18 Fév

Chez AccorHotels, des « cadres fantômes » de moins 35 ans pour penser comme les start-up.

L’intérieur d'un hôtel de luxe d'Accor en Indonésie Bay ISMOYO / AFP / BAY ISMOYO

L’intérieur d’un hôtel de luxe d’Accor en Indonésie
Bay ISMOYO / AFP / BAY ISMOYO

Booking.com, Airbnb, comme 80% des entreprises digitales, ont été créées par des moins de 35 ans. Pour penser comme leurs concurrents, AccordHotel a créé un comité de direction « fantôme » pour penser l’entreprise comme la génération Y.

Chez AccordHotel, 90% des décisions sont prises par les plus de 50 ans. Chez leurs concurrents « digitaux » comme booking.com ou Airbnb, c’est évidemment beaucoup moins.

« J’ai donc décidé de créer un « shadow comex » composé de six hommes et sept femmes du groupe âgés entre 25 et 35 ans et de sept nationalités différentes« , a lancé début février le PDG de AccorHotels Sébastien Bazin.

Il se réunira en amont du comité de direction traditionnel, afin d’enrichir ce dernier d’une vision de jeune collaborateur issu de la « génération Y », avec « un vrai rôle de conseil ».

Au sein du comex existant, le membre le plus âgé a 62 ans, quatre ont moins de 46 ans et les autres entre 50 et 55 ans.

Selon un analyste, qui n’a pas souhaité être identifié, « ce comex de l’ombre est une « boîte à idées », qui « ne va pas infléchir la stratégie du groupe« . « Mais c’est malin car la bataille du numérique est tellement rapide, évolue tellement vite, et tellement fort qu’il faut suivre les tendances du mieux possible« , estime-t-il.

Le groupe a en effet racheté la start-up française Wipolo, une application qui permet aux clients de mieux planifier leur voyage, et Fastbooking, start-up française spécialisée dans les services digitaux aux hôteliers.

Le groupe hôtelier a également ouvert sa plateforme de réservation en ligne aux hôteliers indépendants, avec des commissions inférieures à ceux des agences de réservation en ligne.

Dès son arrivée à la tête du groupe en août 2013, l’ex-financier Sébastien Bazin avait fait sa priorité de renforcer AccorHotels face à la montée des sites de réservations hôtelières, tels que Booking.com ou TripAdvisor et la plateforme de location Airbnb.

 

Avec AFP