24 Oct

Pontet-Canet: son second vin perd l’AOC Pauillac…Alfred Tesseron s’exprime: « je suis très fier de ce vin et absolument sûr de sa qualité. »

C’est assez exceptionnel pour le souligner chez les grands crus classés du Médoc : le second vin du château Pontet-Canet, les « Hauts de Pontet-Canet » (millésime 2012), n’a pas obtenu l’agrément pour rester sous l’AOC Pauillac. Il sera vendu en appellation « Vin de France ». Alfred Tesseron s’exprime dans Côté Châteaux.

Les Hauts de Pontet-Canet 2012 2

C’est le journal Sud-Ouest (lire ici l’article de César Compadre dans son intégralité) qui a rapporté la nouvelle. Nouvelle qui a fait grand bruit parmi les crus classés du Médoc. Le château Pontet-Canet, 5ème Grand Cru Classé 1855, s’est vu refuser l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Pauillac pour le millésime 2012 de son second vin, Les Hauts de Pontet-Canet.

Alfred Tesseron, propriétaire du château Pontet-Canet, actuellement en déplacement à l’étranger, s’exprime interrogé par Côté Châteaux, il est l’invité de parole d’expert.

Jean-Pierre Stahl : « Comment avez-vous appris la nouvelle concernant votre second vin (millésime 2012) et quelle a été votre réaction ? Est-ce une première ou y a t-il eu d’autre cas à votre connaissance ?

Alfred Tesseron: « Afin de pouvoir utiliser l’Appellation d’Origine Contrôlée Pauillac, les vins doivent répondre à certains critères définis par l’appellation.

Pour cela, le cahier des charges de l’Appellation Pauillac prévoit une dégustation obligatoire par l’ODG (Organisme de Gestion) avant la mise en bouteille. »

« Comme chaque année, nous y avons présenté nos vins et à notre très grand étonnnement, Hauts de Pontet-Canet 2012 n’a pas obtenu l’agrément et portera donc la dénomination « Vin de France ».

Alfred Tesseron,le propriétaire du château Pontet Canet © blog millesima

JPS: « Comment ressentez-vous cela, comme une injustice ? »

AT: « De mon côté, je suis très fier de ce vin et absolument sûr de sa qualité, comme l’ont été 99,9% des négociants qui ont confirmé leurs achats primeurs en Vin de France.

« C’est en train de devenir un vrai collector…! »

« Saga Lurton » : l’esprit d’entreprise

C’est un trait de caractère commun et persistant chez les Lurton: l’esprit d’entreprise. Les Lurton, ce sont des « empêcheurs de tourner en rond ». Ils ont en eux une force: ils osent, ils se lancent et souvent ça marche. Des battants ? Forcément !

Thierry Lurton

Thierry Lurton est revenu à la vigne, rappelé par Camarsac © Jean-Pierre Stahl

En « Lurtonnie », le passé rattrape souvent le « pélerin » …Le poids de l’Histoire et l’appel du vignoble se rappellent à ceux qui s’évadent…

Avec ses 700 ans, le château du Prince Noir (ancien fief du neveu du pape Clément V, édifié en 1312), Camarsac s’est rappelé ainsi à Thierry Lurton, l’un des 10 enfants de Lucien Lurton. Thierry travaillait dans le social à Bordeaux, puis est parti aider les plus démunis de l’autre côté de l’Atantique au Brésil. Plus de 20 ans passés comme éducateur…

Et puis, il a senti le besoin de revenir à la vigne. Déjà pour aider l’une de ses soeurs, Bérénice, au château de Camarsac (acquis en 1973 par leur père Lucien). Un château dont il a racheté aujourd’hui le reste des parts. Produisant en Bordeaux, Bordeaux Supérieur et en Entre-deux-Mers, il aime une certaine diversité et offre 8 vins tous différents, un peu comme ces jeunes dont il s’occupait.

Pour que ça marche, il faut avoir de l’exigence. Je travaille comme ça avec mes pieds de vigne, comme je le faisais avec mes jeunes ». Thierry Lurton, château de Camarsac

Son autre challenge, c’est de redonner à Camarsac une nouvelle vie. Toute la partie droite qui donne sur le jardin a brûlé il y a environ 50 ans et était restée en l’état. « Il y a avait à l’intérieur un bazar incommensurable, tout ce qui s’était effondré en brûlant était encore là il y a peu » précise Thierry Lurton. Il a tout déblayé et compte bien reprendre l’ensemble: remplacer sa toiture en tôle par une nouvelle toiture avec une charpente digne de ce nom. Et restaurer l’ensemble, Thierry mise énormément sur l’oenotourisme…

Marc Lurton voulait cette chartreuse et ce qu’elle représente de symbole © JPS

Chez son cousin, Marc, le fils de Dominique Lurton ( la 4e branche), il y a aussi le poids du passé. Allez savoir pourquoi, Marc voulait à tout prix hériter du Manoir familial du XVe acheté par son arrière-grand-père Léonce Récapet en 1901. Il s’est arrangé avec ses frères, et notamment Pierre.

