20 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 20 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Digital

x« Vous avez aimé la première révolution digitale ? Vous allez adorer la seconde. » Les historiens retiendront de ce début de XXIè siècle une mutation profonde de l’économie, la « révolution digitale », où les acteurs économiques dominants ne sont plus les acteurs de l’industrie, de l’énergie et de la distribution physique, mais ceux du numérique, les fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) en Occident, et BAT (Baidu, Alibaba, Tencent) en Orient. Cette révolution est de même ampleur que les révolutions industrielles du XIXème siècle ou celle de l’imprimerie au début de la Renaissance mais sur une échelle de temps accélérée. Ce n’est que le début. (@jfcaillard).

#IntelligenceArtificielle

Toujours plus puissant, AlphaGo apprend désormais sans données humaines. Encore un nouvel exploit pour AlphaGo. Après être devenu en 2016 le premier programme informatique capable de battre l’humain au go, en écrasant les meilleurs joueurs du monde, le logiciel de Google DeepMind a encore gagné en compétences. Dans un article publié mercredi 18 octobre par la prestigieuse revue scientifique Nature, les créateurs d’AlphaGo annoncent avoir mis au point une version considérablement plus puissante de leur programme, et surtout, qui est capable d’apprendre à jouer « sans rien savoir du jeu de go », expliquent-ils sur leur blog. Si, pour fonctionner, AlphaGo apprenait en se basant notamment sur des millions d’exemples de parties jouées par des humains, AlphaGo Zero, le nom de la nouvelle version, n’a besoin, lui, d’aucun exemple. Les seules informations dont dispose le programme, basé sur un réseau de neurones artificiels, sont les règles du jeu et la position des pierres noires et blanches sur le plateau. A partir de là, pour apprendre, le programme va jouer des millions de parties contre lui-même. Avec des coups aléatoires dans un premier temps, avant d’affiner, jeu après jeu, sa stratégie. (@Pixelsfr).

#Journalisme

Du bon usage des réseaux sociaux pour les journalistes du « New York Times. « Mes propos n’engagent pas ma rédaction. » Combien de biographies de journalistes du monde entier comportent cette mention sur Twitter ? Un avertissement considéré pourtant comme non suffisant par le New York Times, qui a publié, le 13 octobre, une nouvelle charte de déontologie à l’attention de ses rédacteurs afin de clarifier l’usage des réseaux sociaux par ses employés. Pour le quotidien, l’utilisation à titre personnel des réseaux sociaux par ces derniers doit être très mesurée : « Vous pensez peut-être que vos comptes sont des zones séparées de votre rôle au Times, mais il apparaît en fait que tout ce qu’on poste ou que l’on “like” en ligne est, à certains degrés, public, et donc associé au Times », explique l’un des points principaux de la charte. « Si nos journalistes peuvent être considérés comme étant partiaux, cela peut saper la crédibilité de toute une rédaction. » (@telerama).

#Cybercriminalite

L’État lance une plateforme d’assistance aux victimes. l suffira désormais de quelques clics aux victimes de piratages informatiques, pour se voir proposer une aide. Depuis mardi 17 octobre, le gouvernement a en effet lancé une plateforme dédiée. Son nom : cybermalveillance.gouv.fr. Cette plateforme est accessible aux particuliers, professionnels et administrations locales. Elle est supposée leur permettre d’entrer en relation avec des spécialistes qui se trouvent près de chez eux, et donc, qui sont susceptibles de les aider directement. L’idée est ultérieurement de « pouvoir qualifier ou certifier » ces spécialistes, a relevé Jérôme Notin, le responsable du site. Cybermalveillance.gouv.fr va également servir de vecteur de diffusion des messages de prévention, diffusés notamment par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). Enfin, elle permettra d’observer l’évolution des menaces, un élément d’autant plus intéressant que les statistiques manquent cruellement sur les attaques dont sont victimes les PME et les particuliers. (@LExpress).

