06 Mai

Emma Dante, chorégraphe inspirée par la famille sicilienne

Le Sorelle Macaluso
27/28 mai à 20h30
Pavillon Noir, Aix-en-Provence

Le sorelle Macaluso est  l’histoire d’une famille très nombreuse où cohabitent, dans la même maison, les vivants et les morts. Née à Palerme, Emma Dante explore le thème de la famille et de la marginalisation à travers une poétique de la tension et de la folie où il ne manque pas une goutte dʼhumour.

Gagnez vos places jusqu’au 25 mai

La scène est vide et plongée dans lʼobscurité. Seules des ombres habitent ce vide jusquʼà ce quʼun corps soit lancé en notre direction. Lʼobscurité laisse entrevoir une femme. Du fond apparaissent des visages de vivants et de morts mélangés. Tous en deuil. Le petit groupe avance vers nous dʼun pas sûr. La femme dansante se joint au cortège. Le sorelle Macaluso sont une volée dʼoiseaux suspendus entre ciel et terre. Pris au dépourvu entre vie et mort.

Extrait filmé au Piccolo Téatro de Milan

La famille c’est 7 sœurs qui se posent pour se souvenir, évoquer, tenir rigueur, rêver, pleurer et rire de leur histoire. Cʼest lʼenterrement de lʼune dʼentre elles. A la frontière entre ici et là, entre maintenant et jamais, entre ce qui est et ce qui fût, les morts sont prêts à emporter la défunte avec eux. Ils se tiennent en équilibre instable sur une ligne où ils combattent encore, à la façon des poupées-marionnettes siciliennes, épées et boucliers en main.

…la maturité, même expressive, a adouci lʼécriture scénique de Emma Dante, qui se rapproche ici de ses débuts inattendus. La prééminence de lʼunivers féminin compte probablement aussi dans le sentiment de compréhension majeure envers le monde relaté. On finit par tomber comme amoureux de ces sept sœurs, de leur langue et de leurs vies antiques. Il Manifesto

 

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Les œuvres d’Emma Dante sont clairement féministes. “Je n’ai pas peur de ce mot, dit-elle, même si j’évite autant que possible les étiquettes. L’Italie est mon pays et je l’aime, mais, encore aujourd’hui, c’est une société beaucoup trop patriarcale.”   A ce réalisme elle ajoute une touche magique qui rend ses univers captivants. Emma Dante est sans aucun doute l’une des voix les plus passionnantes de la création italienne.

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En savoir plus sur le parcours dEmma Dante

 

Le Sorelle Macaluso
Mise en scène Emma Dante
Avec Serena Barone, Elena Borgogni, Sandro Maria Campagna, Italia Carroccio, Davide
Celona, Marcella Colaianni, Alessandra Fazzino, Daniela Macaluso, Leonarda Saffi, Stephanie
Taillandier
Lumières Cristian Zucaro
Organisation Daniela Gusmano
Coproduction Teatro Stabile de Naples (Italie), Théâtre National de Bruxelles (Belgique),
Festival d’Avignon (France), Folkteatern de Göteborg (Suède)
En collaboration avec Atto Unico/ Compagnia Sud Costa Occidentale

09 Avr

Thomas Lebrun, un danseur épris de romantisme

21 et 22 avril 2015, 20h30
Pavillon Noir – Aix-en-Provence

Créée en 2014 au Festival d’Avignon, Lied Ballet est une pièce en trois actes pour huit danseurs, un ténor et un pianiste.

©Frédéric Lovino

©Frédéric Lovino

Ni une pièce, ni une chorégraphie,  ni même une performance, cette création se goûte comme un plaisir, un divertissement, un langage.

Même si on est parti sur l’idée du ballet dans sa structure, quelque part, on s’en détache un peu puisqu’au niveau du langage physique, on n’est pas dans un rapport à la danse classique ou à un rapport au néoclassique. Je pars du principe qu’on invente rien… on réinvente, on déforme, on utilise autrement. 
Thomas Lebrun

Dans tous les cas, une forme contemporaine qui interroge le ballet et ce qu’il a  transmis, consciemment ou non, aux chorégraphes d’aujourd’hui. La création musicale, signée de David François Moreau puise son inspiration dans l’époque romantique, de Berg à Mahler ou Schönberg et Schubert, nous invitant à renouer avec des inspirations communes: la nature, la nuit, l’amour, le voyage…

