17 Mai

Le week-end des Grands Crus : un évènement unique couru par toute la planète

C’est parti pour ce week-end marathon des Grands Crus. 120 grands vins de Bordeaux à déguster au H14, soirées dans les châteaux ou au Café Opéra ce samedi. Visites, déjeuner et golf dans les châteaux toute la journée de dimanche. 1700 à 1800 amateurs cette année.

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Patrick Maroteaux, propriétaire du château Branaire-Ducru avec un étudiant chinois, Alexandre Ma © Jean-Pierre Stahl.

C’est la 9 ème édition consécutive du Week-End des Grands Crus. Un évènement unique au monde, mis en place en 2005, sous la présidence de Patrick Maroteaux (Président de l’Union des Grands Crus de 2000 à 2008): « on a vraiment le contact avec le consommateur (c’est un besoin qui s’est fait sentir rapport au système bordelais où la propriété vend son vin  au négoce), on s’est aperçu que les gens ont besoin de discuter avec la propriété.

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Les 5 jeunes actifs en pleine dégustation et critique olfactive @ JPS

Le public est éclectique: il y a beaucoup de Bordelais qui attendent ce moment avec impatience comme ce groupe de 5 jeunes actifs: Edouard, Cécile, Yann, François-Xavier et Stéphane, la trentaine ou à peine, qui s’amuse à déguster à l’aveugle des grands crus entre eux, se réunissant autour d’une table haute, et à échanger leurs impressions.

Il y a aussi des professionnels du monde du vin, comme François Fèvre, oenologue et tonnelier de la société Orion, qui vient goûter après élevage le millésime 2011, qu’il avait dégusté en primeurs et dont il sait que certains châteaux peuvent faire déguster leur meilleurs échantillons.

Il y a surtout beaucoup de connaisseurs, d’amateurs éclairés et même quelques novices qui souhaitent apprendre et déguster ces grands vins car pour un ticket d’entrée à 60 euros (ce qui est une somme), ils peuvent déguster jusqu’à 120 Grands Crus (ce qui vu le prix de certaines bouteilles est finalement pas si cher). Bien sûr, les quantités versées sont limitées dans le verre, car les Grands Crus comme l’amateur sont sensibilisés sur la consommation avec modération, et des crachoirs ont été prévus pour ceux qui veulent. Certains sont bien sûr là pour repérer leurs achats dans le commerce ou avec Millésima qui tient un stand à la sortie.

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7 amateurs Turcs venus l’an dernier avaient réservé leur week-end également pour 2014 @ JPS

 Il y a enfin 30 pays représentés, 30 nationalités qui ont profité de ce joli week-end de mai pour s’offrir une escapade en Bordelais et déguster en même temps ces crus classés et autres grands vins de Bordeaux dans le millésime 2011 et un autre millésime laissé au choix de la propriété.

Ainsi un groupe de 7 Turcs avait goûté l’an dernier ce week-end de découverte et de festivités et avait aussitôt réservé pour 2014 un nouveau billet d’avion d’Istanbul. L’an prochain, ils sont déjà sur les rangs car il y aura un vol direct Istanbul-Bordeaux.

Ce soir l’évènement se poursuit au Grand Théâtre: une soirée Grands Crus est prévue de 20h à 2h du matin au Café Opéra et il y aura un Wine Bar de Grands Crus avec Cocktail Dînatoire, une soirée dédiée aux jeunes amateurs de vin (majeurs tout de même !). En parallèle, quelques châteaux organisent des dîners dans les châteaurx sur réservation: 200 petits privilégiés vont vivre cette vie de château ce soir.

Demain, il y a un programme chargé entre visites de châteaux, déjeuner dans un autre, re-visite ou golf. 300 à 350 se sont inscrits pour dimanche !

16 Mai

La Cité des Civilisations du Vin honore ses mécènes

Visite de chantier, ce midi, de la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux pour les 58 mécènes du projet de 65 millions d’euros. Des mécènes du monde du vin et grandes entreprises qui financent le projet à hauteur de 25 %. Livraison le 31 mars 2016 du « Center for Wine and Civilization » qui déjà est bien sorti de terre….

