19 Avr

Doubs Franco-Suisse : Quand une forêt française devient une réserve naturelle gérée par l’association suisse Pro Natura

Le Doubs Franco-Suisse

 

C’est assez exceptionnel pour être souligné. L’association de défense de l’environnement Pro Natura du Jura vient d’acheter 12 hectares en France en lisière du Doubs pour en faire une réserve naturelle. L’association va louer son droit de pêche associé à ce terrain à l’association de pêcheurs La Franco-Suisse. Pêcheurs et défenseurs de l’environnement peuvent ainsi s’entendre pour préserver un milieu naturel en danger : la rivière Doubs.

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22 Juin

La pêche en Franche-Comté : un loisir en sursis

Pêche à la mouche sur la Lemme.

Pêche à la mouche sur la Lemme.

Pour combien de temps encore les pêcheurs vont-ils pouvoir venir taquiner les truites fario de Franche-Comté ? Après avoir été un eldorado pour les pêcheurs à la mouche du monde entier, la plupart des rivières de Franche-Comté sont en mauvais état. Conséquence : les truites et les ombres qui ont font la réputation de ces cours d’eau sont malades et beaucoup moins nombreux qu’avant . Mais, les professionnels du tourisme ne baissent pas les bras car la pêche a un réel impact économique sur la région. Voici notre reportage tourné au bord du Doubs franco-suisse, de la Loue, de l’Ognon et de la Lemme.

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04 Mai

La frayère à brochet de la Corne d’Avanne : une alternative à l’alevinage

Pêche électrique dans la frayère à brochet du Doubs à Avanne-Aveney

Pêche électrique dans la frayère à brochet du Doubs à Avanne-Aveney

C’est une mare au milieu d’un champ, ni plus ni moins. Une immense flaque à peine photogénique et pourtant son histoire illustre bien l’évolution du monde de la pêche. Nous sommes à Avanne-Aveney, plus exactement dans la Corne d’Avanne au lieu dit Les Fossés, un ancien site de granulat. C’est un peu comme une île, le canal enferme l’Espace naturel sensible, géré par le conseil départemental du Doubs.

 

La Corne d'Avanne vu du ciel par Géoportail

La Corne d’Avanne vu du ciel par Géoportail

Aujourd’hui, si vous étiez partis vous promener dans ce secteur vous auriez pu rencontrer des pêcheurs, sans canne à pêche mais avec des filets… Plus exactement, ces techniciens de la fédération de pêche du Doubs comptaient des petits brochets. Cette pêche électrique est organisée chaque année pour vérifier le bien-fondé de la démarche de la fédération).

En 2011-2012, des travaux de déboisement ont permis de creuser une frayère au sud-ouest du secteur en prairies. Des travaux financés par le conseil départemental du Doubs. En 2006, la collectivité a mis au place « un schéma départemental permettant d’identifier des espaces à intérêt patrimonial particulier ».  D’où la « réhabilitation des prairies, afin de redynamiser la biodiversité. Ces actions sont accompagnées d’autres aménagements : création d’un sentier de découverte, réhabilitation de l’espace des jardins en jardins familiaux, mise en place d’un parking.

Si les brochets ont trouvé un lieu idéal pour se reproduire, c’est parce que les hommes ont redonné à cet espace une fonction de zone humide. Des travaux ont permis de créer les conditions pour que les brochets viennent déposer leurs oeufs sur des herbes légèrement inondées. Ces poissons sont capables de parcourir 60 kilomètres pour frayer ! Dans la rivière Doubs, ce n’est plus trop possible en raison des nombreux barrages. En tout cas, ils ont trouvé le chemin de la frayère de la Corne d’Avanne ! Chaque année, les spécialistes de la fédération de pêche du Doubs repèrent des petits alvins. Voici le reportage réalisé aujourd’hui par mes confrères Jean-Luc Gantner, Philippe Arbez et Stéphanie Chevallier. Avec Jean Sebastien Brocard, garde pêche et Thomas Groubatch, Biologiste, chargé de mission de la Fédaration de pêche du Doubs  :


