12 Déc

Ligue 1 : pourquoi le DFCO est dans le dur ?

Dans le brouillard dijonnais, il n’y pas eu d’éclaircie face à Marseille (1-2). Voila 7 journées que le DFCO n’a plus gagné un match de Ligue 1. Même si leur jeu séduit, les résultats contraires s’enchaînent et la zone rouge se rapproche. Analyse. 1600_phpdflxy4image

 

4 nuls et 3 défaites. Depuis la 10e journée et le 22 octobre, le DFCO ne gagne plus (Lorient 1-0) et n’avance plus trop. Malgré un jeu reconnu par tous, les Dijonnais ne sont pas payés et voient la zone rouge se rapprocher dangereusement avant la trêve hivernale. Partiellement, on vous explique pourquoi cette mauvaise passe.

 

1Parce que Dijon prend trop de buts

4 clean-sheet (0 but encaissé) durant les 11 premières journées (1 match sur 3), 0 durant les 6 suivantes. Hormis une prestation héroïque à Bastia (et notamment de Baptiste Reynet), les Dijonnais ont donc à chaque fois encaissé au moins un but ces dernières semaines. Si le DFCO est 6e attaque, sa défense ne pointe qu’en 16e position avec 27 buts encaissés au total soit une moyenne de 1.6 buts pris par match. Beaucoup.

Olivier Dall’Oglio s’interrogeait d’ailleurs samedi en conférence de presse : « On un projet de jeu ambitieux, est-ce qu’il faut changer de philosophie » ? Le coach dijonnais a en tout cas tenté ces dernières semaines une défense à 5, sans plus de solidité et d’imperméabilité. Si le jeu dijonnais et le spectacle proposé sont loués par tous les observateurs, comptablement celà ne fait pas (encore) le plein, Loïs Diony le reconnaissait d’ailleurs : « on montre toujours du beau football, mais on n’est pas récompensé ».

2 Parce que ça déraille toujours en fin de match

9, c’est le nombre de points abandonnés par le DFCO lors des 5 dernières minutes, série en cours. Lille, Saint-Etienne, Guingamp, Bordeaux, Marseille ont ainsi profité des largesses dijonnaises dans les dernières secondes des rencontres pour renverser une situation. Un décompte qui fait mal au final, dans l’idéal, Dijon aurait donc 9 points de plus soit 25, ce qui situerait l’équipe à la 7e place.

Evidemment, ce calcul reste hypothétique et imaginaire, mais même en tablant sur une moitié de ces points, les Dijonnais seraient plus sereins. On dit aussi que ça s’équilibre sur une saison, sauf que le DFCO dans le même temps a gagné seulement 4 points dans les 5 dernières minutes. La balance est déficitaire. « Il faut qu’on apprenne de nos erreurs » tançait Adam Lang. Mais pour l’instant…

3Parce que Balmont manque (et Martin aussi)

Il n’a plus joué depuis la 9e journée, et le match nul à Saint-Etienne (et il était sorti à la pause alors que Dijon menait 1-0), mais Florent Balmont, blessé aux adducteurs et en phase de reprise, manque cruellement dans l’entre-jeu dijonnais. Même si Mehdi Abeid a pris une autre dimension ces dernières semaines. Car si le bilan comptable est assez identique, il manque quelque chose : avec lui, Dijon a pris 8 points en 8 matchs, contre 8 en 9 rencontres sans lui. Son expérience, son côté aboyeur font défaut à l’équipe notamment dans les moments cruciaux des fins de match.

Après Guingamp ou encore à Bordeaux, Olivier Dall’Oglio s’était ému que ses joueurs n’avaient pas appliqué ses consignes qu’il dictait depuis le banc. La où il aurait fallu mettre le pied sur le ballon, ou un petit coup, son équipe a parfois laissé jouer et regarder…

Autre absent, Marvin Martin. Son impact est difficilement quantifiable puisqu’il n’a joué qu’une poignée de secondes mais son absence chronique limite le choix du technicien dijonnais sur son banc. Les entrants ont souvent déçu, voire ont été pointés du doigt comme à Bordeaux. Leur impact est peu quantifiable hormis le but égalisateur de Yohann Riviere face à Montpellier ou Bela face à Rennes. C’est une solution offensive et technique de moins devant, alors que ce secteur est déjà peu garni. Il n’y a qu’à voir l’entrée délicate de Bahamboula ce samedi.

4Parce que Dijon a du mal face à ces concurrents directs

C’est une stat incroyable et pourtant Dijon a pris plus de points face au Top 6 que face au Flop 6 ! Face à ces rivaux directs pour le maintien (Lorient, Nantes, Caen, Bastia, Metz et Nancy), Dijon a pris 6 points (1 victoires pour 3 nuls en 3 réceptions et 3 déplacements) alors que face aux cadors de la Ligue 1 (Nice, Monaco, PSG, Lyon, Rennes, Guingamp), les Dijonnais ont engrangé 8 points (2 victoires, 2 nuls et 1 défaite en attendant Nice, dimanche prochain) !

L’entraîneur nancéen, Pablo Correa, expliquait justement que c’était le point fort de son équipe d’engranger les points face à ces rivaux, déjà en Ligue 2 la saison dernière. Si Dijon se sublime contre les gros, il doit retrouver son efficacité face « aux petits ». Même si Rudi Garcia félicitait son ancienne équipe samedi en assurant qu’elle allait se maintenir, le DFCO 2016-17 est en retard par rapport au DFCO 2011-12, avec 16 points contre 18 récoltés après 17 journées.

Traditionnellement, le maintien se joue autour des 38 points, il faudrait donc virer autour des 19 points à la trêve, Olivier Dall’Oglio en visait 20 avant Marseille. Il reste un voyage à Nice et la réception de Toulouse pour atteindre ce total.

 

Autant de sujets sur lesquels on reviendra ce mercredi 14 décembre à 20h dans l’émission DFCO et débats avec l’entraîneur Olivier Dall’Olgio. Soyez au rendez-vous !

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