19 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 19 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

xUber est-il bon pour la casse ou peut-il encore refaire sa carrosserie ? Poursuivie en justice par Google pour vol de technologie, décrié pour les conditions de travail déplorables de ses chauffeurs, soupçonné d’espionner illégalement ses utilisateurs via l’application mobile… la course d’Uber ressemble de plus en plus à un circuit de stock-car. Avec une valorisation boursière qui tutoie toujours les 70 milliards de dollars et un portefeuille de 40 millions de clients répartis dans 70 pays, Uber présente à première vue tous les signes d’une société pleine d’allant. C’est sans compter la cascade de polémiques qui ne cesse de grossir dans le sillage des limousines noires et qui flétrit grandement l’image et la réputation de l’entreprise. Le temps est révolu où l’entreprise passait pour le trublion innovant et sans complexes d’un marché des taxis complètement sclérosé et peu performant. Aujourd’hui, c’est Uber qui est dans la ligne de mire. Son erreur : avoir persisté dans une communication arrogante et blindée où la critique n’avait pas droit de cité. (@olivcim). Crédit photo : Ron Reiring en CC via Flickr.com.

#MediaSocial

Smartphone-déprime et e-anxiété : quand les réseaux sociaux nous rendent malades. Si le smartphone fait partie de notre quotidien et rend de nombreux services, de récentes recherches montrent qu’il présente des risques dont ses utilisateurs doivent se méfier. Les personnes qui l’utilisent très fréquemment, adolescents comme adultes, seraient davantage anxieuses et déprimées. Il peut également rendre « addict ». Le smartphone est aujourd’hui omniprésent dans nos vies : 58 % des Français déclarent avoir leur mobile 24 h sur 24  h avec eux ; 41 % le consultent même au milieu de la nuit et 7 % vont jusqu’à répondre à leurs messages dans leur lit. Dans une récente synthèse des recherches menées sur les grands usagers des smartphones et des réseaux sociaux, les chercheurs ont mis en évidence une plus grande probabilité de souffrir de certains problèmes psychologiques : anxiété, dépression et addiction. (@latribune).

#Medias

Snap et NBC Universal se marient pour séduire les jeunes Snap (la maison-mère de Snapchat) vient de s’allier avec le vénérable studio de cinéma et de télévision NBC Universal, filiale de l’opérateur Comcast. Les deux sociétés ont annoncé, mardi 17 octobre, la création d’une co-entreprise destinée à produire des séries originales pour le réseau social. Autrement dit, cette alliance réunit l’expertise télévisuelle de NBC Universal depuis les années 1950 (le studio a produit et diffusé sur sa chaîne NBC certains des plus grands fleurons de la télévision américaine), et la connaissance pointue des codes et des goûts des jeunes de moins de 30 ans de Snap. (@latribune).

#Internet

Hackers, mondes virtuels et histoires d’amour : Internet vu par la Science Fiction. À en croire certains, Mark Twain aurait décrit les prémisses d’Internet dans sa nouvelle « From The London Times in 1904 » où il fait référence à un « telectroscope » capable de se connecter à un réseau international de communications. Or c’est bien en 1984 qu’Internet fait son apparition dans la science-fiction. Dans le désormais culte roman Neuromancien, l’Américain William Gibson décrit le « cyberespace » (terme apparu déjà dans l’un de ses ouvrages en… 1982) comme une « hallucination consensuelle vécue quotidiennement en toute légalité par des dizaines de millions d’opérateurs, dans tous les pays […]. Une représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain […] des amas et des constellations de données. Comme les lumières de villes, dans le lointain ». Cette vision inspirera d’ailleurs le célèbre manifeste libertaire de John Perry Barlow, posant les jalons d’un Internet libre, où chacun peut être qui il souhaite, au-delà des frontières géographiques et physiques. Mais Internet n’est plus forcément la terre de cocagne imaginée par Barlow. L’auteur français de science-fiction Alain Damasio reprend même dans sa nouvelle fantastique So phare away (2015) la métaphore de Neuromancien en décrivant un réseau de phares saturé de lumières pour évoquer l’infobésité dont peuvent souffrir certains internautes. (@usbeketrica).

#Commerce

Auchan (lui aussi) veut supprimer le passage en caisse grâce à une appli mobile. Le concept d’Amazon Go, qui propose aux clients de ressortir du magasin avec leurs achats sans passer par l’étape caisse grâce à un mix de technologies, n’en finit pas d’inspirer les distributeurs français : ils tentent d’imiter cette approche dite « sans couture ». Après Monoprix qui a lancé l’app d’encaissement Monop’easy, c’est au tour d’Auchan de plancher sur un concept similaire. L’enseigne de grande distribution de la famille Mulliez travaille avec la start-up lilloise Keyneosoft sur une application permettant de scanner le code-barres des articles avec son mobile et de finaliser ses achats en payant directement depuis son smartphone. « Avec le self-scanning et le paiement mobile, plus besoin de passer en caisse », explique Alexandre Mayaud, CEO de la jeune pousse membre du Picom, le Pôle de compétitivité des industries du commerce. (@LUsineDigitale).