Le secret de cette propriété, c’est sa cave qui est en fait une vieille carrière:

Cette carrière est un lieu magique. Reygnier a été construit avec cette carrière ! » Marc Lurton

Marc Lurton est oenologue, une pointure, non seulement il met ses connaissances au service de Reygnier mais aussi du château du Bouchet. Ses 40 hectares sont plantés de Cabernet Sauvignon et Merlot (pour les vins rouges et rosés), de Sauvignon, Sémillon et Muscadelle (pour les vins blancs), sur un terroir exceptionnel formé de croupes au sol argilo-calcaire. Il n’hésite pas non plus à faire du consulting désormais outre atlantique.

Pierre Lurton, son frère, a hérité aussi de 40 ha de vignes de Reygnier. Mais il a aussi hérité du savoir-faire familial: « le parcours ? Il démarre génétiquement » s’amuse-t-il a dire, lui qui a observé ses tontons André et Lucien. Après avoir fait ses premières armes au Clos Fourtet 1er Grand Cru Classé de Saint-Emilion durant 10 ans, il a proposé ses services à Cheval Blanc où il a été pris comme gérant. Puis Cheval a été racheté par Albert Frère et Bernard Arnaud; ce dernier lui a dit « Lurton, ça a l’air d’aller, alors on va continuer ensemble » et puis « en 2004, double casquette gérant de Cheval Blanc et désormais président d’Yquem ». Même s’il était très heureux d’avoir réalisé un rêve, « ça n’a pas changé ma vie » car

J’étais un double manager comblé mais aussi ici un petit propriétaire (de château Marjosse) endetté. » Pierre Lurton, Pdg d’Yquem, gérant de Cheval Blanc et propriétaire de Marjosse à Grézillac

Pierre Lurton tout nouveau propriétaire de la chartreuse Marjosse © Jean-Pierre Stahl

Pierre Lurton tout nouveau propriétaire de la chartreuse Marjosse © Jean-Pierre Stahl

D’un avion l’autre, Pierre Lurton traverse souvent le globe, en représentation ou en consulting en Afrique du Sud, il est aussi à la tête de Cheval des Andes en Argentine. Mais sa passion reste à Marjosse, cette propriété qu’il traversait plus jeune à cheval (décidément le cheval !) et qui appartenait à un général. Il a réussi à acheter la moitié de la chartreuse et les vignes, mais le dernier héritier du général ne voulait pas vendre l’autre moitié. Il a du attendre 15 ans, mais ça y ets, c’est fait il vient de signer chez le notaire et va pouvoir entreprendre des travaux gigantesques pour lui redonner son éclat.

Un autre Lurton, constamment jet-lagged, c’est François, le globe-trotter. Après avoir travaillé avec son père à château Bonnet notamment, il a ressenti le besoin de partir explorer le nouveau monde du vin avec son frère Jacques à partir du début des années 90;

Jacques et François ne vont cesser de prendre des fermages puis d’acheter des domaines en Australie tout d’abord en 1991 (The Islander Estate Vineyards est aujourd’hui la propriété de Jacques) puis en Argentine (François y possède Bodega Piedra Negra), au Chili (Hacienda Araucano), en Espagne et en France.

Dès 1991, avec Jacques, ils vinifient leurs premiers vins au Domaine les Salices dans le Minervois. Surtout pour répondre à la demande anglaise, les frères élaborent des vins de cépage, mais très rapidement, ils sont frappés par la grande variété de terroirs et de climats de cette région et décident d’investir dans des domaines.Dans le Languedoc et dans le Roussillon, François possède deux propriétés: c’est au Mas Janeil que nous l’avons retrouvé.

François Lurton, le globe-trotter, à la tête du mas Janeil dans le Roussillon © Jean-Pierre Stahl

François Lurton en pleines vendanges au Mas Janeil à Tautavel dans les Pyrénées Orientales, au pied de Quéribus © Jean-Pierre Stahl

Mas Janeil, à Tautavel dans les Pyrénées Orientales, est un domaine à cheval sur une faille géologique, on y trouve une grande variété de sols différents. Ainsi, au pied du château de Quéribus, le sol est plutôt constitué de calcaire et de granit, alors que la parcelle le « Pas de la Mule » révèle une grande densité de schistes.

