06 Oct

Les coulisses de la SPA à Marseille

 

SPA, les animaux au coeur, un  reportage de Vincent Desombres
Chroniques du Sud – Coulisses par Vincent Desombres
A voir samedi 11 octobre à 16h15 puis en replay sur le site de l’émission.

 

La SPA de Marseille est le deuxième refuge animal de France. On y reçoit environ 700 animaux, chiens et chats majoritairement. Pour leur venir en aide, des hommes et des femmes
– une trentaine d’employés – se mobilisent : animaliers et vétérinaires éducateurs canins mais aussi bénévoles sans lesquels le confort des pensionnaires serait mis à mal.
En effet, chaque chien a droit à 1/4 d’heure de promenade par semaine et les bénévoles sont là au quotidien.


Chroniques du Sud, les coulisses de la SPA par france3provencealpes

Chaque année, en France, 100 000 animaux sont abandonnés. Le refuge de Marseille, dirigé par Anne Puggioni, déborde. Pour pouvoir fonctionner, il est financé par des aides publiques et des fonds privés ; une trentaine de salariés y travaillent. Chroniques du Sud vous propose une plongée dans ce refuge du coeur, à la rencontre de personnes, salariés ou bénévoles, dont la passion des animaux rejoint le dévouement.

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Aider et soigner les animaux abandonnés est un combat de tous les jours à la SPA de Marseille.

8 h du matin, Hans Demerger, responsable des animaliers, fait sa tournée afin de vérifier que tout est en ordre. Son rôle : nourrir les animaux et assurer la propreté des box. Vêtue d’une blouse bleue marine, le docteur Puechguiral vérifie l’état de santé de chaque nouvel arrivant, qui sera ensuite mis en quarantaine. Si au bout de 8 jours son propriétaire n’est pas venu le chercher, il deviendra la propriété de la SPA, qui pourra alors le proposer à l’adoption.

A quelques kilomètres de là, Stéphane est chargé de récupérer les animaux dans la rue, de jour comme de nuit.
Dans un des deux parcs du refuge, Carole Haingue et Delphine Gasquet promènent nos amis quadrupèdes. Mireille Brest, elle, a créé un blog pour faciliter l’adoption. Marie-Jo Lebrun et Marie-Christine Sailly s’occupent des chats, les nourrissent, les câlinent. Frédéric Hamon, « l’homme qui murmure à l’oreille des chiens », travaille sur le comportement un peu difficile de certains chiens pour faciliter leur adoption. Tous et toutes font partis de la centaine de bénévoles, à la grande majorité féminine, qui offrent  de leur temps.

Certains animaux vivent ici depuis parfois 10 ans, une situation que jugent intolérable ces femmes et ces hommes dévoués.Pour responsabiliser les maîtres, les adoptions sont désormais payantes : 200 euros pour un chien tatoué, vacciné qui bénéficie d’un suivi sanitaire gratuit de quinze jours.

Revoir le reportage en replay

Le refuge de Marseille
24 rue d’Eguison
13010 Marseille
04 91 80 38 89
spa.marseille@wanadoo.fr
http://marseille.spa.asso.fr

01 Oct

Octobre Rose 2014 : mobilisation en musique

Le mois d’octobre est devenu, au fil des années, LE mois de la sensibilisation au dépistage du cancer du sein.
Premier cancer féminin, c’est aussi le plus mortel. Toutes les femmes que nous connaissons sont concernées : nos mères, nos femmes, nos filles, nos soeurs, nos amies … Qui n’a
pas eu dans son entourage une femme touchée par cette maladie ?

