18 Avr

L’incal de Jodorowsky et Moebius aux Humanoïdes Associés

 C’est un monument du Neuvième art, un trésor même comme le qualifie l’éditeur. Un trésor initialement publié dans les années 80, maintes fois réédité depuis et à nouveau sous les feux de l’actualité depuis janvier. Les Humanoïdes Associés ont en effet entamé la réédition des six volumes que compte L’Incal à raison d’un titre par mois. Mais quel peut bien être l’intérêt de cette énième réédition ? D’abord, de faire connaître la série aux plus jeunes lecteurs grâce à une nouvelle visibilité offerte aux différents titres chez les libraires. Ensuite, de permettre aux inconditionnels de John Difool, le personnage principal, de se replonger dans ses aventures futuristes avec les couleurs d’origine, restaurées pour l’occasion, des couleurs qui sont dans l’œuvre de Moebius d’une importance capitale. Et le plaisir de lecture est bien au rendez-vous avec cette œuvre majeure autour de laquelle gravite aujourd’hui les séries parallèles Avant l’Incal, Après L’Incal et La Caste des Méta-Barons… L’album Ce qui est en haut, sorti en avril, devrait être suivi en mai et juin par La Cinquième essence, première et deuxième partie. Un grand classique de la BD de science fiction ! E.G.

14 Avr

Les Poils, de Grégory Mardon. Editions Dupuis. 18 euros.

Il l’aime. Elle l’aime. Et c’est pour la vie. Du moins Gladys le jure-t-elle ! Alors, que demander de plus ? Fabrice devrait être un homme comblé. Une femme amoureuse et fidèle, un enfant adorable, un travail… Tout est vraiment parfait. Peut-être trop parfait ! Fabrice aimerait aujourd’hui un peu plus de surprise, de suspense, d’inattendu dans sa vie bien réglée. Mais que faire pour changer tout ça, relancer la machine, casser le rythme ? « Fais un truc bizarre… », lui conseille un ami, « Rase-toi la tête ». Pourquoi pas après tout ! Fabrice, lui si velu, va donc se raser. Et pas seulement la tête, le corps entier ! Pour Gladys, c’est le choc. Mais sera-t-il salutaire ?

Après Victimes parfaites, Cycloman, Corps à corps, Leçon de choses, Grégory Mardon poursuit l’exploration du quotidien, de l’intime même, avec Les Poils, une comédie de moeurs drôle et sensible, légère et intelligente, qui met en scène la vie de couple confronté à l’usure du quotidien. A noter qu’à l’occasion de la sortie de ce nouvel album, les éditions Dupuis rééditent Leçon de choses avec une maquette identique, un même dos rond et le même sous-titre bien pensé : L’extravagante comédie du quotidien. Un auteur incontournable ! E.G.

13 Avr

Scarface, de Christian de Metter d’après le roman d’Armitage Trail. Editions Casterman. 18 euros.

Pour les amateurs de littérature, de cinéma et plus spécifiquement de polar, Scarface est un monument ! Ecrit dans les années 20 par Armitage Trail, il a été plusieurs fois adapté au cinéma, notamment par Howard Hawks en 1932 et par Brian de Palma en 1983 avec Al Pacino dans le rôle principal. Et pour son adaptation en bande dessinée, c’est Christian de Metter qui s’y colle aujourd’hui, Christian de Metter qui a commencé à réaliser des albums de bande dessinée au début des années 2000, il y a une dizaine d’années seulement, et qui est déjà considéré comme l’une des plus belles signatures du Neuvième art. Résultat des courses : cette adaptation est un petit bijou graphique et narratif qui se dévore de la première à la dernière page. Et plus encore… ! Car l’auteur de Emma, Dusk, Le sang des Valentines, Le Curé, Vers le démon, Marylin de l’autre côté du miroir et de l’adaptation – déjà – de Shutter Island en BD, est un perfectionniste, un amoureux du travail bien fait, des atmosphères bien noires, des intrigues complexes qui embarquent le lecteur loin, très loin. Sous son pinceau, Tony Guarino s’anime de magnifique manière et nous sert de guide dans ce monde infâme et violent de la pègre du côté de Chicago. Une histoire qui finit mal… forcément ! E.G.