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Philippe Massol, directeur Cité des Civilisations du Vin et Sylvie Cazes, la Présidente de l’association de préfiguration de la Cité des civilisations  © Jean-Pierre Stahl

 Pour Sylvie Cazes, la Présidente de l’association de préfiguration de la Cité des civilisations, c’est un juste retour par rapport à l’ensemble des 58 mécènes: « il y avait beaucoup de demandes, c’est un stade important de la construction, il était important qu’ils voient cela », même s’il y aura d’autres visites et même si Alain Juppé, l’initiateur de ce projet, était absent pour des questions d’examens médicaux effectués cette semaine.

Un moment intense en émotions pour ces généreux contributeurs. Les plus importants, les bâtisseurs d’honneur (les 5 premiers crus classés du Médoc et de Graves, les domaines Clarence Dillon (Haut-Brion et la Mission Haut-Brion), Pétrus, l’Union des Grands Crus de Bordeaux, crédit agricole et banque populaire) ont participé à hauteur de 1 million d’euros ou plus.

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L’auditorium de 250 places pour conférences et films projetés © JPS

Et comme la Cité est haute, 55 mètres, il en faut des mécènes: les Grands Bâtisseurs ont mis la main à la poche pour 500 000 euros (comme le Château Haut-Bailly et the « American Friends of the Center for Wine and Civilization »), les Bâtisseurs Privilèges (Châteaux Pavie, Montrose, Lascombes ou Cheval Quancard) à hauteur de 250 000 euros, enfin les Bâtisseurs (plus modestes) pour 100 000 euros (Châteaux Lynch-Bages, Angélus, de Fieuzal ou les négociants Cordier-Mestrezat et the Wine Merchant).

En à peine 6 mois, le site s’est radicalement transformé…Il est déjà loin le temps où l’on parlait des 300 pieux en béton qu’il a fallu couler jusqu’à 30 mètres de profondeur car le terrain en bord de Garonne n’est pas des plus stables.

Certains futurs espaces sont clairement identifiables, comme l’auditorium au 1er étage, l’accueil ou le patio central, où un escalier gigantesque prendra place.

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Christophe Reboul-Salzes, mécène de « The Wine Merchant avec la superbe vue sur le pont Chaban-Delmas depuis la Cité des Civilizations du Vin @JPS

L’ossature bois sera réalisée à partir de juillet, l’ensemble du gros oeuvre sera terminé en janvier 2015. La couverture de la tour et les aménagement intérieurs seront effectués durant toute l’année 2015. La livraison du chantier par GTM filiale de Vinci est prévue pour le 31 mars 2016.

Ce projet fédérateur espère 425 000 visiteurs (prévision basse), voire 600 000 (prévision haute), les retombées économiques sont estimées à 40 millions d’euros par an pour la région. Il y aura 700 emplois directs et indirects créés.

La Cité du Vin est un concept de XTU Architects

Regardez le Reportage de Jean-Pierre Stahl et Marine Labidi

Un blanc de blanc effervescent, « doré à l’or fin », made in Bordeaux

Jean-Luc Clabaut, dirigeant du Manoir de Valette, a créé avec ses associés « Or ADDICT, Brut 23 k », un vin blanc effervescent à base de raisins 100% chardonnay qui contient des paillettes d’or 23 carats. Pour sublimer l’éclat du breuvage, le flacon est rétro-éclairé avec une ampoule LED nichée dans le culot de la bouteille.

© Or addict Brut 23 K

C’est en s’associant avec son voisin viticulteur en janvier 2013 que Jean-Luc Clabaut a créé la société « Manoir de Valette ». Implantée à Mazion, en Haute Gironde, l’entreprise est spécialisée dans la production et le négoce de vins. Sa dernière création : un vin effervescent blanc de blanc contenant des paillettes d’or 23 carats et vendu dans des bouteilles éclairées.

