25 Juin

Les belles transhumances de la vallée de l’Isle

S_DECOUVERTE_bergere_de_la_Vallee_de_l_Isle-00_00_02_23

Loin des Pyrénées, il existe des transhumances plus discrètes mais tout aussi impressionnantes. Dominique Sancier Trèmoureux, la bergère de la ferme du Paillot, change régulièrement ses brebis de pâturages. Le jour où nous l’avons rencontrée, par une matinée écrasée de soleil, elle conduisait un troupeau de 400 brebis pressées de déguster l’herbe fraîche.

BERGERE 2

C’est du sport ! On est toujours en forme… Il faut avoir l’oeil sur le troupeau, sur les chiens, sur les voitures éventuelles…

BERGERE 7

Toutes ces brebis appartiennent à la race des « Blanc du Massif Central ». Elles sont nées à la ferme du Paillot à Saint-Antoine sur l’Isle, nourries avec le fourrage produit sur place, élevées en bio pour leur viande. L’agnelage a lieu toute l’année. Une éclosion à chaque saison.

BERGERE 5

Les brebis ne sont pas toutes de la même couleur, crème ou noires. Ces différences intéressent beaucoup Dominique qui souhaite utiliser leur laine plutôt que de la jeter comme le font aujourd’hui tous les éleveurs.

Elle expérimente actuellement un manteau protecteur sur Noisette, l’une de ses protégées. Un manteau venu de Nouvelle-Zélande pour garantir la qualité de la matière.

BERGERE 15

Bientôt, une centaine de bêtes sera équipée pour relancer une fabrication artisanale oubliée : la confection du feutre, que l’on obtient en mélangeant les fibres avec de l’eau et du savon.

Progressivement, la laine devient tissus et peut servir de base à beaucoup de créations : tapis de yoga et tapis de jeu pour enfant 100% naturel, tapis de selle pour chevaux…

BERGERE 9

BERGERE 8

De quoi ouvrir de nouveaux horizons à la ferme du Paillot pour continuer à cultiver un mode de vie hors des sentiers battus…


Les Landes, voyage à travers la gravure

546a0c4c7953c

C’est un beau voyage dans le temps que proposent Jean-Jacques Taillantou et Gilles Kerloc’h dans cet ouvrage qui vient de paraître aux Editions Cairn (Pau). Un panorama à partir de gravures et de dessins signés notamment Paul Kauffmann et Camille Bonnard.

Loin de l’image d’Epinal des bergers sur échasses et des résiniers perchés dans les pins, les auteurs nous dévoilent des aspects plus méconnus des villages, des bords de rivières, des embouchures de courant, du littoral et des scènes de la vie quotidienne. On y voit les premiers trains surgir dans le désert ou des dunes de sable se perdre dans une mer de nuages, comme le montre le graveur Jean-Edouard Dargent et l’écrit Arthur Mangin en 1866 dans un livre intitulé Le désert et le monde sauvage :

On a comparé avec raison l’aspect général des dunes à celui des vagues de l’Océan ; ce sont bien des ondulations, des flots de sable soulevés par le vent, comme les flots de la mer, et participant de leur mobilité. Il faut voir ces contours si moelleux qu’on dirait des montagnes de plâtre polies par la main de l’ouvrier, et dont la surface est si mobile qu’un petit insecte y laisse sa trace très visible.

L’auteur semble fasciné par « cette éternelle nudité, sans un brin d’herbe, sans un atome de végétation ; cette solitude moins imposante que celle des montagnes, mais plus sauvage encore ».

Une vision aux accents romantiques, empreints de cette époque du XIXème siècle où les Landes apparaissaient comme une terra incognita. Nul doute que ce voyage à travers la gravure permettra à tous les amoureux du pays landais de se plonger dans les mystères de ses jardins secrets.

les-landes-voyage-a-travers-la-gravure

24 Juin

Le château de la biodiversité

a1

C’est un domaine où le printemps éclate de tous côtés. Sous un grand ciel bleu, la vigne inondée de soleil vit dans un milieu semi-naturel où fleurit une biodiversité inattendue. Nous sommes au château d’Esther à Saint-Loubès en Gironde.

AG

Ici, on ne visite pas tout de suite le chai… On prend le temps de s’attarder sur une vieille barrique récupérée pour servir d’abri aux hérissons, « l’ami du jardin » bienvenu dans le vignoble. A quoi servent-ils ? La réponse contient en elle-même toute une philosophie.

Nous protégeons les hérissons… pas seulement parce qu’ils mangent les insectes !  Nous apprécions juste leur présence, ce que nous appelons ici la vie, nous sommes dans une ferme vivante.

A3

Voilà 15 ans qu’Eva et Thomas Fabian se sont lancés dans cette aventure exigeante. Oubliée, la monoculture qu’ils ont trouvée en arrivant.

Ils ont planté 200 arbres fruitiers qui ponctuent les rangs de vigne.

ad

Un verger qui profite des alluvions de la Dordogne. Une terre riche faisant l’objet de tous les soins, ignorant la moindre chimie. Chaque année par exemple, Thomas Fabian plante de l’avoine pour aérer la terre et l’enrichir naturellement en minéraux. Il concocte également des tisanes pour soigner le raisin bio, évidemment.

A7

Eva et Thomas ont également installé des ruches et 140 nichoirs pour accueillir les oiseaux.

Le château d’Esther est même devenu refuge de la Ligue de Protection des Oiseaux ! Au total, une vingtaine d’espèces ont élu domicile, attirés par les abricots, pêches et autres prunes.

aa

Bref, rien d’étonnant si l’on ressent un sentiment d’harmonie dans ce décor où tout respecte l’environnement.

Aujourd’hui, un paysan, on l’appelle un exploitant agricole… Moi, je préfère dire que je suis agriculteur car je n’exploite rien…

Hélas, depuis la réalisation de ce reportage, ce spectacle rayonnant a été anéanti par l’épisode de gel qui compromet toute production de vin en 2017.

Un printemps qui rappelle cruellement la force de la nature dans ce domaine où tout est fait pour la protéger.

Le château d’Esther organise régulièrement des expositions et des rendez-vous culturels… A déguster sans modération !

 

 

01 Juin

Bordeaux Jardins, l’histoire secrète des parcs de la Métropole

Que diriez-vous d’une longue balade de parcs en jardins dans Bordeaux et la Métropole ?  C’est ce que nous propose Philippe Prévôt. Un guide documenté et illustré, rempli d’anecdotes, qui tombe à pic (Editions le festin), à la veille des Rendez-vous aux jardins qui se tiennent ce week-end partout en France.

Au fil des pages, on y aborde le jardin comme un souvenir de paysage, belle expression reflétant bien l’importance du passé dans ces lieux que nous traversons tels des évidences, sans nous poser trop de questions…

Electre_978-2-36062-165-1_9782360621651

Peixotto, Bourran, Majolan, Laurenzanne, autant de noms familiers synonymes d’évasion loin de la foule et du bruit de la ville…

Des orangeries en passant par les serres, des gloriettes aux kiosques romantiques, des courbes délicatement tracées aux fleurs toujours bien sélectionnées, l’auteur nous emmène dans les secrets de ces espaces verdoyants et de leurs créateurs, les plus célèbres étant Louis-Bernard Fischer, qui réalisa notamment le Jardin public, et les Frères Bülher qui signèrent une vingtaine de parcs.

JARDIN 5

Au Jardin public, un jour de pluie…

Pour accompagner la lecture, retrouvez notre série de reportages sur le Jardin public en cliquant ici.

Bonne lecture et bonne balade !