05 Mai

L’enquête qui dérange: des pesticides ont été retrouvés dans les cheveux d’enfants scolarisés à proximité d’exploitations agricoles et viticoles.

30 enfants ont participé à cette enquête inédite et ciblée. 53 pesticides suspectés d’être des Perturbateurs Endocriniens (PE) ont été recherchés, le résultat est éloquent: 21,52 résidus de pesticides PE ont été retrouvés en moyenne et par enfant.

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Une mère de famille s’inquiète pour la santé de ses enfants scolarisés a proximité d’une exploitation viticole © Olivier Prax

L’enquête vaut ce qu’elle vaut, mais prévient l’association « Générations Futures » qui l’a menée, elle n’a pas de valeur statistique significative au regard du faible nombre d’échantillons analysés. Elle porte sur l’analyse de cheveux d’une population restreinte et volontaire. Au moins, elle a le mérite de porter le débat sur la place publique.

Générations Futures est une association loi 1901, sans but lucratif et agréée par le Ministère de l’Ecologie. Cette association est spécialisée dans le question des pesticides, et en particulier sur les risques sanitaires et environnementaux associés à ces toxiques et sur les alternatives à leur utilisation. L’avant-propos étant ainsi posé, entrons dans le vif du sujet….

Générations Futures, dans son rapport EXPPERT 3, s’est intéressé à l’exposition des jeunes enfants vivant ou allant à l’école dans les zones agricoles. Un laboratoire indépendant a été mandaté pour effectuer des recherches sur une mèche de leurs cheveux. Les prélèvements, faits par leurs parents, ont été réalisés d’octobre à décembre 2013, et les analyses début 2014. 53 pesticides suspectés d’être des Perturbateurs Endocriniens (PE) ont été recherchés sur les cheveux de ces 30 enfants.

pesticidesLes résultats sont les suivants: 21,52 résidus de pesticides Perturbateurs Endocriniens ont été retrouvés en moyenne par enfant ; 639 picogramme/mg de cheveux par enfant ; 35 pesticides PE ou métabolites de pesticides sur 53 retrouvés au moins une fois soit 66,03% ; enfin 13 substances sur 53 retrouvées dans tous les échantillons dont de nombreux produits interdits en usage agricole. Certains étant en revanche autorisés pour des usages domestiques ou vétérinaires.

Cette « présence de plus de 21 substances pesticides PE en moyenne dans les cheveux analysés montre bien que dans la réalité nos enfants sont exposés à des cocktails importants de ces substances… », selon François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

Générations Futures rappelle qu’il est urgent d’agir dès aujourd’hui pour réduire l’exposition du public, et a fortiori des enfants, à ces substances PE, confortée dans sa démarche par l’adoption le 14 mars par le Parlement Européen du rapport Westlund sur la protection de la santé publique contre les perturbateurs endocriniens. La ministre de l’Écologie Ségolène Royal a présenté par ailleurs une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) visant à « protéger davantage la santé des Français et mieux anticiper les risques ».

Concernant le monde viticole pour être tout-à-fait juste, sur les 30 enfants et leurs parents volontaires, l’enquête porte au final sur 13 enfants résidant à proximité ou étant scolarisé à proximité d’une exploitation.

30 % des enfants étaient scolarisés dans une école à moins de 50 m d’une zone agricole pulvérisée par les pesticides. Pour les 70% restant, l’école est située à moins d’1 km de tels lieux. 63 % des enfants ont leur résidence principale à moins de 50 m d’une zone pulvérisée. Les 36 % restant se situent à moins de 200 m de telles zones.

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Bernard Farges, le Président du CIVB © Bernard Hostein-Aris

 Tous les producteurs en France utilisent des produits qui sont homologués par les pouvoirs publics et ne peuvent utiliser que ceux-là car il n’y a que ceux-là sur le marché. Si les pouvoirs publics doivent modifier les règles d’utilisation, nous appliquerons les règles qui nous seront imposées », selon Bernard Farges, Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB)

Toutefois, il précise que « l’analyse n’est pas scientifique », comme le soulignaient les auteurs de l’étude. Il précise que « la vigne est une plante très fragile » (on l’a vu avec les ravages du phylloxéra). « Elle est sujette au maladies. Même les viticulteurs bio utilisent des produits pour la protéger. Par ailleurs, les conditions sont ensuite décrites sur chaque produit et les producteurs sont de mieux en mieux formés ».

Rappelons pour terminer qu’une salarié viticole a obtenu gain de cause pour avoir inhalé des pesticides. La faute inexcusable de son employeur a été reconnue par la Cour d’Appel de Bordeaux.

