14 Août

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 14 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

xElon Musk veut construire un Hyperloop entre New York et Washington. Il y a eu l’annonce d’un « accord verbal » pour constuire un Hyperloop souterrain entre New York et Washington. Mais encore faut-il le développer. Alors qu’il laissait jusqu’à présent cette tâche à d’autres, Elon Musk semble indiquer qu’il pourrait se lancer à son tour dans la course vers ce moyen de transport ultrarapide. Le 4 août, Bloomberg a évoqué des sources proches du patron de Tesla et SpaceX. Ses plans seraient de construire un Hyperloop, en intégralité. Pas uniquement le tunnel, mais aussi toute la technologie pour l’équiper. Cette révélation intervient après qu’Elon Musk a affirmé avoir reçu un accord oral de la part du gouvernement américain pour construire un Hyperloop souterrain entre les villes de New York et Washington. Il relierait les deux centres-villes en 29 minutes, en passant par Philadelphie et Baltimore. Il l’a annoncé sur son compte Twitter le 20 juillet dernier, avant de nuancer son propos : « Il y a encore beaucoup à faire pour obtenir un accord formel, mais je suis optimiste. » (@usinenouvelle).  A Los Angeles, Elon Musk envisage de constuire des tunnels avec The Boring Company. © Boring Company.

#InternetDesObjets

Fitbit va mal… symptôme de l’échec des wearables. La start-up américaine Fitbit a publié ses résultats du deuxième trimestre le 2 août. Elle y rapporte 353,3 millions de dollars de revenus contre 586,5 millions pour la même période l’an passé, fruits de la vente de 3,4 millions de bracelets connectés. L’action de l’entreprise végète autour de 5 dollars, soit à peine 10% de sa valeur de 2015. Si elle continue à baisser, la start-up perdra son statut de « licorne » (valorisation boursière supérieure à un milliard de dollars). Autant dire que tout ne va pas pour le mieux, surtout quand on sait que l’entreprise avait démarré l’année en licenciant 110 employés (soit 6% de sa masse salariale). Au-delà de Fitbit, c’est toute la catégorie des produits « wearable » (à porter sur soi) qui va mal. Envisagée pendant un temps comme la prochaine grande vague de produits électroniques grand public après le smartphone, les smartwatchs et autres bracelets connectés n’ont pas réussi à prendre leur envol. L’engouement avait démarré avec la campagne Kickstarter de Pebble, qui a atteint un financement record de 10 millions de dollars. Cet intérêt du public avait poussé de nombreux fabricants (SamsungMotorolaLGHuawei…) à se lancer sur le marché, Google créant même une version dédiée d’Android. Des produits dont aucun n’a réellement rencontré de succès. Symbole de ce flop, Pebble a fini par se faire racheter, en décembre 2016… par Fitbit. (@LUsineDigitale).

#MediaSocial

Twitter au Japon, les raisons d’un succès. Lorsque l’on regarde l’atlas des réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde, une grande tendance apparaît : Facebook est un géant global. La plate-forme créée par Mark Zuckerberg a conquis le monde entier et est leader dans un grand nombre de pays. Avec ses deux milliards d’utilisateurs, le service lancé en 2004 règne presque sans partage sur le monde. Quelques pays se distinguent, comme la Russie où VKontakte est le reseau le plus utilisé tandis qu’en Chine c’est Qzone qui rafle tous les lauriers. Du côté de l’Afrique, on peut observer que LinkedIn se taille une petite place et si l’on s’attarde vers l’Asie pacifique, une petite tâche bleue claire se démarque : le Japon. L’archipel a cela de particulier qu’il est le seul endroit au monde où Twitter arrive en tête des réseaux sociaux. Une particularité nationale qui peut étonner lorsque l’on sait que depuis de nombreuses années, Twitter a du mal à rattraper Facebook. (@InaGlobal).

#Media

Disney et le nouvel âge du monde des médias. Quand Disney bouge, le reste du monde des médias regarde. Car Disney, ce n’est pas que le père de Mickey. Au fil des décennies, ce groupe s’est imposé comme le numéro un mondial des médias. Il s’agit d’une véritable multinationale protéiforme, active à la fois dans le dessin animé, les films, les séries, la télévision et les parcs à thèmes. Surtout, en multipliant les acquisitions, le groupe de Los Angeles n’a cessé de renforcer son portefeuille de marques au-delà de l’univers purement Disney avec des actifs comme les chaînes ABC (généraliste) ou ESPN (sport) et les héros tirés des mondes de Pixar (Toy Story, Nemo…), de Marvel (Spiderman, Hulk, Thor…) ou de Star Wars. Le fait que Disney annonce le même jour la guerre à Netflix et aux câblo-opérateurs est donc loin d’être anodin. (@LesEchos).

