26 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 26 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Incendie

xIncendies : cinq innovations pour lutter contre les feux de forêt. Deux avions Canadairs supplémentaires pour une situation exceptionnelle. La France a demandé deux appareils européens en soutien pour lutter contre les incendies qui se multiplient dans le sud-est du pays et ont ravagé plus de 3 000 hectares en deux jours, mardi 25 juillet. Mais si ces appareils sont essentiels dans la lutte contre ces sinistres, tout comme l’intervention des pompiers au sol, de nombreuses innovations technologiques sont en cours de test pour mieux combattre les incendies. @Franceinfo vous liste cinq d’entre elles : des arbres résistants aux incendies, un robot capable de braver les flammes, des drones pour des missions de reconnaissance, des casques à réalité augmentée et un exctincteur qui propulse du son. Légende image : Un drone utilisé par les pompiers aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), le 28 avril 2014. (Photo : Bertrand Langlois / Afp).

#Ville

A Lille, SunRise teste les enjeux urbains de demain. L’expérience, commencée en 2011 avec l’aide du Conseil régional, de la Métropole européenne de Lille et de la Communauté d’agglomération de Béthune et des opérateurs d’énergies et de télécom, a très vite porté ses fruits. « Dès 2012, nous avons été labellisés démonstrateur européen », se souvient Isam Shahrour, professeur à l’Université de Lille 1, à la tête de ce laboratoire baptisé « génie civil et géo-environnement » (LGCgE) qui a fait naître le projet SunRise. SunRise, c’est aujourd’hui un terrain de jeu équivalent à un territoire de 25.000 habitants et près de 150 bâtiments. En croisant l’activité de recherche avec des formations et des projets d’acteurs économiques, SunRise a d’abord relevé le challenge d’équiper judicieusement ce périmètre de capteurs, avec l’aide d’une vingtaine de doctorants. « Nous savons désormais où placer les capteurs pour récupérer la bonne information : mieux vaut un capteur situé au bon endroit que dix autres mal installés », souligne le professeur. (@latribune).

Les villes intelligentes s’appuient sur l’IoT, mais c’est encore la confusion en matière de sécurité. Des villes du monde entier ont commencé à utiliser l’IoT pour gérer leurs infrastructures urbaines plus efficacement, un concept connu sous le nom de « villes intelligentes ». Toutefois, les équipes informatiques restent perplexes quant à la sécurité du cloud computing et beaucoup d’entre elles adoptent des stratégies contradictoires. Il existe de nombreuses applications différentes de villes intelligentes qui nous facilitent la vie et nous permettent de gagner en efficacité : attendre un bus en consultant le temps d’attente restant avant qu’il n’arrive, utiliser des poubelles de recyclage intelligentes qui surveillent quelle quantité vous recyclez, ou encore installer des applications qui vous indiquent où trouver des places de stationnement libres en centre-ville. Pourtant, de nombreuses villes ne sont pas encore intelligentes du tout. Sanjay Sarma, professeur d’ingénierie mécanique au MIT, témoigne : « Les villes aujourd’hui sont plutôt stupides. Une part considérable du trafic est constituée de conducteurs qui roulent au pas parce qu’ils cherchent une place de stationnement, les éclairages de rue sont souvent allumés à des moments où cela n’est pas nécessaire, les réseaux d’alimentation en eau perdent plus de 50 % de l’alimentation totale en fuites et le réseau électrique est incapable de vraiment répondre aux nouvelles technologies telles que les véhicules électriques et les panneaux solaires. Les parcmètres intelligents, les éclairages de rue connectés, les systèmes de distribution d’eau équipés d’instruments et les réseaux électriques intelligents permettront de réduire le trafic, d’économiser l’énergie et l’eau et de plus adapter le réseau électrique aux énergies renouvelables. » (@zdnetfr).

#Banque

Emploi : quel sera l’impact de l’intelligence artificielle sur la profession bancaire ? Il est des sujets particulièrement sensibles et l’intelligence artificielle, qui promet d’être au coeur des applications bancaires, en fait partie. Face aux inquiétudes des salariés des banques et de leurs représentants, qui redoutent de voir les robots les remplacer à terme, la profession bancaire a décidé de se mobiliser. L’Association française des banques (AFB), regroupant l’ensemble des établissements à l’exception des banques mutualistes, vient de mandater le cabinet Athling pour évaluer l’impact des technologies cognitives dans l’univers bancaire. Le coup d’envoi des travaux a été donné jeudi 20 juillet et leurs conclusions devraient être remises début décembre. Pour les syndicats, il y avait en effet urgence à se pencher sur cette question : « Cela fait plusieurs mois que nous demandons d’ouvrir une discussion sur le sujet : nous craignons que ces technologies se substituent peu à peu aux forces commerciales des grandes banques. Si cela doit arriver, on ne doit pas le faire en catimini mais on doit pouvoir s’y préparer pour trouver des solutions de reconversion ! », fait valoir Sébastien Busiris, responsable de la fédération FO Banques. Le sujet préoccupe l’ensemble des organisations syndicales dans la mesure où les applications de ces technologies ne se limitent pas à la banque de détail. « Les métiers de banque de financement et d’investissement peuvent aussi être touchés. Nous ne sommes pas hostiles à ces technologies mais il faut veiller à la manière dont elles seront utilisées : il ne faut pas qu’elles deviennent le prétexte d’économies sur la masse salariale », estime encore Régis Dos Santos, président du SNB. (@LesEchos).

