29 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 29 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Energie

xLa première ferme d’éoliennes flottantes émerge au large de l’Écosse. La première ferme d’éoliennes flottantes est en installation depuis hier, en mer du Nord, à environ 25 km des côtes écossaises de la ville de Peterhead, rapporte le site de la BBC. Les cinq mastodontes qui la composent culmineront à 178 mètres au-dessus du niveau de la mer, si l’on prend en compte leurs pâles de 78 mètres de long. Ils tiendront sur une partie immergée plongeant à 80 mètres de profondeur, faisant de cette ferme le premier parc éolien capable de fonctionner en eaux profondes. Chacune pèse près de 11 500 tonnes. La première éolienne a été positionnée, tractée en position verticale depuis son site de fabrication sur un fjord Norvégien. Les quatre autres devraient être installées d’ici la fin du mois. Bien que flottants, les engins seront amarrés aux fonds marins par de larges câbles pour les empêchant de dériver. Une fois en activité, les turbines permettront d’alimenter en électricité l’équivalent de 20 000 foyers écossais.Cette prouesse technologique mise au point par la firme pétrolière norvégienne Statoil, en collaboration avec l’entreprise émiratie Masdar, spécialisée dans l’innovation en énergies renouvelables, a coûté 212 millions d’euros aux investisseurs tous certifiés « Renouvelables » par le gouvernement du Royaume-Uni. (@ouestfrance). A lire aussi : Éoliennes : l’Écosse construit une ferme géante (@franceinfo). Légende image : Les cinq éoliennes sont tractées par bateau de Stord en Norvège, jusqu’aux côtes de Peterhead en Écosse. | Espen Rønnevik / Woldcam.

#Transport

La voiture des vacances à 1 euro : ça existe et ce n’est pas un piège. C’est le type d’offre qui ressemble à un attrape-gogo : « Louez votre voiture pour un euro. » On voit ça, on n’y croit pas. On a déjà vu des sites de location de voitures, avec des tarifs deux fois plus faibles que ceux des autres… parce qu’ils cachent des frais jusqu’à la dernière minute, ou qu’ils n’ont pas assez de voitures quand on arrive pour prendre la sienne. On n’allait donc pas se laisser avoir par ce « un euro » ! Et pourtant. « Driiveme.com » n’est pas un piège. Non, ils louent vraiment des voitures pour un euro depuis cinq ans et ils sont même en train de passer à l’attaque sur le marché européen : « Nous avons ouvert l’Espagne depuis quelques semaines et nous lançons les premiers recrutements sur l’Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne. L’Italie et le Portugal suivront », explique Geoffroy Lambert, le co-fondateur (avec son frère Alexandre), dans ses bureaux près de la place de Clichy à Paris — oui, on est allé vérifier que la société n’était pas un mirage, et qu’elle avait de vrais bureaux, d’ailleurs fort agréables, pour ses 15 salariés. (@Lobs).

#Entreprise

Jeff Bezos devient (brièvement) l’homme le plus riche du monde. Dans la course à l’homme le plus riche du monde, la Bourse vient de bouleverser le podium. Bill Gates, fondateur de Microsoft qui occupe la première place du podium depuis de nombreuses années, a cédé jeudi 27 juillet sa médaille à Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, selon les calculs du magazine américain Forbes. À l’ouverture des marchés aux États-Unis, l’action du géant d’e-commerce Amazon a pris 1,6 %. Une légère augmentation qui a suffi pour alourdir la fortune du fondateur et président du groupe de plusieurs millions de dollars. Jeff Bezos détient aujourd’hui 90,6 milliards de dollars (environ 77,5 milliards d’euros), tandis que la fortune de Bill Gates est estimée à 90 milliards de dollars (77 milliards d’euros), a calculé Forbes. Jeff Bezos possède 17 % du capital d’Amazon, et cette participation constitue l’essentiel de sa fortune qui n’est donc que virtuelle tant qu’il ne vend pas ses actifs. (@LesEchos).

#Emploi

« L’intelligence artificielle ne remplace pas l’homme, elle l’augmente ». Penser et concevoir en un temps limité une utilisation de l’intelligence artificielle dans le monde du travail : c’est le défi qui a été lancé aux équipes du hackathon organisé par Microsoft lors du salon VivaTech les 16 et 17 juin 2017. Codeurs, UX designers, marketers et data scientists ont planché sur divers projets, 25 heures sans interruption, accompagnés par une trentaine d’experts. Leur objectif ? Tirer le meilleur parti de la plateforme de veille marketing de SapientRazorfish, Cosmos, s’appuyant sur l’intelligence artificielle de Microsoft, pour créer de nouveaux outils ou services déployables dans le monde du travail. L’occasion pour @RSLNmag de discuter avec Thomas Kerjean, Directeur de la Division Cloud & Enterprise chez Microsoft France, de l’impact que pourrait avoir l’IA dans les années à venir.