 Il existe seulement 2 vins de ce type en France. « Or Addict Brut 23 K » est un vin blanc 100% chardonnay produit en Haute Gironde et vinifié selon la méthode champenoise. Il est en cours de commercialisation en France. Jean-Luc Clabaut en explique le procédé :

« Nous injectons des paillettes d’or à l’intérieur de la bouteille au moment du dégorgement, juste avant de mettre les bouchons et les coiffes. Nous utilisons de l’or 23.7 carats certifié propre à la consommation. Chaque bouteille contient environ 400 paillettes. Nous ne craignons pas notre unique concurrent car notre produit a un packaging supérieur et est vendu trois fois moins cher. »

© Or addict 23 K

 De l’or mis en lumière dans la bouteille. Non seulement ce vin contient de l’or, mais il est aussi conditionné dans une bouteille champenoise équipée d’une ampoule LED nichée dans le culot. Différents modes d’éclairage, fixe ou clignotant, permettent ainsi d’accentuer l’éclat du breuvage.

Côté packaging, la notion de luxe est également présente. Les étiquettes sont imprimées en relief et plaquées or et les bouteilles numérotées. Les plus curieux peuvent d’ores et déjà découvrir ce vin positionné sur le créneau « chic et tendance », au Manoir de Valette.

 Son objectif : tripler la production en 2014. S’il produit aujourd’hui environ 2100 flacons de son nouveau produit, Jean-Luc Clabaut espère augmenter sa production et passer à plus de 6000 bouteilles en 2014.

15 Mai

« Design-moi une barrique », champagne !

C’était, ce soir du 15 mai, l’apothéose à Bordeaux pour les 22 participants du concours « Design-moi une barrique » lancé par H&A Location. Trois prix récompensent les projets de 3 designers qui ont remis en valeur de vieilles barriques en les transformant et en leur donnant ainsi une nouvelle vie.

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Rémi Denjean dans son atelier @ Jean-Pierre Stahl

Le matin, même, il y avait encore quelques préparatifs en atelier, un dernier ponçage par ci, un coup de chiffon par là, ces vieilles barriques se font belles pour être exposées…Pas forcément sous leur aspect originel, Rémi Deanjean lui prend un mali plaisir à démonter les douelles, les reponcer légèrement, puis les assembler, soit en les collant pour en faire des plateaux à huîtres que le célèbre restaurant Le Pinasse Café au Cap Ferret lui a commandés, soit pour en faire des paniers à pain, des porte-bouteilles ou encore des sièges…

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« Dowell Collection » le fauteuil à base de barriques par Rémi Denjean @ JPS

C’est que cet artisan décorateur désormais designer en barriques sait travailler le bois, transformer avec un respect religieux ces nobles douelles en chêne qui respirent encore le vin qu’elles ont léché. D’ailleurs, ce fauteuil, le « Dowell » est totalement inspiré de ces barriques avec un côté chêne brut et un côté chêne couleur Bordeaux, le tout légèrement huilé. Il lui a fallu d’ailleurs deux barriques pour réaliser ce fauteuil et une sublime lame d’acier noire comme colonne vertébrale de ces douelles qu’il a cintrée à froid.

Mais sous la Halle des Chartrons, il n’est pas tout seul, il y a ceux qui affûtent leurs armes…Ainsi Thomas Moussié, tonnelier de profesion qui exerce en Espagne et fournit, me dit-il, Rothschild et Mondavi aux USA. Lui a inventé les « Cut U » (prononcez cut you)(et non à la Johnny « u »). Des couteaux avec des lames extraordinaires de Damas et des manches élaborés à partir de douelles. Des « Cut U » dont Smith Haut Lafite aurait déjà passé commande pour son futur restaurant le « Rouge ».

Juste à côté, c’est « l’éclosion », un tableau de 4 chaises et une table avec une modification minimum. Un mobilier, fait à partir de douelles de barriques, d’inox, de laiton et d’altuglass pour les plateaux avec quelques vis pour tenir le tout. Un projet élaboré par Pierre Rivière en Charentes, designer « INid ».

