04 Juin

La Chine Boit Rouge ou quand les Chinois raflent les châteaux du Bordelais

C’était ce mardi soir l’avant-première de « la Chine Boit Rouge ». La projection de ce documentaire co-produit par France 3 Aquitaine s’est déroulée au CAPC à Bordeaux devant un parterre de 160 acteurs de la filière vin. Un coup de projecteur dans les châteaux rachetés par les Chinois, une explication de leur goût prononcé pour le vin rouge et notamment le Bordeaux. Un docu à voir le 21 juin à 15h25 et le 27 juin à minuit sur France 3 Aquitaine.

Dans un film, un documentaire, il faut bien un début, il y a toujours un début…Béatrice Cateland a choisi de raconter le début de cette invasion chinoise en Bordelais à travers Tommy Shan, le chef chinois du restaurant au Bonheur du Palais, l’un des pionniers à s’être implanté dans la région.

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Plus de cent personnes du monde du vin et acteurs économiques de Bordeaux, présenst à l’avant-première © JPS

Une forme de clin d’oeil car elle joue durant ce 52 minutes sur les accords mets et vins, et notamment de la cuisine chinoise avec les vins de Bordeaux. Une métaphore aussi puisqu’elle va expliquer à travers les différents témoignages recueillis que les Chinois ont un palais particulièrement bien éduqué à la dégustation de nos vins rouges…

Ils ont un palais qui est formé, ce qui nous rassemble c’est le palais, c’est le goût », confie ainsi Hubert de Boüard, le propriétaire d’Angelus. « Il y a un  véritable lien, une interconnexion de nos cultures, un partage du goût et de la culture entre nous »

Hubert de Boüard, c’est un peu le fil rouge de « la Chine Boit Rouge », son analyse est ainsi bue et dégustée par la réalisatrice sans modération. Mais il faut dire qu’avec son 1er Grand Cru Classé A depuis 2012 à Saint-Emilion, il parcourt la planète entière et connaît bien les Chinois, même s’il avoue « Il y a 700 villes en Chine qui font plus de 700 000 habitants, la vague Chinoise est un tsunami, elle est plus grosse que toutes les autres, il me faudrait 4 vies pour connaître ce pays ».

Et de rappeler cette anecdote qui l’a particulièrement marquée: un jour un Chinois est venu et il voulait acheter les 90 000 bouteilles d’Angelus, bref acheter toute la récolte: « là, ça peut faire peur »! dixit Hubert de Boüard.

Evidemment, ça peut faire peur, mais à vendre aujourd’hui  25 % des exportations de vins en Chine, l’ensemble du monde du vin de Bordeaux joue à se faire peur tout seul…surtout comme en 2013 où il y a eu une baisse de 16% en volume, 18% en valeur des ventes en Chine, et que d’après certains négociants que j’ai interviewé récemment les ventes pourraient marquer le pas d’environ 50 % ces derniers temps…(mais cela reste l’analyse de Côté Châteaux.)

Car le documentaire retrace les prémices de cette déferlante chinoise avec le premier château acheté en 2008 par une jeune héritière de 22 ans Daisy Cheng: son choix s’est porté sur un château aux allures de conte de fée, Latour-Laguens. Un Bordeaux Supérieur véritable marque acheté par cette jeune Chinoise pour être sa figure de proue en Chine. Les témoignages sur cette première aventure du chef d’exploitation et du régisseur sont assez éloquents. Toutefois, Sophie Roussov, première régisseuse qui a accompagné les premiers pas avec Stéphane Toutounji l’oenologue auraient été tout aussi pertinents. Car Mlle Cheng a souhaité faire un hôtel de luxe dans ce château, puis ces travaux ont été quelque peu stoppés avant de reprendre…La volonté était aussi de faire des vins très boisés pour tendre vers les très grands vins de Bordeaux, avec une qualité qu’elle a essayé avec son oenologue de tirer vers le haut.

Dans ce château comme dans d’autres aux mains des Chinois, on apprend que toute la production est commercialisée en Chine. Ce que l’on voit également mais sans s’appesantir, c’est que les Chinois forcent le trait notamment à Latour-Laguens: ainsi, sur leurs barriques, ainsi que sur les étiquettes l’effigie de Napoleon peint par David a été reproduite…car les Chinois raffolent en fait de l’Histoire de France, c’est ainsi que les propriétés usent et abusent de couronnes sur les étiquettes et des images de Napoléon ou des maréchaux d’Empire…

Jinshan Zhang à droite, propriétaire de château Grand Mouëys © La Chine Boit Rouge

En 2012, Jinshan Zhang, à la tête du groupe NingXia, premier fabricant de Gouqi, un alcool chinois, vient de faire ses emplettes dans le Bordelais avec le rachat du château Grand Mouëys, une cinquantaine d’hectares en AOC Côtes-de-Bordeaux.
Il avoue que « quand il a vu le château la 1ère fois il a été fasciné », désormais il veut « rester ici le plus longtemps possible car le paysage y est aussi très joli ».

