14 Déc

Devenez membre du jury du Fauve Prix du Public France Télévisions du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2024 !

Vous résidez en Nouvelle-Aquitaine, vous êtes un lecteur/une lectrice passionné(e) de bande dessinée et vous souhaitez devenir juré d’un prix littéraire ? Alors, posez votre candidature pour être membre du jury du Fauve Prix du public France Télévisions à l’occasion du prochain festival d’Angoulême en janvier 2024 ! Comment faire ? On vous l’explique ici…

Décerné par des lecteurs et très convoité par les éditeurs, le Prix du public du Festival de la BD d’Angoulême (FIBD) avait été mis en sommeil lors de l’édition 2019. Cette disparition aura été de courte durée, puisqu’il était de retour dès 2020 sous les couleurs de France Télévisions.

Ce prix, grâce à la passion et l’exigence de ses jurés, a déjà primé quatre jeunes autrices dont les bandes dessinées sont représentatives de la richesse et de la diversité de la jeune création francophone !

  • Lauréate 2023, Sole Otero pour Naphtaline, traduction d’Éloïse de La Maison (Çà et là)
  • Lauréate 2022, Léa Murawiec pour Le Grand Vide (2024)
  • Lauréate 2021, Léonie Bischoff pour Anaïs Nin – Sur la mer des mensonges (Casterman)
  • Lauréate 2020, Chloé Wary pour Saison des roses (FLBLB)

Comment ça fonctionne ?

Un jury de sélection composé de journalistes de France Télévisions spécialistes du livre et de la bande dessinée, va lire durant le mois de décembre, les bandes dessinées de la sélection officielle du Festival. Fin décembre, ils choisiront les huit titres en compétition pour le Fauve – Prix du Public France Télévisions.

Ce jury de sélection est présidé par Michel Field, et composé de Jérôme Debœuf (France 3 Poitou-Charentes), Francis Forget (France Info culture), Éric Guillaud (France 3 Pays de la Loire), Isabel Hirsch (France 3 Poitou-Charentes), Anne-Marie Revol (Franceinfo canal 27), Noëmie Roussel (France Télévisions), Augustin Trapenard (La Grande Librairie, France 5) et Raphäl Yem (Culturebox, l’émission, Culturebox)

Un jury populaire composé de neuf lecteurs de Nouvelle Aquitaine, choisis suite à notre appel à candidatures, recevra les 8 bandes dessinées en compétition début janvier.

Le 27 janvier, il se réunira dans les coulisses du Festival d’Angoulême pour délibérer, voter et élire son lauréat.

Le soir même, notre jury populaire remettra son prix au lauréat lors de la Cérémonie des Fauves du Festival d’Angoulême !

Ne tardez plus, écrivez-nous une lettre bien argumentée et exposez les raisons pour lesquelles vous voulez participer à cette nouvelle aventure. Parlez de vous, de votre passion pour la bande dessinée, aussi bien que de vos derniers coups de cœur littéraires…

Pour poser votre candidature, c’est ici. Vous avez jusqu’au 25 décembre.

17 Nov

La chose des marais à la rescousse d’une humanité au bord de l’extinction

Attention, ne pas les confondre : vous avez d’un côté la Chose des Marais (‘Swamp thing’ en VO) et de l’autre, l’Homme-Chose (‘the Man thing’). Deux personnages nés à la même époque en 1970/71 mais chez deux éditeurs notoirement concurrents (DC et Marvel), deux scientifiques travaillant sur des sortes de formule de super-hommes qui finiront par se retourner contre eux, deux êtres maudits, condamnés à vivre en marge de la société. Ici, c’est la créature des marais qui étripe, découpe et arrache pour sauver ce qui peut encore l’être dans un récit particulièrement noir…

Fin octobre est paru chez PANINI en France un très généreux (plus de 1000 pages !) omnibus réunissant toutes les premières aventures de l’Homme-Chose. La réponse du berger à la bergère ? La parution opportune chez Urban de ce Green Hell (traduction littérale : ‘enfer vert’, peut-être une référence au titre du groupe de punk-rock horrifique les MISFITS, repris plus tard par METALLICA ?) qui, pourtant, ne joue pas vraiment sur le même tableau.