10 Avr

Haarmann le boucher de Hanovre, de Kreitz et Meter. Editions Casterman. 14 euros.

Ne pas inquiéter inutilement la population ! C’est la priorité que s’est donnée la police de Hanovre lorsqu’elle découvre, à l’occasion de travaux de curage dans un cours d’eau de la ville, une quantité incroyable d’ossements humains. Des ossements auxquels on aurait visiblement retiré la chair. Mais pour quoi faire ? A Hanovre, comme dans le reste de l’Allemagne à cette époque – nous sommes en 1924 – la population subit de plein fouet la crise économique et chacun doit se débrouiller pour subvenir aux besoins de sa famille. Fritz Haarmann, homosexuel notoire, fripier, est aussi indicateur de police et vendeur de viande sous le manteau. Une viande deux fois moins cher qu’ailleurs mais à l’origine plutôt douteuse. Alors, bien sûr, chez lui, c’est le défilé permanent de gens qui veulent acheter mais aussi de jeunes garçons isolés que Fritz récupère à la gare. Et ces jeunes gens, personne ne les voit jamais ressortir… De là à imaginer des choses…

Glacial ! Cette histoire véridique du tueur en série le plus célèbre d’Allemagne, responsable de la mort de vingt-quatre jeunes gens, est magistralement mise en scène par le tandem allemand constitué d’ Isabel Kreitz, prix du meilleur auteur de bande dessinée au festival d’Hambourg en 1997, et de Peer Meter. Un graphisme en noir et blanc influencé par Will Eisner, des décors minutieusement reconstitués, une narration particulièrement efficace, des personnages à vous glacer le sang… dès les premières pages de cet album, le lecteur se retrouve plongé corps et âme dans une atmosphère particulièrement lourde, sordide, effrayante… et en même temps fascinante. Un album qui nous permet de découvrir des auteurs d’outre-Rhin. Et c’est finalement assez rare pour le signaler ! E.G.

04 Avr

Au temps de Botchan et Les Années douces, deux Taniguchi chez Casterman…

L’Homme qui marche, Le Journal de mon père, Dans un ciel radieux, Le Gourmet solitaire, Le Promeneur, Un Zoo en hiver et le plus célèbre d’entre tous, récemment adapté au cinéma, Quartier lointain… Ce sont là quelques-uns des albums signés par l’un des plus grands auteurs japonais contemporains, l’immense Jirô Taniguchi. Nous le retrouvons cette fois en compagnie de Natsuo Sekikawa autour d’un récit particulièrement dense intitulé Au temps de Botchan, un récit qu’ils ont mis douze ans à finaliser. Publié au Japon dès 1987, une première fois en France entre 2002 et 2006 aux éditions du Seuil,  Au temps de Botchan est une fresque extraordinaire qui  nous entraîne dans le Japon du début du XXè siècle, un Japon de transition qui s’ouvre à la modernité et reste en même temps profondément attaché à ses traditions. L’histoire commence en novembre 1905 donc, du côté du quartier de Sendagi, à Tôkyô, où Natsume Soseki, l’écrivain japonais le plus représentatif de cette transition, alors de retour d’Angleterre, entreprend l’écriture de son œuvre la plus célèbre : Botchan.  Comme toujours, Jirô Taniguchi nous émerveille, nous ensorcelle même, avec son trait délicat, largement influencé par la bande dessinée franco-belge, et ce ton posé, réfléchi, imposé par le scénariste Natsuo Sekikawa et qu’on retrouvera dans toute l’œuvre de Jirô Taniguchi. Une immersion au cœur du Japon mais aussi au cœur de la création littéraire…