Tantôt les Chinois ont été séduits par l’architecture, comme Lam Lok ce milliardaire au destin tragique au château de la Rivière en Fronsac, tantôt ils voulaient acheter des noms qui ressemblent le plus possible aux Ferraris du Bordelais: Latour-Laguens pour Latour, Lafitte-Laguens qui rappelle Lafite-Rothschild…ou encore Richelieu en AOC Fronsac pour s’offrir pourquoi pas le Cardinal !

Autres fins analystes de l’arrivée des Chinois en Bordelais, Christophe Château, directeur communication du CIVB, Jean-Luc Thunevin, négociant et propriétaire de Valandraud à Saint-Emilion et Christophe Reboul-Salzes, Président de The Wine Merchant. Ils ont été interviewés lors de Vinexpo Bordeaux 2013, côte à côte assis sur 3 tabourets. « Sur le plan fidélité et amitié, moi ils m’ont surpris », livre Christophe Reboul-Salzes, qui fut aussi surpris un beau jour d’avoir une commande ferme de 11 millions d’euros d’un richissime chinois…

Et l’on apprend, comme expliqué au début du propos, que ces Chinois savent apprécier le vin car dans le thé, c’est comme dans le vin, il y a des tanins… Hubert de Boüard renchérit: « je suis frappé par cette curiosité des Chinois. Une curiosité qu’on a oublié en Suisse, en Belgique ou en Grande-Bretagne, elle s’est évaporée… » (attention, ça va déplaire à James Bond …)

Après avoir dégusté une Chinese Party, organisée au moment de Vinexpo par les Bordeaux et Bordeaux Sup au château Lafitte-Laguens (on aurait pu rappeler que ce château a quasiment été vendu à des Chinois, mais c’est Vincent Bonhur et son frère, deux Bordelais qui ont raflé la mise au final à Yvrac…), la fin du film se passe au château Guiraud où l’on retrouve le chef Tommy Shan. La boucle est bouclée, le chef a préparé ses spécialités chinoises qui se marient parfaitement avec les vins rouges et les Sauternes. Et Xavier Planty de préférer ce type de mariage plutôt que le traditionnel mariage des fromages et des rouges: à proscrire désormais en France. Et oui, il va falloir s’habituer à ces accords mets et vins, et à manger davantage chinois en Bordelais, car rappelez-vous, « cette vague est un tsunami ! »

Et Côté Châteaux de préciser qu’en Chine, il y aurait actuellement 300 milliardaires et 1 million de millionnaires, de quoi prétendre à devenir châtelain chinois en Bordelais…

Un documentaire réalisé par Béatrice Cateland
Coproduction : Prismedia et Real Productions – France 3 Aquitaine avec la participation du CNC

« La Chine Boit Rouge » à voir le 21 juin à 15h25 et le 27 juin à minuit sur France 3 Aquitaine.

03 Juin

Le vin « made in China » reste…en Chine

Le vin « made in China » ne s’exporte pas, bien qu’il soit populaire en son propre pays, sans pour autant atteindre la reconnaissance des vins de Bordeaux. Et pourtant la Chine est devenue le 5ème pays producteur…au monde !

Des étiquettes chinoises bientôt sur nos tables ? © chine-informations.com

 La Chine produit désormais 20 millions d’hectolitres par an et se place au 5ème rang mondial pour cette production.
C’est aussi le cinquième pays consommateur de vin, mais désormais le 1er consommateur de vin rouge au monde devant la France…de quoi nous laisser pantois !

 Sa production intérieure couvre 80% de ses besoins, alors que les vins importés, taxés à 50% (sauf à Hong-Kong (cf 0 taxe)), grappillent des parts de marché.

Les experts et commentateurs chinois ne pensent pas que la Chine deviendra un véritable pays exportateur ni à court ou ni à moyen terme.

