04 Sep

Visa inquiet croit en l’avenir du photojournalisme

Soirée de projection au Campo Santo DR

Des soirées de projection sont organisées tous les soirs au Campo Santo, pendant la première semaine de Visa pour l’image. © Mazen Saggar.

Des paysages dévastés, des bateaux surchargés, des hommes et des femmes qui pleurent, qui crient, qui sourient. Les vingt-six expositions proposées cette année à Visa pour l’image ont encore une fois offert un reflet lucide du monde.

On lui reproche parfois de trop mettre en avant des photographies brutales, violentes : Jean-François Leroy, directeur du festival, assume pleinement. Il a d’ailleurs eu l’occasion de rappeler sa conception du photojournalisme lors du débat, jeudi matin, face à Lars Boering, directeur du World Press Photo (non exposé à Perpignan cette année). Sa critique du World Press Photo of the year résume sa pensée : « Pour moi, la photo de l’année aurait dû traiter de ce qui se passe avec Ebola, Daech. L’actualité ne se déroulait pas dans la chambre d’un homosexuel russe. »

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01 Sep

Instagram prend du poids dans le photojournalisme

Le compte Instagram du photojournazliste canadien Marcus Bleasdale est suivi par 119.000 internautes.

Le compte Instagram du photojournaliste canadien Marcus Bleasdale est suivi par 119 000 internautes. © Dimitri L’Hours

Avec 300 millions d’utilisateurs et 20 milliards de photos partagées pour la seule année 2014, le réseau social Instagram est aujourd’hui incontournable. A tel point que les photojournalistes s’en emparent eux aussi, même si cela ne leur rapporte rien directement. Pour l’instant au moins.  

Non, Instagram ne sert pas seulement à poster des photos de lolcats, de doigts de pied en éventail au bord de la mer ou de selfies. Les photojournalistes se prennent eux aussi au jeu. Sur les 26 photographes exposés au festival Visa pour l’Image à Perpignan, quatorze font preuve d’une activité régulière sur ce réseau social de partage d’images.

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Giulio Piscitelli : « Le passeur a violemment poussé des gens hors du bateau »

C’est l’histoire d’une photo prise sur la mer Méditerranée en avril 2011. Giulio Piscitelli embarque depuis la Tunisie en compagnie de 120 migrants venus de toute l’Afrique. Il paye la somme de 800 euros à un passeur, au port de Zarzis, pour monter sur un bateau surchargé. Les conditions à bord sont exécrables, le voyage dure plus d’une dizaine d’heures. La suite, le photographe italien nous la raconte.

Dimitri L’HOURS et Benjamin CHAUVIRE

30 Août

Vers une nouvelle génération de photographes

Canal de Sicile, mer Méditerranée, 2 avril 2011. Un bateau transportant plus de 100 migrants en provenance de Tunisie fait signe à un bateau de pêche égyptien pour demander la direction de la côte italienne. Strait of Sicily, Mediterranean Sea, April 2, 2011. A boat with more than 100 migrants from Tunisia waving at an Egyptian fishing boat to ask for directions to the Italian coast.  © Giulio Piscitelli / Contrasto / Réa Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 27e édition du Festival International du Photojournalisme "Visa pour l'Image - Perpignan" 2015 au format 1/4 de page maximum.
Résolution maximale pour publication multimédia : 72 dpi

The photos provided here are copyright but may be used royalty-free for press presentation and promotion of the  27th International Festival of Photojournalism Visa pour l'Image - Perpignan 2015.
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Maximum resolution for online publication: 72 dpi
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Canal de Sicile, mer Méditerranée, 2 avril 2011. Un bateau transportant plus de 100 migrants en provenance de Tunisie fait signe à un bateau de pêche égyptien pour demander la direction de la côte italienne. © Giulio Piscitelli / Contrasto / Réa

Alors que l’avenir du photojournalisme est contrarié, à Visa pour l’image, de jeunes photographes apportent un nouveau souffle à la profession.

Un anorak rouge agité par un migrant comme un feu de détresse. Un appareil photo placé au plus près de l’actualité, à même la cale d’un bateau. Le reportage de Giulio Piscitelli « De là-bas à ici : l’immigration et l’Europe-forteresse » est un de ceux qui attire le plus grand nombre de visiteurs. L’actualité est plus que jamais présente pour cette 27e édition de Visa pour l’image et la photo se pose comme un moyen de prendre du recul sur l’information. Il y a quelques jours, la police autrichienne a découvert les corps de plus de 70 migrants, abandonnés dans un camion au bord d’une autoroute. Continuer la lecture