A côté d’un vélo original avec son cadre en douelles, il reste dans un coin une barrique…mais à roulette! C’est la « Soap Car », la caisse à savon, conçue par Gaël Ducher, ancien designer parisien, chef dxe produit dans le marketing. 15 heures de conception et 50 heures de réalisation pour sa Soap Car dont il m’assure que ma foi « si elle n’est pas vendue, je ferai la course des caisses à savons Red Bull ! »

Et c’est au final Enzo Pasqual qui remporte le premier prix pour sa banquette 3 assises qu’il a dessinée et qui a été réalisée par Rémi Denjean. Bravo à tous deux.

Le 2 ème prix revient à Antoine Amiot-Servelle pour une table réalisée faite de douelles et réhaussée par une structure métallique.

3ème prix, prix du public FaceBook , pour Eric Daout pour sa table basse faite à partir d’un fond de barrique avec 3 cerclages (Douelles de Rêve).

Enfin, un 4ème prix spécial pour la « Soap Car », la Caisse à Savon de Gaël Ducher.

Quant à Rémi Denjean, il a obtenu le coup de coeur de Côté Châteaux. « Si je n’ai pas eu de prix, ce n’est pas grave », car il m’a confié avoir eu de nombreux contacts fructueux et il est si modeste qu’il oublie finalement que c’est lui qui a réalisé la banquette ! Champagne Rémi !

Exposition à la Halle des Chartrons jusqu’au 30 mai.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Bernard Hostein-Aris

14 Mai

Décès d’un ouvrier viticole qui nettoyait la cuve de sa remorque à Lussac en Gironde

Journée décidément noire pour les vignerons. Un ouvrier de 53 ans est décédé peu avant midi à Lussac près de Libourne en nettoyant la cuve de la remorque de son camion.

L’appel a été enregistré à 11h50 par le SDIS de la Gironde. Une secrétaire de la société Pallaro, centre de traitement de matières viticoles, a alerté les sapeurs pompiers de la Gironde, avant de tenter de porter secours à son collègue, en vain. Les pompiers arrivés sur place n’ont pas réussi à réanimer l’homme, ouvrer viticole, âgé de 53 ans.

Selon le commandant Stéphane Procédès, commandant la compagnie de gendarmerie de Libourne, « il nettoyait une cuve vide où il y avait du gaz dedans selon toute vraisemblance, il y avait des émanations. »

« La raison de sa mort reste à déterminer, malaise, intoxication ou mauvaise chute », l’enquête le dira. Une autopsie sera très prochainement pratiquée par le service de médecine légale du CHU de Bordeaux.

Traitements phyto-sanitaires dans la vigne: Préservez au moins les enfants !

Une polémique de plus et une de trop ! L’affaire a été révélée ce matin par Sud-Ouest: 23 élèves de primaire à Villeneuve, près de Bourg en Gironde auraient été intoxiqués par des traitements de la vigne. Un nouveau scandale, après des procédures lancées en justice et la « faute inexcusable » de l’employeur reconnue récemment pour une salariée viticole. Il est grand temps que des règles plus strictes soient prises.

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L’école et les vignes © France 3 Aquitaine

Révélée ce matin par nos confrères de Sud-Ouest, cette affaire de traitement pose une fois de plus la plume dans la plaie, comme dirait Albert Londres.

Les élèves, 23 au total, de 2 classes de primaire scolarisés à Villeneuve, près de Bourg-sur-Gironde, ont été pris de toux, de nausées et maux de tête. Ces enfants et une institutrice ont ressenti également des douleurs dans la gorge et la langue, des irritations des yeux ce lundi 5 mai en fin de matinée.

Le directeur de l’école a averti le médecin scolaire après le déjeuner car les symptômes s’accentuaient. Ce-dernier s’est mis en relation avec le centre anti-poison de Bordeaux à qui il aurait confirmé que les vignes toutes proches de l’école étaient traitées depuis le matin

Ma fille sentait le sulfate à plein nez, je connais l’odeur », raconte un père de famille qui travaille à la vigne depuis une vingtaine d’années. « Elle a été malade pendant deux jours, pourtant elle a l’habitude d’être dans la vigne. » selon l’interview réalisée par Sud-Ouest

Selon Sud-Ouest, le directeur de l’école avait pourtant appelé Madame le Maire de Villeneuve, qui est aussi propriétaire des vigne,s pour demander à stopper le traitement en journée. En Vain ! 