L’Institut Paoli Calmette, à la pointe de la recherche

La recherche sur les cellules souches cancéreuses qui seraient à l’origine de la maladie, est porteuse de grands espoirs pour l’avenir.Un groupe de recherche de l’Institut Paoli Calmette est parvenu à isoler ces cellules à l’origine de la maladie et à caractériser leurs spécificités. Mieux les connaître pour pouvoir proposer un traitement efficace capable de les cibler pour chaque patient, est un enjeu de taille pour l’Institut marseillais qui fait partie des équipes phare, reconnues pour ce travail de recherche

Les choses avancent, donc, et la guérison aussi dit le Professeur Patrice Viens, Directeur général de l’Institut Paoli Calmette, spécialiste du cancer du sein. :  » Après la saison 1 de la révolution, avec les premières thérapies ciblées dans les années 2000, aujourd’hui, nous lançons la saison 2 pour des traitements plus efficaces contre les cancers agressifs en élargissant l’étude moléculaire de 50 à 400 gènes. »

Place à la mobilisation

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Chaque année, les équipes de communication déploient leurs talents pour réussir ce rendez-vous citoyen. Pour le lancement de sa campagne  2014, le Comité 13 de la Ligue contre le Cancer a choisi, lui, de rassembler le plus grand nombre en organisant une flash Mob sous l’ombrière du Vieux Port à Marseille.  Elle aura lieu simultanément dans 4 autres villes du département : sur les places des Mairies d’Aix-en-Provence, d’Arles, de Sausset-les-Pins et de Salon-de-Provence.

Rendez-vous vendredi 3 octobre 2014 à 18h30

Amis, famille, collègues… pour tous ceux qui viendront nombreux soutenir cette action, il est temps pour vous de faire quelques répétitions.
La chorégraphie est signée Jacqueline Plan de l’Atelier de Danse Plan du 1er arrondissement de Marseille.

A vous le rythme endiablé du  » La La La « de Shakira !

 

Les liens utiles

Ligue contre le cancer
Institut Paoli Calmette
Contact donateurs

 

 

30 Sep

L’Ame du Panier, le plus vieux quartier de Marseille

Samedi 4 octobre à 15:20 sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
et en replay sur notre site web dès la fin de la diffusion.

A Marseille, l’un des plus vieux quartiers de la ville, populaire par essence, cultive sa nostalgie. Sofiane Mammeri et Olivier Poli, eux-mêmes résidents du quartier du Panier, nous offrent un documentaire en forme de galerie de portraits bien vivants. Un brin nostalgiques, certes, pour les  plus anciens de leurs personnages, résolus à faire évoluer le quartier pour d’autres, nombre d’entre eux regrettent les attitudes d’aujourd’hui qui desservent sa réputation du plus vieux quartier de Marseille.

Fondé il y a 2 600 ans, le quartier du Panier, terre d’accueil de toutes les vagues d’immigrations successives, est un véritable village populaire.
De l’après-guerre à nos jours, le documentaire dresse un état des lieux de ce village en plein centre ville, qui désire garder ses habitudes et sa façon de vivre
malgré les mutations et les difficultés de la société actuelle.

Ce film sera disponible en replay jusqu’au 5 novembre 2014.

En sillonnant les ruelles étroites, les monuments et les grandes places du quartier, la parole est donnée aux habitants, figures emblématiques oupersonnages plus réservés, qui vivent ou travaillent au Panier depuis plusieurs décennies. Ils évoquent, parfois avec un brin de nostalgie, leurs racines, leurs histoires personnelles, leur attachement à ce village. Certains y ont fait l’apprentissage de la vie, d’autres y ont vécu une nouvelle naissance.
Depuis 60 ans, le village du Panier a changé, la société aussi. Issus d’origines diverses, les habitants témoignent de leur passé et de leur quotidien. Ils expriment leur point de vue et leur ressenti sur l’évolution de leur village : la gentrification, la réhabilitation, la fin des petits commerces, la cohésion sociale, le changement de la population et des mentalités. Au fil de leurs témoignages, on saisit ce que pourrait être aujourd’hui, «l’âme du Panier». Une âme qui selon les anciens est un peu celle de Marseille…

 

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Une coproduction Anonyma Prod et France 3 Provence-Alpes
A voir le 4 octobre à 15h20 sur France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur

 

25 Sep

Trois histoires en Méditerranée par Valérie Simonet

Samedi 27/09 à partir de 16h
Cinéma Les Variétés, Marseille

Dans le cadre de l’opération Septembre en mer à Marseille qui a débuté le 1er septembre et se poursuivra jusqu’au 5 octobre prochain,
Valérie Simonet présente trois de ses films au public du cinéma des Variétés.

