12 Juin

Un artiste construit sa cabane dans le Sancy

 prog57309,91   Les villes n’ont pas le monopole des résidences d’artistes : depuis quatre ans, la communauté Sancy Artense accueille un artiste d’avril à juin à la maison Garenne à Saint-Sauves (63).

L’artiste retenu crée des oeuvres sur place, visite les écoles et monte une exposition pour partager son travail avec les habitants. Par cette présence la communauté de communes entretient une richesse culturelle sur le territoire. Cette année, Vincent Chevillon, ce voyageur fasciné par les habitats provisoires utilise du matériel destiné au rebut et a imaginé une cabane dans la maison Garenne. Il l’appelle son « avant-poste » et cet avant-poste sera en quelque sorte un laboratoire, un lieu de refuge d’où l’on peut observer, caché…

 

Le travail est en cours, pour rencontrer Vincent Chevillon et voir l’exposition terminée, rendez-vous le trois juillet à saint-Sauves. Visite avec l’artiste, accordéon et barbecue, tout est prévu pour que la fête soit belle!

 

05 Juin

Dans Pils on peint sur les murs pour ouvrir des fenêtres sur le monde

prog65686,32Aujourd’hui ce sont des expositions qui sont au programme de Pils.

On a aimé « Random », les dessins et les grandes fresques murales en noir et blanc d’Abdelkader Benchamma au Frac Auvergne.

Dans la foulée on est allés faire un tour à la semaine de la photographie à Aubière qui expose sur le thème « architectures d’ici et d’ailleurs » et a invité Arnaud Frich qui photographie les villes et leur architecture depuis trente ans.

 

 

Des dessins sur les murs et des questions sur le monde au Frac Auvergne

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Le Frac Auvergne a abandonné ses murs à Abdelkader Benchamma.

L’artiste les a découpés, ouverts et recouverts de fresques éphémères et monochromes. Des dessins au fusain ou à l’encre de chine dans lesquels on plonge comme aspirés dans un trou noir.

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Car Abdelkader Benchamma s’interroge sur le monde, ou plutôt les mondes. Comment le nôtre est-il né? Y en a t’il d’autres sur lesquels nous pouvons ouvrir des fenêtres?

Oui, oui vous êtes déjà en proie à un vertige métaphysique mais l’artiste a rencontré des scientifiques, des astrophysiciens et il mélange dans son oeuvre les légères connaissances du grand public comme vous et moi et des théories de pointe avancées par les plus grands physiciens.

De ses interrogations est né « Random » un livre illustré sur la naissance d’un monde dont les dessins originaux sont exposés au Frac Auvergne : au commencement était le noir et à la fin une nuit blanche tombe sur la terre. Dans l’intervalle, des pierres avancent dans le désert, des hommes vêtus de noir sortent de huttes en végétation, une végétation rendue possible grâce à des geysers de glace…

Dans cette exposition l’art interroge la science avec juste ce qu’il faut de poésie pour nous fasciner. Il faut suivre le parcours, d’un espace à l’autre, les décors se superposent et des perspectives s’ouvrent… On quitte l’expo avec en tête pleins de questions sur l’espace, le temps et la fabrication des croyances universelles.

 

« Random » d’Abdelkader Benchamma du 6 juin au 20 septembre 2015 au Frac Auvergne.

Abdelkader Benchamma a étudié aux beaux-arts de Montpellier puis de Paris et sa notoriété ne cesse de grandir. En même temps qu’à Clermont-Ferrand il expose au Drawing Center de New-York.

15 Mai

Pils passe la nuit au musée

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Samedi près de 3400 musées en Europe dont 40 en Auvergne ouvriront gratuitement leurs portes en soirée : Pils a choisi d’aller à Thiers (63) au centre d’art contemporain, le Creux de l’Enfer et à Riom (63) voir deux musées plus classiques : le musée d’Auvergne et le musée Mandet.

La nuit européenne des musées, c’est l’occasion pour le public de découvrir des expositions temporaires mais aussi les collections permanentes. Il suffit parfois d’une visite pour être séduits. Alors les musées multiplient les visites guidées gratuites et les animations diverses.

Pour l’anecdote, au Centre national du costume de scène à Moulins (03) vous pourrez admirer la robe de Cendrillon, reine de la Nuit, élue par les internautes mascotte de la nuit européenne des musées 2015!

The Elders reviennent aux fondamentaux à Bourges

Chris Boulton, le chanteur du groupe The Elders a donné de la voix au printemps de Bourges 2015

Chris Boulton, le chanteur du groupe The Elders a donné de la voix au printemps de Bourges 2015

Les ex-Elderberries ont donné leur premier concert depuis longtemps et ça se passait au Printemps de Bourges. Les Elders, c’est leur nouveau nom, ont décidé de réviser leurs classiques et de revenir plus forts et plus sages.