Entre danse  et théâtre, les chorégraphies de ce danseur, qui n’a pas le physique de l’emploi et ne s’en émeut pas – en 2009 une de ses créations portait le titre de Itinéraire d’un danseur grassouillet – explorent toutes les possibilités du mouvement. Pour sa dernière création Lied Ballet – présentée au Pavillon Noir les 21 et 22 avril – il reprend avec fidélité un thème romantique, celui du lied (en 2012 déjà il proposait un ballet sobre et mélancolique inspiré de la partition de Schubert La Jeune fille et la mort). Sur ce poème germanique chanté par le ténor Benjamin Alunni et accompagné au piano par Thomas Besnard, les danseurs évoluent en pas de deux, arborent des mouvements déstructurés et deviennent des tableaux vivants.

Co-fondateur de la compagnie Illico, Thomas Lebrun reprend la direction du Centre Chorégraphique National de Tours en 2012 et poursuit les créations où la danse entretient un lien très étroit avec le jeu d’acteur et la musique.

Extraits et Interview du chorégraphe

 

Lire une analyse du spectacle de Thomas Lebrun dans la revue The Dancing Plague
Vie et Variation sur le Lied Ballet de Thomas Lebrun

 Les 21 et 22 avril à 20h30 au Pavillon noir, Aix-en-Provence

12 Jan

Battling Siki : quand un peu d’histoire du Sénégal passe par la boxe

Les 15 et 16 janvier 2015, 20h30
Pavillon Noir, Aix-en-Provence
Durée 1h

Alioune Diagne, danseur, chorégraphe natif de Saint-Louis au Sénégal, danse sur les traces d’un champion oublié. Avec pour seul accessoire, une paire de gants de boxe.Un dialogue entre la danse et la boxe, entre hier et aujourd’hui, entre Siki et Alioune, deux concitoyens du même âge, à un siècle d’intervalle. Un spectacle sur le combat et la bataille : contre qui, pour quoi, à quel prix ? Un spectacle sur le désir d’être considéré comme un être humain.

Un grand boxeur doit avoir du rythme et de l’âme, il doit savoir danser comme Fred Astaire.

Mohammed Ali

Paris 1922 : le stade vélodrome est rempli de monde pour le grand combat de boxe entre le champion Georges Carpentier et l’outsider sénégalais Battling Siki. Après six rounds pleins de suspens, Siki remporte le titre de champion du monde. Il est le premier africain à remporter ce titre et sa victoire est célébrée à Rotterdam où il vit par une procession en calèche à travers la ville et surtout une rencontre avec la reine Wilhelmine. Après son succès, il déménage à New-York. Quelques mois plus tard, il est tué de sept balles dans le dos, dans le quartier de Hells Kitchen. Il n’a que 28 ans.

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L’histoire mouvementée de Siki a inspiré quelques travaux d’artistes ou d’écrivains occidentaux mais jamais un artiste sénégalais ne s’y était attelé. Lorsqu’il était jeune, Alioune Diagne pensait que Siki était une marque de bière tant on en buvait au Siki-bar de Saint-Louis. Plus tard, après avoir compris que Siki, en plus d’être originaire de la même ville que lui, était une figure de la boxe, il est allé de surprise en surprise, à la lecture d’une biographie dénichée au hasard de ses pérégrinations. Il avait découvert là un « matériau » extraordinaire : le héros méconnu, exemple de l’émancipation et du combat pour la défense de son droit à l’existence. Et l’on se demande, en effet, pourquoi ce héros singulier n’a pas eu la notoriété qu’il méritait ?

« Une telle figure aurait pu servir d’exemple à la génération actuelle » dit Alioune Diagne, « un exemple de la façon dont on peut se défendre soi-même, défendre son droit à l’existence… un exemple de la nécessité d’être patient mais aussi tenace et ambitieux et de celle de résister à la fatigue et à la solitude, qui viennent après les combats livrés dans la vie. Durant un court moment, en 2011-2012, ces façons d’être et ces valeurs de courage se sont exprimées au Sénégal, quand la jeunesse a afflué dans les rues, mobilisée contre  le président Wade. Les jeunes se sont alors réunis et mobilisés pour un idéal, et non pour de l’argent qu’ils auraient obtenu du directeur de campagne d’un candidat. Ce moment fut particulièrement spécial dans l’histoire du Sénégal..Mais que se passe-t-il après la tempête ? Que faire à présent ?

