18 Août

Le Doubs, il y a 40 ans : une rivière à l’agonie,

C’est le week-end ! Prenez le temps de regarder cette video de 1973. Sophie Guillin, directrice de France 3 Franche-Comté l’a dénichée sur le site de l’INA. Elle est éloquente.

Tout est dit en 20 minutes. En 1973, des pêcheurs dont le célèbre peintre Jean Messagier crééent l’ association APEDI (association pour la protection des eaux et des ressources naturelles du bassin inférieur du Doubs) et lance une pétition contre la pollution du Doubs réunissant 3 000 signatures. A cette époque, le Doubs est à l’agonie, victime essentiellement de pollutions industrielles et de non traitement des eaux usées.

Un plan de sauvegarde du Doubs est mise en place : 180 millions de francs sur 12 ans. Des « subventions à guichet ouvert » sont proposées aux pollueurs pour qu’ils aménagent leurs installations. Et cela semble avoir porté ses fruits.

Dans ce magazine de « La France défigurée », les papeteries de Novillars et Peugeot sont présentés comme de sérieux pollueurs. De « pollueur conscient », les papeteries (elles employaient à l’époque 400 ouvriers…) sont devenues un exemple de développement durable ( malheureusement l’entreprise aujourd’hui a été récemment mise en liquidation judiciaire). Depuis 2005, des rhizosphères traitent les eaux usées, cette végétation est même devenu un refuge agréé par la Ligue de Protection des Oiseaux. Et en plein centre ville de Besançon, je vois régulièrement des pêcheurs taquiner le brochet. Enfin, le réalisateur Jean-Philippe Macchioni m’a dernièrement assuré que le Doubs avait retrouvé une bonne santé dans sa partie basse : « C’est un bonheur! »

C’est intéressant de regarder ce magazine avec le recul des années car on se prend à rêver. A se dire que l’enterrement de la Loue n’a pas encore sonné. En tout cas, la conclusion de Pierre Leherle, l’auteur de ce documentaire, est claire  :  sans la « pression de l’opinion publique » légitimée par les travaux des hydrobiologistes ( le fameux professeur Jean Verneaux est d’ailleurs interviewé), sans des services de l’Etat « sur la brèche », sans la prise de conscience des pollueurs, le Doubs aurait pu continuer d’agonir…

Isabelle Brunnarius

16 Août

La politique des petits pas pour le Doubs Franco-Suisse.

Le Doubs franco-suisse photographié par l'association de pêche la Franco-Suisse

Même si, selon un proverbe japonais, «ce n’est pas avec un éventail qu’on dissipe les brouillards» , la patience a ses vertus. Les défenseurs du milieu naturel du Doubs franco-suisse pourraient bien observer prochainement des changements dans la gestion des barrages sur le Doubs franco-Suisse.
En avril dernier, les pêcheurs de ce rivière à cheval sur la France et la Suisse faisaient circuler de nouveau une pétition et également une vidéo pour dénoncer les ravages des éclusées sur les poissons.
Un communiqué de presse publié lundi à Berne précise que des nouvelles mesures viennent d’être prises pour améliorer la gestion des barrages. Même si pour Christian Triboulet, président de l’association de pêche la Franco-suisse, «il n’y a rien de nouveau et cela ne va pas changer grand-chose», ce texte affiche un nouvel état d’esprit. Pour le garde-pêche de la Franco-Suisse Patrice Malavaux « le lissage des éclusées par des paliers supplémentaires est moins pire que ce qui se faisait avant, mais une rivière n’est pas faite pour passer quotidiennement de 2 à 40 m3 / sec, et vice versa, que ce soit en une heure ou en  3. Les effets dévastateurs restent les mêmes (…)On continue de faire des études alors que des rapports tout prêts ciblent déjà les nuisances des éclusées et proposent des solutions alternatives permettant de conjuguer production électrique et véritable respect de l’environnement. C’est encore très insuffisant et inquiétant si l’on n’envisage pas d’évolution à l’aube de l’écriture du nouveau Règlement d’eau de 2014″.