#Finance

La création de fintech au plus bas. Après l’euphorie vient la baisse de régime. Selon les données de la plateforme d’analyse de start-up Tracxn, le nombre de jeunes pousses créées dans la finance est tombé à 32 en France en 2016, contre 82 en 2015 et plus d’une centaine en 2015. Le phénomène n’est pas hexagonal : aux Etats-Unis, seules 500 Fintechs ont vu le jour en 2016 contre plus d’un millier en 2015. L’Allemagne et la Grande-Bretagne, qui accueillent bon nombre des entrepreneurs financiers, n’échappent pas à la tendance. Est-ce-à dire que la révolution Fintech s’essouffle ? « Il y a des signes qui montrent que la transformation du secteur financier promise par ces acteurs est bloquée : les avancées technologiques déployées sont réelles mais bon nombre de Fintechs ont du mal à passer à l’échelle », estime Accenture dans le rapport : « Fintechs : la révolution a-t-elle avorté ? ». A lirez aussi : Dans les coulisses des usines à Fintechs des banques. (@EchosExecutives).

#Monnaie

Bitcoin : bulle spéculative ou révolution technologique ? Où s’arrêtera la monnaie numérique la plus connue? Depuis sa création en 2009, le bitcoin a été déclaré mort 174 fois (série en cours). L’évolution de son prix est exponentielle et incite les investisseurs à la prudence. La crainte d’une bulle spéculative est à première vue fondée, au vu de l’irrationalité des rendements offerts depuis le début de l’année (quasiment 400%, passant de 1000 euros à presque 4800 euros). Certains observateurs sont convaincus qu’il ne s’agit encore que d’un avant-goût et que le prix du bitcoin atteindra des niveaux bien plus élevés encore. Quelles sont les raisons qui font que le bitcoin est ainsi demandé ? Tout d’abord, le débat fait rage pour savoir s’il peut représenter une alternative crédible à l’or. Le bitcoin possède en tout cas les principales caractéristiques d’une monnaie, à savoir la durabilité, la portabilité, la divisibilité et, enfin, le bitcoin a bien une valeur intrinsèque. (@letemps).

#Robotique

Les robots obtiendront leur propre statut juridique. Les promesses de l’intelligence artificielle (IA) dépassent parfois la science-fiction. Les algorithmes permettent en effet aux machines de s’adapter à la vie réelle et de répondre sans instruction préalable. Juridiquement, ce n’est pas simple. Qui est responsable lors d’un accident avec une voiture sans chauffeur ? Quand un drone tue dans un conflit armé ?  « Toute la question est de savoir si le robot est un substitut de l’homme », expliquait Ryan Calo, professeur de droit à l’Université de Washington, au Financial Times. Aujourd’hui, l’Estonie fait un pas de géant. Le gouvernement évalue la création d’un statut juridique pour l’IA et les robots, selon l’agence Bloomberg. Il introduirait un statut intermédiaire entre celui de la personne physique et de la personne morale. La mise en œuvre serait une question de quelques années. De son côté, le Parlement européen est en train d’établir des standards réglementaires sur les robots. Les discussions éthiques, réglementaires et juridiques ne peuvent tarder. Les entreprises avancent à grandes enjambées dans leurs projets de voiture sans chauffeur, d’Internet des objets, de robots ou de drones. (@letemps).

#Transhumanisme

Résister au transhumanisme. Pourquoi  ? Comment ? par Jacques Testart, critique de science, directeur de recherche honoraire à l’INSERM. Chercheur engagé, citoyen vigilant, préoccupé des dérives de nos sociétés, il s’affirme le défenseur têtu « d’une science contenue dans les limites de la dignité humaine » et de la démocratie réelle. Autant de prises de positions scientifiques et éthiques qu’il expose dans de nombreux articles de presse et ouvrages. « Les techniques du transhumanisme se forgent discrètement dans nos laboratoires et commencent à envahir notre quotidien. C’est que les marchands de confort et d’illusions rencontrent des intérêts industriels mais aussi des esprits réceptifs, surtout ceux des plus jeunes. Résister c’est d’abord informer et analyser mais c’est surtout produire un discours et des pratiques de déminage, c’est proposer des modes d’être au monde avec les autres qui refusent la performance et la compétition, c’est affirmer que l’humain vaut mieux que ce qu’il en parait trop souvent ». (@iatranshumanism).

#Culture

Si le piratage est un cancer, que penser des (in)actions des géants du Net sur nos démocraties ? Lors des rencontres du Cinéma de Dijon, Françoise Nyssen, actuelle ministre de la Culture et co-directrice de la maison d’édition Actes Sud, a jugé que la lutte contre le piratage était une « priorité absolue », cette pratique étant une « arme de destruction massive de la valeur ». Un cancer, même, selon Xavier Rigault, le co-président de l’Union des producteurs de cinéma (UPC). Mais derrière ces mots forts se cache une réalité bien plus complexe. Notamment, celle de l’incapacité française à répondre aux évolutions technologiques, surtout lorsqu’il s’agit du domaine culturel, dont la presse, qui dépend du même ministère. (@nextinpact).

#Litterature

John Green, un écrivain culte pour ados à l’influence considérable sur YouTube. Cinq ans que les millions de lecteurs de John Green attendaient un nouveau roman. Tortues à l’infini est paru, le 10 octobre, à grand renfort de campagnes publicitaires et d’annonces. Depuis son précédent opus, Nos étoiles contraires, l’auteur américain pour adolescents s’est hissé au rang des écrivains les plus influents de la planète. L’ouvrage, emblématique des récits « young adult », raconte l’histoire d’amour de deux adolescents atteints du cancer – il s’est écoulé à plus de 23 millions d’exemplaires et a donné lieu à une adaptation cinématographique à succès en 2014. Dans Tortues à l’infini, John Green écrit les aventures d’Aza, 16 ans, une jeune femme atteinte de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui enquête sur la disparition d’un millionnaire. (@pixelsfr).