Car oui, autant l’omnibus précité joue à fonds la carte de la nostalgie en réunissant des épisodes tous sortis dans les années 70 à l’esthétique propre à cette décennie-là, autant ce Green Hell sorti à la base aux USA en 2022 est beaucoup plus moderne et, surtout, beaucoup plus gore.

© Urban Comics – Black Label / Jeff Lemire & Doug Mahnke

On parle ici d’un récit post-apocalyptique, c’est-à-dire que suite à une catastrophe que le scénariste Jeff Lemire ne s’embête même pas à expliquer, à part suggérer que tout est la conséquence de la pollution générée par l’Humanité, la terre est désormais engloutie quasiment dans son intégralité. Seules subsistent ici et là quelques poches de survivants sur des bouts de terre faméliques…

La Sève, le Sang et la Nécrose, trois entités que l’on pourrait qualifier de dieux souterrains en quelque sorte et qui sont, à leur façon, aussi victimes de cet état des faits, décident que cette situation ne peut plus durer. Il faut faire table rase et tout reconstruire. Pour faire simple : il faut exterminer les rares humains qu’il reste, raser leurs misérables habitations et repartir de zéro. Par l’intermédiaire de Constantine, personnage récurrent de la série au rôle toujours aussi trouble, la Chose des Marais est appelée à la rescousse pour essayer de renverser la situation.

© Urban Comics – Black Label / Jeff Lemire & Doug Mahnke

Green Hell est un récit assez court, 160 pages. Cela ne lambine guère donc. Tout va vite, très vite. Et dans ce décor forcément désolé où la pourriture semble transpirer sur chaque case, la violence s’impose également très vite. Certes, on retrouve l’une des thématiques récurrentes du scénariste Jeff Lemire (Sweet Tooth) avec, en guise de point d’ancrage du récit, la relation entre une fille pré-ado et son père. Mais c’est presque secondaire par rapport aux multiples démembrements, décapitations et autres charcutages qui peuplent ce récit. Le dessinateur Doug Manhke s’en donne à cœur joie !Surtout lors de la bataille finale où les couleurs survitaminées donnent un aspect encore plus surréaliste, le tout ressemblant presque plus à une gigantesque partie de World Of Warcraft.

© Urban Comics – Black Label / Jeff Lemire & Doug Mahnke

Alors oui, après, il faut au minimum maitriser la mythologie ‘Chose du Marais’ histoire de comprendre quels sont les liens entre les différents personnages, Lemire ne s’embêtant pas vraiment à faire un catalogue récapitulatif, préférant jeter tout le monde tout de suite dans l’affrontement.

Pour les fans avant tout donc mais un récit intense et assez désespéré parmi les meilleurs consacrés à ce héros maudit encore peu connu en France.

Olivier Badin

Swamp Thing : Green Hell de Jeff Lemire & Doug Mahnke. Urban Comics/Black Label. 17€

31 Oct

Gotham City année un : quand le fantôme de Philip Marlowe remplace Batman

Un Batman sans Batman, ou presque. Juste une ombre. Le héros est ici pour une fois passif, le seul et unique auditeur à qui ce long monologue s’adresse. Non ici, comme le titre l’indique, le vrai sujet, c’est SA ville, Gotham. Pas la mégapole en soit mais plutôt l’esprit qui l’anime. Et comment il est mort.

Les américains l’ont appelé hard-boiled, soit littéralement ‘dur à cuir’, même si les français lui ont préféré le terme, plus chic, de ‘roman noir’. Ce sous-genre est apparu dans les années 20 outre-Atlantique, notamment dans les pages de la revue Black Mask. Une revue qui a vu éclore plusieurs grands maîtres du genre, en premier lieu Dashiell Hamett et Raymond Chandler, ceux-là même qui en ont établi les archétypes indémodables : la corruption généralisée, la femme fatale, les riches pourris par leur argent, le policier véreux, le petit truand et au milieu, un privé mal rasé souvent divorcé et buvant beaucoup trop mais tâchant quand même de faire son boulot avec éthique.  Le tout au milieu d’une ville clinquante et bruyante faisant tout pour cacher la poussière et sa misère sous le tapis.

