30 Mai

Le Mondial de la Pétanque

Du 7 au 11 juillet 2013, le monde bouliste va enflammer les allées du Parc Borély à Marseille

Pour l’heure, il s’agit de s’inscrire au concours et c’est chose faisable jusqu’au 19 juin sur le site du journal  la Marseillaise.


Mondial à Pétanque 2013, les incriptions par france3provencealpes

Sur notre site Web, une couverture maximale pour fêter cet évènement sportif international de haute volée.
Notre offre proposera
En direct et en intégralité, les parties jouées sur le terrain central France 3
Le replay des parties
Un chat live de toutes les parties filmées co-animé  par Daniel Lauclair, Marie-Laure Augry et Frédéric Guillout, notre consultant-expert.
Des galeries photos thématiques
Deux quiz quotidiens avec des dotations variées

23 Mai

La Provence à bicyclette

Des chemins pour tous les goûts : vélo hollandais, vtt ou vélo de course

Par les chemins de terre, dans les vignobles de l’arrière-pays, sur la digue à la mer en Camargue ou sur l’ile de Porquerolles, la Provence compte un nombre formidable de circuits pour cyclistes, sportifs ou amateurs.

Le hors série En balade de La Provence, paru ces jours-ci, répertorie 45 itinéraires dans une campagne verdoyante. Grâce à un descriptif précis et des renseignements pratiques, chacun saura s’orienter pour choisir le circuit qui lui correspond.

Vous saurez même où louer un vélo pour chacune des sorties et dans quel restaurant vous requinquer ! Les rouleurs ne sont pas oubliés avec des boucles de 50, voire 100 kilomètres et plus, autour de la Sainte-Baume, d’Aubagne ou de Gréoux, et quelques cols mythiques du Tour de France à gravir pour ceux qui n’ont jamais osé franchir le cap : Izoard, Galibier, Bonette-Restefond,Turini et bien sûr le Ventoux.

Pour y parvenir, suivez nos conseils…Enfin, les vététistes découvriront de nouvelles sensations à Sarrians, Hyères, Digne, Château-Arnoux,Ancelle, Aix ou Pichauris près de Marseille.

En prime : 2 week-ends gourmands et nature avec les meilleures adresses du Luberon et du Gapençais, l’agenda des fêtes pastorales et de villages.

En balade ‘‘ Spécial vélo « ,un magazine édité par La Provence, 76 pages,2,80 euros.En kiosque à partir du 17 mai 2013 et sur la boutiquede LaProvence.com

Le communiqué de La Provence


22 Mai

Les Premiers Provençaux, l’interview

Axel Clévenot, auteur et réalisateur du film Les Premiers Provençaux répond ici à quelques questions que nous lui avons posées, en béotiens de la question préhistorique.

Le film que vous nous proposez, au-delà de son intérêt scientifique indéniable, nous révèle l’existence tout près de nous d’un monde de petites fourmis chercheuses que sont les archéologues. On les voit, avec une infinie patience, manipuler, noter, relever sur des carnets, les vestiges d’un temps immémorial. Sur les chantiers, il semble que l’on parle toutes les langues et cela  donne l’impression d’avoir affaire à une véritable communauté, celle des scientifiques peut-être tout simplement ?
PZ : Pouvez vous nous parler d’eux, de leurs patrons-chercheurs dont l’accent chantant trahit une appartenance au « midi »?

AC : Il faut tout d’abord parler de « passion ». C’est l’histoire de tous les scientifiques que nous avons rencontrés au fil de nos pérégrinations dans toute la Région. En arrivant sur le terrain de fouilles ou dans un laboratoire (Aix, Nice, Marseille …) nous découvrons des Préhistoriens spécialistes dans différents domaines complémentaires. Il y a des archéologues, des anthropologues, des paléontologues, des géologues, des palynologues, anthracologues, carpologues, archéozoologues, des biologistes, des généticiens, des conservateurs… et bien d’autres encore.
Et tous ces scientifiques travaillent de concert ! Remarquable entreprise pour étudier, investiguer quelques arpents de terrain qui vont permettre d’avancer dans notre connaissance de l’histoire de l’humanité. Et de montrer comment l’évolution des humains est une histoire faite de lentes transformations.
Vous les voyez travailler avec une remarquable minutie. Leur espace est précisément délimité, chaque centimètre carré répertorié. Rien ne doit être laissé au hasard et les équipes ont des fonctions précises et complémentaires.
Notre voyage en Provence-Alpes-Côte d’Azur a été pour nous une révélation de sa richesse en matière de Préhistoire. Sur chaque site nous avons été accueillis par un responsable de fouilles, un chercheur dépendant d’un laboratoire de recherche. L’accompagnent différents chercheurs, étudiants en thèse, en stage… Ils viennent du monde entier, passionnés eux aussi. Accroupis, attentifs, ils relèvent les indices qui vont peut-être permettre une découverte fondamentale.
Et il y en a, en PACA, des découvertes fondamentales comme nous le montre le film.