En cette fin de semaine, après la mi-septembre, François est remonté comme une pendule, son chai doit être nickel. Toujours très pointilleux sur la propreté et l’exigence de ses équipes, mais c’est aussi cela qui fait sa renommée et son succès. Il reçoit en effet une cinquantaine de distributeurs de ses vins et de journalistes spécialisés d’une dizaine de nations: canadiens, hollandais, russes, ukrainiens, …

Il leur a réservé une visite du Mas Janeil la propriété qu’il a achetée en 2008 et où il a fait construire un chai très fonctionnel.Ses invités ont d’abord droit à un topo exhaustif de l’évolution des sols à travers les différentes périodes avec un spécialiste, puis un petit tour dans ses vignes au niveau du hameau du Mas Janeil: « ici on est tellement proche de la falaise, on retrouve du calcaire et du schiste qui en fait donnent une complexité aromatique à notre vin, ce qui en fait un vin unique. » C’est ensuite la dégustation de son éventail de 13 crus en blanc et en rouge. Une visite complète avec aussi une soirée organisée en bord de mer à canet-en-Roussillon car comme le dit François Lurton ce qu’il y a de bien dans le monde du vin, c’est aussi cela, ces moments de partage et d’amitié. »

Un François Lurton qui semble avoir ce désir constant d’entreprendre et qui ne sait pas s’arrêter, un peu comme son père André: « on me dit que je suis un peu trop dynamique, en fait je fais bouger un peu tout le monde ». Et Dieu sait que ça bouge à Vayres son siège où se trouve son usine d’embouteillage pour ses vins blancs « les fumées blanches » son plus gros succès: il produit 5 millions de bouteilles de « fumées blanches » commercialisées à 95% à l’étranger. Au total, François Lurton produit 10 millions de bouteilles en son nom propre: « presque autant que toute la famille réunie » s’amuse-t-il.

Ne manquez pas cette saga ce vendredi 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et ce samedi 25 à 15h25.

La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (voir le magazine ci-dessous) Les plateaux d’Enquête de Région ont été enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

23 Oct

9e Grand Tasting: le grand art de la dégustation de grands vins au Carrousel du Louvre à Paris !

A vos tablettes ! Vendredi 28 et samedi 29 novembre, Michel Bettane et Thierry Desseauve vous donnent rendez-vous au Carrousel du Louvre. Durant 2 jours, la grande communauté des amateurs de vins pourront déguster la production de 370 vignerons sélectionnés dans le guide bettane+desseauve.

GRANDTASTING

Au programme:

les fameux masterclass;
Les ateliers gourmets qui associent un vin, un chef, une recette ;
L’école des terroirs, le samedi ;
Le club 2.0 en partenariat avec Idealwine pour tous les « connectés » ;
Les Bars Gourmets , avec gourmandise (Les fromages de Xavier Thuret, Les huîtres de Ludophe Marée, Les petits plats de grands Chefs de Boco, Nouveau : L’arbre à café qui élabore des café de crus avec le même soin que les grands vins.

Grand Tasting © Vizioz Communication

Grand Tasting © Vizioz Communication

Les dates:

Vendredi 28 Novembre 2014 de 10h15 à 20h30
et Samedi 29 Novembre 2014 de 10h15 à 19h00

Les entrées ne seront plus acceptées après 19h30 le vendredi 28 Novembre et après 18h le samedi 29 Novembre.

Le lieu:

Le Carrousel du Louvre – 99, rue de Rivoli, Paris 1er

Grand Tasting © Vizioz Communication

Grand Tasting © Vizioz Communication

Pour réserver: www.grandtasting.com

Entrée individuelle, par jour : 20€ sur Internet, au lieu de 25€ sur place.
Pass individuel « deux jours » : 25€ sur Internet, au lieu de 30€ sur place.
Master Class : de 15€ à 30€
Master Class de prestige : de 40€ à 150€.
Atelier Gourmet : de 15€ à 30€.
Ecole de Terroirs : de 15€ à 35€.

22 Oct

Le nouveau visage de Bordeaux demain: l’environnement de la Cité des Civilisations du Vin selon Wallpaper

Bordeaux change…Sa physionomie aussi. Retrouvez tous les projet architecturaux et notamment ceux qui accompagnent la Cité des Civilisations du Vin sur Wallpaper.

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Hôtel, bureaux et complexe de vente au détail par Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart
Architectes Jean Marc Ibos et Myrto Vitart

Leur concept: tirer le meilleur parti de la puissance des silos  sur le site des bassins à flots à Bordeaux. Situé à côté de la Cité des Civilisations du Vin, leur complexe comprendra des bureaux, un parking public, un marché, un hôtel de luxe avec restaurants, un spa, un centre de congrès et une piscine panoramique impressionnante en porte à faux.