À sa façon, en récréant cet univers très codé, Gotham City Année Un est un pastiche dans le sens premier du terme, c’est-à-dire une imitation flatteuse mais ne visant pas le plagiat. Un hommage se délectant de son sujet en quelque sorte. Un peu comme Boris Vian l’a fait en 1946 en signant un pur roman noir sous le pseudonyme de Vernon Sullivan et devenu instantanément ‘culte’, J’irai Cracher Sur Vos Tombes.

© DC Comics – Urban Comics / Phil Hester & Tom King

Pour l’occasion, le scénariste Tom King a même ressorti des placards un personnage datant de 1937, le détective privé Sam Bradley, crée par Jerry Siegel et Joe Shuster, duo artistique déjà responsable de la naissance d’un héros dont vous avez peut-être entendu parler, Superman. Ce héros qui ne veut pas en être un, King (un ancien membre de la CIA !) prend ici un malin plaisir à le martyriser tout le long du récit. S’il accuse d’abord une ressemblance frappante avec Clark Kent avec ses muscles saillants, sa chemise semble t’il trop petite et ses petites lunettes rondes, il passe ensuite les six épisodes de cette mini-série publiée en 2022 aux Etats-Unis à se faire taper dessus par à peu près tout le monde.

© DC Comics – Urban Comics / Phil Hester & Tom King

Et pour quoi ? Parce qu’une jeune femme, un matin, lui dépose une lettre à remettre en mains propres à la famille Wayne et un billet de 100$. Nous avons beau être au tout début des années 60, juste après la guerre de Corée, les futurs grands-parents de Bruce Wayne sont déjà un couple très fortuné et très en vue, avec de nombreux projets pour leur ville. Le problème est que depuis un mois, personne n’a vu leur petite fille âgée d’à peine un mois, la ‘petite princesse’ telle qu’elle a été surnommée par la presse. La tragédie est en marche et c’est un Sam Bradley désormais au crépuscule de sa vie qui la raconte, sans fard, au héros masqué.

Pas de super-pouvoirs, ni de gadgets mirifiques ou de bombes faisant à éradiquer l’humanité ici. Juste de pitoyables êtres humains, chacun se cachant derrière un rideau de fumée et laissant apparaître ce qu’il ou elle veut bien. On peut déjà de réussite totale rien qu’avec le travail graphique impeccable de Phil Hester, remarqué récemment grâce à Family Tree et tout en clair-obscur, entre Darwyn Cooke et Mike Mignola, sculptant les visages et les âmes.

© DC Comics – Urban Comics / Phil Hester & Tom King

Mais ce qui emporte vraiment la mise, c’est l’atmosphère vraiment désabusée que Tom King réussit à teinter tout le récit avec. Bien sûr, il y a, comme dans tout bon polar, pleins de rebondissements et de faux-semblants, chaque personnage ayant sa part d’ombre. Mais c’est surtout cette façon qu’il a de distiller un sentiment poisseux d’inévitabilité ou comment Gotham, et tous ces hommes et femmes qu’elle entraîne avec elle dans l’abîme, ne peut échapper à son destin funeste. Oui, on fini même par penser à elle comme d’un personnage à part entière tiens. Et c’est là la grande réussite de ce retour en arrière, aux origines du mal on a envie de dire, réussi de bout en bout. Inratable.

Olivier Badin

Gotham City Année Un de Phil Hester & Tom King. DC Comics/Urban Comics. 21€

18 Oct

Loire, une histoire au fil de l’eau d’Étienne Davodeau

Étienne Davodeau élabore depuis maintenant une trentaine d’années une œuvre sensible et bienveillante, explorant l’intime, le quotidien, l’ordinaire. Après Le Droit du sol, une bande dessinée documentaire, l’auteur angevin revient à la fiction avec Loire, un voyage au cœur des sentiments humains et une ode à la nature…

L’art de la promesse. Qu’on ait affaire à un roman ou à une bande dessinée, la couverture est la première chose que l’on voit, une sorte de bande-annonce, un teaser, une promesse de ce qu’on lira, de ce qu’on vivra, au fil des pages. Et en ce sens, la couverture du nouvel album d’Etienne Davodeau est singulière. Aucun personnage, ou plutôt si, la Loire, un personnage à part entière, son personnage principal.