Les hôtesses du stand Dynasty à Vinexpo © Maire HK

L’appétit pour les vins « made in China » en dehors de la Chine est très limité », reconnaît Judy Chan de la société Grace Vineyard qui cultive 300 hectares de vigne dans les régions septentrionales du Shanxi et du Ningxia. Et les producteurs « ne font guère d’efforts pour séduire les marchés étrangers », note Lu Wen, responsable de la production du groupe Dynasty Fine Wines.

 « Ils font un effort de qualité, ils ont embauché des oenologues français, mais dans l’ensemble on reste sur des objectifs de quantité », explique un négociant français installé à Shanghai. Alors que l’on a remarqué l‘arrivée de techniciens et d’investisseurs étrangers comme les Domaines Barons de Rothschild (DBR) dans le Shandong (est) ou LVMH dans le Ningxia. Mais à part quelques petites pépites, les vins chinois restent très disparates. En septembre 2011, un vin rouge de cette région autonome
à forte population musulmane avait fait sensation à Londres en remportant un des prix les plus importants aux Decanter World Wine Awards. Depuis, le Ningxia est considéré comme la zone la plus prometteuse.

JPS avec AFP.

La Chine aime les Vins de France…un livre pour décoder ce marché compliqué

C’est du Painbéni et même du Sandra Painbéni, puisque c’est elle l’auteure de ce livre qui dresse l’état des lieux du marché chinois, ses codes et ses perspectives.
la-chine-aime-les-vins-de-franceLa France exporte l’équivalent de 70 Rafale par an en vins. En partie sur le marché chinois : c’est la 1ère destination des vins de Bordeaux et, en moyenne, 1 bouteille de vin importé sur 2 est française.
Les Chinois ont un attrait historique pour le Made in France, qui se confirme avec le vin. La Chine aime les Vins de France ! La Chine représente désormais le 5ème pays consommateur de vin dans le monde et le 1er de vin rouge. La tentation est donc grande pour la filière viticole française de partir à la conquête de ce marché, souvent perçu comme le nouvel eldorado du commerce du vin. Mais de quelle Chine parle-t-on ? Car le marché du vin en Chine continentale s’avère bien différent de celui de Hong Kong. Et c’est parfois sans tenir compte des limites et des contraintes locales.
Mais le saviez-vous ? Près de 80 % des vins consommés en Chine sont… chinois ! Et la consommation annuelle par habitant se limite à environ 1,6 litre, soit à peine plus qu’1 magnum de vin. La France doit aussi faire face à la concurrence accrue des autres vins importés (en particulier du Nouveau Monde), au risque de contrefaçon et, bien sûr, s’adapter au mode de distribution spécifique et au comportement des consommateurs chinois. Autant de thèmes abordés dans ce livre après deux ans de recherches et d’entretiens menés en Chine auprès de professionnels du vin.
Sandra Painbéni est spécialiste du marché du vin en Chine. Auteure de plusieurs publications sur le vin, elle mène notamment des recherches sur les stratégies des vignerons français et sur le vin français en Chine. Elle est enseignant-chercheur en marketing de la culture (biens culturels, vins, bistronomie/gastronomie) à l’European Business School Paris et a créé Be Creative Zen, entreprise de formation et conseil dans ce domaine. Elle enseigne également le marketing du vin au CELSA et à la School of Wine & Spirits Business du Groupe ESC Dijon-Bourgogne.
Tout savoir sur…La Chine aime les Vins de France – Marché émergent ou marché concurrent?
Auteur: Sandra PAINBENI – Une collection dirigée par Henri Kaufman – Editions Kawa

 

Les vins de Bergerac sur un air de « Je reviendrai à Montréal… »

Ils sont « en tournée mondiale » au pays de Robert Charlebois…Les vins de Bergerac accompagnent l’exposition-événement de Lascaux 3 et font les présentations avec le Caribou !

caribouC’est qu’ils sont veinards ces vins de Bergerac…Car le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bergerac est partenaire du dispositif de promotion de la gastronomie et du tourisme organisé par le Conseil Général de la Dordogne et le Comité Départemental du Tourisme, ce à l’occasion de l’exposition Lascaux 3 au Centre des Sciences de Montréal.

 Ce jeudi 5 juin, ils vont accompagner les évènements qui se dérouleront au Sofitel de Montréal

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Exposition itinérante Lascaux 3

* Déjeuner de presse avec une vingtaine de journalistes art de vivre, tourisme, gastronomie. Le menu est réalisé par le chef Alain Gardillou (Le Moulin du Roc, Champagnac de Belair) autour des produits du Périgord et sera accompagné des différentes appellations du Bergeracois.