Un spectacle à voir au Pavillon Noir les 15 et 16 janvier 2015

 

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Visiter le site de passionnés  

28 Nov

Alessandro Sciarroni à Aix-en-Provence

Les mardi 2 et mercredi 3 décembre à 20h30
Centre chorégarphique du Pavillon Noir

Untitled / I will be there when you die
Une pièce pour 4 jongleurs et 1 musicien.

Performance chorégraphique, méditation sur le temps qui passe,Untitled est une réflexion sur l’art de manipuler des objets avec dextérité. Ici, le jonglage évoque la fragilité de l’existence humaine mais aussi le fait de garder le contact avec l’autre. Règles, discipline, concentration, engagement, sont les éléments de base d’une oeuvre qui impose aux interprètes de rester dans le présent sans possibilité de retour en arrière.

©Alfredo-Anceschi

 

Alessandro Sciarroni puise dans ses études d’histoire de l’art et dans sa pratique théâtrale, l’essence de son travail qu’il situe à la lisière entre la danse et la performance. Pour cette création, il s’essaie aux arts du cirque et peu importe que les quilles soient bien ou mal réceptionnées. La question n’est pas là. C’est plutôt l’expérimentation des limites de l’endurance qu’il explore sur le plateau. Chaque danseur jongle et chaque jongleur danse et chacun tournoie en boucle, ne se souciant que de lui-même, jusqu’à frôler la légèreté d’une toupie humaine.

Repéré en Italie,  Alessandro Sciarroni connaît une large diffusion en France : Biennale de danse de Lyon,  le104 /Paris, Pavillon Noir.

Musiques originales : Pablo Esbert Lilienfeld
Lumières : Rocco Giansdanta
Production : Marche Teatro
Coproduction Comune di Bassano del Grappa / Centro per la Scena Contemporanea, Biennale de la danse / Maison de la Danse de Lyon, AMAT, Mercat de les Flors / Graner (Barcelone), Dance Ireland (Dublin) Projet réalisé dans le cadre de EU Modul-dance project soutenu par le European Dancehouse Network Avec le soutien de EU Cultural Programme 2007-13, Centrale Fies, Santarcangelo dei Teatri 12-13-14 Festival Internazionale del Teatro in Piazza

©Alessandro Sciarroni

 

03 Nov

Un duo inédit au Pavillon Noir

Tropical, programme en 2 parties par Andrea Costanzo Martini
Les 6 et 7 novembre / 20h30
Durée : 1h

Pièce 1 : At the end of words
Pièce  2 : What happened in Torino
1er Prix en danse et en chorégraphie à la 17ème Compétition Internationale de Solos de Danse 2013 à Stuttgart.

Une performance surprenante, fascinante
et par moment presque folle.

Jeu

Pour gagner des places pour jeudi 6 novembre, suivez ce lien
Andrea Costanzo Martini est un danseur-chorégraphe qui s’est formé à travers tout ce que l’Europe et le Moyen-Orient comptent de ballets d’avant-garde. Ce qui l’intéresse avant tout c’est une forme d’extravagance portée par une esthétique forte. La sensualité, la virtuosité, le jeu entre intelligence et animalité viennent irriguer sa nouvelle création en deux tableaux Tropical.
On y retrouve l’influence du mouvement Gaga* inventé par le maître de la Batsheva Dance Company, Ohad Naharin, avec lequel il fit ses gammes.

*Gaga est un mouvement chorégraphique conçu et destiné aussi bien à un public de danseurs professionnels que d’amateurs qui s’inspire de la circularité des fluides dans le corps.

Au commencement de Tropical, il y a une pièce à moitié vide, des chaises, quelques lampes. Un homme, puis deux, comptent leurs doigts, les parties de leur corps, leurs actions et le temps qu’il reste.
Ils comptent en silence. De ce compte naît un sens précieux du rythme, une structure musicale.  Les nombres supportent le mouvement et les actions, les organisent et leur donnent une
direction.  Compter permet des rencontres.

Une performance surprenante, fascinante
et par moment presque folle.

Repères

Andrea Costanzo Martini va où la danse le pousse.

Petite leçon de géographie :
Italie (son pays natal)
Allemagne (il se forme à la danse classique à l’Aalto Ballett Theater d’Essen)
Israël (il rejoint la Batsheva Dance Company, découvre le langage « Gaga »
inventé par Ohad Naharin)
Suède (il intègre le Cullberg Ballet et crée la pièce pour six danseurs For Men Only)
puis retour à Tel Aviv pour travailler avec la Cie Inbal Pinto & Avshalom Pollak Dance.

