28 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 28 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

xMaquettes numériques : comment construira-t-on les villes du futur ? Alors que la part de la population mondiale en milieu urbain devrait passer de la moitié à plus des deux tiers d’ici à 2050, la vie urbaine future se dessine : Yannick Mireur, le fondateur de Nexus forum, plateforme de rencontres économiques, analyse la révolution urbaine qui se joue à notre époque, notamment à travers les logiciels de conception. Alors que la part de la population mondiale en milieu urbain devrait passer de la moitié à plus des deux tiers d’ici à 2050, la vie urbaine future se dessine, structurée par la combinaison de trois séries de données qui prennent forme peu à peu, extraites des villes, édifices et maisons intelligents ou connectés, smart cities, smart buildings, smart homes. La ville durable de demain se fonde sur ces données voisines du « big data », qui bouleversent l’économie et poussent vers un niveau de vie et de savoir supérieurs, dans les pays industrialisés comme en développement. Cette évolution, entrouverte avec la numérisation de la gestion de la consommation énergétique des villes, s’amplifie en véritable rupture par l’émergence de deux processus actuels: la maquette numérique (BIM) et l’internet des objets (IoT). Parallèlement à l’essor des énergies renouvelables, l’émergence des smart cities, qui désigne la gestion intelligente (appuyée sur la numérisation des flux) des usages énergétiques des villes, a pour logique la transition vers une économie bas-carbone. La gestion resserrée d’infrastructures urbaines moins énergivores s’est imposée comme enjeu mondial pour endiguer les effets du changement climatique: pollution, intempéries, montée des eaux, etc. Cette logique, ainsi que le recyclage des ressources, est à l’œuvre aussi dans l’émergence de la maquette numérique, qui transforme le Bâtiment. (@FigaroVox).

#Transport

Uber et Axa signent un partenariat pour la prévoyance des chauffeurs. C’est ce qu’on appelle l’art du teasing. Uber et Axa ont annconcé via un communiqué de presse succinct avoir signé un partenariat. L’objet de ce dernier est la fourniture d’un contrat de prévoyance pour les chauffeurs utilisant la plateforme numérique et qui sont considérés comme des travailleurs indépendants. Le contrat sera gratuit pour les chauffeurs « utilisant la technologie Uber en France », indique le communiqué où tous les mots ont été pesés. Le périmètre du partenariat concerne le seul territoire français. Ce sera donc Uber qui paiera pour ce contrat. Difficile de savoir si cela aura un impact sur le prix de la course ou sur la part reversée aux conducteurs, les détails pratiques ne seront connus qu’à l’automne 2017, au moment où cette protection sera mise en œuvre. Du côté de chez l’assureur, on explique que les principes et les grandes lignes de l’accord ont été acceptés de part et d’autre et que l’heure est à la négociation des détails de la convention. L’accord porte sur « la prise en charge en cas d’accident des coûts des soins, l’indemnisation en cas d’incapacité, et de l’indemnisation des ayants droit en cas de décès ». (@LUsineDigitale).

#Entreprise

Employée dans une cafétéria de Facebook, elle s’en prend à Mark Zuckerberg. Faire le tour des États-Unis, c’est le challenge que s’était fixé Mark Zuckerberg, fondateur du réseau social Facebook. Publiant régulièrement des photos de la vingtaine d’états qu’il a déjà visités, le PDG souhaite tirer de cette expérience une meilleure connaissance de ses compatriotes. « Est-ce qu’il va venir ici ? » C’est la question posée par Nicole, salariée d’une entreprise qui travaille pour Facebook et s’est confiée au Guardian. Vivant dans des conditions difficiles, elle conseille à Mark Zuckerberg de regarder aussi ce qui se passe juste sous ses yeux. « Il n’a pas à parcourir le monde », a déclaré Nicole à la journaliste du Guardian. « Il devrait se renseigner ce qui se passe déjà dans cette ville ». Habitante de Palo Alto, à quelques kilomètres de la maison de Mark Zuckerberg, Nicole vit depuis trois ans dans un garage, dans une seule pièce, avec son mari et leurs trois enfants, de 9, 8 et 4 ans. (@UsbeketRica).

