28 Juin

Parigo #85 : RER, bus, trottinettes, vélib… quelle année !

Parigo, saison 3 : le bilan ► Nos invités ont-ils tenu leurs promesses ?

Cette saison encore, ils sont tous venus dans Parigo, répondre aux questions qui fâchent … opérateurs et décideurs politiques nous ont promis des lendemains qui chantent… A les entendre, tout va bien ou presque !

Le RER D, sauvé par ses nouveaux horaires. Le RER B, soulagé par un énième plan d’urgence. Les bus parisiens, plus rapides depuis la remise à plat du réseau. Mais est-ce vraiment le cas ? Les voitures en auto partage nous ont-elles réellement fait oublier Autolib’ ? Et Vélib, dans tout ça… ça marche, ou pas ?

Pour faire le bilan de cette saison, les associations d’usagers sont au rendez-vous de cet ultime numéro de la saison 3.

Nos invités : Marc Pelissier, président de la FNAUT IDF ; Jean-Sébastien Catier, membre du collectif vélo IDF ; Jonathan Magano, président de la SaDur (usagers du RER D) ; Pascal Melet, directeur général d’Autonomy

On se retrouve à la rentrée, en septembre, pour la saison 4 de PARIGO !

Bertrand Lambert @B_Lambert75
► A revoir : le bilan de la saison 2 Parigo #49 : qu’ont-ils fait de leurs promesses ?

05 Déc

Parigo #61 : le RER D, la révolution ou le chaos

Le RER D, en chiffres, c’est 197 km de ligne, 650.000 voyageurs quotidiens… et des pépins innombrables. En terme de régularité, c’est même la pire ligne d’Ile de France, avec certaines branches comptant moins de 65% de trains à l’heure. Une situation insoutenable qui a incité la SNCF et IDF Mobilités à lancer un énième plan de la dernière chance pour tenter d’améliorer le quotidien de ses usagers. Après les plans d’urgence de 2006, 2009 et 2011, place cette fois à une refonte horaire d’une envergure inédite.

Le 9 décembre prochain, les 5 branches du RER D ne seront plus qu’un lointain souvenir : nouveaux horaires, nouvelles dessertes, l’exploitation du RER D a été totalement repensée pour tenter de gagner en régularité.

Dans sa configuration actuelle, la ligne est en effet un nid à problèmes, avec une régularité déplorable (cf ci contre), du fait de son matériel vieillot, de son infrastructure datée et de ses cinq branches qui s’entrecroisent dans le sud. Les trains au départ de Malesherbes ou Melun en direction de Paris doivent ainsi s’intercaler dans un tronçon central surchargé selon des horaires calculés à la minute près, notamment pour emprunter le fameux tunnel de Châtelet, partagé avec le RER B. Le moindre accroc d’exploitation génère donc des retards en cascade qui se répercutent inlassablement du nord au sud de la ligne, et inversement. Comme l’admet Alain Krakovitch, le directeur du Transilien, dans Parigo: « Il faut simplifier la ligne ; aujourd’hui, il faut le reconnaitre, nous ne savons pas gérer ces 5 bifucations« .

En guise de simplification, dès dimanche, les deux branches venant de Malesherbes et de Melun (vers Corbeil) vont être dissociées de la ligne principale et fonctionneront désormais comme des tronçons autonomes. Dans le détail, les branches Vallée (Ris-Orangis à Corbeil), Malesherbes (Corbeil à Malesherbes) et Littoral (Melun à Corbeil) ne disposeront plus de trains directs vers Paris mais seront desservies par des trains qui feront la navette avec les stations de Corbeil-Essonnes, Viry-Châtillon et Juvisy. De là, les voyageurs pourront emprunter soit un RER D, soit un RER C, direction la capitale. Continuer la lecture

09 Juin

Grèves, inondations : les usagers au bord de la crise de nerf

« On en a marre de ces grèves« , s’énerve un usager. On le serait à moins. Depuis neuf jours c’est la galère sur la ligne D dur RER. À Villeneuve-Saint-Georges, prendre les transports en commun est un combat de chaque instant. Sans même parler des fermetures de ligne causées par les inondations. « Je travaille à 7h30 et je dois prendre le premier train qui est à 5h28 au lieu de prendre le train de 6h49 pour être sûr que je puisse en avoir un », explique un autre usager croisé hier.
Fait rarissime, face à une telle situation, les trois associations d’usagers les plus importantes de la région sont montées au créneau pour faire part de leur mécontentement et de leur exaspération. Dans un courrier adressé à Alain Krakovitch, le directeur du Transilien, les présidents de la SADUR (RER D), de la FNAUT et de Plus de Trains (lignes L et U) déplorent des conditions de transport devenues intolérables.
Sur certaines lignes (réseaux Est et Saint Lazare notamment), les usagers subissent aujourd’hui leur 22ème jour de grève en 2016. Sur certaines lignes, le plan de transport minimum de 33% de trains en circulation n’a pas été respecté (cf. annexe I-C-3 du contrat STIF-SNCF) : ligne U fermée ou limitée certaines journées, ligne R avec environ 10% du trafic normal, RER C et D avec environ 25% du trafic normal. Sur de nombreuses lignes, notamment les B, D et L, le plan de transport annoncé n’est pas respecté.
Ce chaos quotidien est principalement du à la grève du personnel de la SNCF (lancée le 1er juin puis reconduite), mais les inondations et ses conséquences sur le réseau ont été, si j’ose dire, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

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