20 Sep

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 20 septembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Economie

xL’économie est-elle une science ? Nous sommes en 1930, Albert Einstein voit depuis Berlin, où il habite, les ravages provoqués par la crise économique, et cela l’inquiète. Il écrit : « Si quelque raison peut pousser un profane en science économique tel que moi, à donner courageusement son opinion sur les difficultés économiques angoissantes de notre époque, c’est assurément la confusion désespérante des diagnostics établis par les spécialistes. Ma réflexion n’est pas originale et ne représente que la conviction d’un homme indépendant et honnête, qui désire ardemment et exclusivement le bien de l’humanité et une organisation plus harmonieuse de l’existence humaine ». (@franceculture).

#Ville

Comment Paris va profiter des JO 2024 pour devenir une smart city. Voilà déjà longtemps que le suspense s’était dissipé, mais c’est désormais confirmé : Paris accueillera les Jeux olympiques. Sa seule concurrente, Los Angeles, a accepté fin juillet le principe d’une double attribution, qui assure à la capitale française les Jeux de 2024 et à la ville californienne ceux de 2028. Une session du Comité international Olympique (CIO) organisée à Lima (Pérou) le 13 septembre a validé ces deux candidatures dans la soirée, faisant officiellement de Paris la ville hôte des Jeux Olympiques 2024. Place désormais à la préparation des JO. Et pour cette édition, il ne s’agira pas seulement de construire de nouveaux équipements et infrastructures. Paris a placé les technologies et la smart city au cœur de son projet de candidature. Les différentes solutions envisagées doivent permettre d’atténuer les désagréments engendrés par la tenue des Jeux, d’assurer une meilleure gestion des foules ou encore d’atteindre les objectifs de développement durable fixés lors de la candidature. (@journaldunet).

Forum Smart City Marseille Méditerranée : comment dessiner l’hyper-métropole ? Smart port, place du citoyen dans la ville intelligente, écosystème d’excellence… Autant de sujets qui seront décryptés, analysés, commentés par les experts et les chefs d’entreprises présents pour les deux journées d’un Forum qui s’interroge sur ce que doit être l’hyper-métropole. La smart city n’est plus un concept, elle est une réalité. Qui reste encore cependant à construire, tant, appuyée sur les outils digitaux, son développement va vite. La smart city est évidemment une forme de cité – quelque soit sa taille – toute neuve et qui, par essence, laisse la place au possible. Si dès les prémices, tout a été axé sur le numérique, ce formidable outil dont on croit souvent qu’il est une baguette magique pour résoudre toutes les problématiques, il n’empêche que la dimension du citoyen – devenu smart citizen – est désormais la préoccupation première des schémas de développement. Lorsqu’on évoque le devenir des villes portuaires, c’est bien l’acceptation du citoyen d’un port devenu intelligent qui est pris en considération par ceux qui le développent comme par ceux qui pensent l’urbanisme. Et puis d’abord, c’est quoi un port intelligent ? Marseille comparé à Hambourg, Bruxelles, Dakar ou Tanger est-il précurseur, inspirant ? Les directeurs de ces ports qui ont tous pris en main le numérique comme outil d’amélioration à plus d’un titre en discuteront. C’est d’ailleurs aussi ce citoyen, acteur de la ville qui sera au cœur des sujets de l’intelligence urbaine. Tout autant, quelle est sa place dans la construction d’un écosystème performant pour accompagner la ville-monde ? (@latribunepaca).

Smart city (ville intelligente): les enjeux. Deux tendances lourdes vont influencer l’évolution de nos sociétés durant les prochaines décennies. Primo, le développement des villes: en 2017, plus de la moitié des habitants de notre planète vivent dans les villes et les projections tablent que 70% de la population mondiale sera citadine en 2050. Deuzio, la numérisation: l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) va s’accélérer et modifier en profondeur les processus de consommation, de production et, plus généralement, notre mode de vie. Le concept de ville intelligente (smart city) est né de ces deux réalités. Il désigne une ville qui, soucieuse d’améliorer la qualité de vie de ses habitants et de réduire son empreinte écologique, utilise les TIC pour repenser son organisation et optimiser l’emploi de ses ressources. Pour construire une ville intelligente, au moins trois conditions doivent être satisfaites. La première touche à la stratégie mise en place par les pouvoirs publics. Dotés d’une vision claire, ces derniers doivent mettre en œuvre une politique du numérique centrée sur les besoins des citoyens, des entreprises et autres acteurs de notre agglomération. Dans notre canton, l’Etat et la Ville de Genève ont multiplié récemment les actions en la matière. On peut évidemment s’en réjouir, mais, comme d’habitude, on regrette qu’elles ne soient pas suffisamment coordonnées. (@tdgch).