Quelques semaines avant la sortie de l’album Au temps de Botchan, les éditions Casterman ont publié, toujours dans la fameuse collection Ecritures, le second volet du récit Les Années douces, adapté du roman de la Japonaise Hiromi Kawakami et nous immergeant dans un Japon beaucoup plus contemporain cette fois mais toujours aussi étonnant pour nous, européens. Sur près de 400 pages, Jirô Taniguchi développe ici une très belle histoire d’amitié entre deux personnages, une jeune trentenaire prénommée Tsukiko et un vieux professeur, de trente ans son aîné. Au hasard des rencontres, les protagonistes vont développer une complicité, improviser des sorties, jusqu’au jour où le professeur invite la jeune femme à partir en voyage avec lui… Une magnifique histoire, parfois mélancolique, toujours pudique, qui nous interpelle sur la magie des sentiments ! E.G.

Dans le détail :

Au temps de Botchan (tome 1), de Taniguchi et Sekikawa. Editions Casterman. 16 euros.

Les Années douces (tome 2), de Taniguchi et Kawakami. Editions Casterman. 16 euros.

30 Mar

Tif et Tondu, La Patrouille des Castors… Deux nouvelles intégrales chez Dupuis.

Après Spirou et Fantasio, Jerry Spring, Yoko Tsuno, Théodore Poussin, Buck Danny, Gil Jourdan, Les Petits hommes ou encore Tif et Tondu, c’est au tour des jeunes scouts de La Patrouille des castors de bénéficier d’une réédition de leurs aventures en intégrale. Le premier volet, fraîchement sorti, réunit Le Mystère de Grosbois, Le disparu de Ker-Aven, L’Inconnu de la villa Mystère et Sur la piste de Mowgli, quatre aventures bien évidemment signées Jean-Michel Charlier pour le scénario et Michel Tacq, dit MiTacq, pour le dessin. Créée en 1954, cette série connaît un succès immédiat auprès des lecteurs du journal Spirou et reçoit la bénédiction de la direction des éditions Dupuis qui voit là l’occasion de diffuser une morale humaniste et généreuse et d’éviter les foudres de la censure particulièrement dure depuis la promulgation de la fameuse loi du 16 juillet 1949 portant sur les publications pour la jeunesse. Résultat, La Patrouille des castors entame une carrière de quelque quarante ans. En plus des quatre aventures, ce premier volume de l’intégrale propose plusieurs courts récits ainsi qu’un dossier revenant sur le contexte de création de la série avec à l’appui nombre de documents, croquis inédits, illustrations, photos, notes des auteurs…

Plus anciens encore que notre bande de scouts, mais tout aussi mythiques, Tif et Tondu poursuivent eux aussi une carrière en intégrale. Le neuvième volume de celle-ci, intitulé Innombrables menaces, vient de sortir avec au sommaire les récits Métamorphoses, Le Sanctuaire oublié, Echecs et match, Swastika, tous publiés entre 1979 et 1983, mais aussi plusieurs récits courts et inédits en album ainsi qu’un dossier signé Didier Pasamonik, accompagné de nombreuses illustrations, couvertures, recherches graphiques. A terme, l’Intégrale Tif et Tondu devrait compter 12 volumes et réunir les 45 grandes aventures parues entre 1938 et 1997. E.G.

Dans le détail :

Intégrale La Patrouille des castors (tome 1), de MiTacq et Charlier. Editions Dupuis. 28 euros.

Intégrale Tif et Tondu (tome 9), de Will et Desberg. Editions Dupuis. 24 euros.