La grande salle de marché en offrant des produits locaux et le stationnement sera le premier à s’ouvrir en 2016.
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Vue depuis les bassins à flots à Bordeaux- Image de Luxigon, Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart

Lire la suite sur Wallpaper*

« Saga Lurton » : la relève…

Ils ont entre 40 et 60 ans et sont aujourd’hui les nouveaux managers: les « Lurton du Vin ». Certains ont pris les rênes très jeunes comme Sophie ou Bérénice Lurton. Un choc quand on a que 22 ans…Et puis, il y a la plus jeune génération des Lurton, leurs enfants, qui s’interrogent et se demandent s’ils vont prendre la suite.

Sophie Lurton et son mari Laurent Cogombles devant château Bouscaut © Jean-Pierre Stahl

Sophie Lurton et son mari Laurent Cogombles devant château Bouscaut, cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Un jour ou l’autre, il faut savoir passer la main. Héritage, succession, relais sont autant de mots faciles à employer mais parfois difficile à manier…dans toutes les familles. Ca ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu.

Prenez le cas de Léonce Récapet, le fondateur de la dynastie, il devait passer le relais à son fils aîné…Malheureusement, celui-ci est mort au champ d’honneur à Douaumont en 1916; c’est donc sa 3e fille Denise qui hérita de tout (la 2e fille était décédée également très jeune).

Mariée à François Lurton, d’une famille de juristes, elle donna naissance à 4 enfants: André, Lucien, Simone et Dominique. Ce sont eux qui vont hériter en 1953, plus tôt que prévu des domaines (Léonce Récapet étant décédé en 1943, François gérait alors avec ses fils aînés). François Lurton est décédé en 1971.

Bérénice Lurton à la tête de château Climens dès l'âge de 22 ans © Jean-Pierre Stahl

Bérénice Lurton à la tête de château Climens dès l’âge de 22 ans © Jean-Pierre Stahl

Les Lurton de la branche Lucien, qui ont la quarantaine ou un peu plus aujourd’hui, se souviennent de la passation de pouvoir soudaine de 1992. Lucien Lurton, alors âgé de 67 ans, décida de transmettre un château à chacun de ses enfants (certes, il y a pire comme situation).

Sophie Lurton-Cogombles, comme la benjamine Bérénice, aucune des deux n’était préparée… Sophie Lurton avait poursuivi des études de langues et travaillait à l’étranger quand son père lui a annoncé la nouvelle: « moi, j’habitais en Italie quand je l’ai appris. J’avais étudié les langues et je faisais des traductions, quand mon père a décidé de nous laisser les vignobles. Les choses se sont faites petit à petit. Et puis Laurent Cogombles (aujourd’hui Président du Syndicat viticole de Pessac-Léognan) mon mari est venu et il m’épaule vraiment, en tant qu’ingénieur agronome. Château Bouscaut est un cru classé de Graves, on a un rang à tenir, on fait pas mal de choses, on en est assez fier. »

Son père Lucien avait acheté Bouscaut en 1979, depuis Sophie et Laurent Cogombles n’ont jamais cessé de rénover les cuviers et de construire en 2010 un nouveau chai à barriques de 300 m2.

Bérénice a trouvé sa marque de fabrique avec la biodynamie à Climens © JPS

Bérénice Lurton a trouvé sa marque de fabrique avec la biodynamie à château Climens © JPS

Bérénice Lurton, elle n’avait que 22 ans, quand son père lui donna un 1er Cru Classé de Sauternes, château Climens à Barsac. « Moi, je suis arrivée très jeune. Ca n’a pas été très facile. Il a fallu jongler, apprendre sur le terrain. » La première année fut d’autant plus difficile, qu’il n’y a pas eu de sortie de premier vin de  Climens. « Notre père nous a tranmis le respect du terroir et de la vigne, et l’amour du vin…On reste des vignerons, des paysans. »

Et si à 20 ans on se demande où l’on va, bien des années plus tard, Bérénice a trouvé sa voie: la biodynamie. « C’était pour moi une évidence. D’abord par respect du  terroir, de la vigne et du vin, on est passé en biodynamie. Pour rien au monde, je ne reviendrai à ce qu’on faisait avant » « Pour répondre aux attaques, aux maladies diverses, on fait de la phytothérapie adaptée au vignoble ». En guise de traitements, elle concocte des tisanes à base de souci, de camomille, de mulpertuis… » Même si cela amuse tonton André (Lurton), Bérénice trouve que ses vins « y gagnent en présence, pureté et en éclat » en plus de la « complexité de l’équilibre et de la fraîcheur » de ces liquoreux de Barsac.

