01 Sep

Ces hommes et femmes font tourner Visa

Ils et elles travaillent dans l’ombre de « Visa pour l’image » en tant que salariés. A l’accueil, à la technique, à la vente, dans les coulisses. Beaucoup sont de Perpignan, d’autres viennent de la capitale. Parmi ces « petites mains », on compte de nombreux habitués, fidèles au festival depuis plus de 20 ans. Tous ont l’impression de participer à l’un des plus grands évènements de photojournalisme du monde.

Réalisé par Caroline MALCZUK

Giulio Piscitelli : « Le passeur a violemment poussé des gens hors du bateau »

C’est l’histoire d’une photo prise sur la mer Méditerranée en avril 2011. Giulio Piscitelli embarque depuis la Tunisie en compagnie de 120 migrants venus de toute l’Afrique. Il paye la somme de 800 euros à un passeur, au port de Zarzis, pour monter sur un bateau surchargé. Les conditions à bord sont exécrables, le voyage dure plus d’une dizaine d’heures. La suite, le photographe italien nous la raconte.

Dimitri L’HOURS et Benjamin CHAUVIRE

31 Août

Le Centre de photojournalisme ose le don

Le Couvent des minimes accueillera une exposition permanente. © Mazen Saggar

Le couvent des Minimes accueillera une exposition permanente. © Mazen Saggar

On dit que les photojournalistes vont mal. Un Centre international devrait voir le jour à l’automne, à Perpignan. Un endroit pour les valoriser, mais sans les payer ?

La 27e édition du festival Visa pour l’image est l’occasion de remettre sur la table le projet de Centre international de photojournalisme. Censé conserver des documents photographiques, il devrait ouvrir ses portes à l’automne, au couvent des Minimes. Quelques détails restent encore à régler, comme l’acquisition des clichés exposés. « On veut constituer un fonds, une banque d’images », affirme Jean-François Camp, PDG du laboratoire Dupon, qui imprime une dizaine d’expositions cette année. Pour cela, il veut contacter les exposants des 27 éditions du festival. L’idée : que les photojournalistes « offrent deux ou trois photos, voire plus » qu’ils ont présentées à Visa.

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Epidémie d’Ebola : comment photographier un événement invisible ?

L’image a été prise aux portes de l’hôpital de Morovia, au Libéria, à l’aube de l’automne 2014. Deux hommes en combinaisons jaunes tiennent à bout de bras James, un garçon de 8 ans atteint du virus Ebola. L’un d’entre eux asperge l’enfant de désinfectant tout en le gardant à distance. Sa combinaison ne protège pas l’intégralité de son corps. En arrière plan, la tôle bleue dit toute la précarité des lieux. James survivra deux heures. La photo permettra à son auteur, Daniel Berehulak, de remporter un prix Pulitzer.

Au total, l’Australien est resté 100 jours en Afrique de l’ouest pour couvrir l’épidémie. Lundi, au festival Visa pour l’image de Perpignan, il est revenu sur une expérience « éprouvante » face à un « ennemi invisible ». En acceptant de partir pour le New York Times, Daniel Berehulak ne savait pas à quoi s’attendre. Il imaginait l’épidémie Ebola sur la fin. En réalité, elle était sur le point de devenir la plus importante jamais connue en Afrique de l’ouest. Le bilan : plus de 10 000 morts. Continuer la lecture

Mohamed Abdiwahab : « J’ai perdu près de 35 amis journalistes »

Mohamed Abdiwahab, photojournaliste somalien de 28 ans, est enfermé dans l’une des villes les plus dangereuses du monde, Mogadiscio. Repéré par l’équipe de Visa pour l’Image, il est parvenu à s’en extirper le temps du festival. Son bonheur d’être en France est à la hauteur des difficultés qu’il a rencontrées pour toucher un rêve qu’il pensait irréalisable. « Pour un Italien ou un Espagnol, c’est facile de venir ici. Mais pour un Somalien… tout est plus compliqué », lâche-t-il, ému, encore un peu dépassé par tout ce qui lui arrive.

Jusqu’au 13 septembre, Mohamed Abdiwahab expose à Perpignan des clichés pris de 2011 à aujourd’hui, essentiellement dans la capitale. Des scènes de chaos, bien sûr, dans ce pays sans véritable Etat depuis l’insurrection armée de 1991, des scènes de vie quotidienne, aussi. « C’est comme ça que nous vivons en Somalie, dit-il en anglais. Aujourd’hui c’est la violence, demain c’est la vie de tous les jours. »
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[#VISA OFF] Le camp de Rivesaltes, trente-deux ans d’enfermement

Exposition Le Temps n'efface pas les erreurs

Le graff qui a donné son nom à l’exposition. © Michel Handschumacher

Le photographe français Michel Handschumacher expose « Le Temps n’efface pas les erreurs » à la librairie Torcatis, dans le cadre du festival Off de Visa. 

