15 Oct

TPM#6 : quels remèdes pour la ligne 13 ?

Prononcer son nom, murmurer son chiffre porte-malheur, c’est déjà mettre un pied en enfer ! La ligne 13 est, à elle seule, le symbole de la galère des transports parisiens, voire un cauchemar quotidien pour ses 650.000 voyageurs, un chiffre en hausse de 33% en 24 ans. Vertigineux ! De quoi transformer les rames de la ligne 13 en boîte de sardines, aux heures de pointe : on s’y entasse en moyenne à 4,5 par m2. Le taux de saturation de 126 % est en augmentation de 1 % chaque année.

Que fait la RATP pour tenter d’améliorer les choses ? En fait-elle assez ? L’extension de la ligne 14 est-elle le dernier espoir pour tous les galériens de la 13 ? Transportez-moi a mené l’enquête.

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Bertrand Lambert

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11 Oct

Quand Autolib’ se transforme discrètement en panneau publicitaire à roulettes

autolibDans une ville qui souhaite rendre la publicité moins envahissante, la nouvelle a de quoi étonner : la pub débarque sur les Autolib’ ! Les premières voitures parées de visuels publicitaires circulent déjà dans Paris, sans que la municipalité ni le syndicat mixte n’aient vraiment communiqué sur ce qui est pourtant une petite révolution.

L’objectif est très clair : renflouer les caisses, alors que le service d’auto-partage n’est toujours pas rentable, contrairement à ce que les attaché(e)s de presse du groupe Bolloré s’évertuent à nous affirmer à chacune de nos rencontres. Récemment, ce sont les clients d’Autolib’ qui ont dû mettre la main à la poche, à l’occasion de la refonte de la grille tarifaire : les 30 premières minutes sont ainsi passées de 5 à 6€ pour les détenteurs d’un abonnement annuel, soit tout de même 20% d’augmentation ! La hausse est significative, mais toujours insuffisante pour mettre Autolib’ à l’équilibre. Il restait alors deux solutions : faire payer les collectivités ou collecter de nouveaux revenus. C’est la deuxième option qui a été retenue, malgré l’opposition – en coulisse – du propre adjoint aux transports de la Maire de Paris, Christophe Nadjovski (EELV).

Officiellement, il ne s’agit que d’un coup d’essai : 400 voitures, soit 10% de la flotte tout de même, vont tester pendant trois mois les portières et la lunette arrière avec des visuels publicitaires. Mais pas n’importe lesquels (ouf, rassurez vous…) : les marques seront « sélectionnées selon une charte éthique restrictive« . Pas question donc d’arborer – pour le moment – les couleurs ou le logo d’un hypermarché ou d’un constructeur automobile.

Si tout se passe bien, et que personne ne réagit, il est fort à parier que l’expérimentation deviendra la règle. Affaire à suivre. En tout cas, petite suggestion à nos amis d’Autolib, puisque les recettes « permettront de poursuivre le développement du réseau et des services« , je leur propose, par exemple, de financer la réparation de la station Paris/Harpignies/3 située dans le 20eme et hors service depuis plus d’un an, ou encore celle de Paris/Plantes/56, située dans le 14eme et indisponible depuis plus de 6 mois, sans raison apparente. Merci 🙂

Bertrand Lambert @B_Lambert75

IMG_0900MAJ 16/02/2017 : après discussion avec des maires concernés, il se trouve que la publicité sur les voitures est dûment réglementée (code de l’environnement article L581-15 et décret n°1982-0764). Tout véhicule (excepté les fourgonnettes des artisans ou similaires) qui comporte une publicité a ainsi interdiction de :

1/ stationner sur une voie ouverte à la circulation publique, ce qui signifie que le propriétaire peut seulement s’arrêter dans une cour intérieure ou dans un parking souterrain

2/ circuler dans les zones protégées où la publicité est interdite, comme aux abords des monuments historiques

Les Autolib’ 100% publicitaires (comme celle-ci) sont donc bien illégales…

► Sur le même thème : Les stations Autolib’ se parent de mystérieux atours métalliques
► Pour aller plus loin : Notre enquête : Bolloré, roi de Paris ?
► Notre émission dédiée : TPM#20 : Autolib’, un modèle dans l’impasse ?

08 Oct

TPM#5 : qu’attendons-nous pour lancer le métro 24h/24 le week-end ?

Samedi 8 octobre à 12h05 sur France 3 Ile de France, Transportez-moi – l’émission – s’est posée une question simple : qu’attendons nous pour lancer le métro 24h/24 le week-end à Paris ?