Comment l’intelligence artificielle bouleverse l’industrie des médias. Au cours des cinq dernières années, les groupes médias se sont tous dotés de Data Management Platform (DMP), des bases de données centralisant les données des utilisateurs. C’était un premier pas vers la science des données, mais les DMP restaient à vocation publicitaire exclusivement : agréger des cookies, identifier des segments d’audience et optimiser le ciblage publicitaire. Or, aujourd’hui, l’essor de l’intelligence artificielle crée une multitude d’opportunités et de nouvelles approches qui révolutionnent l’ensemble de la chaîne de valeur des médias, et leurs métiers : 1/ Prédiction et stratégie de contenus ; 2/ Production ; 3/ Personnalisation ; 4/ Ciblage publicitaire ; 5/ Audit et Contrôle. (@latribune).

#JeuVideo

Paris se dit ouvert à l’idée d’inclure l’e-sport dans les Jeux olympiques de 2024. Des jeux vidéo aux Jeux olympiques ? On en est encore bien loin, mais les dernières déclarations de Tony Estanguet, coprésident du comité Paris 2024, pourraient donner une petite lueur d’espoir pour les adeptes, de plus en plus nombreux, d’e-sport. Dans une interview publiée mercredi 9 août par l’agence Associated Press, Tony Estanguet a laissé entendre qu’il était ouvert à l’idée d’inclure l’e-sport parmi les disciplines sportives des Jeux olympiques prévus à Paris en 2014. Il a précisé qu’il comptait en discuter avec le Comité international olympique (CIO) et des représentants du monde de l’e-sport. « Il faut qu’on s’y intéresse, parce qu’on ne peut pas dire “ce n’est pas nous. Ça ne concerne pas les Jeux olympiques” », a-t-il déclaré. « Les jeunes, oui ils s’intéressent à l’e-sport et ce genre de chose. Regardons tout ça. Rencontrons-les. Voyons si nous pouvons établir des liens ». Tony Estanguet a toutefois rappelé que le CIO « aurait le dernier mot ». (@pixelsfr).

#CyberAttaque

Les institutions financières visées par des cyberattaques de plus en plus ciblées. La cybermenace plane plus que jamais sur le secteur financier. D’après l’étude annuelle de l’éditeur d’antivirus Symantec, les seules « menaces financières » – sur les institutions financières ou leurs clients – ont été deux fois et demie plus fréquentes que les « rançongiciels » (« ransomware »), comme le virus WannaCry qui avait bloqué plusieurs centaines de milliers d’ordinateurs dans le monde en mai. Elles ont fait en tout l’objet de 1,2 million de détections. Le nombre de détections de logiciels malveillants dans le secteur financier a, lui, diminué de 36 % en 2016, mais cette baisse tient avant tout à de meilleures défenses, d’une part, et au fait que les attaques sont plus ciblées, d’autre part, est-il écrit dans ce rapport. «  Alors que le paysage est généralement dominé par des attaques massives et aveugles, l’année 2016 a vu l’émergence ou la réémergence d’une poignée de groupes cybercriminels sophistiqués qui s’attaquent aux institutions financières elles-mêmes plutôt qu’à leur clientèle », rapporte Symantec, qui avait anticipé cette tendance dans son précédent rapport. Au total « 38 % des menaces financières détectées l’ont été dans les grandes entreprises », souligne-t-il. (@LesEchos).

#Cryptomonnaie

A Zoug, la ruée vers l’or du XXI siècle. La ville s’est positionnée comme le centre mondial du développement des cryptomonnaies, à la grande satisfaction des autorités locales. Aux projets innovants se mêlent désormais des initiatives plus douteuses débouchant sur des levées de fonds spectaculaires. Les signes de la transformation de la ville en «Crypto Valley» ne sautent pas aux yeux du nouveau venu, c’est le moins que l’on puisse dire. A l’exception d’un discret autocollant, Bitcoin accepted here, sur la porte d’entrée du Stadthaus, ils restent même pour la plupart invisibles dans cette bourgade tranquille de 30 000 habitants, qui borde un lac. Et pourtant. La région n’est tranquille qu’en apparence. La révolution numérique se produit dans d’autres canaux. En septembre, la ville offrira à ses habitants une identité numérique basée sur la blockchain. Une première mondiale. Une innovation rendue possible par la présence grandissante de start-up et de projets liés aux monnaies virtuelles, comme le bitcoin et son rival, fondé justement à Zoug, l’ether. (@letemps). A lire aussi: Monnaie virtuelle. La valeur du bitcoin n’en finit plus de grimper… (@ouestfrance).

