04 Avr

Baisse de fréquentation sur la semaine des primeurs à Bordeaux : « -10 à -15 % selon l’UGC, les endroits qui ont des vins un peu moins côtés ont plus de casse au niveau des visiteurs, ça c’est sûr ! »

Baisse de fréquentation pour la semaine des primeurs. L’Union des Grands Crus de Bordeaux annonce – 10 à – 15 % pour leurs spots de dégustation. Certains endroits affichent nettement moins.

20140403_115528 (2)

Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, ce jeudi au Domaine de Chevalier en AOC Pessac-Léognan @ Jean-Pierre Stahl

« Parker n’est pas venu cette année, parce que mal au dos », selon Olivier Bernard, le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux. C’est le plus illustre des absents de cette semaine de dégustation, le millésime n’aurait-il pas trouvé grâce à ses yeux ? Certains comme Jean-Luc Thuvevin assure qu’il viendra, mais un peu plus tard en mai.

« Ce millésime 2013 est peut-être un millésime d’opportunité », renchérit Olivier Bernard. « Il y aura des bonnes affaires à faire. Les gens sont arrivés ici on leur a dit que le film n’était pas bon. Finalement le film n’est pas mauvais, donc c’est l’agréable surprise, ils vont repartir de Bordeaux en se disant que ce millésime est un joli millésime. Ce sont des vins qui vont faire plaisir au consommateur dans les prochaines années, je n’ai aucun doute. »

20140403_115449« Sur les 250 marques de Bordeaux qui se vendent habituellement en primeurs sur un grand millésime, peut-être que cette année il y en a 100 ou 150 qui vont bien se vendre. Et peut-être qu’il va y avoir une centaine qui va avoir un peu plus de difficultés. Mais ces vins, qu’ils soient vendus en primeurs aujourd’hui, ou dans un peu plus d’un an ou deux ans au moment de la livraison, ils seront vendus. »

Les prix du millésime 2013 vont être raisonnables d’une manière générale, donc je n’ai aucune inquiétude sur le millésime ! »

Et Olivier Bernard de renchérir: « Ce qui est plus inquiétant, c’est le niveau de la production. Dans les propriétés, on a fait des petits volumes, donc on a des prix de revient élevé, un chiffre d’affaire qui est en baisse, donc on a cet effet de ciseau qui fait qu’on va sortir parfois des résultats négatifs. »

Le marché ne s’y trompe pas : « dans les dégustations des grands crus, il y a du monde, à 10 % près, dans les endroits qui ont été développés ces dernières années car tout le monde croyait qu’on pouvait vendre du vin en primeurs, mais les endroits qui ont des vins un peu moins côtés ont eu plus de casse au niveau visiteurs, ça c’est sûr ! » 

Un négociant en vins de la place de Bordeaux nous confiait hier que pour lui « il y avait presque moitié moins de monde que pour les grands millésimes », les 2009 et 2010 présentés il y a respectivement 4 et 3 ans .