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Calanques : une histoire empoisonnée

Ce film-enquête révèle l’état de pollution des calanques, alors qu’un parc national vient d’y être créé. Le site porte les traces profondes d’un siècle de pollutions : celles de la ville de Marseille et d’une industrie peu scrupuleuse. « Calanques : une histoire empoisonnée » est une enquête au long cours qui, sur 52 minutes, dévoile l’envers d’un décor naturel et sauvage, profondément marqué et déjà abîmé par le voisinage d’une agglomération de 1 million d’habitants.

Avec des images inédites sur terre et sous-marines, le film fait le point sur tous les dossiers épineux que va devoir gérer le parc national qui se met en place.

Une coproduction Pointe Sud productions, Ligne de Mire production et France Télévisions, avec la participation d’Ushuaïa TV.

Voir l’entretien en plateau avec la réalisatrice réalisé par MarsActu
Le Talk Marsactu actualité : Valérie Simonet par marsactu

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Pêcheurs d’oursins, les derniers des Mohicans

Un goût de sel et d’algues, reconnaissable entre tous. De l’Algérie des pieds noirs à la Corse, en passant par Marseille ou le Languedoc, l’oursin est inscrit dans la culture familiale méditerranéenne. Au creux de l’hiver, dans les petits ports du littoral, les « oursinades », ces dégustations de coquillages en plein air, rameutent encore des milliers d’amateurs.

Pourtant, depuis quelques années, les pêcheurs d’oursins abandonnent le métier, acteurs et témoins impuissants de la disparition progressive de l’espèce. Avec eux, c’est toute une histoire et un savoir-faire qui s’effacent progressivement. Sur les bancs des écaillers, les échinodermes viennent désormais de la côte Atlantique de l’Espagne, ou de l’étang de Thau, à l’arrière de Sète.

Ce film propose à la fois une approche très personnelle de cette tradition, chère à l’auteur du documentaire, en même temps qu’une enquête sur l’économie de cette pêche, à travers des portraits de ceux qui la font, et un point sur la recherche scientifique en cours sur l’oursin.

Une coproduction Pointe Sud productions, Ligne de Mire production et France Télévisions.

Film 3
L’histoire engloutie sous la mer

L’Histoire du port de Marseille depuis sa fondation, jusqu’à nos jours, vue à travers les épaves de la rade, qui sont autant de traces laissées par les hommes qui ont croisé au large de la ville. Grattez le sable dans la rade de Marseille et vous pourrez remonter l’Histoire. Celle d’un port vieux de 26 siècles, fondé par les Grecs et resté depuis une des premières places maritimes au monde.

En donnant la parole aux témoins vivants des naufrages, gardiens de phare, sauveteurs et pêcheurs, survivants ; en mettant en scène des historiens, archéologues, un descendant de grand armateur ; en exhumant des dizaines de photos, d’archives filmées et de documents, ce film raconte la saga d’un port de commerce qui fit et fait toujours la destinée d’une ville singulière, Marseille. 

Une coproduction Pointe Sud productions, Ligne de Mire production et France Télévisions.

Et l’auteure dans tout ça ?