Reportage de Jean-François Gea, Olivier Prax, Jean-Pierre Stahl et Bernard Hostein-Aris

04 Mai

Le faussaire Rudy Kurniawan attend toujours sa peine…il risque jusqu’à 40 ans de prison.

Le prononcé de la peine du marchand de vins indonésien Rudy Kurniawan, initialement prévu fin avril à New York, a été reporté au 29 mai, a annoncé le tribunal fédéral à Manhattan. Il risque jusqu’à 40 ans de prison.

Un temps porté aux nues comme l’un des plus grands experts au monde, Kurniawan, 37 ans, avait été reconnu coupable le 18 décembre dernier de contrefaçon de grands crus français, une activité qui lui avait rapporté en quelques années des millions de dollars.

Il était surnommé « Dr Conti », en raison de sa passion pour le Romanée-Conti (l’un des vins les plus prestigieux au monde produit à Vosne-Romanée en Côte d’Or).http://www.romanee-conti.fr/grands-crus.php#/8GrandsCrus

Rudy Kurniawan, Indonésien,  avait réussi à gagner la confiance de riches amateurs et collectionneurs de vins. Il avait construit son ascencion sur un excellent palais et une mémoire des vins à faire pâlir les meilleurs sommeliers. Pour mettre ses proies dans sa poche, comme Madoff, il faisait preuve de générosité sans limite et régalait de ses meilleures bouteilles ses fin connaisseurs.

 Mais en guise de « cave magique » qu’il revendiquait, il y avait une pincée de sorcellerie…Il avait monté chez lui à Arcadia, en Californie, un laboratoire de contrefaçons en grande séries. L’accusation avait dévoilé preuves à l’appui, ses fausses bouteilles, fausses étiquettes par milliers, ainsi que de la cire, des capsules, des bouchons…en pagaille. Il récupérait soigneusement des bouteilles anciennes, faisait des mélanges à partir de vins bien moins chers, étiquetait et scellait le tout. Ni vu, ni connu. Il les vendait alors avec de grands crus authentiques. « Un faussaire de vin prolifique, qui assemblait dans sa cuisine en Californie, tout ce dont il avait besoin » a dit de lui dans son réquisitoire en décembre 2013 le procureur Joseph Facciponti.

Son avocat, Jerome Mooney, avait  plaidé la bonne foi, affirmant que Kurniawan n’avait jamais cherché à tromper personne. Pourtant les preuves sont accablantes, plus de  1000 faux grands crus de Bourgogne (Romanée-Conti , Ponsot et Roumier) et de Bordeaux (Petrus) achetés par 7 collectionneurs pour des millions de dollars venaient bien de sa « cave magique ».

Les 12 jurés du tribunal fédéral l’ont reconnu coupable de deux chefs d’accusation retenus contre lui, passibles d’une amende et d’une peine maximale de 40 ans de prison.

Sa peine sera connue finalement le 29 mai prochain.

JPS avec AFP.

 

 

01 Mai

Primeurs 2013: « la campagne la plus mauvaise depuis trois décennies » selon un négociant

Confirmation de tendance. La campagne des primeurs est « super dure », le marché est atone… Hormis quelques rares exceptions, il faut aller chercher les clients alors que traditionnellement, les clients s’arrachaient les Bordeaux sortis en primeurs. En cause, la baisse insuffisante de prix sur le 2013, une qualité moyenne et des stocks trop importants.

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Un millésime 2013 pour lequel on doit remettre les pendules à l’heure…@ JPS

Pour Jean-Pierre Rousseau, directeur de la maison de négoce Diva, « C’est une campagne un peu mort-née en fait. Hélas, elle n’a jamais vraiment commencé. Tous les vins sont sortis, et malheureusement elle n’a pas recueilli les suffrages de nos clients à l’heure actuelle , même s’il y aura quelques mises à jour. Mais clairement, on n’a pas atteint à ce stade-là le niveau rapport qualité-prix qui suscite l’intérêt de personnes qui seraient prêtes à payer à l’avance des bouteilles à sauvegarder dans leurs caves tant pour les professionnels que pour les particuliers. »

Rien ne se vend ? « Pas tout-à-fait. Des 1ers crus classés et des vins produits en très petite quantité se sont vendus (histoire de sécuriser la bonne affaire car la rareté fait toujours monter les prix), mais pour le reste le téléphone ne sonne pas beaucoup dans notre environnement. C’est nous qui allons solliciter nos clients, sollicités par de nombreux confrères par ailleurs, du coup ils se disent que ça va être difficile à vendre et c’est un cercle vicieux. »

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Jean-Pierre Rousseau, directeur de Diva @ JPS

Non seulement, ils se montrent nettement moins intéressés, mais ils négocient les prix (chose extraordinaire !), et ils nous disent qu’il y a d’excellents Bourgogne, vins italiens, espagnols et californiens ! » selon Jean-Pierre Rousseau, directeur de Diva maison de négoce.