Pauline Lurton, avec ses parents Agnès et Marc Lurton devant château Reynier © Jean-Pierre Stahl

Pauline Lurton, avec ses parents Agnès et Marc Lurton devant château Reynier © Jean-Pierre Stahl

Parmi la relève, on trouve maintenant d’autres jeunes Lurton: il y en a un peu partout, pensez avec ces 4 branches (André, Lucien, Simone et Dominique), les enfants de ceux-ci et les enfants de leurs enfants… Difficile à suivre. Et eux vont-ils suivre seulement ?

Certains s’interrogent encore…Parmi les enfants d’Henri Lurton propriétaire de Brane-Cantenac à Margaux, Nicolas 20 ans est bien décidé à reprendre, il poursuit un BTS viticulture-oenologie à Blanquefort près de Bordeaux. Pour Alexia, la fille de Marie-Laure Lurton, propriétaire de la Tour de Bessan en AOC Margaux, elle est interne en médecine et s’orientera vers la chirurgie pédiatrique. Il y a encore Pauline, la fille de Marc Lurton, 4e branche (les descendants de Dominique): elle dégage cette volonté des Lurton et Récapet qui savent où ils vont.

Pauline, 24 ans, a suivi des études de commerce et de management à l’ISEG Lille; elle pense bien reprendre le flambeau, avec sa soeur Julia, et suivre la trace de l’aïeul Léonce Récapet qui avait acheté en 1901 leur château familal Reynier à Grézillac en Gironde.

Non seulement elle tient à ce manoir des XV et XVIe siècles (sur lequel son père Marc avait jeté son dévolu face à son frère Pierre), mais elle compte développer les ventes de Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Entre-Deux-Mers en France et à l’étranger (où 80% des vins sont commercialisés). L’avenir ? « Je ne le vois pas comme un poids (du passé), mais comme une belle opportunité de continuer cette passion ! »

Ne manquez pas cette saga le 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et le samedi 25 à 15h25.

La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (voir ci-dessous)  Les plateaux d’Enquête de Région ont été enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

21 Oct

Philippe Sereys de Rothschild dans les pas de sa mère, la Baronne Philippine…

Philippe Sereys de Rothschild a pris les rênes de la société Baron Philippe de Rothschild. Il succède à sa mère Philippine, décédée dans la nuit du 22 au 23 août dernier . L’entreprise produit le célèbre Mouton-Rothschild, 1er grand cru classé 1855, à Pauillac dans le Médoc.

Philippe Sereys de Rothschild avec les célèbres crus et marques: château Mouton-Rothschild, Clerc Milon, château d'Armailhac et Mouton Cadet © Société Baron Philippe SA.

Philippe Sereys de Rothschild avec les célèbres crus et marques: château Mouton-Rothschild, Clerc Milon, château d’Armailhac et Mouton Cadet © Société Baron Philippe SA.

La  société Baron Philippe de Rothschild, a été portée à bout de bras par le Baron Philippe, puis par Philippine et depuis quelques temps par Philippe Sereys de Rothschild. Elle  possède comme joyaux les châteaux Mouton-Rothschild, 1er Cru Classé, château Clerc Milon et château d’Armailhac deux autres crus classé à Pauillac, le domaine Baron’arques dans l’Aude, ainsi que le célèbre Opus One californien et le domaine chilien Almaviva. La société commercialise également de nombreux vins de marque, dont le plus connu est Mouton Cadet présent dans 150 pays dans le monde.

la Baronne Philippine de Rothschild et ses deux fils Julien et Philippe © Domaine de Baron’Arques

Fils du comédien Jacques Sereys

Philippe Sereys de Rothschild, 51 ans, a été nommé le 18 octobre président du conseil de surveillance de Baron Philippe de Rothschild S.A., dont il était depuis 2006 le vice-président, a indiqué lundi la société dans un communiqué. Il succède à sa mère la Baronne Philippine de Rothschild, décédée le 22 août à l’âge de 80 ans, et qui avait assuré la succession de son père, le Baron Philippe de Rothschild, décédé en 1988.

Philippe Sereys de Rothschild est l’un des deux enfants que Philippine, fille unique, a eu avec le comédien Jacques Sereys. La comédienne a eu un autre fils, avec l’universitaire et écrivain Jean-Pierre de Beaumarchais.

Diplômé de Harvard

Diplômé de l’école supérieure de commerce de Bordeaux, et de la Harvard Business School américaine, Philippe Sereys de Rothschild a travaillé précédemment à des postes de direction générale dans des entreprises spécialisées dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et des hautes technologies.