Diplômée de l’ESSEC (Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales), dont une partie effectuée en MBA à l’Universtity of North Carolina aux Etats-Unis, Valérie SIMONET a d’abord débuté dans le marketing. C’est après avoir remporté un concours de jeune reporter autour du monde, qu’elle a décidé de remettre sa carrière en question. Formée à l’Ecole de Journalisme de Marseille, elle a fait ses armes dans le métier comme journaliste en radio avant d’intégrer la rédaction de Marseille L’Hebdo. Dans ce magazine d’information générale du groupe Lagardère, elle a été reporter pendant huit ans, spécialisée culture (en particulier dans le théâtre, la photo, la littérature, le flamenco) et société, notamment sur les questions liées à la mer, à l’écologie et à l’aménagement urbain. Elle a ensuite intégré la rédaction à Marseille du quotidien la Provence sur les mêmes thématiques. Elle est lauréate du Prix Varenne de la presse hebdomadaire régionale (2002) pour ses articles sur les enfants des rues à Marseille.Elle a été correspondante à Marseille du quotidien Libération pendant cinq ans. Elle a publié deux guides sur sa ville natale : « Aller-retour » Marseille chez Gallimard (1999) et le Hors Série Marseille de Terre Provençale (1998). Elle a écrit deux ouvrages sur la Provence : « La Provence vue du ciel » (2010, Edition Skycom) et « Bastides et Jardins de Provence » (2009, Edition Skycom).

Valérie SIMONET vit et travaille à Marseille comme réalisatrice indépendante.

au Cinéma Les Variétés, Marseille
37 Rue Vincent Scotto 13001 Marseille / 04 96 11 61 61

24 Sep

Mon curé est congolais, un documentaire de Jean-Louis Cros

Diffusion sur France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
Samedi 27 septembre à 15h25
puis en replay sur notre site

Autres temps, autres moeurs

Après les missionnaires blancs en Afrique, voici venus missionnaires noirs en Europe.
La crise de vocation dans le clergé français a changé le visage de nos églises. Depuis le début des années 2000, on assiste à une arrivée massive de prêtres étrangers qui viennent, à la demande de l’épiscopat français, remplir le vide des diocèses ruraux. On compte aujourd’hui 1200 prêtres africains sur notre territoire.

Venu du Congo pour une durée qui devait être limitée, le père Barthélémy a vu son affectation prolongée suite à une pétition publique. Il compte maintenant parmi les personnalités incontournables de son petit coin du Limousin rural.

Une désaffection sur les bancs de l’église à l’image des chaires vides

Or, même si ce prêtre musicien et compositeur à la langue bien pendue déploie des trésors d’énergie, on ne peut guère affirmer que les quinze églises dont il a la charge, autour de son presbytère de Pierre-Buffière, soient toujours remplies ! Pourquoi, alors, a-t-on encore besoin d’un prêtre dans un pays qui n’a visiblement plus la foi ; dans une région, qui plus est, où l’on n’est jamais vraiment allé à la messe et où se sont perpétués, plus qu’ailleurs, certains rites païens ?

La crise des vocations, qui compte sans doute pour une bonne part dans sa présence ici, ferait-elle de père Barthélémy un travailleur immigré comme les autres ? Pas seulement bien sûr.
Alors quel je-ne-sais-quoi de si indispensable apportent donc les origines africaines de Barthélémy à nous « Français un peu congelés », comme dit une des personnes interviewées ?
A ces vastes questions, le film tente quelques réponses.

 Mon curé est congolais

Une coproduction France Télévisions – France 3 Limousin / Ego Productions.
A voir sur France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
Samedi 27 septembre à 15h25

17 Juil

Au fil des voix, un festival couleur métis

Du 5 au 8 août 2014
aux théâtres Antique et du Nymphée
de Vaison-la-Romaine

Quel plus bel écrin que ces gradins de pierres antiques pour entendre s’égrener la voix des griots des temps modernes ?
Pour sa 7ème édition, le festival Au fil des voix, à l’instar de son grand frère Les Suds à Arles avec lequel il partage un décor naturel splendide, il affirme haut et fort la vitalité des musiques et des cultures du monde.

En ouvrant les festivités avec Johnny Clegg, zoulou blanc et chantre de Nelson Mandela, le ton est donné : embarquer le public dans une transe et placer la saison sous le signe du métissage culturel.