Robotique, IA : la banque du futur sera-t-elle « bionique » ? Faudra-t-il greffer des implants électroniques aux conseillers bancaires de demain, à la manière de « L’homme qui valait trois milliards », pour en faire des banquiers « augmentés » plus performants ? Le Boston Consulting Group ne va naturellement pas aussi loin lorsqu’il invite les banques à « accélérer leur transformation bionique. » Derrière cette expression un peu barbare, le cabinet de conseil en stratégie américain parle en réalité d’un subtil équilibre à trouver entre technologies numériques (intelligence artificielle, robotique, apprentissage automatique ou machine learning) et interactions humaines pour réinventer le modèle de distribution de la banque de détail. Un concept qu’il a inventé il y a deux ans. « Les banques […] doivent devenir bioniques, en combinant les fonctionnalités digitales, rapides et pratiques, avec des interactions humaines, réfléchies et attentionnées », fait valoir le BCG dans sa dernière étude annuelle sur la banque de détail. Le cabinet de conseil fait miroiter aux acteurs du secteur une hausse de 30% de leur bénéfice opérationnel d’ici à 2020 s’ils accélèrent leurs efforts dans cette direction, en se concentrant sur trois points : la réorganisation du réseau d’agences, la personnalisation de la proposition de valeur et la refonte des parcours clients. (@latribune).

#Drone

Au Royaume-Uni, les propriétaires de drones devront s’enregistrer et suivre une formation. Les propriétaires de drones de plus de 250 grammes résidant au Royaume-Uni devront à terme s’enregistrer et suivre une formation à la sécurité, a annoncé le gouvernement. Les utilisateurs devront passer un test pour prouver qu’ils « comprennent les règles de sécurité et de respect de la vie privée », a détaillé le ministère des transports, sans donner de date de mise en œuvre de ce « plan drones ». Le gouvernement britannique prévoit également d’imposer des zones de survol interdites, dont les aéroports et les abords des prisons, qui seraient directement intégrées dans le logiciel des drones. Certains constructeurs, dont DJI, soutiennent le projet. Aux Etats-Unis, un projet similaire a été contesté devant les tribunaux, et n’est pas encore entré en application. (@pixelsfr).

#IntelligenceArtificielle

Les limites et les enjeux de l’AI vus par Kevin Kelly (Wired). La vie privée est-elle morte ? L’intelligence artificielle est-elle un danger pour l’humanité ? Un gouvernement mondial est-il possible ? Autant de questions auxquelles Kevin Kelly, co-fondateur du magazine américain Wired, a tenté de répondre à l’occasion de son passage à Paris fin juin dans le cadre de la conférence USI. Au Carrousel du Louvre, il a ainsi estimé que certains aspects de la vie privée allaient évoluer sans que cette notion ne disparaisse pour autant. «L’idée de vie privée va changer, elle sera très différente dans les années à venir», note-t-il. La notion de vie privée est notamment bousculée par l’impact croissant de l’intelligence artificielle. En effet, les géants américains comme Facebook, Google ou encore Amazon ne cessent d’engranger des données sur leurs utilisateurs pour affiner leurs stratégies marketing. Toutefois, Kevin Kelly tient à relativiser les conséquences de l’intelligence artificielle sur la vie de chaque individu. « Il y a plusieurs types d’intelligences artificielles, donc plusieurs types de limites. L’intelligence artificielle n’est pas contre l’humain, elle est avec l’humain », explique Kevin Kelly. Et d’ajouter : « Nous devons éduquer les robots pour qu’ils agissent mieux que nous. » (@frenchweb)

#Transhumanisme

« Sur le transhumanisme, il ne faut pas se dire « tout est nul et on n’en parle pas » ». Passionnée de sciences et surtout de science-fiction, Héloïse Chochois vient de publier en juin sa première bande-dessinée, aux Éditions Delcourt. « La Fabrique des corps » est une histoire chronologique de la réparation du corps humain, et s’essaie également à la prospective au dernier chapitre. Entre fiction et réalité, La Fabrique des Corps recèle de précisions intéressantes sur l’histoire de la médecine, et donne à réfléchir sur le futur de la profession. Grâce à un humour soigné, un dessin précis, et un scénario original, Héloïse Chochois parvient à rendre plaisante l’histoire d’un homme qui vient de se faire amputer. Tout l’enjeu de la vulgarisation scientifique.(@usbeketrica).