A Londres, l’idée d’une ouverture du métro 24 heures sur 24 le week-end, lancée en 2013, est devenue réalité cet été : depuis le 19 août dernier, le métro londonien circule 24 heures sur 24 le vendredi et samedi soir, sur deux (puis trois) lignes du réseau londonien, Central line et Victoria line. Résultat : 400.000 voyageurs chaque nuit, alors que 200.000 seulement étaient attendus (à découvrir dans notre reportage outre manche). Londres est ainsi la 11eme ville au monde à proposer pareil service. Et chez nous alors ?

A Paris, l’hypothèse d’ouvrir le métro la nuit pendant les week-ends est régulièrement évoquée par les élus parisiens et ceux du Conseil régional d’Île-de-France. Le STIF a donc commandé une étude pour évaluer la réalité des besoins. Ce rapport, révèle que le besoin d’une prolongation des horaires n’est pas « si avéré ». L’enquête préconise plutôt de développer le réseau de bus de nuit, Noctilien. Et propose une augmentation des fréquences et la création de nouvelles lignes pour pallier l’arrêt des métros. L’occasion pour nous de mettre Stéphane Beaudet, le vice président de la région en charge des transports, sur le grill.

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01 Oct

#TPM4 : le boom de la voiture électrique, et si on roulait propre ?

Samedi 1er octobre à 12h05 sur France 3 Ile de France, Transportez-moi – l’émission – s’est intéressée aux voitures électriques présentées au Mondial de l’Automobile (1er – 16 octobre) : autonomie accrue des batteries, prix en baisse, multiplication des bornes de recharge… et si vous franchissiez le pas ?
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28 Sep

Véligo change de braquet et débarque à Paris !

Et si, discrètement, Véligo était en train de changer de braquet ? Un nouvel espace vient d’être inauguré à Montparnasse, en plein cœur de la capitale, le tout premier réalisé dans une gare du réseau historique de Paris intra muros. Certes il existait déjà un espace Véligo à Rosa Parks, mais celui-ci avait été pensé et réalisé à l’occasion de la construction de la nouvelle gare RER de l’Est parisien. Cette fois, il va fallu trouver de la place et adapter les lieux, en l’occurrence le parking EFFIA, accessible par le hall 2 Pasteur de la gare Montparnasse 2. En attendant les espaces de Paris Est et de Saint-Lazare, financés mais pas encore opérationnels, voici donc le premier espace Véligo disponible, avec ses 60 places sécurisées, dans une grande gare parisienne.

Vous ne connaissez pas Véligo ? Si vous souhaitez garer votre vélo dans une consigne sécurisée et/ou dans un abris en libre accès, à proximité immédiate des entrées de votre gare transilien ou RER, cet article est fait pour vous ! Et Véligo aussi par la même occasion.

L’idée du STIF, à l’origine du projet, est de favoriser l’intermodalité entre les différents modes de transports, autrement dit d’inciter les voyageurs à utiliser leur vélo en complément des transports en commun.

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25 Sep

#TPM3 : quelle place demain pour la voiture à Paris ?

Samedi 24 septembre à 12h05 sur France 3 Ile de France, Transportez-moi – l’émission – s’est intéressée à la place de la voiture à Paris. Au programme : reportages (quel bilan de la fermeture des quais rive gauche ? Une semaine sans voiture, le test), statistiques étonnantes et entretien vérité avec la bête noire des automobilistes parisiens : Christophe Nadjovski, l’adjoint à la maire de Paris chargé des transports.
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Bertrand Lambert

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22 Sep

Quelques stats étonnantes sur la voiture à Paris…

Samedi 24 septembre à 12h05 sur France 3 Ile de France, Transportez-moi s’intéresse à une question sensible, très sensible : la place de la voiture dans Paris… En guise de mise en bouche, quelques chiffres qui ne manqueront pas de vous étonner. Savez vous, par exemple, que les voitures roulent en moyenne à seulement 15 km/h, c’est moins que la vitesse du dernier vainqueur du marathon de Paris !

► Pour en savoir plus : le site de l’émission

Bertrand Lambert

21 Sep

La galerie des glaces comme si vous y étiez : le RER C à la mode versaillaise

Bassin_de_Latone_Peu gâtés par les évènements ces derniers mois – entre la crue de la Seine et les travaux Castor – et habitués aux perturbations liées à la vétusté de la ligne, les usagers du RER C sont choyés par SNCF. Dans notre émission du 10 septembre, nous apprenions qu’ils seraient les premiers, en sous sol, à bénéficier de la 4G sur le réseau transilien : le tunnel parisien est en train d’être équipé ! Parallèlement, les travaux pour moderniser l’infrastructure et les gares de la ligne se multiplient : cette année, 29 appareils de voie, 8.5 km de caténaires et 7 km de voie et de ballast ont été rénovés, un record ! De quoi gagner normalement plusieurs points de ponctualité.

Les usagers pourront également désormais égayer leur voyage en empruntant l’une des 5 rames aux couleurs du plus célèbre château de France. Devant le succès rencontré depuis 4 ans par les 5 rames aux décors du château de Versailles, SNCF Transilien, le STIF et l’Etablissement public du château ont en effet réédité une nouvelle version de ces rames.

