04 Sep

La photographie pour dénoncer l’injustice sociale en Espagne

L’émotion du public est réelle devant les photographies d’Andres Kudacki. Les Espagnols, qui sortent d’une terrible crise, sont particulièrement touchés par l’exposition sur le mal-logement dans leur pays, à l’église des Dominicains de Perpignan.

En 2013, plus de 67 000 personnes ont été expulsées de leur appartement en Espagne. Daniel, de Jerez, et les Barcelonaises Laura et Maixa poussent un cri du cœur.

THIBAUT CARAGE et LUCIE PUYJALINET

31 Août

Mohamed Abdiwahab : « J’ai perdu près de 35 amis journalistes »

Mohamed Abdiwahab, photojournaliste somalien de 28 ans, est enfermé dans l’une des villes les plus dangereuses du monde, Mogadiscio. Repéré par l’équipe de Visa pour l’Image, il est parvenu à s’en extirper le temps du festival. Son bonheur d’être en France est à la hauteur des difficultés qu’il a rencontrées pour toucher un rêve qu’il pensait irréalisable. « Pour un Italien ou un Espagnol, c’est facile de venir ici. Mais pour un Somalien… tout est plus compliqué », lâche-t-il, ému, encore un peu dépassé par tout ce qui lui arrive.

Jusqu’au 13 septembre, Mohamed Abdiwahab expose à Perpignan des clichés pris de 2011 à aujourd’hui, essentiellement dans la capitale. Des scènes de chaos, bien sûr, dans ce pays sans véritable Etat depuis l’insurrection armée de 1991, des scènes de vie quotidienne, aussi. « C’est comme ça que nous vivons en Somalie, dit-il en anglais. Aujourd’hui c’est la violence, demain c’est la vie de tous les jours. »
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#dysturb est de retour à Perpignan

A Perpignan, le collectif #dysturb colle ses grands formats dans les rues proches du couvent des Minimes. Des affiches de 3 m 40 sur 2 m 60, en noir et blanc, apparaissent en haut des remparts. Les festivaliers s’arrêtent intrigués par le groupe armé de rouleaux et de seaux de colle. Ils ressemblent à des militants et apposent à la sauvage leur message : des photos d’actualités.

(Carte des affiches à retrouver dans Perpignan, réalisée par Luc Gallais, Gwenaëlle Gernioux et Amandine Le Blanc, de l’École supérieure de journalisme de Montpellier)

Depuis un an, l’équipe a grossi. 300 photographes ont rejoint le mouvement pour prouver qu’une autre forme d’édition est possible. Crise de la presse ou pas, les photographes reporter doivent publier leur travail. Sur les murs de la ville, de jour ou de nuit, pour interpeller le public. Benjamin Petit, photographe installé à New York, a été conquis par le projet présenté à Perpignan l’an dernier. Il devenu l’ambassadeur de #dysturb aux Etats-Unis. Ce lundi, il est juché sur une échelle pour ajuster l’affiche. Continuer la lecture

#VIDEO Les mères ados de Viviane Dalles

La photographe Viviane Dalles a suivi de jeunes mères adolescentes dans le Nord-Pas-de-Calais. Elles étaient 5 000 en France en 2014. Ces jeunes femmes ont choisi de garder leur enfant en dépit des difficultés quotidiennes.

Dans ce sujet de Jean-Michel Escafre et François Jobard (France 3 Languedoc-Roussillon), les festivaliers commentent ce travail de Viviane Dalles exposé à l’hôtel Pam’s, à Perpignan.

30 Août

Le regard des festivaliers sur le fleuve Congo

La photo la plus longue de cette 27e édition est un panoramique de 4 mètres, installé dans la chapelle du Couvent des Minimes à Perpignan. Ce fleuve immense de 4 500 km de long, seule voie de communication en République démocratique du Congo, est le personnage central du travail de Pascal Maitre.

Les habitants n’ont pas d’autres choix que d’emprunter ce fleuve pour circuler à travers le pays, souvent au péril de leur vie. Toutes les marchandises transitent sur l’eau. 30 millions de personnes vivent au bord du fleuve.

Le contraste est saisissant entre les couleurs de la foule, la diversité des produits transportés et le danger imminent.

Jean-Michel Escafre et François Jobard ont demandé aux festivaliers de Perpignan de commenter ce voyage à bord du fleuve Congo.