© ALBERTO PIZZOLI / AFP Philippe Sereys de Rothschild et la comédienne Carole Bouquet, au Festival de Cannes en mai dernier.

Lors du dernier festival de Cannes, Philippe Sereys de Rothschild s’était affiché en charmante compagnie: Carole Bouquet avec qui il a, en quelques sortes, « officialisé » leur relation. Ils étaient apparus souriants et main dans la main lors de la montée des marches le 22 mai, pour la projection de The Search, le film de Michel Hazanavicius. Carole bouquet est connue aussi dans le monde du vin pour sa passion et son célèbre Sangue d’Oro.

JPS avec AFP

Tursan: tu reviendras vendanger manuellement !

Ils avaient presque oublié le plaisir que procurent les vendanges manuelles. En AOC Tursan, la machine avait remplacé l’homme, et puis un beau jour, le réveil…à Vieille-Tursan, c’est le retour aux gants et aux sécateurs.

Tursan revient aux méthodes traditionnels © Jean-Yves Pautrat - France 3

Tursan revient aux méthodes traditionnelles © Jean-Yves Pautrat – France 3

On doit à Thucydide : »l’Histoire est un perpétuel recommencement » et à Tursan la petite histoire qui veut que l’homme recommence à vendanger à la main !

Voilà une trentaine d’années que la coupe n’avait pas été réalisée par la main de l’homme. Bye bye la machine à vendanger, les Landais ont retrouvé panniers et sécateurs remisés depuis des lustres. Un juste retour aux sources qui donne le sourire à tous.

Fini donc la machine à vendanger, cette année tout le monde s’y est mis: famille, cousins, voisins, amis, ont répondu présents pour venir donner un coup de main et renouer ainsi avec la tradition.

Dans les rangs de vigne, les réactions sont unanimes: « C’est très agréable surtout avec le soleil, ça rappelle une période d’enfance » ou encore: « c’est quelque chose qu’on avait oublié, moi j’ai pratiqué ce genre de vendange pendant des années, et il y a 30 ans que l’on vendange à la machine à vendanger, on revient bien aux sources, disons ! »

Et le vigneron d’ajouter: « on vendange beaucoup plus « mûr » qu’il y a une dizaine d’années. Evidemment pour atteindre la maturité parfaite, il faut des raisins parfaitement sains, ça se fait d’abord à la vigne et ensuite au chai. »

Une fois vignifiée, la cuvée sera mise en barrique puis ensablée dans les dunes de la côte landaise pendant plusieurs mois avec à la clef un vin original. De la naîtront 10 000 bouteilles nommées « Secret de Tursan ».

Regardez le reportage de Ludivine Tachon et Jean-Yves Pautrat

20 Oct

(Exclu) Josiane Himmelberger, directrice de Worldsom : en 2015, « je vais tester une nouvelle formule »

L’école internationale de sommellerie Worldsom de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux a fait sa rentrée la semaine dernière pour 10 semaines de formation à la sommellerie internationale. Ils sont moins nombreux que l’an passé. Formule trop longue ou trop chère. La directrice en a déjà tiré les enseignements: en 2015, il y aura deux formations plus courtes et moins honéreuses. 

La nouvelle promotion de Worldsom avec le parrain Paolo Basso! – avec Allan Joseph O'Donovan, Huijie Xu, BongKun Cho, Paolo Basso, Daniel Leal Caicedo et Leonid FD.

La nouvelle promotion de Worldsom avec le parrain Paolo Basso au centre – avec Allan Joseph O’Donovan, Huijie Xu, BongKun Cho, Paolo Basso, Daniel Leal Caicedo et Leonid FD. A droite la directrice Josiane Himmelberger © Worldsom

Worldsom renoue avec ses parrains de prestige: Paolo Basso, le meilleur sommelier du monde 2013 (et désormais pilote de la cave d’Air France) est venu accueillir la nouvelle promotion de Worldsom. Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde 1992,  sera présent la semaine prochaine.

Ils sont 6 cette année contre 11 l’an passé, à la même époque, avec une moyenne d’âge plus élévée. Il y a 2 américains de 66 ans chacun: l’un tient un restaurant à Hollywood où se pressent les stars des studios, il veut améliorer ses connaissances, l’autre est à la retraite et suit cette formation d’excellence « pour le fun ». Il y a aussi une Chinoise, la trentaine, qui travaille dans l’import-export de vins en Chine, par ailleurs un Russe à la tête d’une exploitation viticole, un colombien d’une trentaine d’années passionné de vins et spiritueux et un Coréen de 52 ans, brasseur, qui souhaite devenir consultant en Corée.