« On peut déjà dire que cette campagne est à inscrire dans les anales comme l’une des plus mauvaises depuis trois décennies », conclut-il.

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Christophe Reboul Salze, président de the Wine Merchant © Sylvie Tuscq Mounet

Chez « The Wine Merchant », Christophe Reboul Salze explique pourquoi certaines ventes et allocations ne sont pas honorées: « on a eu du mal à intéresser nos clients qui ont encore des stocks de 2012, de 2011 et de 2010 parfois et dont les trésoreries sont un peu tendues; ça ajouté à la force de l’euro par rapport au dollar, au yuan , au dollar Hong-Kong. On a assez peu de clients aux Etats-Unis, assez peu de clients intéressés aussi en Chine, on n’est plus dans le même business modèle qu’il y a 2 ou 3 ans, et cela on en a peut-être pas tenu suffisamment compte. »

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De nombreux stocks déjà à écouler © Sylvie Tuscq-Mounet

« Ca veut dire que c’est compliqué pour vous négociants ? « Ah, oui, c’est très compliqué, nous sommes obligés de faire des choix parce que nous n’avons pas la capacité financière à financer des campagnes comme celle-là sur des millésimes qui ne sont pas des grands millésimes. »

« On ne voit pas très bien les prix s’améliorer plus tard dans un système de primeurs qui devrait normalement assurer une plus-value à ceux qui prennent le risque d’acheter en primeurs. »

En trois ans, on a agrandit nos chais pour stocker. On avait gagné de l’argent avec Bordeaux donc on ne veut surtout pas cracher dans la soupe et on essaie de soutenir au maximum. On l’a fait en 2011, on l’a fait en 2012, maintenant, ça devient difficile en 2013 car on a beaucoup de stocks en 2011, 2012 et 2010 ! » selon Christophe Reboul Salze Président de The Wine Merchant.

Donc pour le 2013 ? « Ah non, on ne peut pas tout acheter (fonction des allocations dans le système d’achat et d’attribution du nombre de caisses aux différents négociants de la place de Bordeaux), on essaie de s’expliquer avec les propriétés et on espère qu’ils nous rouvriront leurs portes quand on reviendra. »

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Olivier Bernard, Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © JPS

Pour Olivier Bernard Président de l’Union des Grands Crus, « le négoce a demandé à baisser de 20 à 30 % sur un certain nombre de propriétés mais pour des marques comme Carbonnieux, elles n’ont pas besoin de baisser de 20 à 30 % car elles ne sont déjà pas chères ! Il y a un certain nombre de vins qui avaient besoin de donner un petit signal à la campagne, 5 % suffisaient, et d’autres avaient besoin de se remettre à un prix de consommation et non pas de spéculation. »

« Aujourd’hui, il y a une inégalité dans la mise en marché de ces grands vins. Certains ont très bien marché comme Lynch Bages parti dans la matinée et d’autres qui sont un peu plus calmes.C’est lié à comment s’est située l’affaire sur les trois dernières années. Globalement ces 2013, quand ils seront livrés dans 2 ans, ils seront très bons. »

Pour David Bolzan, directeur général de Cordier-Mestrezat, « la campagne est super dure, le marché est atone mais c’est un épi-phénomène ! »

« On juge les millésimes trop vite et ce n’est pas le bon timing…La leçon, c’est 2007, moi aujourd’hui j’en rachète en pagaille. »

« Il faut se dire qu’il y a eu une baisse de production de 50 à 80 % sur les grands crus classés et de 30 à 40 % sur les petits. Au final les vins sont corrects, même si parfois ils manquent de complexité. Conséquence, ils ne peuvent pas beaucoup baisser d’un point de vue comptable. »

« 2001, 2002, 2004 et 2008 ont été décriés également et après ils ont été beaucoup demandés. Donc pour moi, c’est un épi-phénomène ».

D’autres négociants confient que Bordeaux a été « arrogant » ces dernières années, et donc les Britanniques, les Chinois et les Américains, leur font payer cette attitude avec le 2013.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet

 

 

 

30 Avr

Près de 50 000 euros récoltés lors de la vente aux enchères de grands crus au profit des vignerons de Castillon sinistrés

Hier soir 84 lots de grands crus de Bordeaux et un peu d’ailleurs étaient vendus aux enchères à l’hôtel Bristol à Paris sous le parrainage de Clovis Cornillac. Près de 50 000 euros ont été récoltés grâce à l’idée de Stéphane Derenoncourt de créer un bel élan de solidarité, avec des châteaux qui n’ont pas hésité à donner un peu…

vente aux enchèresLes enchères sont restées raisonnables mais tout de même l’initiative de Stéphane Derenoncourt, consultant pour des propriétés viticoles, est remarquable.

