15 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 15 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Chine

xLa Chine, nouvel horizon de l’innovation ? La révolution numérique est synonyme de Silicon Valley et si un mot caractérise cette révolution, c’est assurément innovation. Ces dernières décennies, l’innovation est donc principalement venue des États-Unis – mais ce ne fut pas toujours le cas. Au XIXe siècle, l’Empire du Milieu était à la pointe de l’innovation – compas, poudre à canon, roue hydraulique… mais au XXe siècle, occupée à devenir la plus grande usine du monde, dont près de 50 % de la production provenait, elle a un peu perdu son avance. Ne peut-elle pourtant pas retrouver son esprit innovant qui fait partie de son ADN ? Aujourd’hui, une évolution de fond est à l’oeuvre et elle est en passe de changer beaucoup de choses. Impulsée par le gouvernement, elle a permis de favoriser l’investissement dans le numérique, le développement d’incubateurs autour du Cloud, du big data ou d’Internet… Ainsi la Chine, dont l’objectif est de consacrer 2,5 % de son PIB à l’innovation en 2020, devrait arriver au premier rang mondial des dépenses de R&D autour de 2019. (@LesEchos). A lire : La Chine va-t-elle mener le jeu ? (@VentureBeat). Légende image : carte de la Chine est vue à travers une loupe sur un écran d’ordinateur montrant des chiffres binaires à Singapour dans cette illustration photo du 2 janvier 2014. Photo de Edgar Su / Reuters.

Le numérique se lève aussi à l’Est. En janvier 2016, GreenSI s’etait penché sur l’étude mondiale « Keeping Score: Why Digital Transformation Matters, pour voir si notre expérience française ou notre contemplation de la Silicon Valley étaient biaisées quand on regardait la force de transformation du numérique au niveau mondial. Ce billet mettait en avant l’impact beaucoup plus fort de la transformation numérique sur l’Inde, la Thaïlande ou le Brésil, par rapport aux États-Unis ou à la France. Dans ce billet c’est la Chine qui a retenu l’attention de GreenSI. En effet, depuis quelques mois plusieurs signaux montrent que la Chine est en passe de devenir un espace numérique particulier dans le monde. On connaît la Chine pour ses équipements (Huawei), ses matériels (Lenovo) et bien sûr ses mobiles (8 des 12 premiers constructeurs de mobiles sont chinois). Mais aujourd’hui la Chine est aussi en train de prendre la tête dans les ventes de produits numériques ou de plateformes sociales. (@zdnetfr). A lire aussi : Quand la Chine deviendra un géant du numérique daté de Mars 2016 (@LesEchos).

Joshua Xian (Suning) : « L’intelligence artificielle a modifié tous les pans du commerce en Chine ». L’intelligence artificielle a modifié tous les pans du commerce en Chine. Sur le volet front end, les chatbots apportent des services à des millions de clients. En magasin, le traitement de l’image et la reconnaissance faciale permettent de tracker le parcours client en magasin et mettent en exergue les zones chaudes. Concernant le back end, l’inventaire est mis à jour en permanence et les stocks sont ajustés en fonction de la demande. De même, dans les entrepôts et le système de distribution, la marchandise est affectée au bon endroit au bon moment. Tout cela grâce à des machines intelligentes et à l’analyse de la big data liée aux clients, aux produits et aux différents parcours. Il y a quelques années, les nouvelles technologies en ligne rendaient l’e-commerce plus pratique moins économique pour les consommateurs, causant un déclin du nombre de clients en magasin. Maintenant, des technologies telles que les iBeacons suivent les clients, voient leurs centres d’intérêt et leur envoient des publicités ciblées. Les clients sont de nouveau attirés par les magasins physiques et se montrent plus satisfaits de leur expérience d’achat et des interactions avec les vendeurs. (@Ecommercemag_fr).

En Chine, l’économie d’applis de partage est en plein essor. Il y a encore quelques années, les Chinois préféraient acheter des produits de luxe, marqueur de réussite social. Aujourd’hui, ils se tournent de plus en plus vers l’économie de partage : un sac à main de luxe peut être loué pour quelques jours puis rendu. C’est le cas de tout une gamme de produits allant des ballons de basket, en passant par les scooters électriques, les parapluies ou les chargeurs de téléphone. L’économie de partage est en effet en plein boom en Chine, notamment depuis l’explosion des paiements par mobile. Des applications comme WeChat, équivalent loca de Facebook, ont amplifié ce phénomène en facilitant pour ses utilisateurs le transfert d’argent via codes QR. Selon certains experts, l’économie de partage aurait généré environ 505 millions de dollars de chiffre d’affaire en 2016, un montant qui a doublé en 2016 par rapport à l’année d’avant. Les organismes officiaux en Chine anticipent même une hausse de 40 % dans les années à venir. ( @Numerama).