#Alimentation

Instagram a-t-il changé notre manière de manger ? En avril 2017, le Financial Times avançait le chiffre de 208 millions de photos postées sur Instagram avec le mot-clé #food (nourriture, en anglais). La nourriture fait partie des thèmes favoris des 700 millions d’utilisateurs actifs chaque mois sur Instagram. Selon le rapport « Waitrose Food and Drink Report », publié en Angleterre le 2 novembre, un Anglais sur cinq a partagé une photographie de ce qu’il mange avec ses proches ou sur les réseaux sociaux au cours du mois précédant l’enquête. Et en consultant le réseau en France, on peut imaginer que le ratio est à peu près le même. Pourquoi postons-nous des photos de ce que nous mangeons sur Instagram ? « Nous adorons partager notre nourriture », résume la chroniqueuse culinaire Ruby Tandoh dans le Guardian. Nous aimons le faire physiquement, avec notre cercle de proches autour de la table, mais aussi en envoyer des images à ceux qui ne sont pas là. (@Big_Browser).

#Energie

« Notre corps pourrait produire l’énergie nécessaire à tous nos appareils » Les équipes du professeur Seokheum Choi, directeur du département d’ingénierie électrique de l’université d’état de New York, à Bighamton (SUNY), ont mis au point une batterie qui fonctionne grâce à quelques gouttes de salive. Cette biotechnologie permet déjà de recharger des lampes LED, des smartphones et des bio-capteurs à usage médical, en attendant de pouvoir alimenter de plus grosses structures. Entretien avec le professeur Choi, un scientifique très optimiste quant à la capacité de notre corps à devenir, demain, notre principale source d’énergie. (@UsbekEtRica).

#Transport

La Chine vers l’interdiction des voitures à essence. Le ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIIT) a « entamé des recherches » sur l’interdiction des voitures polluantes et « va établir un calendrier en lien avec les administrations concernées », a assuré ce week-end le vice-ministre de l’Industrie Xin Guobin. Pékin se dit donc prêt à emboîter le pas à la France et au Royaume-Uni, qui ont récemment fait part de leur intention d’interdire la vente des voitures diesel ou essence sur leurs marchés d’ici à 2040. « De telles mesures vont conduire à de profonds changements dans l’environnement de l’industrie automobile en Chine », a insisté M. Xin devant un forum automobile à Tianjin, selon des extraits de son discours rapportés par les médias d’Etat. (@Sciences_Avenir).

#JeuVideo

Philosophie des jeux vidéo (3/4) : Du réel au virtuelLe texte du jour : « L’hologramme n’a pas l’intelligence du trompe-l’œil, qui est celle de la séduction, de toujours procéder, selon la règle des apparences, par allusion et ellipse de la présence. Il verse au contraire dans la fascination, qui est celle de passer du côté du double. Si l’univers est ce dont il n’y a pas de double, pas d’équivalent en miroir, alors nous sommes déjà, avec l’hologramme, virtuellement dans un autre univers ; qui n’est que l’équivalent en miroir de celui-ci. Mais quel est celui-ci ? L’hologramme, celui dont nous avons toujours déjà rêvé (mais ceux-ci n’en sont que de pauvres bricolages) nous donne l’émoi, le vertige de passer de l’autre côté de notre propre corps, du côté du double, clone lumineux. (…) La course au réel et à l’hallucination réaliste est sans issue car, quand un objet est exactement semblable à un autre, il ne l’est pas exactement, il l’est un peu plus. Il n’y a jamais de similitude, pas plus qu’il n’y a d’exactitude. Ce qui est exact est déjà trop exact, seul est exact ce qui s’approche de la vérité sans y prétendre. La reproduction holographique, comme toute velléité de synthèse ou de résurrection exacte du réel n’est plus réelle, elle est déjà hyperréelle. Que se passe-t-il de l’autre côté de la vérité, non pas de ce qui serait faux, mais dans ce qui est plus vrai que le vrai, plus réel que le réel ? Des effets insolites certainement, et sacrilèges, bien plus destructeurs pour l’ordre de la vérité que sa négation pure. » Jean Baudrillard, Simulacres et simulation.