Sur les photos, les baraquements en ruine ont gardé les traces du passage des différentes populations qui y furent enfermées. Une croix, une gravure, des noms de capitales du monde entier. En 2013 et 2014, Michel Handschumacher, photographe amateur, architecte de formation, a marché sur les traces des internés de l’ancien camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

« C’est un lieu encore habité, à respecter. Sur place, on sent une présence, des présences. » Des graffitis représentant de jeunes enfants et des inscriptions historiques sont ancrés dans les murs. « En voyant mes clichés, une personne m’a dit qu’elle avait pris conscience que des hommes, des femmes et des enfants avaient été internés ici. » Continuer la lecture

#dysturb est de retour à Perpignan

A Perpignan, le collectif #dysturb colle ses grands formats dans les rues proches du couvent des Minimes. Des affiches de 3 m 40 sur 2 m 60, en noir et blanc, apparaissent en haut des remparts. Les festivaliers s’arrêtent intrigués par le groupe armé de rouleaux et de seaux de colle. Ils ressemblent à des militants et apposent à la sauvage leur message : des photos d’actualités.

(Carte des affiches à retrouver dans Perpignan, réalisée par Luc Gallais, Gwenaëlle Gernioux et Amandine Le Blanc, de l’École supérieure de journalisme de Montpellier)

Depuis un an, l’équipe a grossi. 300 photographes ont rejoint le mouvement pour prouver qu’une autre forme d’édition est possible. Crise de la presse ou pas, les photographes reporter doivent publier leur travail. Sur les murs de la ville, de jour ou de nuit, pour interpeller le public. Benjamin Petit, photographe installé à New York, a été conquis par le projet présenté à Perpignan l’an dernier. Il devenu l’ambassadeur de #dysturb aux Etats-Unis. Ce lundi, il est juché sur une échelle pour ajuster l’affiche. Continuer la lecture

« Pourquoi elle a des couvertures ? »

Près de Suruc, ville du sud-est, province de Sanliurfa, Turquie, 2 octobre 2014. Une femme kurde et sa fille attendent après leur passage de Syrie en Turquie, sous les tirs de mortier venant des deux côtés. © Bülent Kiliç / AFP Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 27e édition du Festival International du Photojournalisme "Visa pour l'Image - Perpignan" 2015 au format 1/4 de page maximum.
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The photos provided here are copyright but may be used royalty-free for press presentation and promotion of the  27th International Festival of Photojournalism Visa pour l'Image - Perpignan 2015.
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Près de Suruc, ville du sud-est, province de Sanliurfa, Turquie, 2 octobre 2014. Une femme kurde et sa fille attendent après leur passage de Syrie en Turquie, sous les tirs de mortier venant des deux côtés. © Bülent Kiliç / AFP

Chaque jour, les festivaliers de “Visa pour l’Image” commentent une photo dont ils ne connaissent ni l’auteur, ni le contexte. Il s’agit aujourd’hui d’un cliché issu de l’exposition “De Kiev à Kobané”, de Bülent Kiliç, photoreporter turc à l’AFP.

« Maman, pourquoi elle a une veste ? Pourquoi elle mange du pain ? Pourquoi elle a des couvertures ? » Après avoir regardé longuement la photo, Olivia, 5 ans, se pose plein de questions sur la petite fille kurde. La jeune festivalière est venue avec ses parents de Font-Romeu. « Elle a peur », affirme Mathilda, 8 ans, sa grande sœur. Pas facile pour leur mère, Anna, d’expliquer le sens de la photographie. Mais d’un autre côté, « on ne peut pas les laisser avec ces images dans la tête, sans explication », affirme Vincent, le père. Continuer la lecture

#VIDEO Les mères ados de Viviane Dalles

La photographe Viviane Dalles a suivi de jeunes mères adolescentes dans le Nord-Pas-de-Calais. Elles étaient 5 000 en France en 2014. Ces jeunes femmes ont choisi de garder leur enfant en dépit des difficultés quotidiennes.

Dans ce sujet de Jean-Michel Escafre et François Jobard (France 3 Languedoc-Roussillon), les festivaliers commentent ce travail de Viviane Dalles exposé à l’hôtel Pam’s, à Perpignan.

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