Son solo What Happened in Torino a reçu le 1er Prix en danse et en chorégraphie
à la 17ème Compétition Internationale de Solos de Danse 2013 à Stuttgart.

©Christian Glaus

©Christian Glaus

Les 6 et 7 novembre / 20h30 au Pavillon Noir
Plus d’infos sur ce site

 

La programmation du Centre chorégraphique d’Angelin Preljocaj en vidéo :

06 Fév

« Shake it out », une pièce dansée sur l’identité européenne

Au Pavillon Noir les 20 et 21 février 2014

Le projet

Le projet de Christian Ubl, chorégraphe d’origine autrichienne était de créer un corpus commun à cinq interprètes, entre poésie, utopie et expression artistique, un langage chorégraphique et plastique chargé d’empreintes personnelles et de marques folkloriques librement revisitées. En convoquant les origines et l’héritage immatériel de la danse il voulait oser un autre regard sur l’identité européenne.
Plateau nu, tapis blanc, forêt de drapeaux à valeur de signal ou de marque, lumières tranchantes, costumes décalés et espaces sonores abstraits sont quelques-uns des éléments fondateurs de cette pièce en trois mouvements pour quatre danseurs, un compositeur, un batteur.

 

La modernité c’est la tradition en action

En embrassant, tout en les revisitant, les traditions européennes (danse, habitudes, coutumes), Christian Ubl cherche si un langage unique peut en résulter, s’il est possible de cheminer vers une esthétique et une forme chorégraphique où l’abstraction fait resurgir une matière-corps partagée par cinq danseurs.

En tant qu’autrichien qui vit et travaille en France, ce chorégraphe est tiraillé entre son identité d’origine et celle d’adoption. Il ressent fortement leur enchevêtrement, deux identités clairement différenciables et présentes dans un seul corps. Cette dualité l’a amené à s’interroger sur l’existence d’une identité européenne et sur les valeurs, les critères et les codes au travers desquels on pourrait la définir.

Au cœur du dispositif : le drapeau comme objet et installation, détourné de sa valeur symbolique et protocolaire; le folklore qui charge les corps de substances originelles et chorégraphiques.

Une répétition publique est prévue le 18 février à 18:00. L’occasion peut-être de percer le mystère du travail de création en cours.

 

Le site du Pavillon Noir
Le site de Christian Ubl 

15 Jan

Baron Samedi, la dernière création d’Alain Buffard

 

Le Pavillon Noir d’Aix-en-Provence a de tout temps soutenu le travail de ce chorégraphe dont on déplore la disparition depuis le 21 décembre dernier.
Inscrite dans la programmation depuis plusieurs mois, sa dernière création Baron Samedi sera jouée par sa troupe du 30 janvier au 1er février prochains.

Ni tout à fait danse, ni tout à fait théâtre, cette pièce radicale et musicale est construite autour de l’étrange personnage du Baron Samedi. Dans le panthéon vaudou, ce personnage favorise le passage de la vie à trépas avec son lot d’audace, d’obscénité parfois et d’outrances. Il porte le frac et le haut-de-forme et entraîne tout un monde cosmopolite à le suivre dans ses débordements.
Ici pas de transe pour les artistes, chanteurs, danseurs ou musiciens, mais une parade de joyeux déshérités,  hommes et femmes tapis dans l’ombre d’une société trouble, qui espèrent, pour quelques minutes, entrer dans la lumière…

Pour gagner vos places, participez à notre jeu

 

Entretien

« Alain Buffard aime transgresser les frontières de la danse pour inventer un univers ouvert à l’art contemporain, la vidéo et la performance.
Son parcours aux allures d’école buissonnière est jalonné de rencontres décisives : Alwin Nikolais qui lui enseigna la danse au CNDC d’Angers, Daniel Larrieu et Régine Chopinot dont il fut l’interprète, Claude Régy avec lequel il mit en scène Les Maîtres chanteurs de Wagner, la performeuse Anna Halprin à laquelle il consacra un film, 
My Lunch with Anna »…

Extrait de Self & Others (séquence Thriller) Ménagerie de Verre, Paris 2008

 

le site de la compagnie 

Pour aller plus loin, lire l’article de CultureBox

11 Fév

Avec Gallotta : un Daphnis é Chloé nouvelle vague

Le spectacle qui se joue du 13 au 16 février prochains au Pavillon Noir d’Aix-en-Provence est la reprise d’un trio créé par le chorégraphe en 1982.
A cette époque, quelques mois après avoir créé son ballet Ulysse, Jean-Claude Gallotta présente ce pas de trois qui fait l’unanimité dans la presse. Ce qui émeut dans sa chorégraphie est sa capacité à mêler cérébralité, animalité, humour et joie des sens.