Si cette idée pouvait être reprise, cela aiderait bien des petits vignerons menacés de mettre la clé sous la porte car ils ont subi le 26 juillet et le 2 août 2013 de violents orages de grêle sur plus sieurs secteurs de Gironde. Au total, 1 400 propriétés impactées dont au moins 300 durement touchées, certaines à 85 % dans le secteur de Belves en Gironde et dans les Côtes de Castillon

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Stéphane Derenoncourt et Clovis Cornillac © France 3

Le soutien, ça reste davantage moral que financier car c’est une goutte d’eau dans un océan. Mais au moins les gens sont réconfortés et ça redonne une cohérence dans la région. Moi, je trouve ça très bien. » commentait hier soir Stéphane Derenoncourt.

Les lots les plus chers sont comme du Cheval Blanc sont partis aux alentours de 4000  euros, ainsi 3 magnum d’Ausone 2005 vendus également à 4 400 euros. Au total, près de 50 000 euros récoltés, une aide non négligeable pour l’appellation Castillon Côtes de Bordeaux. Seule cette appellation était ciblée pour que les sommes reversées aux plus sinistrés ne paraissent pas trop ridicules. Car en effet, les dégâts sont estimés à 150 millions d’euros au total.

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Paul Cardoso, vigneron sinistré en Castillon, Côtes de Bordeaux © France 3

Ainsi pour Paul Cardoso, viticulteur sinistré présent hier soir lors de la vente: « C’est une aide, une aide supplémentaire. Il faudrait que nos institutions, que notre interprofession prennent  conscience que les petites exploitations ont besoin d’être aidées »

Pour les acheteurs présents hier soir, certains avouaient « j’ai acheté 3 lots, je pense avoir fait de bonnes affaires mais la priorité c’était de soutenir cette initiative » ou encore : « c’est plus un geste que pour couvrir vraiment des besoins ». Une vente résumée ainsi par l’acteur Clovis Cornillac qui s’est senti concerné:

Je trouve assez élégant que des grandes maisons disent « et bien voilà, il y en a qui souffrent, alors on essaie de s’aider les uns, les autres » selon l’acteur Clovis Cornillac

Une vente de charité (mais où certains ont fait quelques bonnes affaires) au final qui aura redonné du baume au coeur aux petits vignerons sinistrés de Castillon.

Regardez le reportage de Patricia Chalumeau et Alexis Delcourt de France 3 à Paris

29 Avr

Bordeaux Fête le Vin : « une programmation exceptionnelle en termes de densité et de qualité »

Lancement officiel ce midi de « Bordeaux Fête le Vin » depuis le Grand Théâtre de Bordeaux.  Une 9 ème édition sous le signe culturel et à vocation internationale. Cette année, c’est Los Angeles qui sera invitée d’honneur. Une forte délégation d’Hollywood est attendue avec de nombreux artistes plasticiens américains.

Les festivités ont déjà commencées…Lancées depuis L.A. (Los Angeles) en janvier dernier. Elles vont se poursuivre pour cette 9ème édition de Bordeaux Fête le Vin du 26 au 29 juin prochains sur les quais de Bordeaux. Los Angeles est la ville invitée d’honneur et plus particulièrement le district d’Hollywood. Son maire, Tom Labonge (« un personnage formidable » selon Stéphan Delaux Président de l’Office du Tourisme de Bordeaux), est attendu avec une forte délégation. En duplex ce midi, il a pu dire devant l’assistance « Vive L.A. and Bordeaux in June », tout en soulignant l’amitié partagée par les deux cités depuis 50 ans. « A bientôt à Bordeaux, oui, oui ! » a-t-il conclu son petit message en présence de Thomas Wolf, le consul des Etats-Unis à Bordeaux qui nous a confirmé que les 8 000 Américains vivant dans les 3 grandes régions du Sud-Ouest allaient participer en masse à l’événement.

C’est un grand moment de joie et de plaisir. C’est d’abord une fête estivale et un évènement de portée internationale », selon Alain Juppé Maire de Bordeaux

Des expositions d’artistes américains sont ainsi prévues « Chicano Dream » au Musée d’Aquitaine (du 27 juin au 26 octobre) ou encore Aaron Curry au CAPC du 26 juin au 16 septembre.

Par ailleurs, le « Jardin des Arts » est confié à l’Institut Culturel Bernard Magrez; il y aura également la Cuvée Littéraire avec des espaces pour lire des oeuvres dédiées à la gastronomie et au monde du vin.