PZ : Est-ce que notre région est particulièrement bien « placée » au regard de la recherche en préhistoire ?

AC : Très bien placée. Il y a tout d’abord une Direction du Service régional de l’Archéologie du Ministère de la Culture à Aix qui mène depuis des années une politique de fouilles et de prévention. Il y a des missions des municipalités, il y a l’Inrap, il y a des Laboratoires, des Centres de recherche, des Universités… Nombreux sont les sites répertoriés, fouillés lors de campagnes de fouilles. Les nouvelles technologies permettent maintenant de renouveler, d’approfondir les connaissances sur les grandes étapes de notre évolution.

PZ : A quoi ressemblaient nos ancêtres provençaux ? Et à quand peut-on dater les premières traces de peuplements en Provence ?

AC : Les premiers peuplements en Provence remonteraient à ’environ 1 million d’années. Les certitudes donnent environ – 500 000 ans. Sur la côte méditerranéenne. Puis on a des confirmations ici et là vers -300 000, -120 000, – 80 000 , – 50 000… Des Homo Erectus, des Pré-néandertaliens, des Néandertaliens et puis notre espèce, les Homo Sapiens qui arrivent, selon les dernières datations (Balzi Rossi – Menton) il y a environ 40 000 ans, en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient.

A qui ressemblaient-ils ? Et bien, ils sont très proches de nous, car nous sommes leurs descendants. Et en 40 000 ans, même s’il y a quelques transformations physiques et neurologiques, très peu de choses ont changé. D’ailleurs, croisez sur la Canebière un Homo sapiens d’il y a 20 000 ans, habillé d’un complet 3 pièces, vous ne le remarquerez pas !!!

Sauf les modèles  économiques comme je le montre dans le film. Et puis il y a les productions graphiques, des représentations, les figurations, les sculptures qui caractérisent les cultures préhistoriques de la région PACA. C’est un sujet passionnant, et c’est la raison pour laquelle j’ai un projet de film en 3D relief sur la grotte Cosquer.

PZ : Le film déploie un dispositif image tout à fait singulier qui sert évidemment la scénarisation de votre propos. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les moyens entrepris ?

L’écriture originale du film est le résultat de recherches entreprises pour que ce film soit à la fois attractif et agréable à voir. J’ai travaillé avec un graphiste, directeur artistique de l’image, Jean-Damien Charrière et nous avons étudié différentes possibilités pour rendre compte de l’univers de la Préhistoire. Evoquer, rendre vivant, expliquer le travail des scientifiques et valoriser l’ensemble de la région PACA.

D’où l’idée de réaliser le film sous la forme d’un carnet de voyage. Un dessinateur parcourt les six départements et au gré de ses rencontres, fait revivre un site, une période, des personnages, des objets. Michel Grenet, artiste, archéologue et fin connaisseur du monde de la Préhistoire, est ce dessinateur. Il vit à Saint-Martin-les-Eaux. Ses dessins rendent compte de la vie d’un lieu, des actions d’un personnage, du style d’un objet, d’un paysage d’il y a 120 000 ans, 25 000 ans…

Un scénario adapté au millimètre
Plusieurs semaines de repérages dans toute la région nous permettent de choisir les sites les plus représentatifs pour le film. Une scénarisation se révèle nécessaire pour que la structure du film réponde à la fois à des critères scientifiques et artistiques.