D’Afrique du Sud on passera au Maghreb pour découvrir la sensualité et le phrasé soul de la chanteuse marocaine OUM. Sa marque de fabrique : revisiter les musiques traditionnelles de son pays – chants sarahouis ou gnaouas en les confrontant à sa maîtrise toute personnelle du Rythm’n Blues et de la Soul.

Déjà venue enchanter le public lors d’une saison précédente, Carmen Souza, figure incontournable de la musique cap-verdienne viendra réveiller notre goût de la saudade.

par Olivier Hoffschir

par Olivier Hoffschir

Enfin c’est au concert d’une Catherine Ringer, dopée par sa découverte du tango – qu’elle interprète avec le duo de Gotan Project – que nous invitent les organisateurs, comme s’il fallait à une transe sud-africaine, répondre par une transe latino-américaine.

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France 3 Provence-Alpes est partenaire du festival Au Fil des Voix
Le programme complet

21 Juin

Méditerranéennes, 1000 et un combats

un film de Serge Moati
dimanche 29 juin à 18h00
Villa Méditerranée, Marseille
Sur réservation

Serge Moati et Clément Lebateux questionnent dans ce documentaire la place que les femmes ont prise dans les révolutions arabes.

En Tunisie comme en Égypte, elles ont été en premières lignes pour manifester leur soif de démocratie et de liberté. Ces luttes, elles les partagent avec d’autres femmes en Espagne, en Israël, mais aussi en Italie ou au Maroc. Ces « soeurs » en Méditerranée portent en elles des combats et des espoirs pour leurs droits, pour leurs pays et pour l’avenir d’un « vivre ensemble » pacifique et tolérant.

Qu’elles soient artistes, juristes, journalistes ou simplement femmes citoyennes et militantes, elles ont pour point commun de dire non. Non à la dictature et à l’injustice sociale, au harcèlement sexuel et à l’instrumentalisation de leur corps. Non aux lois qui les emprisonnent. Portraits de ces femmes engagées qui composent une mosaïque singulière et humaniste sur toutes ces forces en mouvement. Droit devant.

Un voyage en Méditerranée. Du côté des femmes, à la rencontre des Méditerranéennes. 

Amira_Chaibi

Voir un extrait du film
Réservation indispensable
au 04 91 42 03 02 
ou par mail au cmca@cmca-med.org
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Un documentaire inédit écrit et réalisé par Serge Moati en collaboration avec Clément Lebateux
Une production Image et Compagnie  / Produit par Dominique Clément / Avec la participation de France Télévisions et de la RTS / Avec le soutien du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée et de la PROCIREP – ANGOA
 

25 Mai

La Dernière Maison

un film de Camille Morhange
Diffusé le vendredi 30 mai 2014
sur France 3 Provence-Alpes vers minuit

Une architecture calquée sur le modèle des hôpitaux ; des couloirs interminables que voudraient égayer des rambardes colorées ; des chambres proprettes pour tout horizon. 
Voilà le décor en place lorsque l’on pousse la porte de certaines maisons de retraite.

Camille Morhange pénètre cet univers clos et méconnu de nous-autres actifs, avec l’intention de rendre un peu d’humanité à ces murs défraîchis. Questionner les vies qui s’écoulent, là, dans leur dernière ligne droite ; peser la douleur du passé à jamais disparu – la maison que l’on a quittée, le mari qui s’est effacé devant vous. Et les illusions que l’on ne se fait plus :

On a des habitudes, ça oui, on en a mais on n’est pas chez nous, c’est sûr. La maison c’est quelque chose de… sacré.

 

Poignants moments de paroles que la réalisatrice permet en ne s’imposant pas, en indiquant d’un mot, d’une intonation, la direction à prendre : celle de la profondeur, celle de l’intimité. La parole est précieuse et rare dans un quotidien rythmé par les « occupations », les activités socialisantes et les repas. Toutes celles qui se livrent au micro de Camille Morhange ne se racontent pas d’histoire : Ici c’est le bout du bout. On y est pour soulager ses proches, pour se faire tout petit et finir à petit pas. A quoi bon ?