#Economie

Souriez, vous êtes notés ! Chaque matin, Lacy a droit à un bonus avec son café : des gâteaux « gentiment » offerts par le serveur. Et chaque matin, Lacy le remercie chaleureusement alors qu’en fait elle suit un régime et les jette dès qu’il a le dos tourné. Timidité maladive ? Pas du tout : cet échange courtois est noté de part et d’autre et influe directement leur note globale à tous les deux. Pourquoi s’en priver ? Après tout, il suffit de se forcer à sourire et le tour est joué… La réalité alternative décrite dans cet épisode de la saison 3 de la série Black Mirror trouve un écho certain dans notre quotidien. Notre Lacy s’appelle Camille et chaque fois qu’un chauffeur Uber aborde le sujet de la notation, elle répond cash : « Et vous, vous me donnerez combien ? ». En fouillant dans l’app, elle a trouvé un sous-menu « paramètres du compte et notation » et bien cachée au chaud, sa note l’attendait : 4,59 étoiles. Ce 4,59 lui reste en travers de la gorge… Est-ce dû au léger retard du week-end d’avant (ces adieux qui n’en finissent jamais en fin de soirée) ou au coup de fil de Mamie qui l’a obligée à parler un peu fort une fois ? Surtout que finalement, 4,59 sur 5 équivaut à 18,36 sur 20. Personne ne redouble avec une moyenne pareille, on a même droit à une mention très bien au bac. Depuis quand un 18/20 vous renvoie au fond de la classe avec les cancres ? Une note brillante pour l’éducation nationale s’avère donc rédhibitoire dans la galaxie Uber et peut priver un individu de son gagne-pain… (@LUsineDigitale).

#Surveillance

Un maquillage pour tromper les logiciels de reconnaissance faciale. C’est un dispositif que n’auraient pas renié les héros de la Zone du Dehors. Dans l’ouvrage d’Alain Damasio, les révolutionnaires de la Volte sont confrontés à une société dans laquelle les caméras structurent le dispositif de surveillance généralisé de la population. Si l’action du roman se situe en 2084, les caméras de surveillance sont déjà bien présentes dans nos sociétés de 2017 : en 2014, un rapport évoquait près de 50 000 caméras installées par l’Etat français et les collectivités. Sans compter les innombrables caméras des commerces ou espaces privés, dont la Cnil estimait le nombre à 935 000 en 2012. Employé d’une des plus grandes entreprises technologiques russes, Yandex, Grigory Bakunov dispose d’une solution pour échapper au regard de ces yeux braqués en permanence sur nos déplacements. Et particulièrement pour brouiller les dispositifs de reconnaissance faciale, prochaine étape de la surveillance généralisée, déjà employée en Chine pour « humilier » les piétons. (@usbeketrica).

#Information

« La machine m’aide à savoir où placer mon œil de journaliste ». Le marché de la désinformation n’a jamais été aussi juteux. À tel point qu’il est devenu compliqué de s’informer sur les réseaux sociaux sans risquer de tomber sur des publications suspectes. En France, les journalistes des Décodeurs, qui font du fact-checking au Monde depuis 2009, font la chasse à ces fausses informations. En janvier dernier, l’équipe a lancé Décodex, un outil de vérification des sources. Mais au vu de la quantité de liens qu’il faut, chaque jour, analyser, un travail de fourmi n’est pas suffisant pour contrer les flux de fausses informations. Dans le même temps, Facebook a décidé de parier sur l’automatisation et le machine learning pour repérer les sources peu fiables. L’INRIA travaille aussi sur la question. Le robot est-il l’avenir de la lutte contre la désinformation ? A moins que l’IA soit au contraire notre futur ennemi numéro 1, créateur et diffuseur de fake-news ? @usbeketrica en a discuté avec Adrien Sénécat, journaliste aux Décodeurs.

#Journalisme

Comment la réalité virtuelle transforme le journalisme. Après la presse papier, la radio, la télévision et internet, la réalité virtuelle pourrait être le prochain format journalistique. La VR permet en effet de transmettre plus d’informations et d’émotions que les médias traditionnels, et les reportages immersifs permettent de créer l’empathie. De plus en plus de médias créent des reportages à 360 degrés, et le journalisme VR pourrait prochainement devenir la norme. Découvrez comment la réalité virtuelle transforme le journalisme. (@rvfrance).

Revue de liens : L’avenir du journalisme en réalité virtuelle prend forme (@Lactualite) ; Comment la réalité virtuelle peut fonctionner pour le journalisme ? (@InaGlobal) ; Google finance 107 projets médias en Europe (@Figaro_Economie).

« La « loi du nombre de morts-kilomètre » n’est pas automatique » Pourquoi les médias français couvrent-ils tel conflit plutôt qu’un autre ? Comment parlent-ils de l’Afrique ? François Robinet a étudié la couverture des conflits africains par les médias français sur les vingt dernières années. Entretien. François Robinet est maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et membre du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines. Il a publié Silences et Récits. Les médias français à l’épreuve des conflits africains (1994-2015), chez Ina Éditions en 2016. Son livre vient d’être distingué par le prix « Recherche » des Assises du journalisme 2017. (@InaGlobal).

#SOSAlerte

Google lance son système d’alerte en cas d’urgence Google a présenté, mardi 25 juillet, son nouveau système d’information sur les catastrophes naturelles, humanitaires et provoquées par les hommes, SOS Alerts. Dans un communiqué de presse, Yossi Matias, vice-président à l’ingénierie, explique que de nouvelles fonctions vont être ajoutées à Google Search et Maps « pour vous aider à comprendre rapidement ce qu’il se passe et décider ce qu’il faut faire en cas de crise ». SOS Alerts doit permettre aux utilisateurs de Google d’obtenir des informations sur une situation d’urgence d’un simple coup d’œil. Ainsi, si l’on effectue une recherche avec des mots-clés liés à un événement ou à un lieu, en tête des résultats, seront affichés des cartes, des articles de presse sur l’incident ou encore des numéros d’urgence, des sites Web ou « la traduction de phrases utiles ». Les personnes les plus proches de la zone concernée pourront recevoir une notification sur leur mobile, mais il n’est pas précisé à partir de quelle distance. Par ailleurs, SOS Alerts pourra aussi afficher des « opportunités de dons » liées à la crise en cours. (@pixelsfr).