La Chine annonce la fin des VPN pour février 2018. La grande technique de l’utilisation d’un VPN en Chine pour accéder à l’internet mondial sera bientôt de l’histoire ancienne. En effet, la Chine a déclaré au début de l’année que les Virtual Private Networks, ou VPN, étaient illégaux. À présent, le gouvernement ne laissera pas non plus le choix aux télécoms de se mettre au diapason. D’après le magazine Bloomberg, les officiels chinois ont annoncé aux opérateurs qu’ils n’auraient pas d’autres choix que de bloquer l’utilisation de VPN sur le territoire à partir du 1er février 2018. Les entreprises seront toujours autorisées à utiliser un VPN pour la Chine, mais devront utiliser des lignées louées auprès des autorités. Pour les autres … ce sera la fin. Le VPN est encore la solution principale pour accéder à internet depuis la Chine, que vous soyez un expatrié, un local, ou simplement un touriste. Le Grand Firewall bloque depuis des années l’accès à l’information via des plateformes comme Facebook ou Twitter, et même des médias comme le New York Times. Les Virtual Private Networks étaient donc très important pour obtenir une information juste et d’expression libre. (@ siecledigital).

#IntelligenceArtificielle

Google annonce la création d’un fonds dédié à l’intelligence artificielle. « Pour que la fiction devienne réalité ». Prévue de longue date, le lancement de « Gradient Ventures », un fonds destiné à financer les start-up de l’intelligence artificielle, a été annoncé par Google mardi 11 juillet. Si l’entreprise n’a pas encore précisé le montant alloué à la structure, elle a promis d’accompagner ces entreprises « lors des premières étapes de leur création ».L’aide ne serait pas seulement financière. Les entreprises sélectionnées pourront avoir accès aux « experts en intelligence artificielle » de Google, mais aussi à un soutien logistique. Le géant du numérique devrait également prendre une participation minoritaire dans le capital de ces sociétés. L’idée pour Google : disposer d’un vivier de sociétés développant de nouvelles technologies, dont il pourra avoir accès avant ses concurrents. La structure devrait être dirigée par Anna Patterson, qui était jusque-là à la vice-présidence de la section dédiée à l’intelligence artificielle au sein même de l’entreprise. A lire aussi : Les rachats de pépite s’accélèrent dans l’intelligence artificielle (@LesEchos).

#Robotique

Les six Afghanes qui voulaient présenter leur robot aux Etats-Unis obtiennent finalement un visa. Elles vont pouvoir présenter leur robot. Six jeunes Afghanes ont finalement obtenu leurs visas pour participer à un concours de robotique, le First Global Challenge, à Washington (Etats-Unis), du 16 au 18 juillet. Les organisateurs ont annoncé cette décision favorable, mercredi 12 juillet. Les jeunes filles ont travaillé pendant six mois sur leur robot, fabriqué à l’aide de matériaux tels que des bouteilles et des boîtes. Auparavant, les jeunes filles avaient échoué à obtenir ce visa, car les autorités américaines avaient interdit la participation à ce concours à plusieurs écoliers ou étudiants originaires de pays à majorité musulmane. Pourtant, à deux reprises, ces six jeunes inventrices de la ville afghane d’Herat avaient parcouru plus de 800 kilomètres à travers le pays afin de se rendre à l’ambassade des Etats-Unis, à Kaboul, et tenter d’obtenir l’autorisation de fouler le sol américain. (@franceinfo).