Evocation_des_topiaires_et_des_perspectives_du_jardin_de_Versailles_Les décors ont été choisis pour offrir de nouvelles perspectives. Les jardins du château y sont davantage valorisés que dans la première version du décor, et le célèbre bassin de Latone, inauguré en mai 2015 après 2 années de restauration, y est particulièrement mis à l’honneur. On y retrouve également des lieux incontournables tels que la galerie des Glaces et la galerie des Batailles, mais aussi des décors plus intimes et moins connus, comme la chambre de la Reine au Petit Trianon, le Temple de l’Amour et le Belvédère du Domaine de Marie-Antoinette, le péristyle du Grand Trianon ou la bibliothèque de Louis XVI. Bref, de quoi voyager dans le temps… tout en se déplaçant.

Comme ça avait été le cas pour le RER D version cinéma, ce sont les cheminots qui ont entièrement relooké les wagons et leur travail est assez bluffant. La pose de ce pelliculage, très spécifique, demande une extrême précision. C’est un véritable puzzle de 941 visuels par rame, sur laquelle chaque morceau doit trouver sa place et se coordonner.

Ces 5 trains traverseront tous les jours 36 gares du RER C et 5 départements (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Essonne, Yvelines). Vous allez donc forcément en emprunter un lors de vos pérégrinations. Quant aux touristes, très nombreux sur le RER C (ils sont près de 50 000 touristes par jour, soit 10% de la clientèle de la totalité de la ligne), on imagine d’ici leur étonnement…

Bertrand Lambert

► Sur le même thème : RER D en mode cinéma : épisode II
► Pour aller plus loin : Crue de la seine : le RER C n’est pas passé loin de la catastrophe

20 Sep

La fraude en Ile de France coûte chaque année l’équivalent de 6 trains neufs à la SNCF

1 million d’euros par jour : voilà ce que coûte la fraude en Ile de Fraude, tous réseaux confondus. Pour le directeur du Transilien, Alain Krakovitch, il est temps de faire comprendre aux fraudeurs que le jeu n’en vaut plus la chandelle. Amendes en hausse, moyens de contrôle plus importants… la chasse aux fraudeurs est lancée. Pour la 1ere fois, une campagne commune est lancée par la RATP, la SNCF et le STIF.

► Ecoutez Alain Krakovitch, le directeur du Transilien.

Bertrand Lambert

► Pour aller plus loin : Petite révolution à la SNCF : désormais les agents en gare pourront verbaliser les fraudeurs

Préparez-vous pour le big bang bus !

Capture d’écran 2016-09-21 à 14.17.09Attention, révolution à venir ! Depuis plusieurs mois, la RATP, la ville de Paris et le STIF travaillent de concert à la restructuration du réseau de bus parisien. Il faut dire que les lignes actuelles datent toutes ou presque de 1947 … En 70 ans, Paris a considérablement évolué, il était temps que le réseau bus en face de même. Ces vingt dernières années, la plupart des lignes ont été renforcées en fréquence, prolongées au delà de 22h ou tout simplement ouvertes le dimanche et les jours fériés, mais le maillage en lui-même n’avait jamais été repensé. C’est désormais chose faite (pour voir la carte interactive, cliquez ici).

Trop de bus dans le centre, pas assez en périphérie et près des nouveaux bassins d’emplois... le constat a été vite fait. Reste maintenant à mettre tout le monde d’accord : car qui dit modification des circuits et des dessertes dit gagnants mais aussi perdants. Surtout que cette refonte du maillage se fera à moyens constants.

Au total, une trentaine de lignes (sur 59) pourrait être modifiée : un grand chamboule tout inédit à l’échelle de Paris, que seules de rares villes dans le monde ont un jour effectué (Lyon l’a fait en 2011, Barcelone en 2012).

Pour mémoire, une seule ligne de bus a été créée dans Paris ces trente dernières années : la ligne 64, entre Gambetta et place d’Italie, lancée en avril 2007. C’est dire le côté inédit de cette réforme. Mais les déséquilibres sont tels aujourd’hui que même la – parfois frileuse – RATP se montre particulièrement favorable à une refonte d’ampleur. Un exemple parmi d’autres : aux heures de pointe, à Châtelet, on dénombre 100 bus / heure (remplis seulement à 20 %) alors qu’avenue Marceau (dans le 16eme), les voyageurs ne voient passer que 16 bus / heure… et ils sont bondés (ils sont remplis à 108 %)… cherchez l’erreur…

Comme la ligne 64 en son temps, l’objectif principal de ce plan de bus 2.0 est de mieux desservir les arrondissements périphériques, 18e, 19e et 20e notamment. Continuer la lecture

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