Bordeaux rendra hommage à Hollywood en projetant chaque jour deux films sélectionnés par la ville de Los Angeles: « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? », « Grease » et « Sunset Boulevard » avec 280 places assises pour le public.

Stéphan Delaux président de Bordeaux Grands Evénements et de l’Office de Tourisme dépeint « une programmation exceptionnelle en terme de densité et de qualité » .

Ainsi chaque soir place des Quinconces un concert est prévu: jeudi ONBA avec Dee Dee Bridgewater artiste américaine; vendredi concert gratuit avec Kyo, De Palmas et Skip The Use; samedi Earth Wind and Fire; et dimanche place au zouk et à Kassav.

Toutefois les festivités seront bien sûr et avant tout sur les 2 kms de quais avec des viticulteurs d’environ 80 appellations qui feront déguster 5 cl de leur production. Le principe reste le même avec l’achat d’un pass dégustations (13 tickets) (15 euros en pré-vente et 20 euros sur site) qui permet de découvrir plusieurs crus en blanc, rosé, liquoreux et rouge. Des passeports pour les crus classés 1855 (65 euros) et des masterclass premiers crus (150 euros) sont également prévus et des pass vignobles. (pour plus d’infos: Bordeaux Fête le Vin site officiel)

Tout au long des quais on pourra se former à la dégustation grâce à l’Ecole du Vin de Bordeaux. Il y aura des ateliers « découverte des vins de Bordeaux », des ateliers « assemblage », des ateliers « accords mets et vins », et des « soirées de l’Ecole du Vin ».

Quant au spectacle son et image il s’intitule « Rendez-vous à Bordeaux » (en clin d’oeil à la Cité des Civilisations du Vin):  une nouvelle scénographie à base d’images monumentales projetées sur les façades de la place de la Bourse tous les soirs à 23h.

Enfin 4 soirées, 4 pays pour le festival international d’art pyrotechnique à 23h30 : avec l’Ile Maurice, l’Italie, la Colombie et pour terminer avec une carte blanche à la France !

David Proteau (directeur artistique de Lacroix-Ruggieri) et Eric serra (compositeur de la bo du Grand Bleu) vont composer le dimanche soir un cocktail haut de gamme pour clôturer le festival paraît-il !

Regardez le reportage de France 3 Aquitaine de Jean-Pierre Stahl et Bernard Hostein-Aris

27 Avr

Petite appellation mais grand terroir: bienvenue en Lalande-de-Pomerol

 

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Une idée de sortie pour cet après-midi: venez découvrir les châteaux et propriétés de Lalande-de-Pomerol.

Une petite appellation qui regorge de pépites car elle fait partie des appellations satellites de Pomerol et de Saint-Emilion.

L’AOC Lalande-de-Pomerol se situe dans la région du Libournais, à une trentaine de kms à l’est de Bordeaux. Séparée de Pomerol par la rivière Barbanne, l’appellation produit essentiellement des vins rouges sur 1 200 ha.

En savoir plus : article du Figaro

 

26 Avr

Le concours des grands vins de Mâcon fête ses 60 ans

Plus de 10.000 vins issus de l’ensemble des régions viticoles françaises sont présents ce samedi lors du 60e concours des grands vins de Mâcon, qui figure parmi les plus réputés. Une fête avec également Vin’Estival.

Les millésimes en lice seront issus des récoltes 2011, 2012 et 2013, sauf pour les vins à maturité plus tardives comme les vins jaunes, les vins de paille, les champagnes et les mousseux.

Les échantillons représentent l’intégralité des régions vinicoles de France : les Bordeaux sont les plus nombreux, puis viennent les vins de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, du Val de Loire, du Languedoc-Roussillon, du Beaujolais, d’Alsace, de la Provence-Corse, du Sud-Ouest et enfin les champagnes, les effervescents et les vins de Franche-Comté.

 Le jury est constitué d’environ 2.400 dégustateurs internationaux, dont 70% sont issus de la filère vinicole – producteurs, cavistes, sommeliers,… – et 30% sont des oenophiles avertis. Les jurés viennent de 18 pays différents.

 Ce concours décerne aux meilleurs vins de chaque catégorie des médailles d’or, d’argent et de bronze à environ 30% des échantillons présentés, soit environ 3.000 cuvées. Plus de 40 millions de bouteilles au total afficheront les macarons du concours.

Créé en 1954 et réservé aux professionnels, le « Concours des Grands Vins de France » de Mâcon élit chaque année les meilleurs crus du pays et figure parmi les concours les plus anciens et les plus prisés.

En 1989, ce concours avait été inscrit au Guinness des records comme la plus grande dégustation au monde avec 10.520 échantillons. En parallèle,  est organisé le Vin’Estival.

Le Vin’Estival, c’est quoi ?