Les enfants ont été pris en charge par les pompiers l’après-midi, l’institutrice conduite aux urgences de Blaye. Des enfants se sont plaints jusqu’au lendemain de symptômes. Des analyses sont en cours, l’inspection d’Académie été saisie, ainsi que le sous-préfet de Blaye qui a suivi l’affaire dès le début.

Ce dernier rappelle qu’il existe des règles au sujet des épandages selon des conditions précises de météo. S’il y a eu contravention, il y aura sanction. Des parents pourraient également déposer plainte. 

Bernard Magrez, l’homme aux quatre crus classés, qui tutoie l’excellence

Bernard Magrez, autodidacte, 102 ème fortune en France, est aujourd’hui propriétaire de 4 grands crus classés en Médoc, Graves, Saint-Emilion et Sauternes. Une réussite exceptionnelle. Parole d’expert a réalisé l’entretien du mois avec ce passionné de vin, d’antiquités et d’art (propriétaire du Centre Culturel Bernard Magrez). Un homme exigeant qui vise constamment l’excellence.

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Bernard Magrez, un exemple de réussite à la française @ Didier Bonnet – France 3 Aquitaine

Jean-Pierre Stahl: « Bernard Magrez, aujourd’hui vous possédez plus de 40 châteaux à travers le monde, en France et en particulier à Bordeaux, mais vous êtes le seul à posséder 4 grands crus classés. Est-ce une reconnaissance supplémentaire ? »

Bernard Magrez : « Les Grands Crus Classés, c’est Bordeaux. Il y a eu 1855, sous Napoléon III, qui a créé ce classement. Auparavant, il y avait un prestigieux voisin d’ici, le château Haut-Brion qui dans les années 1660 s’est fait connaître comme un vin de grande qualité. Et donc l’image des Bordeaux de grande qualité a commencé à cette époque-là et s’est confirmé en 1855.

D’abord j’avais eu le château Pape-Clément, en 2000 j’ai acheté le château la Tour Carnet qui était un grand cru classé; il y a deux ans, on a présenté le château Fombrauge au classement de Saint-Emilion, et il a été classé, déjà j’avais vu combien c’était dynamique au niveau de l’image, au niveau de la vente, de la connaissance et de la reconnaissance de la signature et des crus en question; et quand une certaine famille, propriétaire du Clos Haut-Peyraguey a voulu céder, par chance, on a été informé, et je me suis dit, ça c’est une bonne initiative, et nous sommes les seuls à Bordeaux à posséder 4 Grands Crus Classés. »

Et quand vous êtes à Shanghai, à Pékin, ou ailleurs, les Chinois, dans des soirées de dégustations, avec le doigt, viennent et demandent (en montrant) ou est marqué Grand Cru Classé ? C’est un accélérateur d’image, de sérieux et de crédibilité. », selon Bernard Magrez

JPS: « C’est quelque chose qui rayonne dans certains pays plus que d’autres ? »

BM: « Incontestablement ça rayonne partout, et encore plus dans certains pays émergents, dans la mesure où il n’ont pas conscience du passé. Par conséquent, la mention Grand Cru Classé a un pouvoir de crédibilité et c’est aussi statufiant: si vous m’invitez et que je vais chez vous avec une bouteille de grand cru classé, moi ça va flatter mon égo et vous, vous, je vais vous montrer que je vous prends en considération. Il y a l’effet statufiant qui s’ajoute à l’effet crédibilité qualitative. »

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Château Pape-Clément, en Pessac-Léognan @ Jean-Pierre Stahl

BM: « Moi, je ne suis pas héritier, donc j’ai créé cela petit à petit. Vous savez que j’ai commencé dans les spiritueux, dans une entreprise où il y avait 3 personnes, on faisait du porto simplement…Donc, je n’ai pas de passé, c’est clair, je n’ai pas le passé des grandes familles de Bordeaux, et donc c’est un accélérateur de reconnaissance. »