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12 Oct

Les Évaporés d’Isao Moutte, une histoire dans le Japon d’aujourd’hui

Au Japon, on les appelle les évaporés, ces hommes et ces femmes qui décident un beau jour de tout plaquer pour refaire leur vie ailleurs. Ils sont 80 000 chaque année, la plupart sont retrouvés ou reviennent d’eux-mêmes, certains disparaissent à jamais, voici l’histoire de l’un d’entre eux racontée par le Franco-japonais Isao Moutte…

Leur nom est poétique mais la réalité est toute autre. Chaque année, 80 000 Japonais disparaissent volontairement de la circulation, abandonnant travail, famille, identité, souvent pour des raisons d’endettement.

Fuir plutôt que mourir ! Kaze a fait ce choix après avoir été licencié de son entreprise et poursuivi, pense-t-il, par des yakusas pour avoir mis la main sur des documents compromettants. Une disparition préparée, planifiée, gardée secrète jusqu’au bout, même auprès de ses plus proches.

Je ne mettrai plus les chaussons

C’est pas cette annonce laconique, quelques mots jetés sur une feuille de papier, que sa femme apprend la nouvelle un matin. Sa fille, Yukiko, installée en France depuis des années, pressée par sa mère, revient au pays pour tenter de le retrouver.

© Sarbacane / Moutte

Pour Kaze, direction la capitale, Tokyo, et son anonymat assuré. Il s’installe dans l’hôtel délabré d’un quartier minable, achète un utilitaire hors d’âge et se lance dans les petits boulots qui vont lui permettre de subsister. Déraciné volontaire, Kaze croise un déraciné involontaire, Akainu. Lui a fui sa région d’origine, la préfecture de Miyagi , à cause du tsunami qui a tout emporté, tout rasé et tué tant de monde, notamment ses parents.

Ensemble, Kaze et Akainu, décident de retourner dans cette partie du pays sinistrée pour prêter main forte aux travaux de déblayage et de reconstruction…

© Sarbacane / Moutte

Pour raconter cette histoire, raconter l’horreur du tsunami, ses conséquences directes sur la population nippone, visibles aux yeux du monde, et celles nettement moins perceptibles mais tout aussi dévastatrices, entre magouilles et corruption, transactions douteuses et entreprises paravent, il fallait quelqu’un qui connaisse parfaitement le Japon.

Franco-japonais, Isao Moutte le connaît et le restitue graphiquement d’une merveilleuse façon, un dessin en hachures à la fois sobre et minutieux, des planches en noir et blanc d’une belle homogénéité qui laissent transparaître un Japon comme on a peut-être pas l’habitude de voir, celui des exclus, des sacrifiés sur l’autel de l’économie. Énorme coup de cœur !

Eric Guillaud

Les Evaporés, d’Isao Moutte d’après le roman de Thomas B. Reverdy. Sarbacane. 25€

26 Sep

Dans le magasin des mamans, j’aurais choisi toi : Mathou de retour avec un livre jeunesse célébrant les mamans

Elles ne sont jamais parfaites mais sont forcément chouettes, toutes les mamans du monde se reconnaîtront sous les traits de l’autrice angevine Mathou qui nous ouvre son magasin des mamans aux éditions Robert Laffont…

Un magasin des mamans ? Mais oui bien sûr, qui n’a jamais rêvé de choisir de nouveaux parents comme on choisirait un pull-over ou des chaussettes. Et ce magasin-là est bien garni avec ici des mamans géniales, là des perfectionnistes, à côté des mamans drôles, des jolies, des heureuses, ou des mamans au top… bref, il n’y a que l’embarras du choix. 