10154930_752395784841994_5224451654265985273_nCette première semaine les a menés du côté de Saint-Emilion au château Grand Corbin Despagne, Grand Cru Classé de Saint-Emilion, où ils ont été accueillis par François Despagne, 20e génération de vignerons:  « ça s’est très, très bien passé. C’est une valeur sûre. Worldsom était déjà venue l’an dernier.On a dégusté une dizaine de satellites de Saint-Emilion et des Saint-Emilion offerts par les Vins de Saint-Emilion. Lors du dîner, ils ont pu apprécier un Grand Corbin Despagne 2000 et un plus vieux millésime de 1970 », précise Josiane Himmelberger la directrice.

10629590_752396148175291_8269621237014333191_nUne semaine qui a démarré fort avec deux journées passées à boire les paroles du « maître de la discipline » Paolo Basso, champion du monde et champion d’Europe. Une autre référence en matière de sommellerie sera également au programme de leur formation la semaine prochaine: Philippe Faure-Brac qui leur dispensera en français et en anglais un cours sur les accords mets et vins avec le référant cuisinier de Ferrandi Bordeaux, l’école française de gastronomie.

Au total la formation dure 10 semaines, avec de nombreux intervenants extérieurs, mais aussi avec Stéphane Boutiton comme professeur, sommelier lui-même. Il y a avec beaucoup de découvertes de prestigieux domaines viticoles, de déjeûners et dîners-dégustations avec les propriétaires de châteaux. Et bien sûr un diplôme, un précieux sézame, reconnu mondialement qui valide les connaissances. L’an dernier 8 sur 11 avaient obtenu leur Magister Worldsom.

Le comité pédagogique, garant de la qualité de l’enseignement et de la valeur des contenus, est composé entre autres de quatre Meilleurs Sommeliers du Monde (Gérard Basset, Paolo Basso, Serge Dubs et Philippe Faure-Brac) et d’experts reconnus mondialement tels que le Professeur Denis Dubourdieu, Directeur Général de l’Institut des Sciences de la Vigne etdu Vin (ISVV).

Mais il faut bien reconnaître que cette année Worldsom n’a pas fait le plein…Est-ce la crise ? Le coût ? La durée ? Ou la dureté ? Un chose est sûre, Josiane Himmelberger est pragmatique et réagit aussitôt: « je ne sais pas expliquer pourquoi on est moins nombreux. Je suis en train de revoir l’offre. Le problème de prix non négligeable. Pour les professionnels, 10 semaines, c’est trop long. Je vais donc tester une nouvelle formule: 

Une session de 3 semaines pour l’initiation, et une session de 6 semaines pour professionnels vraiment intense pour préparer le diplôme » Josiane Himmelberger, directrice de Worldsom annonçant la nouvelle formule en 2015.

Le prix, sans doute un obstacle à la bonne fréquentation de cette école de qualité, sera réduit de manière significative, et aussi en fonction de ces durées plus courtes: 2500 euros pour la session de 3 semaines d’initiation à la sommellerie et 6500 euros au lieu de 12500 pour ces 6 semaines de Magister Worldsom.

Nul doute que ces changements permettront à Worldsom lancée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux de trouver une nouvelle vitesse de croisière et son public pour des cours d’excellence en sommellerie.

Pour en savoir plus: le site officiel Worldsom et les détails des deux nouvelles sessions.

Prochaines sessions: initiation au Magister Worldsom du 19 janvier au 6 février 2015 et Magister Worldsom du 9 février au 20 mars 2015.

Regardez les reportages ci-dessous sur la 1ère promotion de Worldsom 2013

Accords mets et vins avec Philippe Faure-Brac. Reportage Jean-Pierre Stahl et Michel Vouzelaud

Remise des diplômes aux élèves de Worldsom 2013. Reportage Jean-Pierre Stahl et Jean-Rémi Haas

 

19 Oct

Paolo Basso va piloter la cave d’Air France

Il est le meilleur sommelier du monde, couronné en 2013. Il survolait la discipline, le voilà désormais sur la piste pour prendre les airs avec Air France. Paolo Basso, devient la commandant de bord de la carte des vins sur l’ensemble de la Compagnie.

© Paolo Basso, meilleur sommelier du monde 2013

© Paolo Basso, meilleur sommelier du monde 2013

Paolo Basso, le Suisse-Italien,  élu meilleur sommelier du monde en 2013, devient le nouveau sommelier d’Air France et réinvente la carte des vins sur l’ensemble du réseau de la Compagnie.