JPS: « Aujourd’hui, vous êtes quelqu’un d’entreprenant, vous n’arrêtez pas d’entreprendre (Bernard Magrez est âgé de 77 ans), quels sont vos prochain projets ? »

BM: « Mon prochain projet, c’est jeudi (demain), je vais en Espagne visiter des vignobles. Vous savez que l’Espagne a une image de plus en plus prépondérante, qualitative. Les prix sont compétitifs, les qualités sont belles. On a déjà deux vignobles là-bas, peut-être qu’on en aura un troisième…

Il y a cet hôtel que l’on monte à Bordeaux, de 6 chambres, en face de la fondation Bernard Magrez. Et Joël Robuchon avec qui je suis très lié m’a dit: « il te faut un bon cuisinier ? Et bien, le bon cuisinier, ce sera moi et à nous les trois étoiles. »

JPS: « Lui, comme vous, aujourd’hui, vous tutoyez l’excellence ? »

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Joël Robuchon, l’homme au 26 étoiles au Michelin et Bernard Magrez, l’homme au 4 Grands Crus Classés @ Michel Bouilliez – France 3 Aquitaine (2010)

BM: « Lui avant moi, bien avant moi ! Il a commencé, il a soixante et quelques années, il a commencé dans la grande cuisine, il y a bien longtemps. Il était séminariste d’ailleurs, c’est assez amusant. Et il a 17 restaurants. Il en monte un à Bombay, un autre en Asie et il en remonte un à New-York et un autre à Genève. Donc, c’est un homme qui va se retrouver en janvier, avec 22 restaurants et il a à ce jour 26 étoiles au Michelin ! Donc, il a montré le sens de l’excellence bien avant moi qui ai commencé dans les spiritueux, qui n’avait pas l’aura des restaurants, bien entendu. »

JPS: « Alors, il y a un drone que vous avez acheté, qui s’appelle « Vers l’Excellence », est-ce un gadget, pour vous ? »

BM: « Ce n’est pas un gadget. C’est quelque chose que l’on a découvert dans des vignobles que l’on avait en Languedoc. On a fait une expérience la-bas qui était très positive. Vous savez qu’aujourd’hui la gestion par parcelle est très importante, donc ça nous permet de mieux gérer la vigne, par micro-parcelle et le drone nous permet ainsi de faire des segmentations. Il faudrait bien une heure pour vous expliquer tout cela. D’ailleurs, je ne me fais pas beaucoup d’illusions, dans quelques années à Bordeaux, beaucoup auront des drones et tant mieux car ça améliore la qualité. Mais ce n’est pas du tout un gadget, c’est quelque chose nécessaire pour la vigne ! »

Le site officiel de Bernard Magrez

Entretien à voir ci-dessous, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet 

A revoir également le magazine des primeurs 2009 avec Bernard Magrez et Joël Robuchon par Jean-Pierre Stahl et Michel Bouilliez

 

13 Mai

Consommation de vin: le coq gaulois s’incline devant l’aigle américain.

Les USA ont doublé la France avec 29 millions d’hectolitres consommés contre 28 millions en France. Le coq boit et chante moins…mais il boit sans doute mieux et pour les occasions. Fin janvier, la Chine était également devenue première consommatrice de vin rouge…au monde.

USATout fout le camp, ma bonne dame…un refrain à remettre au goût du jour…La consommation de vin s’est légèrement tassée dans le monde en 2013, selon l’Organisation internationale du vin (OIV), qui signale que le marché américain est passé devant la France.

Les Américains auraient-ils délaissé le Coca-Cola au profit du vin ? Pas encore. Au total, on a bu 238,7 millions d’hectolitres de vin dans le monde, soit 2,5 millions hl de moins (1%) qu’en 2012, consommés pour moitié entre les Etats-Unis (29 millions hl), la France (28 millions hl), l’Allemagne, l’Italie et la Chine, a précisé Jean-Marie Aurand, directeur général de l’OIV qui présentait mardi à Paris les grandes tendances de ce marché mondial qui représente 73 milliards d’euros.