#Economie

Et si vous vous inspiriez du secteur associatif pour améliorer l’engagement des salariés ? Si vous croyez encore que l’économie sociale et solidaire (E.S.S.) est contraire à l’économie marchande, voire qu’elle en est le contraire absolu, il va falloir vite revoir vos préjugés. Ainsi, quoi de commun entre une association encourageant l’engagement citoyen, notamment des plus jeunes et des entreprises en quête de rentabilité et d’efficacité ? « Rien », avez-vous envie de répondre. Vous pourriez bien avoir tort. Car l’association Voxe.org, initialement connue pour son comparateur de programmes politiques, a créé un programme ad hoc pour les entreprises qui souhaitent travailler sur les moyens de mieux engager leurs salariés. Intitulé Crafters, le programme est proposé en collaboration avec le cabinet Occurrence. Charles Deffrennes, responsable formation et facilitation chez Voxe se souvient : « A l’origine, nous cherchions des moyens pour pérenniser notre action en matière d’éducation civique. Mais c’était difficile d’aller voir les entreprises en leur parlant de politique, car cela reste tabou. Ce sont elles qui sont finalement venues à nous autour de la notion d’engagement. » (@LUsineDigitale).

#Numerique

Quel est l’état d’esprit à adopter pour utiliser efficacement les nouvelles technologies. Dans un monde désormais digital et connecté, l’état d’esprit des individus autour des nouvelles technologies s’est-il adapté aux changements majeurs qui ont découlé de l’arrivée du numérique dans nos sociétés ? Pour Eddie Obeng, qui a créé il y a 25 ans l’école en ligne « The Virtual Business School », cet état d’esprit est pour l’heure loin d’être idéal. « Le principal message à retenir, c’est que les gens ne pensent pas vraiment de manière correcte au sujet de la technologie », affirme-t-il. A ses yeux, la plupart des citoyens du monde entier et les entreprises sont encore enfermées dans des schémas trop traditionnels et en décalage avec l’époque actuelle. « Penser la technologie comme un moyen d’économiser de l’argent ou de remplacer des emplois par des robots, c’est un mauvais état d’esprit », note Eddie Obeng. Selon lui, il est primordial de définir en amont les besoins et les objectifs avant de choisir la technologie la plus adaptée. Il estime en effet qu’il y a trop de dirigeants qui investissement dans les nouvelles technologies sans comprendre leur utilité. « Quand le monde va plus vite, vous devez changer les modèles d’apprentissage», explique-t-il. Et de soulever une question : «Comment pouvons-nous utiliser la technologie pour transformer des personnes ordinaires en super-humains ? » (@frenchweb).

#Media

L’Equipe, premier média français à basculer en « progressive web app ». Après le passage au format tabloid et l’arrivée d’un nouveau site Web, L’Equipe achève sa mue avec la refonte de son site Web mobile et bascule ce 20 juillet vers le format « progressive web app ». C’est une première en France alors que le Washington Post et le Financial Times ont sauté le pas en 2016. Ce choix participe de la volonté du groupe d’améliorer l’expérience utilisateur sur ce canal qui capte près de la moitié des 1,6 million de visiteurs uniques quotidiens de son offre mobile. « Il était temps de leur proposer une navigation plus aboutie », justifie Emmanuel Alix, le directeur du numérique de L’Equipe. Comme une application, une progressive web app doit être téléchargée avant d’être opérationnelle. Passée cette étape, cela va beaucoup plus vite. A la clé, un temps de chargement des pages divisé par deux. En effet, la coquille de la progessive web app ne bouge pas lors de l’appel d’une page, ce sont les données qui y sont présentées qui se mettent à jour. Là où sur un site mobile classique, on repart de zéro. Cette rapidité d’exécution doit permettre de booster la rétention des visiteurs du site mobile. « Ils consultent deux à trois fois moins de pages que ceux qui consultent l’application », chiffre Emmanuel Alix. Pour réduire l’écart, la navigation Web mobile a aussi été repensée. L’utilisateur qui scrolle en bas de chaque article se voit proposer de basculer sur un nouveau contenu. (@journaldunet).

#Surveillance

Du maquillage pour tromper les logiciels de reconnaissance faciale. Un simple maquillage peut-il tromper les logiciels de reconnaissance faciale ? C’est ce qu’affirme un certain Grigory Bakunov. Employé chez Yandex, le moteur de recherche le plus utilisé par les russophones, l’homme a développé un algorithme permettant de générer un modèle aléatoire de peinture. Dans un post publié sur telegra.ph et repéré par le magazine Usbek & Rica, il explique avoir eu cette idée « en voyant le nombre de caméras qui capturent nos visages augmenter en flèche. » L’engouement pour ce nouveau type de surveillance va croissant. Il est ainsi utilisé dans les rues en Chine, pour viser les piétons jugés « indisciplinés. » Entre mai et fin juin, le dispositif aurait permis d’identifier 6000 personnes qui avaient traversé au rouge à Jinan, la capitale de la province de Shandong. (@LExpress).