#Espionnage

Comment la publicité ciblée peut être utilisée pour espionner des particuliers. Quelques centaines d’euros, et des connaissances techniques de base : voilà les seuls outils nécessaires pour suivre à la trace les déplacements et les actions d’un particulier, par le biais des publicités ciblées qui s’affichent dans les applications mobiles de nos téléphones. C’est la conclusion d’une très complète étude (PDF) menée par des chercheurs de l’université de Washington, publiée dans le magazine IEEE Security & Privacy. Le système testé par les chercheurs, simple et peu coûteux, se base sur les capacités de ciblage toujours plus fines proposées par les plates-formes publicitaires dites « DSP » (demand side platform). Ces intermédiaires du monde de la publicité en ligne font l’interface entre la demande d’un annonceur et des milliers de sites et d’applications qui proposent d’afficher de la publicité ciblée en temps réel. L’annonceur choisit la population à qui il souhaite présenter sa publicité en fonction de critères plus ou moins larges (centres d’intérêt, géolocalisation, âge, sexe, etc.) et le DSP se charge de « trouver » des internautes correspondant à ce profil. (@Pixelsfr).

#Cybersecurite

Snapchat est-il le modèle qui inspirera l’avenir de la cybersécurité ? Snapchat n’est pas seulement le réseau social plébiscité par les millennials du monde entier –il commence aussi à incarner discrètement l’avenir de la cybersécurité. Voyez plutôt: à la base de la base, Snapchat vous permet d’envoyer des messages photo ou vidéo, les efface en quelques secondes et vous empêche de les récupérer. Un message auto-destructible comme protection parfaite de nos données et de nos informations –qui aurait cru qu’une bande de boutonneux assoiffés de mèmes allaient populariser la marque de fabrique de Mission impossible ? Dans le champ professionnel, des tas d’outils en sont venus à se calquer sur le modèle Snapchat. Les applications comme Whisper, Confide et Signal sont en vogue partout où circulent des informations sensibles et notamment entre les journalistes et leurs sources. Mais ces applications ont leurs limites, par exemple en ce qu’elles nécessitent une connexion internet et ne protègent pas totalement l’anonymat. Et elles ont aussi leurs failles, que des hackers tenaces (et créatifs) sont susceptibles d’exploiter. (@slatefr).

#Data

La localisation des données est un enjeu de plus en plus stratégique. En juillet, Apple a annoncé la création d’un nouveau centre de données en Chine, en réponse à une loi de cybersécurité, votée en 2016. Cette loi requiert de la part des entreprises qu’elles stockent les données des utilisateurs chinois sur le sol national. Elle impose également un contrôle sur la collecte et le déplacement des données des citoyens chinois. Le centre de données, fonctionnant entièrement à l’énergie renouvelable, sera localisé dans la province de Guizhou.  Il sera construit et géré en partenariat avec Guizhou Cloud Big Data, entreprise dédiée au traitement des masses de données. Le gouvernement de Guizhou ambitionne de transformer cette région pauvre et montagneuse en havre du stockage des données, afin d’y attirer les classes moyennes. Thomas Fischer, global security advocate de Digital Guardian, une entreprise spécialisée dans la protection des données, explique : « Google, Microsoft et Amazon se sont tous, de longue date, dotés de centres de données pour héberger les informations des utilisateurs localement. Avec la nouvelle loi de cybersécurité, Apple, après avoir repoussé cette décision pendant un moment, a été contraint de s’aligner. N’oublions pas que la Chine représente près de 20% du marché d’Apple, ils ne peuvent donc pas se permettre de ne pas fournir des services locaux. C’est une question de conformité aux régulations en vigueur, mais aussi de stricte gestion des coûts et de distribution des infrastructures.» (@latelier).