#Cinema

Spielberg dévoile un aperçu de son nouveau film Ready Player One. Un condensé de science-fiction où les héros du passé reviennent à la vie dans un monde numérique. Voici ce que l’on voit dans les premières images dévoilées le 22 juillet par Steven Spielberg de son nouveau film Ready Player One, devant plusieurs milliers de fans réunis au Comic-Con de San Diego. Basé sur le roman éponyme d’Ernest Cline, ce long-métrage met en scène un adolescent embarqué dans une chasse au trésor dans un jeu de réalité virtuelle, alors que la planète est déchirée par une crise énergétique. La bande-annonce s’ouvre sur le jeune Wade, incarné par Tye Sheridan, en train de s’équiper de son casque et ses gants de joueur avant d’être transporté dans l’univers virtuel d’Oasis. «Je suis né en 2025, mais j’aurais voulu grandir dans les années 1980 comme tous mes héros», explique-t-il. Sur la vidéo, le personnage rencontre Freddy Krueger, le monstre légendaire des Griffes de la nuit, ou encore le Géant de fer, robot très reconnaissable du dessin animé du réalisateur Brad Bird. À la fin de la vidéo, le héros en train de faire une course au volant de la fameuse DeLorean du film culte des années 80 : Retour vers le futur. (@Figaro_Culture). A lire aussi : Après l’avoir critiquée, Spielberg pense que la réalité virtuelle dominera le futur. (@usbeketrica).

Les robots dans la peau du «grand méchant» au cinéma. Les formes d’intelligences artificielles (IA) dessinées par Hollywood jouent la transgression, jusqu’à menacer l’espèce humaine. Comment envisager ne serait-ce qu’une seule seconde de faire confiance à une intelligence artificielle après Metropolis, War Games, Terminator, Matrix, Blade Runner, i-Robot ou A.I.? Jarvis, l’intelligence artificielle logée dans l’armure d’Iron Man, est une rare représentante de sa catégorie à figurer dans le camp des bons. Et encore, il s’en est fallu de peu qu’elle bascule du côté obscur de la force. Hollywood tient son méchant, mieux que le Joker, complètement insaisissable, capable de revêtir toutes les formes, de se loger dans un grille-pain pour électrocuter le premier venu, ou d’asservir l’humanité pour se nourrir de ce qui lui manque: les rêves (Matrix). La crainte inspirée par les créatures artificielles est vieille comme le monde. Le Golem, créature d’argile, fait son apparition dans l’Ancien Testament. Dénuée de pensée autonome, elle n’en est pas moins inquiétante. Son lointain descendant, le Monstre de Frankenstein, est encore plus effrayant et sa mise en scène par les metteurs en scène hollywoodiens ouvre l’ère des films d’horreur. Pourtant, dès les années 1930, Isaac Asimov, le père de la science-fiction, édicte les «Trois lois de la robotique», stipulant qu’un robot ne peut porter atteinte à un être humain, qu’il doit obéir aux ordres et qu’il doit protéger son existence, ces deux dernières lois s’appliquant dans le respect de la première. Nous voilà théoriquement protégés des robots et de leur intelligence, présumée supérieure mais sans conscience. (@FigaroTech).

#Television

« Westworld », saison 2 : robots pour être vrais. On ne naît pas libres, on le devient… Après avoir été les esclaves du Disneyland de l’enfer, les robots de « Westworld » se sont révoltés. Que feront-ils de leur destin tout neuf ? Quel sera le « programme » de la saison 2, attendue en 2018 ? HBO a profité du Comic Con de San Diego pour diffuser un tout premier trailer. Interprétations et divagations autour de quelques éléments qui prêtent à réflexion… C’est reparti pour un tour de piste, une mesure de plus dans la ronde macabre de « Westworld ». Symbole récurrent du parc d’attractions, le piano mécanique, ses engrenages et sa partition (ici maculée de sang…) refont leur apparition dès les premiers instants de la bande-annonce. Quelle meilleure façon de nous rappeler aux grands thèmes de la série : la robotisation de la création elle-même (le parc, baptisé Westworld, est une aventure à taille humaine où… tout est programmé) : la répétition potentiellement infinie du même thème (les hôtes-robots ont fini par le comprendre, comme les joueurs qui reviennent, de partie en partie : l’Histoire est un éternel retour…). Bien sûr, les créateurs, Lisa Joy et Jonathan Nolan, sont les premiers à souligner, comme ils l’ont déclaré lors d’une table ronde au Comic Con, que le piano mécanique – « l’une des premières images qui nous est venue à l’esprit en parlant de la série« -, est aussi une façon de retourner le miroir vers le téléspectateur : « Les humains aussi sont des genres de robots« … Autrement dit, des êtres que l’on peut, si ce n’est programmer, tout au moins manipuler. (@teleobs).