Reprenant l’argument du roman grec attribué à Longus (Chloé, épouse du jeune berger Daphnis, enlevée par des pirates, est ramenée à lui par un miracle du Dieu Pan), Jean-Claude Gallotta a composé une pièce rare, libre dans la circulation des rôles et des désirs.

Intense, ce trio plutôt classique, surtout dans les portés, passe par bien des états, de l’insouciance à une profonde tristesse, de la violence aux touchés les plus doux. Une danse tissée par trois inséparables, de jeunes danseurs qui s’emparent du répertoire de l’aîné. Tout le cinéma nouvelle vague et ses irrésistibles acteurs, tout le bonheur de la danse libre des années 80 sont consignés dans ce Daphnis é Chloé sensuel, sexuel et confiant dans l’avenir. Une chorégraphie aimante pour trois amants.

Les interprètes d’aujourd’hui ont certaines caractéristiques des danseurs de l’époque, essentiellement parce que c’est une danse fatigante, puissante et qu’il faut
être capable de la faire vivre. Il y a Francesca Ziviani, que j’ai croisée au CNSM de Lyon, qui avait dansé un extrait de Trois générations, qui est une très belle danseuse, avec un côté sauvage; il y a Nicolas Diguet qui faisait partie de la distribution de l’Homme à tête de chou; j’ai très vite pensé qu’il était fait pour cette pièce, il est vif et impétueux; et il y a Sébastien Ledig, du CNSM de Paris, qui avait dansé mon duo Sunset Fratell, il a ce qu’il faut, la prestance, la taille, la vivacité nécessaire pour ma
danse.
Jean-Claude Gallotta

Voir des extraits de spectacles de Jean-Claude Gallotta

Mini Biographie du chorégraphe
Après un séjour à New York où il découvre le travail de Merce Cunningham, Jean-Claude Gallotta fonde en 1979 à Grenoble le Groupe Émile Dubois qui devient Centre Chorégraphique National en 1984. Il est l’auteur d’une soixantaine de chorégraphies dont des mémorables comme Mammame ou Ulysse. Il a également chorégraphié pour les Ballets de l’Opéra de Paris et de Lyon et créé une compagnie de danse à Shizuoka (Japon), de 1997 à 1999.

02 Jan

Angelin Preljocaj, création 2012

Du 15 au 22 janvier, les Aixois pourront assister à la dernière création d’Angelin Preljocaj en sa maison du Pavillon Noir.
« Ce que j’appelle l’oubli » est un spectacle inspiré au chorégraphe par le texte original de Laurent Mauvignier.

Ce qu’en dit Angelin Preljocaj

« J’ai découvert Ce que j’appelle oubli de Laurent Mauvignier dès sa sortie. La forme-même du texte immédiatement m’a passionné. C’est une unique phrase, une longue phrase interminable qui imbrique le jeu des corps et la structure littéraire d’une façon radicale. Cette matérialisation de la chair rend le texte très sensuel. Il est habité corporellement, avec des textures très diverses ; le corps agressif, vif, violent, le corps plus lascif, sensuel, malsain, amoureux…  »

A propos de la création du spectacle

Un propos politique

Angelin Preljocaj rend compte également dans son interprétation, du caractère éminemment politique que revêt le texte, à travers le drame qu’il relate.
Une profonde réflexion sur l’exclusion, la marge, la société, le consumérisme, tout cela à travers le dialogue silencieux des corps.

Rencontres et répétitions publiques

Vous pourrez assister à une répétition publique le 8 janvier à 18h au Pavillon Noir
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De plus une rencontre avec les 2 créateurs vous sera proposée le 15 janvier à 18h à la Cité du livre d’ Aix-en-Provence
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Jeux

Dès le 7 janvier vous pourrez tenter de gagner votre place pour les représentations des 21 ou 22 janvier au Pavillon Noir.
Pour cela il vous suffira de vous connecter sur notre site
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La presse

Ce que j’appelle l’oubli était présenté cet automne à la Biennale de la Danse de Lyon.
Le point de vue de Raphaêl de Gubernatis dans le Nouvel Obs.com