* Présentation « Destination Dordogne » devant un parterre d’une centaine de professionnels du tourisme.

* Cocktail dînatoire réunissant cent cinquante professionnels du tourisme et de la gastronomie et des vins.

Jacques Orhon, journaliste et écrivain © Wine Paper

Une master class aura lieu Jeudi 5 juin de 15 h à 17 h.

Elle sera animée par Jacques Orhon, maître -sommelier, journaliste et auteur de renommée internationale qui présentera le vignoble et commentera la dégustation de dix références de cuvées bergeracoises présentes sur le marché canadien (importés par la société monopole, la SAQ –Société des Alcools du Québec).

 Plus de 45 professionnels québécois (cavistes, sommeliers et restaurateurs) se sont déjà inscrits à cette masterclass qui affiche complet.

 La semaine suivante les vins de Bergerac seront toujours à l’honneur aux côtés des produits du Périgord à travers un menu gastronomique mis en avant au restaurant gastronomique du Sofitel. Ainsi va la dure vie du Périgord à l’export et des Bergerac sur le tarmac de Montréal…« Je reviendrai à Montréal », déguster avec le Caribou…et avec modération….

02 Juin

Save the date: Bordeaux Vinipro du 15 au 17 février 2016 !

Si on vous avez déjà été invité, ou si vous faites autre chose…Stoppez tout ! Car le prochain Bordeaux Vinipro vient d’être fixé: du 15 au 17 février 2016 au Parc des Expositions de Bordeaux Lac. Un salon qui se tient tous les 2 ans, en alternance avec Vinexpo (le prochain est prévu du 14 au 18 juin 2015). Le premier Vinipro avait essuyé les plâtres avec un peu plus de 6000 visiteurs et une préparation en moins de 5 mois, pour ce second les organisateurs auront largement le temps de le préparer.

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Eric Dulong et Xavier Planty, les parrains et concepteurs du 1er Bordeaux Vinipro © Jean-Pierre Stahl

 La 1ère formule de Vinipro s’est tenue du 3 au 5 mars 2014.(lire: Vinipro: un premier salon pour se roder) Une première où les organisateurs tendaient le dos. Même s’ils n’avaient pas réussi à dépasser les 300 exposants, 262 avaient participé et relevé le défi durant ces 3 jours: des propriétaires, négociants et unions de producteurs des différentes AOC de Bordeaux et du Grand Sud-Ouest.

Au final, 6 053 personnes étaient venues tester ce 1er Vinipro et déguster les vins de «coeur de marché» de Bordeaux et du Sud-Ouest, à destination des HCR (Hôtels, Cafés et Restaurants) et des GMS (Grandes et Moyennes Surfaces).

Ce salon réservé aux professionnels rassemblera pour sa prochaine édition, plus de 400 participants (vignerons, négociants et unions de producteurs) avec un développement de la représentation des vins des zones de production du Sud-Ouest.

Logo-quadriLors du dernier Vinipro, 33 pays étaient enregistrés en 2014, des importateurs surtout issus d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie.

Véritable concept, Bordeaux Vinipro reprendra les mêmes atouts qui ont esquissé son début de succès: un espace innovant et connecté avec bornes Ipads, géolocalisation, QR Codes, Village 2.0, espaces de connexions, ateliers, conférences dans le cadre du Forum, espace de dégustation Speed Tasting …

En 2016, Bordeaux-Vinipro entend mobiliser pour sa prochaine édition un large visitorat de professionnels – sommeliers, cavistes, importateurs spécialisés, CHR, distributeurs à la recherche d’un bon rapport qualité-prix !

A revoir ce reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien:

« La Fite », « Chatelet Margaux » ou encore le savoureux « Beau Jolée »… des noms qui sonnent bien en Chine !

Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse…évidemment it’s a joke. Pourtant en Chine, cette maxime, certains escrocs se l’ont appropriée. Ainsi il n’est pas rare de rencontrer des étiquettes contrefaites qui pour nous Français ou Européens nous sauteraient aux yeux, mais pour un Chinois, dont la langue est plutôt le mandarin…je vous laisse deviner la suite ! De la contrefaçon en série pour ne pas dire une mauvaise série dont les châteaux et propriétés françaises se passeraient bien et pour laquelle il va falloir  prendre le taureau par les cornes, car les cornes les vignerons en ont assez de les porter…

 A Paris, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) traite plus de 500 dossiers nouveaux de contrefaçon par an, dont 30% concernent la Chine. Sur ces 30%, quasi 100% sont des dossiers viticoles.

