27 Nov

Ligue 1 : Dijon (re)tombe dans ses travers à Bordeaux

Un doublé de François Kamano inscrit dans le « money time » a permis à un Bordeaux très poussif de coiffer Dijon (3-2) et de rester dans le haut de la L1, samedi, à l’occasion de la 14e journée. Une issue plus que cruelle pour les Dijonnais qui pensaient tenir leur première victoire de la saison. Cela commence à faire beaucoup…CyNdB9ZW8AEvvIp

Quel final des Girondins, qui n’en menaient pas large à trois minutes du coup de sifflet final! Menés 2-1 par de séduisants bourguignons, dans un 5-3-2 novateur et perturbant, ils se dirigeaient vers une nouvelle défaite au Matmut Atlantique. Kamano, tel Zorro, a inversé la donne. Une tête rageuse de l’ancien Bastiais sur un corner de Jaroslav Plasil (88), suivie d’une réalisation de renard des surfaces suite à un débordement magistral de Jérémy Ménez (90+3) ont ruiné les espoirs des hommes d’Olivier Dall’Oglio. « On a les boules  » lâchait l’entraineur du DFCO à l’issue de la rencontre.

Ces derniers, qui n’ont encore jamais gagné cette saison à l’extérieur et n’avaient inscrit que deux buts hors de leurs bases, ont quitté le pré girondin frustrés, conscients d’avoir laissé passer une chance immense. Ce succès bordelais, sur l’ensemble du match, n’est pas immérité. Il témoigne d’une abnégation et d’une vraie force de caractère des hommes de Jocelyn Gourvennec, qui avaient cédé deux points dans les arrêts de jeu il y a une semaine au Roudourou.

Cette fois, ça leur a souri alors que leur production a une nouvelle fois fait pester le public clairsemé du Matmut Atlantique, avec une kyrielle de mauvais choix, quand ce n’est pas le déchet qui a pollué leurs initiatives. S’ils ont dominé dans la possession le premier acte, avec quatre tentatives concentrées dans leur meilleure phase (20e à 35e minutes), ils ont regagné les vestiaires menés sur un maître coup franc inscrit par Mehdi Abeid sous la barre de Jérôme Prior, impuissant (44, 0-1).

L’entrée de Kamano à la pause a servi de détonateur. Sur son premier ballon, l’attaquant guinéen servait en retrait Adam Ounas qui manquait sa reprise, mais pas Diego Rolan qui ajustait Baptiste Reynet pour l’égalisation (48). Passée la digestion de ce but, Dijon sortait de plus belle et, sur une percée de Loïs Diony qui se jouait de Maxime Poundjé et Nicolas Pallois, suivie d’un centre en retrait, Julio Tavares envoyait une mine dans la lucarne locale (1-2, 62).

Ce but anesthésiait les Bordelais, qui mirent plus de 20 minutes à retrouver leur football et un sauveur, François Kamano. Pour Dijon, le scénario est amer et il se répète un peu trop souvent….