 (@franceculture).

#MediaSocial

Les youtubeurs qui maltraitaient leurs enfants mis à l’épreuve pendant cinq ans. Lundi 11 septembre, les vidéastes américains Michael et Heather Martin ont été condamnés à cinq ans de mise à l’épreuve pour négligence envers leurs enfants. En mai, le couple s’était déjà vu retirer deux des cinq enfants de Michael, Cody (10 ans) et Emma (11 ans), nés d’une autre union. Ils avaient alors été confiés à leur mère biologique. En cause : les vidéos que le couple postait depuis deux ans sur leur chaîne YouTube DaddyOFive (« père de cinq enfants »). Des « canulars » de très mauvais goût dont les deux enfants étaient les victimes : son père et sa belle-mère y hurlaient notamment sur le jeune Cody pour des bêtises qu’il n’avait pas faites, quand ils ne lui faisaient pas croire qu’il était adopté, voire encourageaient ses demi-frères à le battre. Dans une vidéo, lors de laquelle son père le pousse contre un meuble, le garçon semble saigner du nez. Forte de 750 000 abonnés et jamais inquiétée par YouTube, la chaîne DaddyOFive avait fini par éveiller l’attention de vidéastes influents, qui avaient alors mené une campagne médiatique virulente à l’encontre du couple. Michael Martin avait commencé par se justifier, avant de finalement supprimer ses vidéos, peu avant de perdre la garde de ses deux enfants, fin avril. (@Pixelsfr).

#DonneesPersonnelles

Bruxelles pose les bases d’un marché unique des données.  L’année dernière, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait mis le paquet sur le numérique dans son « discours de l’Union ». En 2017, la question passe au second plan dans son discours au Parlement européen, avec pourtant deux briques essentielles pour un marché unique des objets connectés : l’interopérabilité des données et la cybersécurité. Ces propositions qui complètent le règlement européen sur la protection des données doivent « débloquer des opportunités pour l’économie des données dans l’Union européenne », assure le vice-président de la Commission en charge du numérique, Andrus Ansip, sur son blog. En matière de sécurité, l’exécutif européen propose un règlement  qui renforcerait les pouvoirs de l’Agence européenne de cybersécurité, l’Enisa, et créera un cadre de certification et de labélisation européen. A ce stade, le cadre européen revient à mettre en place un système de reconnaissance mutuelle des certificats délivrés dans les différents pays européens ou élaborés par les organismes internationaux. (@LUsineDigitale).

#Web

Les éboueurs du Web, modérateurs invisibles des réseaux sociaux. « Je bois beaucoup depuis que je fais ce travail. Ce qu’il y a de pire, c’est que je ne peux même pas en parler à mes amis ». « Ce qui m’affecte le plus, ce sont les images de bestialité à l’égard des enfants ». John, employé dans une entreprise qui travaille avec un des géants du Web, et Maria, interviewée par un journaliste de Wired aux Philippines en 2014, font le même métier. Chaque jour, ils plongent dans la maelström des contenus publiés sur les réseaux sociaux, pour décider de ce qui peut ou non rester en ligne. Ces travailleurs de l’ombre, Sarah T. Roberts, maître de conférence en sciences de l’information à UCLA, les côtoient depuis sept ans. Invisibles, ils sont quotidiennement confrontés à ce que l’humanité peut produire de pire : les contenus signalés par d’autres utilisateurs. Ces « éboueurs du Web », comme les surnomme la chercheuse, sont des employés d’un nouveau genre, qui effectuent leur « sale boulot » à l’abri des regards. Les entreprises qui les emploient, souvent indirectement, n’ont aucun intérêt à ce que les utilisateurs se posent des questions sur la façon dont sont implémentées leurs fameuses « Conditions générales d’utilisation » (CGU). (@usbeketrica).