16 Avr

Le sex-toy connecté breton a besoin de vous (et de liquide)

Littlebird, le sextoy connecté

C’est le projet original et tout ce qu’il y a de sérieux d’une start-up bretonne: connecter le Littlebird à des nouvelles érotiques. Le projet a séduit des éditeurs, le prototype a été fièrement exposé lors de l’assemblée général du technopôle Brest Iroise, mais il a encore besoin de l’appui du public. Il lui reste  une poignée d’heures pour atteindre son objectif sur la plateforme de crowdfunding Indigogo.

 Sur ce blog Soyons Smart, nous n’avons pas peur de donner quelques coups de pouce. Surtout lorsque le projet éclaire particulièrement la transformation numérique de nos vies. Les objets connectés en font partie. Dans nos cuisines, nos vêtements, et donc, fatalement, dans notre chambre à coucher. Il faut garder à l’esprit que pour les technologies émergentes, les grands vecteurs de pénétration des marchés, sans vilain jeu de mot, ce sont en général: le divertissement, le sport, le porno. On l’a constaté avec la Tv en 3D, on le constate en ce moment avec l’Occulus Rift.

Le Littlebird est le premier objet connecté coquin Made in France. Avec son design moderne et raffiné, il s’invite dans la littérature érotique. Une démarche plus coquine que sulfureuse, qui a séduit la presse comme les rencontres spécialisées de promotion des projets de start-up.

 

La campagne lancée par B-Sensory sur la plateforme Indiegogo se termine ce vendredi 17 avril. Et n’aura atteint qu’un peu plus de 50% des 20 000 euros espérés pour lancer la commercialisation de l’objet. (A moins qu’une vague de dons déferle). C’est bien dommage.

Si la French Tech veut faire autant que ce que la french touch a fait dans le monde du design, de la BD, de l’animation, il faudra de l’audace. Certes, le crowdfunding peut être le reflet de ce qui plaît au consommateur, ce qui est dans les usages. Là-dessus, une plate-forme grand public comme Indiegogo ou Ulule vous montrera crument la vérité. Mais la vérité du moment.

Comment faire si l’on est en avance de phase? Si l’on doit suggérer un usage plutôt qu’y répondre? C’est là que le bon vieux monde des business angels, des boosters et autre « love money » doit prouver qu’il sait encore faire des paris.

Si ce n’est pour le sex-toy lui-même (qui pourra trouver son marché une fois commercialisé, qui sait), au moins pour promouvoir un premier pas vers le marché prometteur des objets connectés « haptiques ». Ils proposent une interface qui dépasse l’écran tactile ou le smart-phone, plus ergonomique en fonction de l’usage. Les designers réfléchissent à des technologies qui sont basées sur le sens du toucher, et qui utilisent différents mécanismes comme le retour d’effort… ou la vibration.