Quant au tournage il nous conduit des montagnes aux plaines, aux vallées, au gré d’ images aériennes et sous-marines. Le graphiste, directeur artistique reprend tous ces dessins pour les réintégrer dans le montage. Nous créons alors ce que l’on appelle un « compositing ». Ainsi, chaque latitude et longitude de site est mise en image selon un graphisme agréable. Michel, le dessinateur, se promène dans un paysage, des graphismes l’encadrent, ou bien il rentre dans un dessin, s’y promène, en sort, des gros plans sur un dessin d’animal accentuent une expression, une animation met en scène le visage d’un prénéandertalien…

Le film est le résultat de multiples formes de mise en image. Cela le rend visuellement très agréable à voir, dynamique dans sa forme et dans son fond. Enfin, il y a la musique originale. Composée par Guillaume Solignat qui avait composée la musique d’un de mes précédents films les Premiers Européens. Ici aussi, il y a une volonté d’écriture qui accompagne la démarche du carnet de voyage.

Car c’est à un véritable voyage auquel on est convié. Une redécouverte de la région PACA, à la rencontre de vallées, de sites, de décors souvent inconnus ou peu explorés.
Un regard nouveau sur cette magnifique Région.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor-Masson
le 22 mai 2013

Le film sera diffusé le 1er juin 2013 à 16:20 sur France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
Accédez aux principaux éléments descriptifs
Le communiqué de presse de France3 Paca

Les Premiers Provençaux, le film

Un documentaire diffusé samedi 1er juin à 16:20 sur France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur
Durée : 52′
L’interview d’Axel Clévenot à propos de son film

Ce film d’Axel Clévenot, conçu comme un carnet de voyage, traitant des peuplements successifs de la période préhistorique en région Paca, est un film sur l’histoire économique.

Par le traitement inhabituel et original d’un sujet hautement scientifique, ce film nous démontre, comment, période par période, se sont structurés les modèles économiques qui, du chasseur-cueilleur au pasteur-agriculteur, vont fonder les bases de nos structures économiques et sociales.

Guidés par Michel Grenet, l’archéologue-marcheur-dessinateur aux compétences remarquables, qui pointe, valorise et explicite le paysage, nous redécouvrons une région dont les particularités nous auraient complètement échappés. Ce parcours traverse le temps et au fil du voyage nous fait revivre les grandes étapes de l’évolution de l’humanité.

De site en site nous croisons les acteurs de la Préhistoire, ceux qui fouillent, découvrent, font revivre notre passé et dont les récits nous passionnent.
500 000 années ponctuées par des arrivées de migrants, par leurs transformations, leurs remplacements –  de l’homme de Néandertal à Homo sapiens – il y a 40 000 ans.

Nous cheminons au gré des récits, des rencontres avec des scientifiques, des dessins du carnet qui sont autant de « calques » sur lesquels s’inscrivent les traces de ce passé.

Le film et ses contenus très riches ont donné naissance à un site sur lequel vous pouvez retrouver toutes les étapes du voyage, les sites répertoriés mais aussi les croquis, les cartes etc. Accéder au site

Les Premiers Provençaux est un film co-produit par
Armoni Productions
La chaîne Histoire
France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
l’INRAP

Le communiqué de presse de France3 PACA

02 Mai

La Provence des records

Des exploits de la COMEX au fond des mers à l’évocation d’Arles « commune la plus étendue de France » ou capitale de la Gaule romaine en l’an 395 ou l’audience inégalée de Plus belle la vie ! rien n’a échappé au classement des records provençaux, tous talents confondus, établis par les rédacteurs du journal La Provence.

Records

Le 3 mai, vous pourrez vous plonger à corps et à coeur perdu dans ce supplément qui met à l’honneur personnages illustres d’aujourd’hui et d’antan, lieux mémorables ou objets et idées insolites. 150 histoires fantastiques survenues entre 599 avant J.-C et 2013.

En voici un petit aperçu :

Il vous en coûtera 2,80 euros mais, avouez-le, on ne recule pas devant tant d’excellence !
Je vous souhaite une bonne lecture

18 Avr

Entretien avec Aurélie Vaneck

Aurélie Vaneck se prête avec fraîcheur et élégance à la présentation du magazine Coulisses indiscrètes, dont le 3ème numéro sera diffusé ce samedi 20 avril à 15:20 sur nos antennes.
A cette occasion, nous lui avons demandé comment elle appréhendait cette nouvelle expérience. C’est foisonnant d’envies !