27 Mar

Une nouvelle édition en noir et blanc pour les aventures de Corto Maltese chez Casterman…

  

Le légendaire marin, né sous la plume et le trait d’Hugo Pratt en 1967, fait à nouveau parler de lui ! Après les éditions-anniversaire exceptionnelles de La Ballade de la mer salée et de Mû, après le lancement d’une nouvelle édition de ses aventures en couleur et d’une série au format poche, sans oublier les multiples ouvrages publiés autour et sur l’univers Corto, Casterman effectue un retour aux sources avec cette nouvelle édition grand format en noir et blanc. Issue d’un profond et minutieux travail éditorial, effectué à partir des originaux, du moins lorsque cela était encore possible, cette nouvelle édition offre une traduction entièrement corrigée, des planches relettrées et des albums numérotés pour plus de clarté, explique-t-on du côté de l’éditeur. Mais le changement le plus significatif se situe peut-être du côté de la maquette et notamment des planches qui retrouvent un découpage en quatre strips, telles qu’elles avaient été conçues à l’origine par l’auteur. Les couvertures ont elles aussi bénéficié d’un sérieux coup de lifting avec un titre dans le style tampon, des couvertures que certains ne manqueront pas de trouver plus froides et plus impersonnelles ! Mais qu’importe car l’important est ailleurs, dans ces histoires qui allient si majestueusement aventure et onirisme, fiction et réalité, rationalisme et fantastique. Trois titres ont d’ores et déjà été publiés : La Jeunesse, Les Celtiques et Les Ethiopiques. A noter enfin que l’album La Jeunesse est complété par un texte particulièrement instructif signé du spécialiste Dominique Petitfaux et de treize strips plus ou moins achevés retrouvés dans les années 2000 et qui constitueraient une suite à ce récit inachevé. L’une des plus belles aventures du Neuvième art à découvrir ou redécouvrir ! E.G.

Dans le détail :

La Jeunesse, Corto Maltese (tome 1). 16 euros

Les Celtiques. Corto Maltese (tome 2). 22 euros

Les Ethiopiques. Corto Maltese (tome 3). 18 euros.

22 Mar

Voyage aux îles de la Désolation, par Emmanuel Lepage. Editions Futuropolis. 24 euros.

Couv_176192Composées de l’archipel de Crozet, de l’archipel de Kerguelen, des îles Saint-Paul et Amsterdam, de la terre Adélie et des îles Eparses, les Terres australes et antarctiques françaises, les Taaf comme on les appelle communément, forment un territoire d’outre-mer français à part entière, un territoire qui ne compte pas de population permanente mais où est assurée une présence humaine continue, grâce à quelques scientifiques et militaires aguerris aux conditions de vie extrêmes.

C’est dans ce bout du bout du monde que l’auteur breton Emmanuel Lepage nous invite à voyager. Embarqué en mars 2010 sur le Marion Dufresne, navire spécialement conçu pour ravitailler les bases scientifiques subantarctiques, l’auteur va partager pendant plusieurs semaines le quotidien des hommes présents à bord, marins, techniciens, logisticiens, scientifiques, journalistes et même politiciens, puisque l’ancien sénateur du Maine et Loire Christian Gaudin, aujourd’hui préfet des Taaf, faisait partie du voyage. De retour dans sa Bretagne natale, l’auteur réalise plus de 150 planches pour raconter son voyage, transmettre ce qu’il a appris de ces hommes et de ces femmes, vu de ces terres si lointaines, ressenti de cet océan indomptable, de ces espaces immenses, de cette nature sauvage.

150 planches magnifiques qui composeront au final cet album au très beau format de 23 sur 32,5 et dans lesquelles se mêlent récit en bande dessinée, peintures, croquis et portraits réalisés sur le terrain. Entre BD reportage et carnet de voyage, Voyage aux îles de la Désolation, de l’ancien nom donné à l’archipel de Kerguelen, est un ouvrage remarquable, riche, passionnant, instructif, envoutant même par moment, bref un ouvrage indispensable pour tous les passionnés d’aventure vraie !

Eric Guillaud

18 Mar

Le Serpent d’hippocrate, de Fred Pontarolo. Editions Futuropolis. 15 euros.