Ils ne sont plus cinq, ils sont 6. The Elders, c’est les Elderberries avec 10 ans de plus. « On a vieilli en années, plaisante Chris, Ryan, il est papa! Il y a dix il n’avait même pas de poil au… »  La dernière fois qu’ils sont venus à Bourges, c’était il y a 9 ans et c’était aux découvertes. Depuis ils ont fait du chemin, deux albums et un EP, puis, plus rien, silence radio pendant quelques années… Crise de la page blanche, les sales gosses de Clermont-Ferrand n’arrivaient plus à écrire de nouveau chapitre à leur histoire. Du coup, ils ont décidé de tout reprendre à zéro.

Le concert des Elders en Photos

Back to the Seventies

Les Elders reviennent aux fondamentaux et reprendront au Tremplin à Beaumont tous ceux qui les ont inspiré. Ils ont donné un avant-goût de ce projet avec une reprise ultra puissante des Beatles sur la scène des régions au printemps de Bourges. Pour la soirée au Tremplin, ils seront sur scène avec le vidéaste Florian Cardinale qui bosse depuis un mois sur ce projet. Une soirée qui donnera peut-être naissance à un nouvel album, l’histoire des Elders ne fait que commencer.

Un reportage de Richard Beaune et Laurent Pastural – Son: Laurent Janin – Montage: Brice Ordas – Intervenants: Chris Boulton et Tom Pope.

The Elders Back to seventies, Jeudi 30 avril au Tremplin à Beaumont.

La Grande Chorale de la Coopé fait ses armes à Bourges

La Grande Chorale de la Coopé sur la scène du Printemps des Régions à Bourges

La Grande Chorale de la Coopé sur la scène du Printemps des Régions à Bourges

Pour la Grande Chorale de la Coopé, c’était le baptême du feu. Pour la première fois, les choristes amateurs ont affronté un public et pas n’importe lequel, celui d’un des plus gros festivals de musiques actuelles de France, celui du Printemps de Bourges.

Formée il y a à peine 20 mois, la Grande Chorale de la Coopé a conquis le public du printemps de Bourges ce samedi 25 avril. La Coopérative de Mai a donc bien réussi son pari: créer une chorale rock à 7 pupitres. Un projet ambitieux puisque les 63 choristes qui la composent sont des amateurs. Amateurs qui ont sacrifié un certain nombre de soirées et de week-ends pour en arriver là et répondre aux exigences de Denis Clavaizolle (réalisateur de tous les arrangements) et au Chef de Choeur Adel Toualbi qui a exécuté toutes ses consignes avec une énergie incroyable.

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Tout ce petit monde a pris le bus à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand, direction Bourges. L’avantage du groupe, c’est qu’on est nerveux sans vraiment l’être et la bonne humeur fait passer beaucoup de choses. Pendant le voyage, chacun y va de son refrain: certains répètent consciencieusement quand d’autres grattent une guitare et fredonnent des airs connus comme s’ils étaient sur une plage autour d’un feu de joie. Chacun sa recette pour faire redescendre la pression. Celle qui fonctionne le mieux reste celle du chef de Choeur Adel Toualbi qui, en deux déhanchements, délie les langues.

Après l’échauffement des voix, les choristes montent sur scène. « On était très surpris, nous confie Patrick, on était très à l’étroit sur cette scène et on avait du mal à distinguer les nuances de voix mais apparemment, ça s’est bien passé, le public semble avoir accroché« . Les spectateurs présents ne se font pas prier pour danser sur les tubes de la Chorale: les Rita Mitsouko, Earth Wind & Fire, Bashung, The Hives, le répertoire choisi par Denis Clavaizolle: « On a encore des détails à régler techniquement, notamment sur le placement des micros quand ils jouent sur une scène comme celle-ci. » ça signifie surtout que la Chorale n’a pas fini de tourner et que ce festival n’est sans doute que le premier d’une longue série.
La Grande Chorale de la Coopé à Bourges par France3Auvergne

Un reportage de Richard Beaune, Laurent Pastural, Laurent Janin et Brice Ordas – Intervenants: Aurélie, Choriste de la Grande Chorale de la Coopé – Marie, Choriste – Adel Toualbi, Chef de Choeur – Marco Vilas, Ténor – Murielle Duval, Soprano – Fiona Cunniffe, Soprano – Patrick Munch, Ténor – Denis Clavaizolle, Arrangeur

Le Voyage à Bourges de la Chorale en photos

 Pour aller plus loin:

La Grande Chorale de la Coopé sort un disque

La belle aventure de la Grande Chorale de la Coopé

23 Avr

Par ici la magie, Pils apparaît avec un disque et une expo

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Côté expo : Mémoire d’Art-Ménie, à Clermont-Ferrand, une exposition en appartement commémore le terrible anniversaire du génocide arménien. Côté disque : naissance d’un groupe de Jazz manouche : To Trio, qui vient de sortir son premier album.

Cent ans se sont écoulés depuis le génocide arménien.