C’est un festival organisé à l’occasion du Concours des Grands Vins de France. Ce grand concours, reconnu comme « la plus grande dégustation de vins du monde » fête donc cette année ses 60 ans. La possibilité sera notamment offerte aux passionnés de vin de se joindre aux professionnels pour participer au concours en tant que dégustateur.

Le Vin’Estival, c’est donc :

  • le plus grand festival d’oenotourisme en France
  • trois jours dédiés à l’univers du vin
  • de nombreuses manifestations populaires
  • un pass malin à petit prix

Un programme adaptable

Les visiteurs auront la possibilité de se munir du Pass Vin’Estival. Celui-ci représente le sésame d’entrée sur le festival. Les détenteurs de ce pass pourront alors concocter leur programme au gré de leurs envies :

  • dégustations commentées des vins du Mâconnais à Prissé en compagnie des vignerons des Terres Secrètes (ambassadeurs des vins de Bourgogne du Sud).
  • découverte et dégustations des cinq terroirs de l’appellation Pouilly-Fuissé (Chainté, Fuissé, Pouilly, Solutré et Vergisson).
  • percer les secrets de fabrication d’un vin au Château du Bois de la Salle à Juliénas.
  • dégustations gratuites auprès de la centaine de producteurs anciens lauréats au concours.

Avec AFP et France 3 Bourgogne

Regardez le reportage de France 3 Bourgogne  de Damien Boutillet et Cécile Claveaux

Intervenants :

  • Denis Chastel-Sauzet, vice-président de l’association de la fête des crus
  • Nicolas Loron, membre du comité d’organisation
  • Patrice, bénévole

 

 

La France et la Chine s’engagent à lutter contre la contrefaçon de vins et spiritueux

La France et la Chine ont signé mercredi à Pékin une « déclaration d’intention » s’engageant à lutter contre la contrefaçon de vins et spritueux français exportés, a annoncé le secrétariat d’Etat au Commerce extérieur de Fleur Pellerin dans un communiqué.

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Les Chinois présents à Vinexpo 2013 © France 3 Aquitaine

Pour Fleur Pellerin, dont c’était la première visite officielle dans ses nouvelles fonctions et qui a signé cette déclaration avec le vice-ministre chargé de la supervision de la qualité et de la quarantaine (Aqsiq) Wu Qinghai, « cette coopération bilatérale témoigne de la volonté conjointe de la France et de la Chine de protéger les producteurs contre la contrefaçon ».

Elle permettra également de « garantir la qualité des produits pour les consommateurs chinois », parfois exposés à de fausses étiquettes en particulier de vins de bordeaux ou de cognac.

Le secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur, Fleur Pellerin @ Twitter.com

L’accord, selon le communiqué, prévoit une collaboration (dont les modalités restent à préciser) entre la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et l’Aqsiq.

En 2013, les exportations françaises de vins et spiritueux vers la Chine ont atteint 836 millions d’euros.

La Chine a annoncé le mois dernier, juste avant la visite du président Xi Jinping, qu’elle avait formellement mis un terme à l’enquête anti-dumping qui visait depuis juillet 2013 les exportateurs de vins européens. Cette enquête, engagée par Pékin suite à un différend avec l’UE sur l’industrie photovoltaïque, avait inquiété les producteurs et exportateurs français.

 

Agence France Presse.

25 Avr

La cité des civilisations du vin: ça se décante !

La cité des civilisations du vin est en phase ascendante. On découvre désormais sa base circulaire comme une carafe et elle commence gentiment à monter. Panorama de la future structure qui sera livrée en 2016.

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On découvre la forme circulaire et les différentes zones de l’édifice qui va culminer à 55 m de haut @ Cité des Civilisations du Vin

Les équipes de construction s’attellent déjà au deuxième étage de la partie basse du bâtiment (appelée le Tore). On découvre la vue plongeante sur le patio central et au premier niveau on devine les futurs emplacements des salles sensorielles, des ateliers pédagogiques, du salon de lecture, etc.

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La maquette de la Cité des Civilisations du Vin @Jean-Pierre Stahl

Au rez-de-chaussée, les espaces sont clairement identifiables !

On peut se projeter dans le lieu : ci-dessous la billetterie et l’espace d’accueil, là-bas le bar à vins, la boutique des vins du monde, le snack, la boutique de produits dérivés et bien sûr l’espace dédié à l’oenotourisme, relai des offres locales.

 

chantierLe 07 mars dernier, le prototype de façades en verre et aluminium a été dévoilé sur le chantier. La Cité des civilisations du vin se parera d’une double peau : une charpente composée d’arcs en bois sera recouverte d’un isolant et d’une membrane qui assureront son étanchéité.