Depuis février dernier, les services des états suisses et français et les exploitants des barrages se retrouvent régulièrement pour tenter de faire évoluer la gestion des barrages vers une démarche plus respectueuse du milieu naturel. Cette fois-ci « on s’est mis d’accord, maintenant il faut que cela se fasse concrètement» précise le représentant de la DREAL. Franz Schnider, le représentant de l’office fédéral de l’énergie affirme même que le groupe de travail franco-suisse est «convaincu qu’il y a encore du potentiel si il il y a une meilleure coordination entre les ouvrages». Et c’est justement l’objectif du prochain essai grandeur nature qui doit être réalisé fin août. Dans un second temps, un modèle mathématique pourrait être mis au point pour gagner en réactivité.
Si il suffit juste de mieux travailler ensemble, pourquoi ne pas l’avoir fait plutôt ? Le dossier du Doubs franco-suisse est complexe. Trois groupes de travail existent et à chaque fois, les interlocuteurs sont français et suisses. D’où une certaine lenteur pour prendre des décisions.
Le 27 juin dernier, le groupe de travail binational pour l’amélioration de la qualité des eaux et des milieux aquatiques annonçait qu’il avait «décidé d’entrer le plus rapidement possible dans une démarche concrète et opérationnelle visant à rétablir la migration des poissons et le transport des sédiments dans le Doubs franco-suisse» grâce à des nivellements des seuils ou même l’installation de passes à poissons.
En deux mois, deux avancées ont été présentées, la politique des petits pas semble bien la seule applicable pour les rivières comtoises tant les dossiers sont complexes.

Isabelle Brunnarius

12 Août

A la reconquête du milieu naturel de la Bienne.

Le 8 août dernier, mes confrères de France 3 Franche-Comté ont tourné un reportage au bord de la Bienne. Ce jour là, les représentants de l’association de pêche «La Biennoise», du parc naturel régional du Haut-Jura et de la sous-préfecture de Saint-Claude (39) se sont retrouvés ensemble au chevet de la Bienne.

Voici quelques informations complémentaires qu’il est difficile de donner dans un reportage de deux minutes !
Il aura fallu le récent épisode en mars dernier de forte mortalité de poissons pour qu’un coup d’accélérateur soit donné à la protection de ce milieu naturel.
Le président de «La Biennoise», Charles Varenne insiste sur les rejets des stations d’épurations. Pour lui, il faut agir vite. Il rappelle que son association a recensé 46 rejets entre Lavencia et Saint-Claude. Selon le sous-préfet, Hervé Carrère, l’Onema a vérifié que ces rejets ne seraient pas sources de pollution. En revanche, Hervé Carrère confirme bien la mise en demeure par l’Onema de la commune de Molinges pour qu’elle mette aux normes sa station d’épuration d’ici 2013. Cette commune pourra bénéficier de l’appui technique du parc naturel régional du Haut-Jura et des subventions de l’Agence de l’eau. Mais il y a-t-il encore des budgets pour les autres rivières comtoises quand on sait que de nombreux financements sont mobilisés pour la Loue ? Le sous-préfet m’a assuré qu’il y avait encore des possibilités de financements. En ce moment, le laboratoire départemental du Jura est entrain de mener une étude comparative sur différents poissons pour tenter de comprendre l’origine de la mortalité.
Cette mortalité est bien d’origine multifactorielle. Le passé fortement industrialisé des environs de la Bienne n’est pas négligé. Les fonctionnaires de la Dreal, eux, sont chargés de repérer les éventuelles sources de pollution dans les friches industrielles.
Bref, Hervé Carrère assure que la veille est renforcée sur la Bienne et que des informations sont entrain d’être récupérées. Tout cela dans la «logique de la reconquête du milieu». Les actions prioritaires pourront être définies en fonction des résultats des actions en cours. La prochaine réunion est prévue en septembre.
Et les poissons ? «Il faut les laisser tranquilles !» me précise le sous-préfet. L’interdiction de pêcher même en no-kill est toujours en vigueur. Une interdiction prise en mars dernier par la préfecture du Jura à la demande de «La Biennoise».

Isabelle Brunnarius

09 Août

Faut-il encore pêcher dans la Loue ?

Truite photographiée par Nicolas Germain

«Caresser une jolie zébrée ou un bel ombre»... C’est le rêve de tout pêcheur venant en vacances dans la vallée de la Loue mais est-il encore réalisable ? Depuis les mortalités de 2010, la question se pose. L’idée de cet article est justement partie de cette interrogation postée par Bibi sur le blog de pêcheur «Gobages.com» :

Le post du touriste Bibi sur le blog Gobages.com

Bibi a été rapidement conseillé par des pêcheurs : c’est possible mais... Il vaut mieux prendre un guide, aller sur les parcours privés, ne pas trop regarder le fond de la rivière… Et même aller pêcher sur le Dessoubre ou le Doubs franco-suisse !

