1D Touch, via appli ou borne d’écoute
Tout le monde connait le mp3, et beaucoup la diffusion en streaming sur des plateformes comme Spotify ou Deezer. En toile de fond de leur développement, la question de la rémunération des artistes, encore très en deçà de ce qu’ils pourraient espérer. En Ille-et-Vilaine, un réseau de bibliothèques a choisi le « streaming équitable ».
L’affaire Taylor Swift/Apple l’a encore récemment rappelé : la dématérialisation et la redistribution aux artistes ne font pas encore bon ménage. Cette problématique est vieille comme le MP3, mais du côté des syndicats de producteurs et des plateformes, les discussions avancent lentement.
Le contexte, s’il faut le rappeler : un marché de la vente de disque en baisse, encore de 5,3 % en 2014, que ne compensent pas – et loin de là les ventes numériques. Selon le SNEP, le marché de la musique enregistrée a perdu le quart de sa valeur en six ans.
Raison de plus pour multiplier les expérimentations autour de la musique en bibliothèque, autre lieu de la distribution et de la diffusion de musique enregistrée. D’où la création d’une « smart-up » à l’initiative de la médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine, qui diffuse une borne 1D touch.
Labels indés et rémunération des artistes
Le projet met à la disposition de 11 lieux et trois réseaux intercommunaux de bibliothèques la borne d’écoute et de téléchargement de 1D Lab, découverte aux Transmusicales de Rennes, permettant une meilleure rémunération des artistes.
À l’origine, la fédération de labels indépendants CD1D, qui a toujours mis cette question au centre de ses réflexions. Le projet 1D Lab, qui se revendique « première plateforme mondiale de streaming équitable », compte 1 million de titres, 50 000 artistes, 7 000 labels indés, 40 « relais » et 35 000 membres.
Après la création d’un compte et d’un abonnement, le service d’1D Touch, administré par la médiathèque de Cesson-Sévigné, est destiné aux institutions, bibliothèques et lieux de diffusion.