Entretien avec Camille Morhange

PZ : Dans votre film vous donnez la parole à des personnes que l’on dirait oubliées de notre monde. Vous les faites parler et ce qu’elles disent a une profondeur tout à fait rare. 
Comment avez-vous installé ces conditions de dialogue ?

CM : Je suis d’abord allée rencontrer et tenir compagnie aux personnes qui le souhaitaient au sein de la maison de retraite. J’y suis allée deux fois par semaine pendant plus d’un an sans caméra, sans enregistreur, sans carnet de notes. J’ai erré dans les chambres et les couloirs et ainsi j’ai pu petit à petit nouer des liens très forts avec certains résidents et avec le personnel de la maison de retraite.
Ces moments d’écoute et ces moments d’attente, de vide, m’ont permis à la fois d’être acceptée par les personnes et de recueillir leurs sentiments, mais aussi d’appréhender moi-même un peu de ce que peut être la vie dans un tel endroit. A chaque fois que j’y vais je me mets dans une position d’écoute et d’empathie, et je reçois en retour la gratitude des personnes qui ont tant besoin d’une oreille amicale et d’une distraction qui fait passer la journée un peu plus vite. J’ai aussi beaucoup joué au scrabble et aux mots croisés, ou même regardé la télé en buvant mon café gentiment offert par le personnel soignant, j’y ai passé beaucoup de mon temps. Mes tournages ont été comme une errance dans la maison de retraite. J’ai tourné seule la plupart du temps et j’ai passé plus de temps à me balader dans les couloirs, ma caméra prête, au cas où, à tourner réellement. Je suis souvent revenue bredouille et les séquences les plus marquantes ont souvent été prises à la volée au cours d’une banale visite.

PZ : Combien de temps êtes-vous restée à la maison de retraite (entre le repérage, le tournage et peut-être une projection?

CM : J’ai commencé les repérages fin 2008, j’ai commencé à tourner bien plus tard mes premiers rushs en DVCAM (format devenu ensuite obsolète, ces rushs n’ont donc pas pu être exploités dans le film..), puis j’ai tourné régulièrement, souvent seule, jusqu’à la veille du montage à France 3 en janvier 2014. Il y a eu des périodes plus intenses que d’autres, la naissance de mon fils en 2010 m’a écartée un moment de la maison de retraite, en revanche j’ai fait tous les derniers tournages et le montage du film enceinte de ma fille. Je trouve très symbolique de travailler à la parole de personnes en fin de vie lorsque l’on est en train d’accueillir une vie nouvelle.

PZ : Vous a-t-il fallu beaucoup de temps pour que se dessinent vos personnages ?

CM : Les personnes qui sont devenues les personnages du film sont celles qui ont tout de suite manifesté l’envie de participer au projet, et qui avaient une urgence à dire leurs sentiments. Certains ont été présents dès mes premiers repérages (c’est le cas de Mme Magnan, Mme Ricard et Mme Vicente), et d’autres sont arrivés à la maison de retraite en cours de route. (j’ai rencontré mme Braunwart seulement deux mois avant le début du montage, et elle est vite devenue un personnage très important du film, ainsi que sa fille avec qui j’ai créé des liens forts très rapidement). Mais à chaque fois la rencontre s’est faite très vite et il a été très facile de savoir qui serait dans le film. Ce sont les personnages qui sont venus à moi et pas le contraire.

PZ : On sent par votre commentaire que vous avez été bouleversée par ce que vous avez vécu là-bas et les rencontres que vous y avez faites. Bien que certaines de ces personnes aient disparu depuis, vous arrive-t-il d’y retourner de temps en temps avec votre ou vos enfants puisque vous êtes mère, dites-vous ?

CM : J’ai le projet d’aller y faire une projection du film, et je leur ai promis de leur présenter ma fille qui vient de naître ! Je pense que je continuerai à y aller de temps en temps, même si chaque fois il est toujours un peu difficile de pousser la porte… Il faut se faire un peu violence et être bien disponible mais une fois dedans on est remplis de toutes ces rencontres, ces regards.