Une certitude, les truites et surtout les ombres se font rares surtout à Ornans, Cléron et Quingey. Les dernières pêches électriques organisées par la fédération de pêche du Doubs révèlent qu’il y a 70 à 80% de salmonidés en moins par rapport à 1998 sur ces secteurs. Ces résultats confirment ceux de l’ONEMA, réalisés en 2010.
Pour la Haute-Loue ( Montgesoye, Vuillafans, Mouthier-Hautepierre), c’est moins dramatique  :  40% de moins qu’en 1998.D’après Georges Lauraine, président de la fédération du Doubs, «le fonds de poissons se refait. Des lamproies de Planer, chabots ou vairons ont été répertoriés lors des récents comptages». Un signe encourageant pour les années à venir.

Le pêcheur Bibi doit aussi savoir qu’il ne peut pêcher qu’en no-kill (il faut relâcher le poisson), l’ arrêté préfectoral est toujours en cours. Certains secteurs sont également fermés à la pêche.

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Depuis deux saisons, l’AAPPMA de Montgesoye a décidé de fermer la pêche. «On a constaté depuis longtemps la disparition du poisson, m’explique le président de cette société de pêche Jean-Marie Conche. Dans les statuts de l’AAPPMA, il est précisé que l’association doit défendre le milieu et maintenir le cheptel piscicole. C’est donc logique de rester fermer». Jean-Marie Conche n’approuve pas la technique du no-kill, pour lui, «cela ne fait qu’affaiblir les poissons et donc augmenter les risques de maladies». Jean-Marie Conche continue d’aller au bord de la Loue, juste pour observer… Sous le pont de Montgesoye, il ne voit qu’une quinzaine de truites. «Avant, il y en avait une centaine !» regrette le président. Et même si la pêche est fermée sur ce secteur, 55 cartes de pêches ont été vendues soit un tiers par rapport aux années avec ouverture. Un geste solidaire.

A Mouthier-Hautepierre et Lods, Bibi pourrait trouver son bonheur. Depuis l’ouverture, 122 cartes journalières ont été vendues. Un bon chiffre qui pourrait s’expliquer, selon Yvon Cattin, le président de L’AAPMA «La truite de Lods-Mouthier» par le «déplacement des pêcheurs qui remontent la Loue faute de poissons vers Cléron ou Ornans». Mais Attention, dans ce village, il y a deux associations de pêche !

A Vuillafans, la pêche a été ouverte de nouveau cette année mais «à part deux trois touristes, le reste du village ne pêche pas» me confie Daniel Poirot, le président de l’association de pêche du village. Daniel Poirot est, lui aussi, sceptique sur les vertus du no-kill alors il préfère s’abstenir. «A mon avis, il faut laisser les poissons tranquilles, cela fait deux ans que je ne pêche plus, poursuit-il. On a ouvert pour le tourisme mais à contre-coeur.» Les résultats de la récente pêche électrique n’ont fait que confirmer ses craintes : «Sur 250 mètres de rivière, on a trouvé une trentaine de truites et quatre ombres. Et seulement une dizaine de truites qui faisaient la taille …»

Le mot de la fin, j’aimerai le laisser à Bibi. Alors Bibi, si vous lisez cet article, merci de laisser un commentaire pour nous dire comment se sont passées vos vacances au bord de la Loue !

Isabelle Brunnarius

03 Août

Découvrez Ornans et la Loue en vélo électrique

Les promenades à vélo électriques à Ornans proposées par les Guides pas sages.

Les promenades à vélo électriques à Ornans proposées par les Guides pas sages.

Ornans, ses paysages, ses personnages et son joyau : la Loue. Voilà un beau programme pour une balade à vélo ! Caroline Millet et Laurent Chassot, les Guides pas sages et l‘office du tourisme d’Ornans proposent pour la troisième saison touristique une découverte originale d’Ornans et de la Loue.

Ils vous prêtent un vélo électrique et vous emmènent sur les traces d’Othon IV, dernier comte de Bourgogne et mari de Mahaut d’Artois puis de la fameuse famille Granvelle et bien sûr de Gustave Courbet. Vous montez au château d’Ornans (facile !) puis direction la fontaine aux vipères représentée par Courbet. Incontournable également  : longer les bords de la Loue jusqu’à une réserve piscicole.

Pour participer à cette randonnée d’une heure trente à deux heures au départ du musée Courbet, il faut prendre contact avec l’office du tourisme d’Ornans (03.81.62.21.50). Deux inscrits minimum, quatre maximum.

Prochaine visite le 8 août à 16h15. Il reste une place !

La Loue, un « enjeu de société ».

« A quoi sert une chanson
Si elle est désarmée? »,
Me disaient des Chiliens,
Bras ouverts, poings serrés.