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06 Sep

BD. Rabaté, Jean-C Denis, Kris, Fabien Toulmé… Dix bonnes raisons d’aimer la rentrée

C’est un grand classique de la rentrée, chaque année, les présentoirs des librairies croulent sous les nouveautés, des centaines, de quoi s’égarer, ne plus savoir où donner de la tête et des yeux. On vous aide à vous y retrouver avec notre sélection de bandes dessinées, dix coups de coeur, autant d’invitations à l’évasion…


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30 Août

INTERVIEW. Les Cowboys sont toujours à l’ouest, une BD de Damien Geffroy et Olivier Supiot qui pourrait bien vous faire perdre le nord

Rangez vos colts, l’heure est aujourd’hui à la détente avec le western humoristique des Angevins Damien Geffroy et Olivier Supiot, une série d’histoires courtes compilées dans le bon sens aux éditions Fluide Glacial. Rencontre…

Le monde se divise en deux catégories, ceux qui racontent des histoires et ceux qui les lisent. Damien Geffroy et Olivier Supiot appartiennent assurément à la première même si rien ne les empêche de fricoter avec la deuxième.

D’ailleurs, pour ce nouvel opus qui nous invite dans l’Ouest américain, les deux hommes se sont bien évidemment inspirés des livres et des films du genre, réalisant là assurément un hommage même si la chose est tournée en dérision.

Et de fait, l’humour est partout, dès la couverture de l’album avec ce cavalier renversé et renversant, avec ce titre prometteur, avec ces pages de garde en forme de gag et bien évidemment avec toutes ces histoires, une douzaine, réunies autour d’un personnage, John Casey Carson, le dernier des cowboys devenu milliardaire.

À la demande d’une journaliste, Mlle Wiloughstone, soucieuse d’écrire un article sur l’homme et sa fameuse collection de tableaux, Carson accepte de dévoiler ses peintures comme autant de vestiges de son passé d’aventurier livrant au passage, pour chacune d’elles, une histoire de l’Ouest complètement à l’ouest avec des femmes fatales, des gâchettes faciles, des salopards sans frontière, des bons, des brutes, des truands, des John Ouène,Clint Aistewoude et autres Gary Coupeur plus faux que nature…

Comment toutes ces joyeusetés ont-elles pu germer dans l’esprit des auteurs ? Réponse ici et maintenant…

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02 Jan

Sélection officielle Angoulême 2023 : T’Zée, une tragédie africaine de Brüno et Appollo aux éditions Dargaud

Après Biotope et Commando colonial, le tandem Appollo au scénario et Brüno au dessin se reforme autour d’un récit qu’ils auront mis plus de 10 ans à coucher sur le papier, une tragédie contemporaine en cinq actes mettant en scène les derniers instants d’une dictature fictive largement inspirée du parcours de Mobutu…

Ni vraiment documentaire, ni vraiment fiction, un peu des deux à la fois, T’Zée, Une tragédie africaine est un docu-fiction imaginé par Appollo et dessiné par Brüno, docu-fiction qui nous emmène au cœur de la forêt équatoriale, dans le palais d’un dictateur qui vit les dernières heures d’un règne sans partage.

Emprisonné, donné pour mort, T’Zée réapparait dans son palais auprès des siens mais ne pourra qu’assister impuissant à l’effondrement de son régime.

Tragédie en cinq actes largement inspirée du parcours de Mobutu à la tête de la république démocratique du Congo de 1965 à 1997, mais aussi de quelques autres tyrans de l’Afrique noire, T’Zée, Une tragédie africaine sonne plus vrai que vrai, un voyage au cœur de ces puissants qui se pensent au-dessus de tout le monde, aussi mégalomanes que dangereux, aussi impitoyables que pitoyables. Un récit d’une force dramaturgique incroyable magnifiquement mis en images par Brüno, auteur par ailleurs de la série Tyler Cross, et en couleurs par Laurence Croix.

Eric Guillaud

T’Zée, Une tragédie africaine, d’Appollo et Brüno. Dargaud. 22,50€

© Dargaud / Appolo & Brüno

15 Déc

Sélection de Noël : dix BD qui pourraient faire de l’effet sous le sapin

Noël approche à la vitesse de la lumière et vous séchez affreusement question cadeaux ? Pas de panique, voici rien que pour vous une petite sélection de BD en tout genre à glisser sous le sapin le plus proche…

« Mon beau sapin roi des forêts, que j’aime ta verdure… « 

Vous êtes fin prêt(e)s à pousser la chansonnette mais pas vraiment au point question cadeaux ? Nous avons pensé à vous, lu des centaines d’albums et retenu dix d’entre eux, dans tous les styles, tous les formats, tous les prix. À vous de choisir…

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