En souvenir, à Clermont-Ferrand, Béatrice Saribédrossian, fondatrice de l’Epicerie d’Art et passionnée de peinture d’origine arménienne organise dans son appartement une exposition mettant en scène des artistes arméniens ( Maurice Der Markarian, Annie Kurkdjian, Christine Tchouhadjian et Laurent Karagueuzian) et français (Chantal Roux et Véronique Soriano).

Les tableaux de l’exposition sont installés dans l’entrée de l’appartement, certes il y en a peu mais c’est une belle occasion d’avoir un aperçu du talent de ces artistes. Annie Kurkdjian notamment qui vit à Beyrouth et propose une peinture à la fois drôle, tragique et surréaliste.

L’exposition est à visiter jusqu’au 30 avril à « l’Epicerie d’Art » 43 bd Trudaine à Clermont-Ferrand.

Bien sûr, Pils parle aussi de musique : ils sont trois, ils aiment le jazz « sans tambours ni trompettes » mais avec des cordes. Ils s’appellent To Trio et ces amoureux de Django Reinhardt viennent de sortir leur premier album qui mêle des compositions originales et des standards bien connus des amateurs de jazz manouche.

 

22 Avr

Le CD de la semaine : To Trio

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 Ils sont trois, ils aiment le jazz « sans tambours ni trompettes » selon la devise de Stéphane Grappelli.

Deux guitares et une contrebasse forment To Trio et ces amoureux de Django Reinhardt viennent de sortir leur premier album le 10 avril.

Pour l’occasion, Milan Ollier, Kader Berkani et Natan Vidal ont invité François Brunel et s’offrent le luxe d’un son plus riche grâce à une guitare complémentaire. L’album mêle standards du jazz manouche, du jazz classiques et compositions originales pour sortir des sentiers battus. Il font même une surprise aux fans des années soixante-dix en réinterprétant Comme d’habitude, le grand succès de Claude François.

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04 Avr

Car dans le centre de la France, il y a de quoi faire une « Belle Revue »

Couverture du dernier numéro de La belle Revue qui, pour l'occasion s'est offert un lifting mené par le duo de graphistes Syndicat

Couverture du dernier numéro de La belle Revue qui, pour l’occasion s’est offert un lifting mené par le duo de graphistes Syndicat

La Belle Revue, c’est une publication annuelle éditée par la galerie clermontoise d’art contemporain In Extenso et qui passe en revue l’actualité de l’art dans le centre de la France. La nouvelle formule de cette revue vient de paraître et est disponible gratuitement dans tous les lieux d’arts du centre de la France mais aussi dans le reste de l’hexagone.

La Belle Revue, c’est d’abord une édition papier créée il y a déjà cinq ans par la galerie clermontoise In Extenso qui devait en avoir un peu ras la casquette qu’on dise qu’il ne se passe rien en Auvergne et alentours. Dès les premières pages de la revue, une carte du territoire et des lieux où les artistes contemporains sévissent met à mal le cliché  De Limoges à Saint-Etienne, il se trouve que le territoire délimité par In Extenso multiplie les lieux d’art et les expositions. Des expos que La Belle Revue ne se contente d’ailleurs pas de citer puisque les critiques complètes des expos du coin ont droit à leur chapitre.

Ce nouveau numéro version 2015 est pour la première fois passé entre les mains de graphistes (In Extenso se chargeait jusqu’ici de mettre en page et en valeur les précédentes) C’est le duo François Havegeer et Sacha Léopold qui se fait appeler Syndicat qui a eu l’idée de faire des montagnes d’Auvergne, des cimaises. Une riche idée pour donner une nouvelle identité graphique à cette revue qui, il faut bien le dire, était jusqu’ici presque aussi avenante qu’un numéro d’Art Press. 

Des créations in situ

Ceux pour qui les bla bla blas sur l’art ennuie profondément pourront se délecter des travaux d’artistes qui se sont vus confier deux double pages: 5 créations in situ choisies parmi une soixantaine de candidatures. « L’idée, selon la rédactrice en chef Annabel Rioux, c’est de s’approprier la revue, que les artistes s’approprie l’espace qu’on leur donne comme un support pour une oeuvre d’art et non pas juste une image d’oeuvre. L’idée est faire une oeuvre sur quatre pages de papier. » Seule militante de la « Société pour la réintroduction de l’humour dans l’art », l’artiste Lucy Watts s’est offert une double page dans ce nouveau numéro.

Avec des créations in situ de:
Estelle Deschamp
Jennifer Fréville
Émilie Perotto
Joey Villemont
Lucy Watts

Cette Belle Revue est disponible dans tous les lieux d’arts du centre de la France mais aussi au niveau national puisqu’on peut la retrouver dans tous les espaces et musées d’art contemporain.

Annabel Rioux détaille le contenu de La Belle Revue édition 2015 dans cette interview réalisée par Richard Beaune, Valérie Mathieu et Laurent Jannin.