurton ou Michel Gaillard, directeur oenologue (à qui Vincent Cruège a succèdé) et très récemment Michel Rolland comme consultant. Champion en communication, il sera parmi les premiers a créer un poste spécifique confié à Véronique Bouffard chargée dès son entrée en 1997 des  « 100 ans de Viticulture à Château Bonnet », dans le cadre de Vinexpo, puis des fêtes à la Louvière et de l’inauguration de Couhins-Lurton. Il va faire connaître et reconnaître en France et partout dans le monde l’AOC Pessac-Léognan.

La Louvière sera un peu sa « danseuse », il va la restaurer dans les règles de l’art comme au XVIIIe, retrouvant les grisailles qui avaient été enlevées ou dérobées à une époque, la remeublant avec des antiquités. « Peut-être que j’ai eu le nez creux pour la Louvière », me confie-t-il. Il va ainsi collectionner les châteaux Cruzeau, Rochemorin, Couhins-Lurton (cru classé acheté en 1990), 50% de Barbe-Blanche en Lussac-Saint-Emilion, 42 % du château Dauzac à Margaux (dont il vient de revendre ses parts à la MAIF: le directeur général des Vignobles André Lurton, Pascal Le Faucheur, a  déclaré il y a quelques mois que l’entreprise avait décidé de céder sa participation en tablant sur un recentrage « stratégique » sur le domaine familial comptant une dizaine de châteaux et 600 hectares dans le bordelais. ).

Il ne va jamais cesser de restaurer (Couhins-Lurton dans les années 2000), construire comme ce gigantesque chai à Rochemorin ou le chai enterré de la Louvière (2009), à un âge où certains auraient décidé de rester tranquille…

Christine Lurton, sa fille, en charge de Couhins-Lurton © JPS

Christine Lurton, sa fille, en charge de Couhins-Lurton © JPS

Son plus grand regret, c’est que la Louvière ne soit pas classée parmi les crus classés de Graves en 1855: « la Louvière n’était pas classée, elle ne l’est toujours pas. Elle a des potentialités égales et souvent supérieures à la plupart des crus classés de graves. Maintenant, j’aimerais qu’elle soit classée. Ca lui apporterait d’un point de vue de l’image, ça permettrait d’attirer des consommateurs du fait que ce soit classé. »André Lurton espére pour son château, mais aussi il reconnaît la qualité et les efforts d’autres de l’AOC comme Larrivet-Haut-Brion et château de France qui mériteraient selon lui d’être aussi classés. Et de conclure avec ce regard de sage sur ses entreprises et ses combats: « Dans ma vie, je me suis bien amusé…On va encore se marrer, ils vont dire: tiens! Lurton maintenant, il veut le classement de tout… »

Ne manquez pas cette saga le 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et le samedi 25 à 15h25. La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (regardez ci-dessous le 1er volet). Les plateaux d’Enquête de Région seront enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.