Puis près de 900 panneaux en verre et 2 300 d’aluminium, tous de forme unique constitueront la façade du bâtiment.

fargesRéunis autour d’Anouk Legendre, architecte du projet de l’agence XTU et du constructeur GTM Bâtiment Aquitaine filiale de Vinci, Alain Juppé, Maire de la ville de Bordeaux, le maître d’ouvrage, Alain de Bouteiller, secrétaire général de la ville de Bordeaux, Bernard Farges, président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et Sylvie Cazes, présidente de l’association de préfiguration de la Cité des civilisations du vin ont découvert les futurs apparats du bâtiment.

Source et crédit photos: Cité des Civilisations du Vin

Lire: Pierre Arditi, Ambassadeur de la Cité des Civilisatins du Vin

 

6-7 % de baisse pour les Bordeaux en primeurs : dérisoire…selon certains négociants et critiques.

Les négociants demandaient une baisse des prix de 20 à 30 %. Ils ont été servis: a minima ! A croire que le Bordelais a un côté « Auvergnat »…Sous couvert d’anonymat ou à visage découvert, les négociants de la place et des critiques trouvent en général ridicule la baisse sur le millésime 2013, certains soulignent par ailleurs le contexte « monstrueux » avec 50 % de production en moins et les répercussions pour leur maison de négoce.

VINLors de la semaine de dégustation des primeurs, des négociants laissaient entendre que les propriétés devaient baisser de 20 voire 30 %, pour revenir aux prix de 2008. Rare sont ceux qui ont entendu l’appel. « On en est très loin » déclare l’un d’eux. Certains se sont fait tapés sur les doigts en demandant de telles baisses à l’époque avec des menaces pour leurs allocations.

Un autre d’ajouter sous couvert d’anonymat également: « c’est du gros délire. C’est planter l’affaire. Si on fait 15 à 20 % de ventes en primeurs, ce sera tout. C’est du foutage de gueule ! »

Pour Fabrice Bernard, directeur général délégué chez »Millésima », « les particuliers nous disent: « on attend que tous les vins soient sortis pour faire nos emplettes. » Aujourd’hui, les clients sont en attente. » Donc pas vraiment de vente pour l’heure, sauf pour une poignée qui se comptent sur les doigts d’une main…

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Christophe Reboul-Salze, PDG « the Wine Merchant » © Jean-Pierre Stahl

Christophe Reboul-Salze, patron de « the Wine Merchant » enfonce le clou : « La baisse est insuffisante. Les 1ers ont baissé de 10 % en moyenne « (certains allant jusqu’à 16-17%, un rare 19 %), « mais on a des vins qui se vendent aux environs de 25 euros qui n’ont baissé que de 50 centimes ! »

« La campagne primeurs va être misérable ! La baisse est insuffisante, le marché s’attendait à des baisses plus importantes », selon Christophe Reboul-Salze PDG de The Wine Merchant.

« Bien sûr les propriétés ont enregistré – 30 à – 60 % de quantités mises sur le marché, malheureusement il y a des 2012 qui sont livrables aujourd’hui au même prix. La tension dans les maisons de négoce est plus tendue qu’elle ne l’a jamais été. On a beaucoup de stocks. Les 2012, les 2011, et encore des 2010. Et entre un 2013, à quelques rares exceptions et un 2012, il n’y a pas photo, le 2012 est meilleur surtout rive droite… », selon Christophe Reboul-Salze.

Pour les petits négociants, le portage va être compliqué. « Soit tu vends au prix de sortie voire un peu en dessous » pour écouler le 2013, « soit tu refuses et alors les choses (notamment les allocations (où le négociant s’engage à prendre un nombre précis de caisses)) peuvent bouger dans le temps » me confie encore un autre négociant de la place.

Il se peut que certains négociants aient du mal à passer le cap, ce d’autant que pour cette année, il ne faut pas se leurrer, ce sont les Italiens, les USA ou d’autres grandes régions viticoles dans le monde comme les Espagnols qui risquent d’occuper le terrain.

Pour Thierry Decré,  Président Directeur Général de LD Vins, ce n’est pas tant la petite baisse qui le chagrine mais bien la chute des volumes. « De temps en temps, on a un millésime décrié à tort. Mais regardez Talbot ou Rauzan Ségla, on n’a jamais gardé une caisse sur les bras. Le grand problème, c’est qu’on n’a pas fait de vin ! »

On n’a pas fait de vin, c’est un vrai sinistre agricole ! On ne sort que  50 % de ce que l’on fait d’habitude, c’est monstrueux ! C’est comme si vous étiez à mi-temps dans votre boulot… »  Thierry Decré, PDG de LD Vins.