Comment rester insensible au témoignage d’une femme qui se dit battue par son mari, violée par les copains de ce même mari ? Une femme à qui la vie n’avait déjà pas fait de cadeau : une mère emportée par un cancer, un père fou de chagrin qui se suicide, un frère jumeau mort à l’âge de 15 ans… Pour le docteur Alain Mangeon, qui reçoit ses confidences, la situation est à proprement parler insoutenable. La femme en question, Isabelle Sbikowski, vient d’arriver dans la région avec sa fille, Emilie, et son mari, un militaire de carrière qui s’absente régulièrement pour des missions dans le Golfe. Nous sommes en 1990. Entre le docteur et Isabelle se noue rapidement une relation d’écoute, puis une relation amoureuse. Pendant cinq ans, le premier aide la seconde à supporter l’insupportable jusqu’au jour où elle se retrouve enceinte et que le docteur décide d’éliminer le mari… Et si tout ceci n’était finalement que pure invention ?
Après Sapiens (éditions Glénat) et James Dieu (éd. Futuropolis), le strasbourgeois Fred Pontarolo met en scène ici le récit d’un incroyable mensonge qui tourne à la manipulation, un récit d’autant plus fort qu’il est basé sur des faits réels. Graphisme légèrement tourmenté, couleurs ombrageuses, mise en page inventive, cadrages cinématographiques… Le Serpent d’Hippocrate est un album qui ne peut que vous glacer le sang ! E.G.

Magasin sexuel (tome 1), de Turf. Editions Delcourt. 14,95 euros.

Une chose est sûre, avec son camion rose, tout rose, Amandine ne passe pas vraiment inaperçue sur le marché des Bonbinettes. Et s’il n’y avait que le camion ! Les marchandises qu’elle y expose n’ont rien… comment dire… rien de bien comestible, local ou bio. Rien à voir en tout cas avec les produits que vendait son défunt père dans ce même camion. Aujourd’hui, Amandine vend des jouets pour adultes comme le célèbre canard de bain jaune et quelques autres curiosités du même genre. Des « bizarreries érotiques tout à fait inoffensives » pour reprendre les propos du maire du village, Raymond Orloff. Inoffensives ? Avec un nom pareil, bien de chez nous, le maire n’est pourtant pas homme à aimer la badinerie. Ce personnage un peu bourru, un peu antipathique pour dire la vérité, vient d’ailleurs de refuser à ses administrés le financement d’un club de peinture sous prétexte que les artistes sont des « feignasses ». Sauf bien sûr Léonard de Vinci qui inventa l’hélicoptère en même temps qu’il peignait La Joconde. C’est dire ! Mais le commerce d’Amandine… c’est autre chose. A croire que Raymond a un petit faible pour la jeune femme….

Comme le camion d’Amandine, l’album est rose, tout rose, depuis la couverture jusqu’aux pages de garde. Mais vous ne trouverez rien de bien pernicieux dans ses pages, juste une fable pleine de légèreté et d’humour autour d’une charmante jeune femme et de son « magasin sexuel » ambulant dans le décor d’un petit village de France que l’on croirait figé dans le temps avec ses codes, ses mœurs, ses mentalités d’un autre siècle… Turf, que l’on a découvert il y a quelques années avec la série La Nef des fous, également publiée aux éditions Delcourt, s’amuse ici à confronter deux mondes, deux univers : « … mon challenge d’auteur consiste ici à mêler deux environnements totalement différents, pour un mariage forcé et improbable, et d’observer avec un certain recul ce qui se passe. C’était déjà le cas dans La Nef des fous ou j’organisais un monde chimérique, enfermé dans une bulle plus ou moins étanche au fond de l’océan. Ce qui m’amuse, c’est l’ensemble des paradoxes et anachronismes que provoquent de telles rencontres. Dans Magasin sexuel, je ne cherche pas à présenter un univers réaliste, mais plutôt à exacerber les relations qui peuvent naître de ce genre de combinaison scénaristique ». Une histoire tendre et imaginative, un graphisme à l’image de cette France qu’il veut dépeindre, à la fois gentiment désuet et moderne, des personnages réellement truculents, beaucoup de drôlerie dans le traité… Impossible de ne pas tomber sous le charme de cette histoire prévue en deux tomes ! E.G.

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