 Comment le centre-commercial des Quatre Temps a traqué ses visiteurs. « Cher visiteur, le centre vous informe qu’Unibail Rodamco [groupe propriétaire du centre commercial] est susceptible de collecter des informations personnelles liées à votre identifiant de terminal mobile. » Cette phrase a été inscrite sur une petite note colorée. Repérée aux Quatre Temps, dans le quartier d’affaires de La Défense près de Paris, elle serait désormais obsolète. Ce qu’elle révèle n’en est pas moins inquiétant. La première question qui se pose est celle de la nature des données collectées. A ce titre, la pancarte, comme le groupe possédant le centre commercial, restent pour le moins évasifs. On sait seulement qu’elles serviront à identifier les parcours client des visiteurs. Comprendre: dans quels magasins vous vous rendez, pour combien de temps, etc. Cela est rendu possible grâce au wifi du centre. Celui auquel on vous encourage à vous connecter… Dès lors que vous l’activez sur votre smartphone, ce dernier envoie des signaux radio. S’ils sont captés, ils peuvent fournir les données évoquées à votre insu. (@LExpress).

#DonneesPersonnelles

Les robots aspirateurs Roomba pourraient revendre les plans de nos intérieurs. Qui aurait pu imaginer que les consommateurs se méfieraient un jour d’un vulgaire aspirateur ? Et pourtant, c’est ce qui pourrait se passer dans un futur proche. La marque iRobot a annoncé qu’elle envisageait de signer un contrat pour vendre les données de ses nettoyeurs automatiques Roomba à Amazon, Google ou encore Apple. Ce qui intéresse les GAFA, ce ne sont pas les capacités d’aspiration silencieuse de ses robots d’intérieur, mais sa technologie SLAM (en anglais simultaneous localization and mapping). Celle-ci permet à l’aspirateur de construire une carte de son environnement à mesure qu’il se déplace, tout en gardant une trace de sa position. Des données spatiales mises à jour en temps réel que le Roomba pourrait très bien fournir aux autres objets connectés de la maison pour que ceux-ci améliorent leurs services : ainsi, les systèmes sons pourraient s’adapter parfaitement à l’acoustique de chaque foyer, les climatiseurs ajusteraient le flux d’air à la taille de la pièce, et l’éclairage intelligent serait capable de s’ajuster selon la position des fenêtres et l’heure de la journée. (@LesEchos). A lire aussi : iRobot rachète Robopolis sur fond de polémique au sujet de la vie privée (@latribune).

États-Unis: une entreprise va implanter une puce électronique à ses employés. Ce sera une première, aux États-Unis du moins… Dès le 1er août prochain, les salariés de l’entreprise Threee Square Market, spécialisée dans les logiciels de distributeurs automatiques, pourront se faire implanter une puce sous la peau. Elle leur permettra entre autres d’utiliser la photocopieuse et se connecter à leur ordinateur. A en croire le patron de cette entreprise, Todd Westby, ces implantations seraient une « grande avancée », « inévitable. » Interrogé par KSTP-TV, il a ajouté que lui et son entreprise « voulaient en faire partie ». D’ici quelques jours, ses employés pourront de fait se faire poser une puce électronique de la taille d’un grain de riz sous la peau. Une simple incision entre le pouce et l’index sera nécessaire, avant qu’ils ne puissent utiliser leur main pour payer leur repas à la cafétéria, pour utiliser la photocopieuse, ou encore pour se connecter à leur poste de travail. Pour l’instant, 85 employés se seraient portés volontaires. Le PDG assure que les autres ne sont (heureusement) pas forcés à les suivre dans cette voie. Car si la pose est entièrement gratuite (les 300 euros nécessaires étant pris en charge par l’entreprise), elle est en revanche coûteuse pour la vie privée… A lire aussi : Humains augmentés: ils se font implanter des puces dans la peau (@LExpress).

#Espace

L’intelligence artificielle à la rescousse des satellites. L’observation de la Terre est un des enjeux importants de l’industrie spatiale car les champs d’applications possibles sont nombreux : environnement, défense, géologie, climatologie, télécommunications. Il existe aujourd’hui un marché de l’observation de la Terre qui consiste à exploiter à des fins commerciales la donnée spatiale. Un marché très prometteur, sur lequel compte bien capitaliser l’IRT Antoine de Saint-Exupéry, un des huit Instituts de recherche technologique labellisés par l’État dans le cadre des Investissements d’avenir. Cet institut a mis au point des « technologies avancées d’observation de la Terre à la croisée entre traitement d’images, intelligence artificielle et big data », nous explique Ariel Sirat, son directeur. Cela révolutionne les « méthodes de traitement automatisé d’images satellitaires » en proposant une nouvelle approche permettant de traiter en temps réel des volumes considérables de données spatiales. Avec l’accroissement de ces données et du flux d’images satellitaires, une multitude d’applications sont possibles. « Le potentiel est énorme. » Tout l’enjeu est de « traiter ces flux et d’industrialiser les processus de traitement ». (@futurasciences).