Comme une langue ancienne
Qu´on voudrait massacrer,
Je veux être utile
À vivre et à rêver. »

écrivait Etienne Roda-Gil pour Julien Clerc.

A quoi sert un colloque s’il n’est pas suivi de décisions ? « Utile », le colloque de Rurey a l’ambition de l’être. Pour la seconde fois, Pierre Braems, le responsable du lodge de la Piquette et Maurice Demesmay, le maire de Ruray et président de l’office du tourisme Arc-et-Senans Loue Lison, organisaient, dimanche 29 juillet, un colloque à la Piquette pour évoquer les problèmes de la Loue et surtout trouver des solutions. Cette fois-ci, les hommes politiques sont venus en plus grand nombre qu’en 2010, « Annus horribilis » pour la Loue. Il faut dire que malgré les fonds débloqués, l’état de santé de la Loue ne s’améliore pas. Une situation qui commence à inquiéter les professionnels de la tourisme. C’est pour répondre à des demandes d’informations de la part d’habitants de la vallée et aux inquiétudes des professionnels du tourisme que ce colloque a été organisé en même temps que le salon des terroirs et des territoires. Martial Bourquin, sénateur du Doubs, Jean-François Longeot , conseiller général du Doubs et maire d’Ornans, Christian Bouday, conseiller général du Doubs, Annie Vignot, conseillère régionale, pour n’en citer que quelques uns.  L’objectif est de leur donner des éléments de plus en plus précis pour qu’ils prennent des décisions appropriées pour la rivière.

Le colloque de Rurey le 29 juillet 2012 à la Piquette. Photo Isabelle Cuynet.

Devant une assistance nombreuse, les intervenants ont fait le point sur leurs recherches. « Nous commençons à comprendre les données qui nous manquent pour connaître les flux de pollutions » explique l’hydrogéologue Pascal Reilé. Il va donc falloir continuer à explorer ce complexe gruyère karstique qu’est le bassin versant de la Loue.  A ses côtés, l’hydrobiologiste Alain Cuinet et le professeur en microbiologie de l’Université de Neuchâtel Lassad Ben Belbahri. Alain Cuinet a précisé que les taux de nitrates dans la rivière continuaient d’augmenter et même si les taux de phosphore étaient stables, ils étaient encore trop important. La présence des macroinvertébrés dans la Loue est toujours trop faible et indique une mauvaise qualité de l’eau. Quant au chercheur suisse, il a présenté ses derniers travaux sur la présence du champignon mutant saprolégnia. Une écrevisse américaine  introduite dans le  Dessoubre pourrait être à l’origine de cette contamination mais rien est encore certain et les recherches se  poursuivent.

Pendant plus de trois heures, exposés et débats ont alimenté la réflexion des élus. Pour Martial Bourquin, toute la  population doit se sentir concernée, les élus ne pouvant agir que si ils se sentent portés par un élan citoyen. Toute la question pour les défenseurs de la Loue, va donc être d’élargir leur audience à l’ensemble des habitants de ce vaste bassin versant. Et pas seulement une catégorie professionnelle en particulier.

Le public du colloque de Ruray à la Piquette le 29 juillet 2012. Photo Isabelle Cuynet.

Un point de vue partagé par Claude Vermot-Desroches. Cet agriculteur travaille au bord de la Loue à Cademène et il est président de l’interprofession du Comté. « Je reconnais que l’agriculture a un rôle dans la pollution de la Loue mais au même titre que les autres activités humaines de la vallée ». Une des premières actions à développer, selon Claude Vermot-Desroches est une meilleure connaissance de la nature karstique de chaque parcelle. Un travail de titan déjà entamé par la chambre d’agriculture et le conseil général du Doubs. Cela concerne environ 800 agriculteurs. C’est un travail long et précis, à 50 mètres près, un épandage peut être utile aux sols sans impact sur la rivière ou au contraire être vraiment nocif pour la Loue. En tant que président de la filière Comté, Claude Vermot-Desroches a également affirmé sa volonté de « sensibiliser les agriculteurs à ne pas chercher à produire plus de lait mais plutôt à maîtriser leurs coûts ». Dans un contexte de déréglementation des quotas laitiers, cette ambition est un combat ardu.

