05 Mai

Fédérale 1 : l’USON s’attaque à sa dernière montagne à Chambéry

Le grand rendez-vous approche, la montée en Pro D2 est désormais à deux matchs, une double confrontation. Premier acte à Chambéry ce vendredi 5 mai à partir de 18h pour les rugbymen de l’USON. Edito. USON 2016

Il n’y a jamais de bon moment, juste un moment, le moment. A force de tourner autour depuis plusieurs saisons, l’USON a assez rempli ses armoires à souvenirs de larmes et de regrets. Il est temps de concrétiser, de passer à autre chose, de se détacher de cette fatalité qui pourrait coller à certains crampons. En ouvrant une nouvelle ère, avec l’arrivée d’un nouveau manager Xavier Péméja en début de saison, Nevers a sans doute voulu écrire une nouvelle page de son histoire.

Certes, la saison a été plus cahoteuse que les précédentes, mais les chemins vers les succès ne sont jamais pavés de roses, mais plus souvent d’épines. On se forge dans la douleur, les sens en éveil et aiguisés bien plus que dans le confort ouaté d’une année sans fausse note. Bien sur, la demi-finale retour contre Aix a été souffreteuse puis libératrice comme si les Nivernais avaient besoin de chasser une bonne fois pour toutes leurs vieux démons. Pour croire un peu plus en leurs rêves, si souvent inaccessibles.

Alors l’affiche de cette finale est inattendue surtout au regard de l’adversaire, Chambéry, seulement 7e de la saison régulière, repêché de dernière minute en raison des déboires financiers et judiciaires des uns et des autres. Puis tombeur somptueux et courageux du favori Bourg-en-Bresse en demi. Mais détrompez-vous, cette équipe s’est forgée dans cette aventure et sa place n’est en rien usurpée, sa qualité respire dans chaque regroupement. La conquête sera l’une des clefs de l’affrontement, et l’équipe savoyarde arrive à maturité dans ses phases finales. D’ailleurs, en saison régulière, Nevers avait dominé petitement Chambéry au Pré Fleuri en début de saison, avant de subir une remontada et une cinglante défaite au retour.

Mais, il n’est plus l’heure de se tourner vers le passé mais de croire en son destin, de transformer l’essai. Nevers a une nouvelle fois rendez-vous avec l’histoire, son histoire avant tout. Nevers a déjà peut-être été plus outillé mais sa force collective et son expérience sont des atouts indéniables, que le retour au Pré Fleuri, devant des spectateurs qui n’attendent que ça, devrait magnifier. Chambéry est une montagne mais l’Everest et la Pro D2 sont au bout. Nous, aussi, on y croit. Pour l’USON, le moment est venu.