Les comptages des alvins de Brochet à Avanne Aveney

La frayère d’Avanne a la particularité d’être vaste : entre 5 et 6000 m2 soit trois à quatre fois la taille d’une frayère habituelle. Autre avantage, les terrains appartiennent au conseil général du Doubs, c’est plus facile pour intervenir que lorsque l’espace est détenu par de nombreux petits propriétaires. Plus tard, ces petits poissons vont rejoindre le Doubs et vivre leur vie de brochet dans le Doubs. Ils feront également la joie des pêcheurs de l’AAPPMA La concorde du Doubs. Dans d’autres endroits du département, cette méthode naturelle n’est pas encore pratiquée. Les sociétés de pêche dépensent des milliers d’euros pour acheter aux piscicultures des alvins ou des brochets. Cette « nurserie naturelle » est non seulement beaucoup plus économique mais elle intègre une démarche de préservation du milieu naturel. Eviter les inondations en canalisant le Doubs n’a pas eu que des bienfaits. Aujourd’hui, ces prairies de l’agriculteur du secteur sont inondées mais elles participent au développement de la biodiversité. A la période sèche, les vaches viennent, fertilisent naturellement la prairie. Un pâturage bénéfique à la frayère. Une pratique agricole saluée par les pêcheurs ! Du cycle infernal de creusement du lit du Doubs expliqué dans le reportage par Thomas Groubatch, on passe ainsi progressivement au cercle vertueux de l’agroécologie.

 

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius(a)francetv.fr

16 Jan

Quand l’Etat incite à des « gestes simples » pour réduire la pollution des rivières

Source de l'Ain à sec. Hiver 2016.

Source de l’Ain à sec. Hiver 2016.

Une sécheresse en plein hiver : la situation est aussi inédite que préoccupante. Debut janvier, des confrères avaient filmé la source de l’Ain à sec et la semaine dernière nous sommes allés dans le Haut-Doubs constater l’ampleur de cette sécheresse. Les préfectures du Doubs et du Jura ont publié des communiqués demandant aux particuliers, aux collectivités et aux professionnels ( agriculteurs et industriels) d’avoir des « gestes simples » pour réduire les sources de pollution dans les cours d’eau. Cela est particulièrement important en cette période de reproduction des salmonidés précisent ces administrations.

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06 Juin

Les truites de la Bienne de nouveau à l’agonie

La fédération de pêche du Jura et la Biennoise au chevet de la Bienne.

La fédération de pêche du Jura et la Biennoise au chevet de la Bienne.

Le constat est affligeant et consternant. Les truites de la Bienne, rivière du Haut-Jura, sont de nouveau victimes d’une forte pollution après celle connue en 2012. Le préfet du Jura a pris un arrêté le 3 juin dernier pour interdire la pêche sur la Bienne depuis le barrage d’Etable à Saint-Claude jusqu’à la commune de Lavancia-Epercy au pont des carrières Di Lena. Une interdiction prévue jusqu’au 18 septembre prochain, date de la fermeture de la pêche en première catégorie.

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10 Mar

Les pêcheurs, ces touristes accueillis encore si discrètement en Franche-Comté

Truite photographiée par Nicolas Germain

Truite photographiée par Nicolas Germain

Avec l’ouverture de la pêche depuis le 1er mars sur le Doubs franco-suisse et ce samedi 12 mars pour les autres rivières franc-comtoises, les touristes pêcheurs vont commencer à revenir au bord de nos rivières. Les plus anciens ont un mémoire un lieu unique : Le moulin du Plain à Goumois au bord du Doubs franco-suisse. Son patron est à l’origine du label « Relais Saint-Pierre ». Un label repris depuis 2014 par le Comité départemental du Tourisme et la fédération de pêche du Doubs. Continuer la lecture

02 Juin

Des histoires de pêche racontées par Nicolas Germain

Histoires de pêche, la truite en héritage de Nicolas Germain.

Histoires de pêche, la truite en héritage de Nicolas Germain.

C’est une histoire d’héritage, de transmission, d’amitié, de passion et accessoirement de pêche.. Les truites et les ombres ont beau être les vedettes des souvenirs racontés par Nicolas Germain, l’émotion provoquée par cette lecture vient surtout des relations humaines nouées par l’auteur.  Nicolas se décrit lui-même comme quelqu’un qui «voit des truites un peu partout, qui pense pêche à la mouche nuit et jour en prenant beaucoup de son temps pour assouvir sa passion, tout en s’engageant dans la vie quotidienne.» 

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09 Avr

Clément Jeannin a testé pour vous la pêche

Clément est un de mes confrères et j’aime la tonalité de ses reportages ! Pour la rubrique du JT de France 3 Franche-Comté « J’ai testé pour vous » il a passé une journée au bord de la Saine dans le Jura avec le guide de pêche Yves Faillenet.

Et comme vous allez le voir « au jeu du plus malin » entre la truite Clément et la truite, il y a comme une arête !

La conclusion de ce reportage est à l’image de l’objectif de ce blog, nous sommes tous responsables de l’état des rivières. Yves Faillenet précise qu’il y a 15 ans, il pouvait travailler sur une trentaine de rivières, aujourd’hui, il a réduit son rayon d’action à seulement 4 à 5 rivières…

Et si vous voulez en savoir un petit peu plus, Clement Jeannin a écrit un article sur le site internet de France 3 Franche-Comté.