 » Avec des prix qui baissent et un marché difficile, on va avoir du mal à faire nos affaires. Quand les prix sont à la baisse, ils n’achètent pas, quand c’est à la hausse ils achètent ». Ainsi va la dure loi du marché du vin, un marché pour lequel il faut relativiser car dans l’immobilier en ce moment c’est n’est pas mieux « vous vous faites ratisser », ajoute-t-il.

Le problème du marché des primeurs tourne pas mal autour de la spéculation. Car en 2009 et 2010, il y avait beaucoup d’acheteurs pour revendre plus cher après. Pour Thierry Decré, avec ces prix baissiers ces dernières années, « je pense qu’avec une campagne comme celle-là, ils ne vont pas perdre ! C’est une campagne dure, elle démarre très tôt. Avouez avec des 1ers vins dans les 240 à 300 euros, ça revient à 50 euros par tête, c’est quand même accessible ». Et d’en terminer « 30 % de baisse, c’était utopique. Faut pas rêver non plus. »

Certains tendent à revenir vers des prix proches de 2008: 13% de baisse pour Branaire-Ducru, ou encore Rauzan Séglan, Canon, les deux premiers ont divisé par deux par rapport au millésime 2010.

Voici quelques exemples des prix Hors Taxes sortis ces derniers jour des plus grands châteaux du Bordelais pour le millésime 2013:

Haut-Brion 2013 : 250 euros HT (prix du 2012: 282 HT)

Lafite-Rothschild 2013 : 330 euros HT (prix du 2012 : 380 HT)

Château Margaux 2013 : 250 € HT (prix du 2012 : 299 € HT)

Château Angélus 2013 : 189 € HT (prix 2012 : 210 € HT)

Château Cos d’Estournel 2013 : 90 € HT (prix 2012 : 98 € HT)

Château Lynch-Bages – Pauillac 2013 : 57,50 € HT (prix 2012 : 71 €)

Château Rauzan-Ségla 2013 : 38 € HT (prix 2012 : 44 € HT)

Canon La Gaffelière 2013 : 43,80 € HT (prix du 2012 : 46 € HT)

Château Grand Corbin Despagne 2013 : 17,35 € HT (18,75 € HT en 2012)

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Jacques Dupont, journaliste du Point @Jean-Pierre Stahl

Pour Jacques Dupont, célèbre journaliste critique du Point qui s’apprête à sortir le 22 mai son Guide en kiosque, »Bordeaux ne sait toujours pas baisser, quand il faudrait baisser, c’est une vieille tradition. On a vendu les 1972 très chers,  jusqu’à ce que le marché se casse la gueule… »

« ça donne une mauvaise image de Bordeaux. Payer des bouteilles entre 100 et 300 euros pour un millésime pas terrible, c’est quand même un peu fort de café ! » selon Jacques Dupont journaliste au Point, auteur du Guide de Jacques Dupont sur les primeurs 2013 .

Par ailleurs il souligne de très belles choses, « les Sauternes et Sainte-Croix-du-Mont, c’est excellent ! Les blancs secs aussi, sont d’une grande complexité, c’est du plaisir cette année, avec une belle acidité et un subtil mélange sauvignon-sémillon, on joue moins sur le boisé. »

Et d’ajouter malgré tout quelques vins sont très bien faits. Voici d’ailleurs ci-dessous ses notes à paraître prochainement…

A lire les notes attribuées par Jacques Dupont, journaliste spécialisé, que l’on retrouvera avec ses commentaires dans le Point du 22 mai et notamment « le Guide de Jacques Dupont »

Calon-Ségur (Saint-Estèphe) 17,5 – Cos d’Estournel (Saint-Estèphe) 17 – Meyney (Saint-Estèphe)16,5 – Mouton-Rothschild (Pauillac) 17 – Grand-Puy-Lacoste (Pauillac) 17 – Pichon Baron (Pauillac) 17 – Ducru-Beaucaillou (Saint-Julien) 17 Léoville Barton (Saint-Julien) 17 Haut-Brion (Pessac-Léognan) 16,5/17 – Carmes-Haut-Brion (Pessac-Léognan) 17 – Pétrus (pomerol) 17,5 – Gazin (pomerol) 16,5/17 – Figeac (saint-émilion) 17 – Ausone (saint-émilion) 17 – Troplong-Mondot (Saint-Emilion) 17 – Fonroque (Saint-Emilion) 16,5 – Climens (barsac) 18 – Doisy-Daene (barsac) 17 – Yquem (Sauternes) 18 – Guiraud (Sauternes) 17 – Domaine de Chevalier blanc (Pessac-Léognan )18- La Mission Haut Brion blanc (Pessac-Léognan)17,5

La suite dans le spécial Bordeaux à paraître le 22 mai…

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