Les scieries, les industriels, les stations d’épurations, les normes à faire respecter sans moyens de contrôler, la police de l’eau l’ONEMA ayant peu d’hommes sur le terrain … tout ces dossiers ont été abordés au cours de cette matinée. « Il faut se mobiliser sinon on y arrivera pas » conclut Maurice Demesmay, par ailleurs président du syndicat mixte de la Loue. Prochaine étape, septembre. L’état devrait présenter un plan d’action lors d’une « journée rivières comtoises ». L’occasion, peut-être, pour le sénateur Martial Bourquin de convaincre le ministre de l’environnement Delphine Batho de venir au chevet de la Loue.

Isabelle Brunnarius

31 Juil

Un documentaire sur la Loue et le Doubs est en tournage

Les amoureux de la Loue et des rivières comtoises vont être aux anges ! Le réalisateur jurassien Jean-Philippe Macchioni est en train de tourner un documentaire sur les destins croisés de la Loue et du Doubs. Ce film sera diffusé sur france 3 Franche-Comté.

Jean-Philippe Macchioni a cette double compétence tant nécessaire à la réussite des films traitant de l’environnement. Il est à la fois scientifique et professionnel de l’audiovisuel. Depuis 24 ans, il réalise des films sur l’environnement ou sur la vie des animaux.  Sa filmographie est impressionnante, la plupart de ces films ont été diffusés sur  Canal +. Des histoires d’animaux filmés au plus près dans les deux sens du terme. Pas besoin de partir loin pour raconter des histoires fantastiques d’insectes, d’hirondelles, de salamandres… Ces derniers films racontent la vie dans la forêt de Chaux et celle des bergers du Mont d’Or.

Ce Jurassien connaît bien sa région et c’est tout naturellement que l’idée lui est venue de comparer les destins du Doubs et de la Loue. Et ce choix de narration est particulièrement intéressant car les évolutions des cours d’eau sont contrastées. Autrefois, le Doubs était plutôt une sorte de dépotoir à certains endroits; aujourd’hui à la suite des efforts réalisés , le Doubs retrouve une belle santé. Pour la Loue, c’est tout le contraire ! Le film racontera sa lente détérioration au fil des ans et les tentatives de sauvetage en cours. Bien sûr, nous vous tiendrons au courant des évolutions de ce tournage produit par Vie des Hauts.

Isabelle Brunnarius


Un blog scientifique qui s’intéresse à la Loue.

Cette information peut intéresser les scientifiques. Marie Fortin est hydrobiologiste et elle tient un blog spécialisé dans son domaine, elle a travaillé à l’Onema et la fédération de pêche du Jura. Elle s’intéresse « plus particulièrement aux problématiques de continuités écologiques, application du grenelle de l’environnement et à la conservation des espèces patrimoniales » et, elle aussi, suit l’actualité de la Loue ! Voici le lien vers son blog .

28 Juil

Colloque sur la Loue à Rurey

L’office de Tourisme d’Arc-et-Senans-Loue-Lison organise ce dimanche 29 juillet une nouvelle édition du marché du Terroir et des Territoires à Ruray. Outre la cinquantaine d’exposants et les nombreuses animations prévues autour de l’environnement et du tourisme dans ce secteur, un colloque « Le bassin versant de la Loue,  un territoire en alerte » est prévu dès 9h30 le matin sur le site enchanteur de la Piquette. Les mécanismes de dégradations de la Loue, l’impact sur le milieu aquatique, les espoirs, le projet de territoire, les zones pilotes seront évoqués par les intervenants invités par Maurice Demesmay, maire de Rurey et président du syndicat mixte de la Loue.

Il s’agit de l’hydrogéologue Pascal Reilé, de l’hydrobiologiste Alain Cuinet et du professeur en microbiologie de l’Université de Neuchâtel Lassad Ben Belbahri. L’intervention de cet universitaire sera particulièrement intéressante car c’est lui qui est à l’origine de la publication sur le rôle du champignon saprolégnia dans les mortalités de poissons. Le collectif SOS Loue et rivières comtoises sera également présent à ce colloque.

Hommage à Henri Bresson, le « roi de la mouche »

Il était surnommé le « Sorcier de Vesoul » et était connu et admiré par de nombreux pêcheurs de la région. Henri Bresson est décédé en 2010. Hier matin, j’ai appris en lisant l’Est Républicain qu’un hommage allait lui être rendu ce dimanche à 16 heures au bord de l’Ognon au pont de Melisey en Haute-Saône. Une sculpture en pierre, réalisée par Jean-Pierre Péguesse, sera dévoilée à l’occasion. Cet hommage à un pêcheur hors du commun et inventeur de mouches est une initiative de Pierre Caillau. Je vous propose de relire le témoignage de ma consoeur Catherine Eme-Ziri, écrit lors du décès d’Henri Bresson.