Si, en volume, les échanges mondiaux ont baissé de 2,2% (98 millions hl) en valeur ils ont gagné 1,5% à 73 milliards d’euros : «Le marché s’est globalisé : 25% de la production mondiale était exporté il y a 10 ans, c’est 10 points de plus désormais», assure-t-il.

Au passage, les Etats-Unis sont devenus les premiers consommateurs, dépassant pour la première fois le marché français. Car si la consommation américaine est restée quasiment stable (+0,5% tout de même, pour une population de près de 320 millions d’habitants), celle de l’hexagone a fortement baissé (-7%). Mais les Américains boivent surtout les vins locaux (80% de la consommation) et parmi les vins importés, la France est loin derrière les vins argentins ou les vins chiliens. Pour Jean-Marie Aurand, c’est peut-être un effet prix qui peut expliquer ce repli général après une faible récolte en 2012 mais s’agissant de la France, c’est plus certainement un simple «ajustement statistique».

En Europe, l’Italie et l’Espagne ont connu pareil recul des consommations (respectivement -3,7% et -2,2%) ainsi que le Royaume-Uni (-0,5%), passé au 2e rang mondial derrière les Etats-Unis pour ses importations, celles-ci ayant reculé de 5%. Seule l’Allemagne a augmenté sa consommation (+1,5%). Dans le reste du monde excepté les USA, hormis l’Argentine (+2,8%) et la Russie (+1%), l’Australie a également réduit sa consommation (-2%) ainsi que la Chine (-3,8%). Pour ce dernier pays toutefois, en l’absence de statistiques officielles l’OIV établit une estimation de «consommation apparente», a précisé Jean-Marie Aurand. A savoir (production+importations) moins exportations (négligeables).

La Chine importe moins ! «La production chinoise a baissé en 2012 du fait d’aléas climatiques, mais ce sont surtout les importations qui ont diminué en 2013 (-5%) ce qui signifie sans doute qu’ils avaient des stocks importants», avance-t-il. La Chine est le 5importateur mondial de vin (1,17 md hl en 2013).

Jean-Marie Aurand constate cependant que «la reprise de la consommation tarde à se manifester, après un frémissement en 2012» et depuis la baisse nette amorcée depuis 2008 et la crise financière. «Même si la tendance est à la hausse depuis 2012», précise-t-il. Au total, après des récoltes en hausse de plus de 9% en 2013 avec 278,6 millions d’hl, la planète vin retrouve un niveau comparable à celui de 2006 après plusieurs années de baisse.

La France, avec sa maigre récolte en 2013 se fait dépasser et par l’Italie, et par l’Espagne.

Trois pays assurent à eux seuls 45% de la production mondiale de vin, Italie en tête (44,9 M hl) suivie de l’Espagne (44,7 M hl) et de la France (42). Les premières estimations de récolte pour l’hémisphère-sud laissent entrevoir une baisse de 40 à 53 millions d’hl (moins 10% par rapport à 2013), notamment en Argentine, Chili et Brésil en raison d’intempéries (gelées tardives, grêle et sécheresse) ainsi qu’en Afrique du Sud. L’Australie serait en léger recul aussi, mais la Nouvelle-Zélande en hausse de 15%. Ces estimations de prévisions encore précoces émanent des Etats ou des professionnels et sont à prendre avec prudence, souligne l’OIV. «Le chemin est encore long de la vigne au verre», rappelle Jean-Marie Aurand.

Avec Agence France Presse

UBB Grands Crus, la video !

Le monde du vin bordelais et le club de rugby girondin de l’Union Bordeaux Bègles (Top 14) se sont rapprochés il y a bientôt un an avec la création de l’association UBB Grands Crus. 100 000 euros avaient été récoltés en février lors d’un dîner de gala avec vente aux enchères de grands crus au profit du centre de formation de l’UBB.

photoEn quelques jours, juste après sa création, de nombreux châteaux et négociants ont rejoint UBB Grands Crus et ils sont 40 aujourd’hui parmi lesquels des noms prestigieux : Château Yquem, Château Petrus, Château Calon Ségur, Château Fieuzal, Château Cos d’Estournel, Château la Conseillante… »allez les petits ! » aurait dit un certain Roger Couderc.

