11 Fév

Le tweet qui nous apporta Internet dans les trains (d’ici fin 2016)

Un TGV en gare de Perpignan

Un TGV en gare de Perpignan

C’est une promesse qu’a faite la SNCF ce mardi, après avoir signé une déclaration commune d’intention avec l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Les trains auraient une connexion internet d’ici fin 2016, ce qui mettrait fin à un anachronisme à l’aire du tout numérique. 

L’ensemble du réseau ferroviaire français bénéficiera d’une connexion à internet d’ici fin 2016, c’est promis. Avec un premier objectif: « un meilleur accès des voyageurs aux réseaux mobiles dans les trains » indique le régulateur des télécoms dans un communiqué.

Une première étape qui vise à éliminer les zones blanches de la carte des réseaux 3G et 4G, grâce à « un vrai diagnostic avec l’Arcep, et un diagnostic technique de la qualité de la réception sur le réseau avec les rames spécialement équipées et une méthodologie qui soit infaillible », a indiqué le président de la SNCF, Guillaume Pepy.

La SNCF facilitera l’accès des ses infrastructures aux opérateurs mobiles, et densifiera le réseau avec du wifi « mais uniquement dans certains cas précis », comme « certaines gares et dans les TGV, à cause de la très grande vitesse ».

Un appel d’offres est en cours pour équiper les TGV d’un accès à internet, dont le résultat doit être connu fin juin.

La politique du Tweet?

Une connexion fiable et correcte dans tous les trains, c’était ce dont rêvaient tous les utilisateurs de smartphones, et de la clé 3G branchées sur un labtop. En gros presque tout le monde. On pouvait tracer la carte des zones blanches en rendant celle de « Grand Voyageur ». L’association des usagers réclamaient cette entrée de la SNCF, pourtant assez au point en matière d’information trafic (surtout quand les trains arrivent à l’heure), dans l’ère de la mobilité. Une promesse non tenue depuis 12 ans.

 Mais c’est surtout la Secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire, qui avait fait du SNCF-bashing en fin d’année sur le sujet.

140 caractères qui ne sont pas passés inaperçus et qui avaient reçu une réponse de la SNCF à l’époque: le coût des infrastructures, 350 000 euros par rames. Entre temps, l’entreprise publique a renoncé à l’idée d’une connexion par satellite, pour passer à une technologie qui va allier du wifi dans les rames à la 4G.

Cette bonne nouvelle intervient dans le cadre de la présentation de la stratégie digitale de l’entreprise pour les années à venir, qui  poursuit une transition numérique déjà bien amorcée, malgré quelques réticences, dans la libération des données de transport par exemple, qui exclut les TGV. Il n’empêche que la SNCF va développer une politique d’open-innovation qui pourra déboucher sur des application tierces, présentées dans un store.

Le plan #DIGITALSNCF, c’est aussi un budget annuel de l’ordre de 150 millions d’euros par an, afin d’investir dans des entreprises qui participent à la transformation digitale de la SNCF.