#Entreprise

Le futur siège d’Amazon déclenche une véritable frénésie aux Etats-Unis. Il y a quelques jours, Jeff Bezos a reçu un paquet qui n’était pas expédié par Amazon. Il s’agissait d’un cactus géant, de 6,50 mètres de hauteur, envoyé par la ville de Tucson, en Arizona. Un cadeau un peu fou destiné à attirer l’attention du patron d’Amazon, alors que se clôt jeudi 19 septembre un gigantesque appel d’offres qui doit lui permettre de choisir où implanter son second siège social, baptisé « HQ2 ». « Malheureusement, nous ne pouvons pas accepter les cadeaux (même ceux qui sont vraiment chouettes) », a répondu Amazon sur Twitter. Deux chiffres suffisent à expliquer la frénésie qui s’est emparée de dizaines de villes depuis l’annonce de l’appel à candidatures, début septembre : 5 milliards de dollars, le budget qu’Amazon compte investir, et 50.000 emplois – la capacité du futur bâtiment. Pour sortir du lot dans cet « appel d’offres olympique », selon le maire de Toronto, les candidats rivalisent de créativité, misant sur un cahier des charges un peu flou. (@LesEchos).

#Logement

Londres : chambre de 12 m², salle de gym… Bienvenue dans la plus grande colocation du monde. L’immeuble compte dix étages et ressemble à un hôtel. Il abrite à Londres la plus grande colocation du monde, selon son promoteur, offrant petites chambres mais services partagés haut de gamme à de jeunes adultes. Un projet qui se veut une réponse à la crise du logement. Ouvert au printemps 2016 le long d’une voie de circulation du nord-ouest de la capitale britannique, le bâtiment Old Oak est un pionnier de l’habitat partagé à si grande échelle. A l’intérieur : 545 chambres de 12 m² en moyenne. La salle de douche privative est réduite au minimum, avec un petit lavabo chevauchant presque la cuvette des toilettes. (@franceinfo).

#Senior

Demander sa retraite en ligne, c’est possible ! Contrairement à une idée reçue, les pensions de retraite ne sont jamais versées automatiquement: c’est à vous de les demander! Vous devez pour cela remplir différents formulaires administratifs, prendre rendez-vous auprès de tous les régimes de retraite auxquels vous avez pu être affilié au cours de votre carrière professionnelle et… attendre. Un schéma classique, expérimenté par les millions de personnes d’ores et déjà retraitées (l’an passé, plus de 600.000 personnes ont effectué une demande de retraite de base auprès du seul régime général par exemple), mais qui est peut-être en train de vivre ses dernières heures… et l’on ne va pas s’en plaindre. En tête de liste de la simplification administrative, on trouve aujourd’hui le portail info-retraite.fr et le fameux « compte personnel retraite » que tout-un-chacun ne doit plus tarder à créer. Pourquoi ? Parce qu’il retrace de façon personnalisée, l’ensemble des droits que vous avez acquis auprès des régimes de retraite obligatoires (il en existe 35 pour le moment…). (@LExpress).

#Culture

Quand la réalité augmentée s’invite au musée. Déambuler à travers le palais des Papes du temps de sa splendeur, au XIVe siècle. Découvrir que les murs étaient rouge vif, jaune, vert. Voir réapparaître la fresque partiellement détruite de la chambre du Cerf, les meubles et les draperies. Manipuler des objets en 3D, tout voir à 360 degrés : ce sera possible à partir de ce samedi à Avignon, jour de l’inauguration au palais des Papes de la plus grande installation au monde de réalité augmentée dans un lieu culturel. Les visiteurs n’auront qu’à pointer le millier de tablettes qui remplaceront les audioguides pour que, dans leur ligne de mire, neuf salles du palais des Papes revivent en 3D, meublées et décorées. D’autres seront « restituées » dans leur état actuel mais avec plus de détails. Quant aux jardins papaux, aujourd’hui disparus, dans chaque salle reconstituée en 3D il suffira de cliquer sur la bonne fenêtre pour les admirer. (@LesEchos).