PZ : Qu’apprend-on d’essentiel qui puisse être transmis, lorsqu’on recueille la parole de personnes âgées sans illusions sur leur fin prochaine.

CM : Ce que cette expérience m’a permis d’entrevoir, c’est que la fin de vie n’est pas une « non-vie », et qu’il faut s’en préoccuper avant de ne plus être en capacité d’avoir le choix. On choisit (quand cela est possible bien entendu) son orientation scolaire, son métier, la ville que l’on a envie d’habiter, la personnes avec qui on va partager notre vie, et puis on laisse entre les mains d’une société gérée de manière essentiellement économique notre fin de vie. Je me suis posé réellement la question : est-ce ce projet que j’envisage pour la fin de ma vie ? Ma réponse est évidemment non, et je réfléchie dès maintenant à d’autres solutions possibles : maisons de retraites auto-gérées en coopératives, éco-hameaux multi-générationnels, des solutions alternatives existent et il ne tient qu’à nous de les mettre en place… et ce avant de ne plus être en capacité physique pour le faire !

Propos recueillis par Pernette Zumthor-Masson

Un film de Camille Morhange
coproduit par AMDA Production et France 3 Provence-Alpes

 

 

23 Avr

CALACAS, un spectacle équestre de la compagnie ZINGARO

Théâtre des Salins, Martigues
du 16 mai au 4 juin
Gagnez vos places pour une soirée exceptionnelle, le 16 mai prochain.
Pour jouer c’est ici

Depuis 25 ans, Bartabas, le père de Zingaro, nous apprend à vibrer avec les chevaux. Vibrer, vivre – oui – mais aussi entrer en symbiose avec les animaux dont il sollicite la beauté et la connivence.
Avec sa troupe il développe, au fil des créations, une forme de spectacle vivant où se mêlent théâtre équestre, danse, musiques et poésie. Autant d’invitations au voyage et de vecteur d’émotions universelles.

Le spectacle que reçoit le Théâtre des Salins de Martigues est inspiré des rites funéraires mexicains. Mais ici; point de tristesse et de pleurs : la fête des morts à la mexicaine est joyeuse et colorée. Comme à son habitude, le théâtre équestre Zingaro invite au voyage. Bartabas s’inspire ici d’une Amérique latine mystérieuse et festive, qui mêle les squelettes et les bonbons, la procession et le carnaval.

Pour cette création, Bartabas a imaginé un dispositif révolutionnaire : À l’espace convivial de la piste centrale, s’ajoute une piste circulaire – et comme flottante – qui entoure le public en hauteur, ce qui donne l’impression que les chevaux volent au dessus des spectateurs.

On est au-delà du cirque, du théâtre équestre, du théâtre tout court : une cérémonie grandiose et gaie qui provoque l’émotion muette et la transe. Quand les chevaux piétinent Dieu et Diable… Bartabas a gagné son combat : la mort est morte. Viva la muerte !

Après avoir martelé la terre de son Théâtre Équestre Zingaro, durant plus d’un quart de siècle, voici que Bartabas s’attaque au ciel. Préparez-vous à entrer dans une danse de l’âme joyeusement macabre,
déroulée sous vos yeux autant qu’au-dessus de vos têtes. Un double carnaval endiablé et sonore, un voyage latino dans l’au-delà. Un requiem païen mené par les tambours des chinchineros dans un tourbillon d’apocalypse et d’orgue de Barbarie. Avec, encore et toujours, le cheval comme élément – acteur central à toute la mise en scène.

18 Avr

La Bataille de Marseille : au coeur d’une campagne électorale

Un documentaire de 52’ d’Abdel Mostefa Chebra
suivi d’un débat
Diffusion les 19 avril à 15h20 et 25 avril vers minuit
sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
puis en replay durant un mois.