Dans les cabines La Première et Business, Paolo Basso collabore avec Bettane & Desseauve, auteurs du Grand Guide des vins de France.

Pour la compagnie aérienne, ambassadrice de l’art de vivre et de voyager à la française, le vin est une composante essentielle au plaisir du repas » Paolo Basso, meilleur sommelier du monde.

Dans les cabines La Première et Business, le sommelier a retenu le meilleur de la sélection des deux experts pour proposer un choix pointu et exigeant dans ces cabines d’exception. Découvrez en image comment Paolo Basso a constitué la nouvelle carte des vins d’Air France pour tous ses clients.

Pour en savoir plus et voir la video de Paolo Basso rendez-vous sur Air France.

18 Oct

La France championne du monde de dégustation à l’aveugle !

Cocorico ! Et avec l’accent toulousain, s’il vous plaît. Nos 4 dégustateurs français de Toulouse viennent de détrôner en Champagne le quatuor belge vainqueur l’an dernier, lors de cette seconde édition du championnat de dégustation de vins à l’aveugle organisé avec la Revue du Vin de France.

L'équipe victorieuse à Ay dans la Marne © France 3 Champagne Ardennes

L’équipe victorieuse à Ay dans la Marne © France 3 Champagne Ardennes

Le trophée entre les mains, le capitaine français Didier Sanchez a remercié tout particulièrement son coéquipier Pierre Citerne: « un dégustateur hors pair et un homme formidable qui se montre très disponible alors qu’il est très demandé ». 

Pierre est un très grand dégustateur, très bien entraîné et doté d’une mémoire phénoménale qui lui permet de retenir les vins du monde entier » Philippe de Cantenac, organisateur du Championnat du monde, pour la Revue du Vin de France : « 

Avec 139 points, devant la Belgique (118 points) et l’Espagne (93 points), la France a survolé la compétition pour décrocher son premier titre de Championne du monde de dégustation à l’aveugle.

 De gauche à droite : Didier Sanchez, Jean-Michel Perrussan, Eddy Gautier et Pierre Citerne © La RVF

De gauche à droite : Didier Sanchez, Jean-Michel Perrussan, Eddy Gautier et Pierre Citerne © La RVF

Et pourtant, ça n’a pas été une balade de santé: 18 équipes en provenance de plusieurs pays d’Europe, de Chine, ou d’Afrique du Sud ont participé aujourd’hui à ce challenge de dégustation à l’aveugle de 12 vins du monde. C’est dire si le trophée a été disputé.

Pour chaque vin, les équipes devaient trouver le cépage principal, le pays de production, l’appellation, le producteur et le millésime. Des point étaient attribués en fonction.

Vainqueurs l’an dernier au château Larrivet Haut Brion, les Belges, grands amateurs et connaisseurs des vins du monde, confirment leur nez et leur maîtrise de ce type d’épreuve: ils terminent en 2e position. Les Espagnols, issus de l’autre grande nation productrice de vin, arrivent 3e. La Chine a impressionné en se classant 6e avec une équipe d’étudiants, 25 ans de moyenne d’âge.

Le 3e championnat du monde de dégustation aura lieu en Rhône-alpes en 2015.

Le classement du Championnat du monde de dégustation La RVF 2014 :

1 – France (Eddy Gautier, Jean-Michel Perrussan, Pierre Citerne et Didier Sanchez (le portrait de l’équipe de France))

Au centre Jean-Michel Perrussan et Eddy Gautier; ils avaient remporté le championnat de France, en photo le 28 juin dernier lors de Bordeaux Fête le Vin © RVF

Au centre Jean-Michel Perrussan et Eddy Gautier; ils avaient remporté le championnat de France, en photo le 28 juin dernier lors de Bordeaux Fête le Vin © RVF

2 – Belgique (Robert Rouelle, Olivier Georges, Philippe Berger, Olivier Rotiers)

© Jean-Pierre Stahl / France 3 Les belges, vainqueurs du premier titre de champion du monde de dégustation de vins à l'aveugle

© Jean-Pierre Stahl / France 3 Les belges, vainqueurs du premier titre de champion du monde de dégustation de vins à l’aveugle

3 – Espagne (Dani Poveda, Elegio Pomares Zarate, roberto Santana, Philippe Cesco et Jose Aragunde)


4 – Russie  5 – Andorre  6 – Chine 7 – Pologne  8 – Finlande  9 – Danemark  9 – Portugal 10 – Suède 11 – Luxembourg 11 – Italie 12 – Argentine  13 – Québec   14 – Grande-Bretagne 15 – Afrique du Sud  16 – Brésil

Encore un grand bravo à nos Français, chapeau de Côté Châteaux !