#CeuxQuiFont

Deux frères afghans rêvent de déminer le monde avec un drone. Dans l’atelier de la Mine Kafon Foundation, à quelques minutes à pied de la gare de Maastricht, des cartons jonchent encore le sol. Sur les tables de l’atelier, des vis et une perceuse sont posées à côté de drones démantelés. Cela fait quatre mois, à peine, que Massoud et Mahmud Hassani ont emménagé dans cet ancien hangar transformé en espace de travail partagé. Mahmud Hassani sourit, s’excuse : « On n’a pas encore de salle de réunion ! Enfin… on va mettre une grande table là. » Ildésigne vaguement le centre de la pièce à côté d’une étagère en bois et métal. C’est ici que les deux frères afghans, 31 et 33 ans, immigrés depuis 1998 aux Pays-Bas, veulent concrétiser leur rêve. « On veut déminer le monde en dix ans », lance le créateur, Massoud Hassani. « Avec cet engin », continue son cadet et partenaire, Mahmud, en pointant du doigt un grand drone surmonté de six hélices. Ils sont comme ça, les Hassani : quand l’un commence une phrase, l’autre la finit, la complète ou enchérit. Sourcils froncés, sourire discret, Massoud, designer industriel de formation, observe souvent plus qu’il ne parle. Mahmud, lui, diplômé en business et marketing, gère le relationnel, les affaires, la communication. Il propose café et verre d’eau, rit de bon cœur, apporte l’aisance. « Je vais prendre une photo, tiens, on la postera sur Instagram », lance le jeune homme, téléphone en main, déjà en train de partager le moment sur les réseaux sociaux.  (@LeMondefr).

#Logement

Airbnb : les amendes à Paris ont explosé au premier semestre 2017. Airbnb est une nouvelle fois dans la tourmente. Après les critiques suscitées par le faible montant d’impôt payé par la plateforme en 2016 en France, la mairie de Paris vient d’indiquer que les amendes pour location illégale de meublés touristiques avait été multipliées par dix entre le premier semestre 2016 et le premier semestre 2017. Si ces amendes ne concernent pas uniquement les logements loués par Airbnb, c’est bien le site américain qui est principalement concernée, fort de ses 65.000 logements proposés à la location dans la capitale (sur 100.000 logements toutes plateformes-confondues). Pour les six premiers mois de 2017, 31 propriétaires ont été condamnés en justice à payer 615.000 euros d’amendes, a indiqué à l’AFP Ian Brossat, adjoint PCF au logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, confirmant ainsi des chiffres révélés par Le Parisien. Au premier semestre 2016, les amendes s’étaient élevées à 45.000 euros, soit 13 fois moins, atteignant 200.000 euros pour toute l’année. Les saisines par la Ville à la justice sont également passées de 42 logements en 2016 à 128 en 2017, a-t-il précisé. (@latribune). A lire aussi : Comment louer son appartement sur Airbnb en toute légalité ? (@franceinfo).

#Emploi

Aux Etats-Unis, la robotisation menace de plus en plus les emplois peu qualifiés. Au début du mois d’août, Pilgrim’s Pride, le deuxième plus gros producteur de poulets américain, a annoncé vouloir introduire des robots dans ses usines de transformation. Combinés avec des rayons X leur permettant d’établir un modèle en 3D de la carcasse, ils seront utilisés pour désosser les poulets. L’entreprise, qui emploie 40.000 salariés aux Etats-Unis et au Mexique, travaille avec Scott Technology, un fabricant de robots néo-zélandais dans lequel le géant brésilien de la viande JBS a investi. Scott Technology a mis au point vingt technologies d’automatisation pour les producteurs de boeuf, de veau, de porc et de poulet, dont une « chambre de désossage » composée de 6 machines permettant de traiter 12 carcasses par minute. L’utilisation des robots dans les usines n’est pas nouvelle : les constructeurs automobiles et les industriels de l’électronique y recourent depuis des décennies. Mais des secteurs encore peu automatisés s’y intéressent de plus en plus pour faire face à leurs problèmes de main d’oeuvre. Les agriculteurs et les éleveurs américains, qui reposent largement sur des ouvriers peu qualifiés sans papiers venus d’Amérique latine, ont des difficultés à recruter face à la politique d’immigration du nouveau gouvernement américain. Ils doivent aussi faire face à la pression croissante des régulateurs et des consommateurs pour améliorer les conditions de travail de leurs salariés. Driscoll’s, le premier producteur de fraises américain, travaille avec la start-up espagnole Agribot pour mettre au point un robot ramassant les fruits rouges, évitant ainsi à ses salariés un travail pénible pour le dos. (@LesEchos).