06 Fév

Parigo #68 : le CDG Express, la navette de la discorde

La ministre des transports a finalement tranché : Elisabeth Borne a confirmé le 6 février que le CDG Express verrait bien le jour, sans donner encore de calendrier précis ni de date de mise en service. Une victoire pour ADP et une défaite pour les associations d’usagers, toutes opposées au projet.

Le CDG Express c’est une navette directe entre Paris et Roissy, censée être opérationnelle en 2024 pour les JO et destinée d’abord aux  touristes : 20 min de trajet pour 24€ entre l’aéroport et la gare de l’Est. Ce projet est dans les cartons depuis… 1998 !

Les partisans du projet n’en démordent pas : le DCG express est indispensable à la desserte du 2eme aéroport européen. Entretien vérité avec le n°2 d’ADP, Edward Arkwright

Les opposant, élus de tous bords et associations d’usagers, eux , insistent sur la nécessité de privilégier les transports du quotidien. Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine Saint Denis, nous fera part de ses craintes vis à vis du RER B et de ses 900.000 voyageurs quotidiens.

Enfin, nous irons voir concrètement les moyens de transports utilisés aujourd’hui par les 72 M de passagers de Roissy. Dans l’immense majorité, c’est par la route qu’il rallient la capitale.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

20 Jan

Liaison Paris – Roissy : des TGV plutôt que le CDG Express ?

gare tgv (7)EXCLU – Avec le vote définitif du parlement, le 20 décembre dernier, en faveur du Charles-de-Gaule Express (CDG), le débat semblait clos : une nouvelle liaison ferroviaire de 32 km doit bel et bien voir le jour, en partie à cheval sur les rails du RER B, pour relier en 20 minutes, dès 2023, la capitale à son principal aéroport, avec des trains toutes les 15 minutes, de 5 heures à minuit.

Depuis le début, ce projet hérisse bon nombre d’élus et d’associations, de par son coût (1,7 milliard d’euros, certes à la charge exclusive d’une filiale commune à la SNCF et à Aéroports de Paris), sa cible (les touristes ou les franciliens aisés prêts à débourser les 24€ du ticket) ou ses conséquences probables sur la régularité du RER B (contraint de partager 24 km de ses voies, déjà bien encombrées). Jusqu’ici, ces opposants n’ont pas obtenu gain de cause. Mais ils viennent d’avoir une nouvelle idée, bien aidés en cela par un énième incident sur le réseau de Paris nord.

Souvenez vous de la pagaille montre, début décembre, autour de la gare du Nord : caténaire arraché, RER et Transilien à l’arrêt pendant deux jours… et donc plus aucune liaison ferrée entre Paris et Roissy. La cata. C’est alors que la SNCF décide de faire circuler, faute de mieux, deux TGV – sur les voies à grande vitesse – pour faire la navette entre la gare du Nord et l’aéroport, dans les deux sens et à raison d’une navette par sens par heure. Une première totalement inédite qui surprend bon nombre de voyageurs et de touristes, complètement perdus, mais qui fonctionne. D’où l’idée, qui sait, de pérenniser cette navette.

C’est en tout cas ce que suggère Pierre Serne, actuel administrateur du STIF et ancien vice président (les Verts) de la Région en charge des transports, dans une lettre confidentielle, que je me suis procurée, adressée le 4 janvier dernier à Guillaume Pépy, président de la SNCF, et à Patrick Jeantet, président de SNCF réseau.

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