#Livraison

Ces robots livreurs qui veulent remplacer les coursiers. Depuis le mois d’avril, les habitants de Mission, le quartier latino de San Francisco, peuvent parfois apercevoir par leurs fenêtres des petits robots ressemblant à des congélateurs sur roulettes. Lorsqu’un client passe une commande sur l’application Eat24 de Yelp, il reçoit un message lui demandant s’il accepte de se faire livrer par un robot. S’il donne son accord, la machine récupère la nourriture au restaurant, puis roule sur les trottoirs jusqu’à sa destination finale. Là, le client rentre un code reçu dans l’application afin de déverrouiller le caisson. Le robot repart ensuite chercher des sushis ou des tacos à l’entrée d’un autre restaurant. L’engin a été conçu par Marble, une start-up créée il y a deux ans par trois passionnés de robotique qui se sont rencontrés sur les bans de l’université Carnegie-Mellon. La jeune pousse, qui a récemment levé 4 millions de dollars, utilise les mêmes technologies que celles des voitures autonomes pour permettre au robot de se repérer : caméras, lidars, sonars… Mais naviguer sur un trottoir plutôt qu’une route présente des défis différents, car les comportements y sont moins prévisibles. Dans le quartier de Mission, le robot doit éviter les collisions avec les marchands de rue vendant des objets à même le sol, les chiens, les personnes en chaise roulante et les piétons aux yeux rivés sur leur iPhone. (@LesEchos).

#Internet

Les géants du Web se mobilisent pour défendre la neutralité du Net. Netflix, Reddit, Twitch, Vimeo, Spotify… Mercredi 12 juillet, les Américains ont pu découvrir, en se connectant sur ces importantes plates-formes, des messages appelant à défendre la neutralité du Net. Le gigantesque forum Reddit a pour l’occasion changé de logo : sa mascotte Snoo est ainsi apparue toute pixelisée, l’image ne s’affinant que progressivement, comme par la faute d’une connexion ralentie. Un message de son cofondateur, Alexis Ohanian, a également été mis en avant sur la page d’accueil de ce site qui revendique 250 millions d’utilisateurs. Sur Vimeo, c’est une vidéo inratable qui a accueilli les visiteurs, expliquant les tenants de la neutralité du Net et ce qui la menace aujourd’hui. La fondation Mozilla, initiatrice d’une pétition pour défendre ce grand principe remis en cause par l’administration Trump, a diffusé une vidéo de 9 heures durant laquelle sont lus les messages de 40 000 de ses signataires.(@LeMondefr).

#Telecom

Altice-SFR prêt à déployer le très haut débit sur tout le territoire, sans argent public. C’est ce qui s’appelle jeter un pavé dans la mare… Cinq jours après la réunion organisée par Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, avec les opérateurs télécoms, au cours de laquelle il leur a demandé de «définir une feuille de route détaillée dès septembre » pour accélérer le déploiement de la fibre optique et de la 4G – donc le très haut débit – sur tout le territoire, SFR dégaine ses propositions. Et quelles propositions ! « Nous allons fibrer intégralement la France et ce, sans argent public » , annonce aux « Echos » Michel Paulin, directeur général de SFR. Dans un courrier adressé notamment au Premier ministre, Edouard Philippe, et dont « Les Echos » ont eu connaissance, l’opérateur au carré rouge propose d’investir « massivement » pour fibrer « 80 % du territoire en 2022 et 100 % en 2025 ». A lire aussi : Entretien avec Michel Paulin Directeur général de SFR. Le très haut débit : « Grâce à SFR, l’Etat pourrait économiser entre 8 et 15 milliards d’euros » (@LesEchos).

#Publicite

L’irrésistible ascension des réseaux sociaux. Après avoir sérieusement challengé le spot TV en 2015, puis l’avoir bousculé durant l’année 2016, le numérique le dépasse à présent d’une bonne encolure. Mercredi matin, lors de la présentation de la 18e édition de l’Observatoire de l’e-pub (Syndicat des régies Internet), réalisé par PwC en partenariat avec l’Udecam (Union des entreprises de conseil et d’achat médias), les chiffres étaient sans appel : le marché français de la publicité numérique a atteint 1,813 milliard d’euros au premier semestre 2017, avec une croissance de 9,8 % par rapport aux six premiers mois de 2016. Mais cette révolution, que l’on voyait venir depuis trois ans, réside pourtant moins là, que dans l’explosion de la place et du rôle des plate-formes et surtout des réseaux sociaux, qui tirent l’ensemble du marché numérique. Avec 17,7 %, la croissance du « display » (version en ligne de la publicité numérique) est ainsi presque totalement portée par les médias sociaux, désormais à la source de 45 % de son chiffre d’affaires (288 millions d’euros). (@LesEchos).