Aurélie en tournage

Vous avez relevé le défi de la présentation d’une émission.
Etait-ce pour vous la première expérience du genre ?

Oui, c’est une expérience étonnante…
J’ai tout à apprendre, c’est ça qui me plait!
Je découvre le bonheur de travailler sous le regard bienveillant d’une très petite équipe, et dans le même temps, j’aborde le rapport frontal à la caméra, inconnu jusqu’alors.
Entre la fiction et le documentaire, il y a un monde!

Comment s’implique-t-on lorsqu’on a la charge de présenter les sujets ?
Est-ce que l’on participe à leur élaboration ? et de quelle manière ?

Il y a plusieurs manières de s’impliquer.
Dans le cadre de “Coulisses Indiscrètes”, les sujets sont choisis en amont entre les producteurs et la chaîne. Puis ils sont écrits et réalisés.
Je n’arrive qu’à la fin, pour visionner les documentaires avant de les présenter.
Chaque étape d’un film est passionnante. De la préparation, au tournage jusqu’à la postproduction… J’aimerais être partout!

Approcher les coulisses de la télé vous donne-t-il envie de réaliser des films ou peut-être l’avez-vous déjà fait?

J’ai touché du doigt la fabrication d’un film en réalisant mon premier court métrage, “Mao!”. C’est magique! Beaucoup de travail … Mais un plaisir fou!
Faire un film, c’est un enfantement. Avec toutes les joies et les douleurs que cela représente.
Mais plus précisément, approcher les coulisses du film documentaire réveille en moi l’envie d’en réaliser un.
Le documentaire est le témoignage d’une réalité, et il existe peut être autant de réalités que de points de vue… Il y a de quoi faire!!!

Entretien réalisé par Pernette Zumthor
Tout sur le prochain numéro de Coulisses Indiscrètes

D’autres images en diaporama



15 Avr

Le Raid des sables, 6ème édition en Camargue

La Société Nationale de Sauvetage en Mer des Saintes-Maries de la Mer vous donne rendez-vous le samedi 27 avril 2013  pour le Raid des Sables, une compétition qui compte désormais dans les calendriers trails du printemps.

La date limite des inscriptions est fixée au 20 avril !
Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site partenaire de la manifestation:  KMS

Le site de l’organisation

Trois disciplines et cinq épreuves au programme de ce raid de printemps : 10 km de course à pied, 30 km VTT et 5 km canoë kayak. Pour les concurrents le rendez-vous est fixé à 7:00 pour un café d’accueil au restaurant « le Rapido », rue Marcel Carrière.

L’action de la SNSM des Saintes-Maries de la Mer s’applique entre Port Saint Louis et Port Camargue, notamment dans le Golfe de Beauduc et entre les deux bras du Rhône.
Actuellement, la SNSM des Saintes-Maries de la Mer rassemble des fonds pour financer une nouvelle vedette de sauvetage en mer plus performante et plus sécurisante pour le personnel embarqué et pour les personnes secourues, l’actuelle a plus de 25 ans.

Pour mener à bien cette mission d’intérêt majeur, elle organise depuis 2008 et 2011, deux manifestations sportives : Le Raid des Sables au printemps et le Défi des Plages en automne.

Les membres bénévoles des stations de sauvetage en mer sont plus de 3500 le long du littoral français. Ils assurent une mission permanente de recherche et de sauvetages des personnes en détresse en mer, disponibles nuit et jour pour des missions souvent périlleuses, ils sont reconnaissables par leur tenue orange.

08 Avr

Entretien avec Pierre Meynadier

Pierre Meynadier, auteur et réalisateur du film Marius Gandolfi, le gabian a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses auquel nous l’avons soumis, notre curiosité s’étant trouvée piquée lors de la projection de son film à la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille le mois dernier (mars 2013).