Une convention annuelle UBB Grands Crus permet aux membres de s’initier au rugby ou encore de débattre autour du ballon ovale avec des personnalités du rugby.  En revanche, chaque adhérant bénéficie d’un abonnement en tribune officielle pour les huit rencontres de l’Union Bordeaux Bègles au Stade Chaban Delmas, et d’un panel de prestations VIP dont un salon privatif au sein du stade permettant des échanges privilégiés avec les joueurs et le staff.

Enfin, une grande soirée de gala ouverte à tous les partenaires de l’Union Bordeaux Bègles s’est déroulée le  jeudi 13 février dans l’Atrium de la CCI de Bordeaux, au cours de laquelle un choix exceptionnel de grands crus a été mis en vente aux enchères. Plus de 100 000 euros avaient été récoltés au profit du centre de formation de l’UBB.

Voici la video réalisée par l’UBB Grands Crus

La carte des champions du monde du lever de coude…(pas bien !)

La consommation d’alcool varie considérablement à travers le monde, il y en a qui ne boivent pas du tout, d’autres raisonnablement, et enfin bon nombre de personnes qui ne connaissent pas Mr Evin…mais les champions incontestés de la « picole » sont les Russes (pas bien vodka !)

Les Russes et leurs voisins boivent plus que presque tout le monde comme le montre cette carte  de l’Organisation mondiale de la Santé.

Le Portugal, la Grenade, et l’Andorre sont également classés dans la catégorie la plus élevée à plus de 12,5 litres par personne de plus de 15 ans en 2010.

L’OMS note dans son rapport que 48% de ceux inclus dans ces données de s’abstenir de boire complètement. Donc, si ces personnes ont été exclus, la consommation par habitant parmi ceux qui ne boivent serait encore plus élevée que ce qui est montré sur cette carte.

Les Canadiens boivent plus que les Américains, au rythme de la plupart des pays européens. La consommation d’alcool est faible en Afrique du Nord, mais la moitié sud du continent voit les taux de consommation plus élevés, en particulier l’Afrique du Sud et la Namibie.

 

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En France, depuis les années 60, la consommation qui reste en rouge a tendance à baisser : 56% consomment du vin, 23 %  des spiritueux, 19 % de la bière, alors qu’en Allemagne la majorité de la population à 54 % consomme plutôt de la bière.

La consommation d’alcool en Russie est une préoccupation majeure. Une étude récente  a révélé que le nombre élevé de décès prématurés en Russie pourrait être attribuée à des gens qui boivent trop. Comme causes de décès précoces seraient les maladies du foie, de l’intoxication alcoolique, et des accidents ou des bagarres en état ​​d’ébriété.

D’autres pays proches de la Russie, dont l’Ukraine et la Biélorussie, ont des niveaux de consommation d’alcool importants.

Le rapport de l’OMS relève que la région européenne ne contient que 14,7% de la population mondiale âgée de plus de 15, mais représente 25,7% de l’alcool total consommé dans le monde entier.

Cette carte tombe à pic, alors que des chercheurs de l’Imperial College de Londres ont évalué à 37 millions le nombre de vies épargnées dans le monde d’ici 2025 si de véritables politiques de prévention ciblaient les facteurs de risques: ils préconisent ainsi de diminuer de 30 % la consommation de tabac et de sel, et de 10 % celle d’alcool au niveau mondial.

Source Business Insider
http://www.businessinsider.com/the-countries-that-drink-the-most-2014-5#ixzz31X8GbCAV

A lire Figaro Santé du 12 mai: 37 millions de décès évitables grâce à la prévention et celui de la RTBF

Pour être assez complet, Le Point précise que l’alcool fait 3,3 millions de morts par an selon l’ONU qui a lancé ce lundi un message d’alerte: l’alcool tue chaque année dans le monde 3,3 millions de personnes (1 décès sur 20), soit plus que le sida, la tuberculose et la violence réunis, a averti lundi l’ONU qui craint une aggravation de la situation. A méditer…