20 Sep

Nouvelle action de SOS Loue et rivières comtoises

sos-battant

Comment toucher le « grand public » ? Tout ces hommes et femmes, absorbés par leur quotidien, qui ne prêtent qu’une oreille distraite aux cris d’alarmes lancés par les défenseurs de l’environnement. Pour tenter de trouver une réponse à cette question, le collectif SOS Loue et rivières comtoises change de braquet avec de nouvelles formes d’actions. La première a eu lieu ce matin sur le pont Battant en plein coeur de Besançon.

« Notre poisson malade va beaucoup se promener à l’avenir, cette animation sera amenée à se répéter un peu partout tant que les rivières seront polluées… »

déclare le collectif qui désormais compte environ 600 adhérents dont une trentaine actifs.

Au pied de Christine Abt, qui vient de s’engager auprès du collectif, un poisson symbole des avanies endurées par les cours d’eau francs-comtois. La jeune femme n’est ni une scientifique, ni une militante environnementaliste aguerrie, juste une citoyenne qui a envie d’agir.

Tract de SOS Loue et rivières comtoises

Tract de SOS Loue et rivières comtoises

Ce matin, il y avait presque plus de journalistes que de militants, la plupart d’entre eux étant retenus par leurs activités professionnelles. Mais ce rendez-vous, donné symboliquement au dessus du Doubs, se devait d’avoir lieu juste quelques jours avant la marche de l’eau des Amérindiens pour sauver la Loue, organisée ce week-end par Four Winds entre la source du Pontet et Ornans.

Est-ce que le public a mordu à l’appât ? Ce n’était pas la foule des grands jours mais « c’est un début », plaide un des militants sur place. Lors de sa prise de parole, la jeune militante a évoqué les résultats des derniers prélèvements réalisés par le SAMU de l’environnement de Bourgogne Franche-Comté à la source bleue à Vuillafans. Munis de leur valise permettant des analyses rapides via un système de colorimétrie, les militants de cette nouvelle association dans notre région, déclarent avoir trouvé des « taux de phosphates et de nitrates pires que ceux de la Bretagne ! « .

Un des membres de l’AAPPMA « Truite pontissalienne et lacs » était venu du Haut-Doubs pour informer de la mise en ligne d’une pétition demandant au préfet du Doubs d’agir suite aux problèmes de pollution de cet été dans le Drugeon.

Autre dénonciation qui aurait pu interpeller les passants du pont battant, celle des pratiques d’une partie des agriculteurs de la filière comté. Système d’assainissement des eaux usées défectueux, impact de l’épandage excessif de lisier.. pour ces militants, les actions entreprises depuis plusieurs années pour restaurer la qualité de l’eau des rivières, sont encore nettement insuffisantes.

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius(a)francetv.fr