France 3 Provence-Alpes vous donne rendez-vous pour une émission exceptionnelle qui reviendra sur la campagne très mouvementée des municipales à Marseille.

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Pendant un mois d’une campagne municipale tendue, 3 équipes de tournage ont suivi Jean-Claude Gaudin, Patrick Mennucci et Stéphane Ravier.

Les discussions stratégiques des états-majors, le travail sur le terrain, les tensions des dernières heures et de l’attente des résultats, la joie ou la déception à l’annonce des scores… Un film qui raconte les coulisses de la campagne pour la conquête de Marseille.

Mais comment fait-on, en un temps relativement court, pour gagner la confiance de personnes habituées aux discours convenus ?

Entretien avec Abdel Mostefa Chebra 


PZ : Au cours de ce tournage, avez-vous rencontré des barrières, des refus, des réticences ? Quel a été le rôle de l’entourage des 3 candidats, qu’il soit garde rapprochée ou éminence grise : des « facilitateurs » ou l’inverse?

AMC : Pas de grosse réticence avec le candidat FN. Stéphane Ravier est demandeur en terme d’exposition médiatique. Côté PS, on était assez confiant en début d’année. Les portes se sont donc ouvertes assez facilement mais elles se sont refermées aussi sec après la déroute du premier tour… C’est pour Jean-Claude Gaudin que nous avons rencontré le plus de difficultés. Dans un premier temps, il nous avait donné son accord pour le suivre durant cette campagne, ensuite il a été question d’être dans l’intimité de son équipe pendant quelques jours seulement et au final nous n’avons pu le filmer que lors de ses sorties publiques. Heureusement, sa porte-parole Valérie Boyer, candidate dans le 6e secteur, nous a accordé sa confiance, nous permettant de suivre la campagne de l’UMP de l’intérieur.

PZ : Quel est le secret pour obtenir de 3 candidats sous pression à quelques semaines des élections, une parole qui ne soit pas trop formatée pour servir les médias, recueillir des moments vrais où le politique s’efface au profit de l’humain?

AMC : Evidemment, les politiques sont rompus au langage médiatique. Mais nous avons eu la chance de pouvoir tourner sur un nombre de jours suffisamment conséquent. Et en continuant de tourner quand les autres caméras appuyaient sur stop.
Ce qui fait qu’au bout d’un moment les politiques finissent toujours par oublier votre présence. Et c’est là que vous pouvez capter ces moments non formatés. Du coup dans ce film, nous avons pris l’option de laisser au montage  des moments en longueur, avec le moins de commentaire possible.
C’est la seule manière de parvenir à une certaine vérité.
PZ : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué pendant ce tournage. ? les meilleurs moments ? et les pires ?
AMC : Ce qui m’a le plus marqué pendant ce tournage : l’humanité et l’animalité qui se dégagent des politiques.

L’humanité dans les moments de faiblesse, de doute, de malaise. L’animalité dans les moments de conquête, de calcul, parfois de victoire…
Tout ça se lit bien sûr à travers les mots et les discours.
Mais surtout et c’est là que c’est le plus intéressant, ça transparaît à travers des regards, des gestes, des attitudes : « chassez le naturel il revient au galop ».
Propos recueillis par Pernette Zumthor
La diffusion du film sera suivie d’un débat animé par Thierry Bezer avec quelques uns des acteurs de cette campagne 2014 :
Valérie Boyer, maire des 11ème et 12ème arrondissements. Elle a été l’un des porte-parole de Jean-Claude Gaudin durant la campagne.
Stéphane Ravier, maire des 13ème et 14ème arrondissements.
Karim Zéribi, député européen. Soutien de Patrick Mennucci, il a été candidat dans les 9ème et 10ème arrondissements.
Annie LEVY Mozziconacci, conseillère municipale 4ème secteur – liste « un nouveau cap pour Marseille ».
Diffusion les 19 avril à 15h20 et 25 avril vers minuit
sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
puis en replay durant un mois.