Plus une marque ou une AOC est connue, plus elle est exposée. Plus un vin est cher, plus il est rentable pour les contrefacteurs. En 2013, les exportations françaisesde vins et spiritueux vers la Chine ont atteint 836 millions d’euros.

A l’occasion d’une visite dans le Bordelais cette année, le patron de l’Académie chinoise de l’inspection et de la quarantaine (CAIQ), Xinshi Li, a révélé (et c’est extraordinaire) une contrefaçon professionnelle:  les faux vins français étaient fabriqués sur des bateaux ancrés dans les eaux internationales, au large des côtes chinoises.
Selon ses déclarations à l’AFP, ce problème « très grave » concernerait au moins la moitié des ventes de « Château Lafite ». Des informations impossibles à vérifier.

Les grands châteaux sont généralement réticents à s’exprimer, refusant d’être associés de près ou de loin aux jus de raisin anonymes qui usurpent leur nom et leur réputation.

Avec AFP

01 Juin

Le cheval de Troy à la Maison des Vins de Graves…spectacle le 13 juin

Spectacle exceptionnel à la Maison des Vins de Graves ! C’est le 13 juin prochain, le voyage musical « Trans-Eurasienne » avec dégustation, par Emmanuelle Troy.

 
ImageProxyTrans-Eurasienne d’Emmanuelle Troy – Spectacle musical : 13 JUIN à 21h(Label Scènes d’Eté)
 
Une invitation au voyage proposée par la chanteuse et multi-instrumentiste Emmanuelle Troy (Chant, saz, tanbûr, flûtes, gambacello, lectures…) à travers son spectacle Trans-Eurasienne ! 
 
Les spectateurs seront attendus avec un verre de Graves ! (à consommer avec modération)

Tolède – Istanbul – Samarkand – Lhassa…

 A voix nue, la chanteuse et multi-instrumentiste Emmanuelle Troy (créatrice entre autres du ciné-spectacle Carnet(s) de Chine) vous invite à la suivre dans son nouveau solo, intitulé « Trans-Eurasienne »

Un voyage musical insolite et intense, sur les routes du vieux continent Eurasien – de ​l’Espagne sépharade jusqu’à la Mongolie !

Le chant ​grec, ouzbek ou mongol, accompagné au saz​ turc, au « gambacello » et autres instruments rares,​ y côtoie poèmes persans ou ​contes mongols​, dans une bienfaisante échappée le long de la Route de la soie et au delà…​

 

31 Mai

La contrefaçon ne touche pas que la Chine: en Italie, on a remplacé du chianti par du vin de table !

L’Italie a beau être comme la France hier, le plus grand pays producteur de vin au monde, surtout en 2013, ce joli pays connaît des histoires de contrefaçons. Du vin de table au lieu de Chianti ou de Brunelleo: ainsi va l’arnaque aux grands crus made in Italie. Plus de 30 000 bouteilles ont ainsi été contrefaites.

Le Chianti un grand vin d’Italie…victime de contrefaçon © wikipedia.org

Les carabiniers italiens ont mis au jour une arnaque de grande envergure : du vin de table, d’une valeur d’un euro, acheté en grande quantité remplaçait de prestigieux vins toscans tels le Brunello di Montalcino, le Sagrantino di Montefalco, ou encore le chianti, qui sont tous des dénominations d’origine contrôlée et garantie (DOCG, équivalente de l’AOC française). Le tout avec des étiquettes de grands vins bien sûr.

Les bouteilles étaient vendues environ trente euros l’unité, avec et des emballages fidèlement reproduits quitte à inventer le nom de faux producteurs.

Ces bouteilles de contrefaçon étaient ensuite revendues dans des oenothèques du pays, mais aussi dans des supermarchés et sur des sites internet de ventes de vins.

Les carabiniers ont procédé à environ 25 perquisitions pour mettre à jour cette escroquerie. Cette fraude représente un sacré préjudice pour l’industrie vinicole italienne. En 2013,elle a vu ses exportations augmentées de 10 % selon la Coldiretti, une des plus grandes fédérations de cultivateurs et producteurs en Italie.

 Andrea Bocelli, le ténor italien, qui possède des vignobles dans la région de Pise  fait partie des nombreux producteurs lésés par cette arnaque…

Avec AFP.

