23 Sep

David ne lève pas le camp

Nîmes corrida du dimanche 15 septembre 2013

Nîmes, corrida du dimanche 15 septembre 2013 - copyright André Hampartzoumian

A bien y regarder, David Adalid, banderillero de Javier Castaño, ne sait pas encore qu’il va passer la nuit dans une chambre de l’hôpital Kennedy de Nîmes. Le dimanche 15 septembre 2013, le dernier toro et le plus lourd de la Feria des Vendanges, se nomme « Aguileño ». Il porte le numéro 79, pèse 632 kg, affiche le fer de Miura et se charge de ramener David vers les planches après une tentative de quiebro. Sur ce cliché, deux capes et une serviette blanche essaient un inutile sauvetage. Adalid a déjà reçu le coup de corne au mollet droit et à bien y regarder on aperçoit la cornada qui n’a pas encore commencé à saigner. David veut repartir planter une autre paire…

31 Juil

Le dernier paseo d’Antonio Corbacho

Antonio Corbacho, est mort ce mercredi 31 juillet en milieu d’après-midi à Madrid, des suites d’une longue maladie, comme l’on dit, à l’âge de 62 ans. Né le 18 septembre 1951, dans la capitale espagnole, il fut novillero et débuta avec picadors en 1975 à la Roda. Dix ans plus tard, il défila à la Maestranza de Séville avant de rejoindre le rang des banderilleros où il toréa notamment  dans les rangs de Roberto Dominguez, David Luguillano et Sergio Sanchez avant de s’occuper des carrières de José Tomas, Sergio Aguilar, Victor Puerto, Alejandro Talavante, Arturo Macias, Esau Fernandez et dernièrement du novilero colombien Sebastian Ritter.

Considéré comme l’un des « gourous » de la préparation mentale et physique des toreros, Antonio Corbacho était un apoderado solitaire, à la fois visionnaire et atypique, forçant le respect de tous les professionnels du toreo. Un Seigneur…

zoc.

24 Juil

Pas de comparaison possible

Plaza deSalou: Mathieu Sodore, Patrice Pouey et votre serviteur - photo D.R.

Pas de comparaison possible. Les gauchers qui estoquent de façon magistrale ne sont pas légion. Tenez, prenez ce formidable coup d’épée, en plaza de Saint-Sever, de Mathieu Sodore, maintenant artiste peintre à Lisbonne. Le geste est aussi sûr que sincère. Ayant été « du même bord » nous en avons souvent parlé, une fois reconvertis dans le péonage. Estoquer de la main gauche possède l’avantage sur les droitiers de mûrir une certaine réflexion, le temps de passer l’estoc à gauche. L’inconvénient c’est que l’on a l’air un peu gauche en changeant le matériel de mains, instant que peut choisir le cornu pour charger. Enfin, second handicap, les conseils de la cuadrilla, rarement informée de votre « particularité à babord ». Quand un banderillero nous signalait : « suerte natural », il nous fallait à l’inverse comprendre « suerte contraria »…

Matador, torero, espada, estoqueador et tous les autres noms ravissaient nos oreilles. Un seul nous rendait un brin perplexes: diestro…

magistrale estocade de Mathieu Sodore. Sans comparaison...photo DR

16 Juil

Enhorabuena, Monsieur le Maire

Rafael Ortega Blanca est né le 10 Mars 1970 à Apizaco dans le département mexicain de Tlaxcala. Il débute avec picadors à la Monumental de Mexico en 1987 et prend l’alternative à Puebla, le 23 décembre 1990, des mains de Manolo Arruza et David Silveti. Le 15 août 1996, il se présente en France, à la feria de Béziers en compagnie de Juan Mora et Joselito, face à du bétail d’ Enrique Martin Arranz. Le 24 juin 2001, il confirme son doctorat de matador de toros à Madrid, parrain Leonardo Benitez, témoin Ruiz Manuel, toros de Los Derramaderos.

Cette saison 2013, il est classé 19 ème à l’ATP du Mexique et totalise 8 corridas pour 14 oreilles et une queue. Depuis hier, dimanche 14 juillet il est maire d’Apizaco, 80.000 habitants

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Le premier fan de JBJ

Il est le premier fan de Jean-Baptiste Jalabert. Nul n’ignore sur la planète des toros ses formidables moustaches qu’il se coupa lors de la première sortie en triomphe du matador arlésien. Ce cliché correspond à la troisième grande porte de JBJ aux arènes de Las Ventas en 2012.

11 Juin

Au ciel des volutes


De gauche à droite : Marc Blondel (leader du syndicat FO), Jérôme Savary et Guy Clavel (peintre). Photo : J.C. Martinez

A gauche, des lunettes ovales en guise de panama, la bague ronde du havane, l’alliance dorée de ses noces, les carreaux des bretelles. Au milieu une écharpe de deuil, le regard éternel sur les détails de la scène, le jeu d’un acteur, la faena d’un torero. A droite, les doigts sont les pinceaux des maîtres en quête de l’impossible palette, de l’inaccessible couleur que n’aura jamais le blanc. S’en est allé au centre, au pic de sa vie, le seigneur du milieu comme savent y mourir les grands toros.