Quelques points de repère dans la vie de Pierre Meynadier

Né en 1960, il a réalisé plus d’une centaine de documentaires à travers le monde depuis une vingtaine d’années. Actuellement, il est l’un des réalisateurs français les plus diffusés en France et dans le monde. Son œuvre documentaire repose sur l’étude de la relation qui existe entre les peuples et leur environnement.

Nostalgique du passé, convaincu des qualités et du génie de l’homme, il offre un discours très optimiste, en affirmant que les hommes d’aujourd’hui parviendront à résoudre les problèmes causés par ceux d’hier.

Il prépare aujourd’hui son premier long-métrage de fiction, avec la volonté de mettre au service du cinéma cette vision si particulière du film documentaire.

L’ entretien

– Parler des goélands en personnalisant leur histoire à travers 2 personnages, le vieux Marius et Joey, n’ est pas chose commune et traduit votre » intimité »avec le sujet. Mais pouvez-vous nous dire d’où vous vient cet intérêt pour les gabians?

Comme tous les Marseillais, je cotoie les gabians au quotidien, et je me suis un jour rendu compte que je ne savais pas grand-chose à leur sujet. Je me souviens qu’enfant, sur la plage des Catalans, il m’arrivait de les observer, mais j’ai le sentiment qu’ils étaient bien moins nombreux qu’aujourd’hui. Ce souvenir d’une rencontre rare et cette carence de connaissance à leur sujet sont à l’origine du documentaire. Il faut ajouter à ça le souvenir ému du film Jonathan Livingstone le goéland, qui est un repère pour les gens de ma génération, puisqu’il nous a transportés dans un monde où seule la liberté comptait. Jonhatan dialoguait avec un vieux goéland d’une grande sagesse, celui-là même qui m’a inspiré Marius Gandolfi, qui est un nom typiquement marseillais! Le véritable héros de l’histoire est plutôt Joey, mais Marius ne collait pas selon moi avec la jeunesse de Joey. Marius Gandolfi le gabian est donc la traduction marseillaise de Jonathan le goéland!

– Les goélands sont-ils faciles à approcher lorsqu’on veut filmer leur mode d’existence? quelles ont été vos options techniques de tournage ?

Il s’agit d’un film animalier, et ceux qui ont pratiqué cette discipline savent quelle patience elle réclame. Le documentaire a été tourné sur une année et deux saisons de ponte. Les techniques sont celles que l’on emploie habituellement : des caches, beaucoup de patience, un silence et une immobilité absolus, tout ceci permettant aux oiseaux de finir par tolérer notre présence. L’objectif était d’entrer dans l’intimité des goélands.

– En réalisant cette passionnante étude, le réalisateur « ethno-globe trotter » que vous êtes, n’avez-vous pas d’autre but que de pointer du doigt les excès de l’activité humaine d’aujourd’hui et son impact désolant sur le milieu naturel ?

Je n’ai pas une âme de procureur, et je ne suis pas un accusateur du genre humain. Dans l’ensemble de mon oeuvre documentaire, j’ai au contraire toujours cherché à démontrer le génie de l’homme et sa capacité à s’adapter, y compris à ses propres erreurs. Je pars pour ceci du principe que les hommes d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes que ceux qui ont commis ces erreurs. Deux, parfois trois générations les séparent, et les hommes d’aujourd’hui ont une conscience parfaitement claire de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, malgré ce que nombre d’oiseaux de mauvais augure peuvent encore affirmer, y compris parmi les gens qui font mon métier. Marius Gandolfi est un film qui prouve au contraire que la survie dépend uniquement de la capacité d’adaptaion des êtres. Les goélands en donnent un magnifique exemple, mais partout dans le monde, les humains prouvent aussi la leur : la révolte en fait partie!

– Si les hommes prennent la mesure de l’impact dévastateur de leurs déchets, le Gabian va-t-til devoir réapprendre à pêcher? Espoir pour l’humanité ?

Les hommes ont déjà pris cette mesure, puisque les décharges à ciel ouvert sont toutes appelées à disparaître dans les années qui viennent. La fermeture de celle d’Entressen a déjà des conséquences sur la population des gabians, qui a fortement chuté depuis 7 ou 8 ans. Mais la population reste en surnombre, et la seule qui possède une « légitimité » est celle qui niche sur les îles. Il faut parier que la diminution des ressources que représentent les déchets humains poussera l’espèce a modifier à nouveau ses comportements, et oui, je crois que le gabian retrouvera des habitudes plus en accord avec ses formidables qualités d’oiseau de mer.