Philippe Raoux vend la Winery d’Arsac

Philippe Raoux, propriétaire du châteaux d’Arsac, et créateur du concept de Winery vend ce site oenotouristique aux portes du Médoc

assemblage chai Raoux et Byela

Philippe Raoux, propriétaire de château d’Arsac et créateur de la Winery avec Ntski Biyela lors des assemblages © Jean-Pierre Stahl

Lancée en 2007, cette Winery était un concept osé et innovant…

Sur 1000 m2, la Winery propose 1700 crus classés, crus bourgeois et autres vins français et étrangers. Un lieu présenté comme une véritable « cathédrale de bouteilles, conservées en atmosphère climatisée ». Elle propose des vins de différents terroirs viticoles, parmi les meilleurs au monde, dans une fourchette de prix de 5€ à plus de 1 000€.

Mais la Winery, c’est aussi un bar à vin, un restaurant, des salles de dégustations, des concerts et projections de films en plein air l’été.

2De nombreux touristes et clients la fréquentaient l’été et aux beaux jours…45 000 en 2013, mais sans doute pas suffisamment. Un pari osé car elle était perdue au milieu de nul part mais au début de la route des châteaux du Médoc.

La question peut se poser avec l’ouverture de la Cité des Civilistions du Vin en 2016 de savoir si les touristes seraient toujours au rendez-vous… Attirés par la Cité, ils pourront s’ils le souhaitent, choisir des circuits au départs de la Cité en bus en direction des châteaux pour des visites…sans forcément passer par la Winery, à moins que des accords ne soient passés.

Est-ce cette crainte qui a pousser Philippe Raoux a la vendre d’ici juillet ? Nous l’avons sollicité mais pour l’heure pas de réponse. Les raisons précises de cette décision n’ont pas été officiellement annoncées, mais Sud-Ouest évoque le taux de fréquentation du site, qui « était loin de satisfaire son propriétaire actuel ».

Selon notre confrère Sud-Ouest, « rien n’est encore définitivement arrêté, l’acquéreur devrait être le négociant La Passion des terroirs. Cette entreprise réalisant 40 millions d’euros de chiffre d’affaires emploie 20 personnes à Martillac (équipe commerciale) et une quinzaine à Cantenac dans un entrepôt logistique devenu trop petit pour y stocker ses caisses de vin ». Vous l’aurez compris, la Winery servirait désormais d’entrepôt…Il se peut que le nouvel acquéreur garde certaines des activités actuelles mais pas toutes…

Grand amateur d’art, Philippe Raoux y exposait quelques œuvres, dont certaines gigantesques, elles devraient être rapatriées au château d’Arsac.

 

30 Mai

Agassac, le château « agassant » s’offre le concours de Derenoncourt

Stéphane Derenoncourt va être consultant pour le château d’Agassac en Cru Bourgeois. Une bonne nouvelle et une démarche à souligner pour Jean-Luc Zell qui cherche à se remettre en question après 17 années à la tête du château. Côté châteaux lui consacre cette rubrique de « vigneron du mois ».

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Jean-Luc Zell, le directeur du château d’Agassac, devant la Cité des Civilisations du Vin © Jean-Pierre Stahl

C’était il y a quelques années son slogan, « Agassac le château agassant » ou encore son second vin « l’Agassant d’Agassac »…Mais avec le temps, il faut savoir se renouveler, même si on possède un château de conte de fées. Aussi Jean-Luc Zell, son directeur, que nous avons rencontré lors de la visite des mécènes à la Cité des Civilisations du Vin, nous a confié qu’il était nécessaire de changer de braquet: « on va être dans une dynamique de qualité supérieure » pour ce château en AOC Haut-Médoc.

Après 17 ans, on a des oeillères parfois, c’est une très bonne nouvelle que Stéphane Derenoncourt ait accepté de nous aider…car il a vraiment une philosophie de terroir ! », selon Jean-Luc Zell, directeur du château d’Agassac.

Et Jean-Luc Zell, d’ajouter: « On revoit un peu notre stratégie, car autour de nous la compétition change, les choses évoluent. Notre objectif est de faire 40 % en 1er et Grand Vin contre 70 % aujourd’hui. On va se recentrer sur les parcelles les plus qualitatives.  On avait déjà fait des sélections, on va maintenant retravailler sur des terroirs avec la pertinence de son conseil. »

« Notre investisseur, Groupama, trouve que ça a du sens pour la viticulture de la région. C’est bien de montrer qu’on adhère à un projet qui a de la perspective. »

Jean Luc Zell et Stéphane Derenoncourt discutaient depuis novembre, il se sont mis d’accord en ce joli mois de mai.

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