– Un peu d’étymologie : comment est né le mot « gabian » ?

Alors ça… aucune idée. Que celui qui le sait me le fasse savoir!

Je me suis donc lancée dans une petite recherche dont voici le résultat :
On atteste l’existence du mot « gabian » en langue provençale, à Nice et en languedocien de l’Est. Randle Cotgrave, philologue anglais du 17ème siècle, le mentionne dans son dictionnaire dès 1611 – ce qui  prouve qu’il était un excellent connaisseur de l’occitan.


Gabian est synonyme de douanier ou gabelou et par extension de gendarme. Parfois de voleur (dérision?). Son étymologie remonte au latin « gavia », mouette et sous une forme dérivée « gavina » en italien, catalan et espagnol.

Les étymologistes ne sont pas d’accord sur l’origine du mot gavia. Faut-il le rattacher à « gaba », gorge ou à « gava », cours d’eau ? **

Enfin tout cela ne changera pas le cours des choses ! mouettes, goélands, gabians, tous ces termes désignent bien ceux que l’on cotoie au quotidien aux abords de nos marchés de Méditerranée.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor-Masson

Voir Le film en intégralité

** source : http://www.etymologie-occitane.fr/2012/03/gabian-mouette/

Marius Gandolfi, le gabian

Un jeune goéland – que l’on appelle à Marseille gabian – mène une grande enquête entre la cité phocéenne, ses décharges à ciel ouvert et ses îles. Il cherche à comprendre comment son peuple d’oiseaux de mer s’est transformé, en quelques décennies, en une bande de charognards qui se nourrissent des déchets de notre civilisation.

Une année de tournage, deux saisons de ponte. Un vrai travail de détective : des caches, beaucoup de patience, un silence et une immobilité absolus, pour arriver à ce que les oiseaux tolèrent notre présence. Il fallait absolument entrer dans l’intimité des goélands.
Un documentaire de 52’ écrit et réalisé par Pierre Meynadier
A voir ici  dans son intégralité :

Marius Gandolfi, le gabian de Pierre Meynadier par france3provencealpes

Une Coproduction Image Images / Ushuaïa TV /France Provence-Alpes & Côte d’Azur
Retrouvez la page Documentaires de France 3 Provence-Alpes

Pierre Meynadier a bien voulu se prêter au jeu de l’interview
Retrouvez la en cliquant ici

03 Avr

Festival de Pâques, à Aix-en-Provence

Un festival d’excellence pour tous, telle est la ligne directrice qui a présidé à la naissance du Festival de Pâques d’Aix-en -Provence.
Né de la rencontre de trois hommes à la réputation incontestée, Renaud Capuçon, violoniste, qui en prendra la direction artistique, Dominique Bluzet, directeur de théâtre et Michel Lucas, banquier, ce nouveau rendez-vous musical donne à la ville d’Aix-en-Provence, la place désirable de capitale de la musique classique.

Vendredi 5 avril, carte blanche à Renaud Capuçon

L’axe principal qui guidera  le travail de Renaud Capuçon durant les cinq années de cet engagement, est la transmission entre les générations. Et en effet, quoi de plus dynamisant pour la création « inter-génération » que de programmer une rencontre entre un grand chef d’orchestre comme Alfred Brendel et un tout jeune dépositaire d’une victoire de la musique, Edgar Moreau ?

Pour le week-end de Pâques, Herbert Blomstedt viendra, à 85 ans passés, diriger l’orchestre des jeunes Gustav Mahler. Ils proposeront leur interprétation de la symphonie n°4 en mi bémol d’Anton Bruckner. Samedi 30 mars trois concerts à midi, 18:30 et 20:30. Une programmation d’une densité exceptionnelle dont les Aixois et les visiteurs de passage pourront profiter jusqu’au 7 avril. (voir programme ci-dessous)

Pour consulter le programme complet, cliquez ici
Le festival se déroule du 26 mars au 7 avril 2013 au Grand Théâtre de Provence et au théâtre du Jeu de Paume.