29 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 29 juin 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Media

xMédias traditionnels et numériques : portrait de famille recomposée. Par Lorraine Poupon, France Télévisions, Direction de la Prospective. Dans un contexte de crise de confiance, soupçonnés d’être porteurs d’un message orienté et biaisé, les médias semblent être devenus leur propre sujet de prédilection en 2017. Entre opportunité de développement de nouveaux modèles et menace avec la remise en cause d’anciens, le rapport annuel du Reuters Institute avec ses 70 000 personnes interrogées dans une trentaine de pays dresse un bilan contrasté loin du champ de bataille habituellement décrit. (@metamedia).

#Incubateur

Station F : ce qu’il faut savoir du campus de start-up géant inauguré jeudi 29 juin.’est un projet majeur pour l’écosystème start-up en France. Station F, le plus gros campus de start-up au monde ouvrira ses portes le 1er juillet prochain, après 3 ans de travaux. A l’origine du projet, Xavier Niel y aura investi 250 millions d’euros, sur ses deniers personnels. Avec des coûts de fonctionnement estimés entre 7 et 8 millions d’euros par an, l’ambition finale de Station F n’est pas la rentabilité à tout prix. L’objectif du projet est donc avant tout de soutenir l’écosystème start-up français, et de lui permettre de s’ouvrir à l’international. Au total, plus de 3 000 postes de travail seront mis à disposition des start-up, de même qu’une soixantaine de salles de réunion, un auditorium, un fablab, un pop-up store, etc. Avec 8 espaces dédiés à l’événementiel, les résidents de Station F se trouveront au coeur de l’écosystème innovant. Le bâtiment est divisé en trois grands espaces: la zone Share, pour travailler, la zone Create, pour échanger, et enfin la zone Chill, pour se détendre et se restaurer. Cette dernière sera ouverte au public. (@frenchweb).

Station F, un mini-écosystème d’innovation dans la villeLa French Tech a son vaisseau amiral. Ce jeudi 29 juin, le président de la République, Emmanuel Macron, inaugurera Station F, le plus grand campus de startups au monde. Un espace à 250 millions d’euros pensé par Xavier Niel (qui le finance sur fonds propres) et sa directrice Roxanne Varza, comme un véritable « écosystème à l’intérieur de l’écosystème ». « L’idée est que les startups puissent trouver à Station F tout ce dont elles ont besoin : des programmes d’incubation et d’accélération, des bureaux, un réseau, des experts, l’accès à des investisseurs, à la French Tech ou encore à Bpifrance », expliquait Roxanne Varza, dans une interview exclusive à La Tribune en février dernier. Ainsi, Station F s’étale sur 34.000 mètres carrés dans le 13e arrondissement de Paris, à la place de l’ancienne Halle Freycinet, une gare de fret à l’abandon classée au titre des Monuments historiques. Le campus abritera plus de 1.000 startups, mais aussi au moins 25 programmes, dans tous les domaines de la tech, de l’automobile à la santé, en passant par les industries créatives, le hardware, l’intelligence artificielle ou encore la FoodTech. A lire aussi : Station F ouvre ses portes : l’immense campus en 5 chiffres-clés (@latribune).

#Entreprise

Consultante ou startuppeuse, elle a choisi ! Créé par Capgemini Consulting, le programme « Vice Versa » permet aux collaborateurs de se frotter plusieurs semaines à l’écosystème d’une start-up. Laurane Bourgoint revient sur son immersion chez Supermood. Aussi pétillante qu’une bulle de champagne grand cru, elle est l’ambassadrice idéale pour donner corps au programme « Vice Versa ». Laurane Bourgoint, 29 ans, consultante senior Business Technology & Innovation chez Capgemini Consulting, a participé à ce dispositif d’immersion dans une entreprise 100 % digitale. Créé par le cabinet de conseil et lancé il y a un an, « Vice Versa » mise sur l’interaction avec les start-up. Une façon d’acculturer encore davantage les équipes au numérique pour leur permettre de mieux accompagner les clients dans leur transformation . A ce jour, une quinzaine de « Capgeminiens » ont vécu une expérience, de quelques jours à plusieurs semaines, au sein d’une jeune pousse. Laurane nous raconte sa propre « tranche de vie ». (@EchosBusiness).

#Ville

Carlos Moreno – La ville intelligente : fantasme ou réalité ? Dans une société de plus en plus connectée, l’idée d’une « smart city » ou ville intelligente fait son chemin. Les nouvelles technologies nous permettront-elles vraiment de mieux vivre dans la ville de demain ? Contribuent-elles à créer ou détruire du lien social et citoyen ? Dans une société de plus en plus connectée, les nouvelles technologies ont révolutionné nos vies quotidiennes tout en questionnant notre manière de vivre. Que ce soit pour mieux gérer les consommations d’eau et d’énergie, pour optimiser les déplacements ou pour favoriser l’autonomie des personnes fragiles, collectivités comme particuliers investissent dans des solutions qui rendent la ville plus intelligente. Dans la « smart city » (ville intelligente) de demain, il sera possible de suivre sa consommation d’énergie à distance grâce à son smartphone, manger local grâce aux potagers urbains collectifs ou encore mieux se repérer en ville grâce à la réalité augmentée. Mais pour séduisante qu’elle soit, la « smart city » soulève des questions. Le développement des services connectés ne risque-t-il pas d’aggraver la fracture numérique ? Doit-on laisser les algorithmes décider de la meilleure façon de gérer le territoire ? Finalement, les nouvelles technologies nous permettront-elles vraiment de mieux vivre demain ? Contribuent-elles, ou non, à créer du lien social et citoyen ? (@franceculture).

#MediaSocial

Plus d’un quart de la population mondiale est connectée à Facebook. Sur les 7,6 milliards d’êtres humains que comptent aujourd’hui la planète , deux milliards se connectent au moins une fois par mois à Facebook, a annoncé Mark Zuckerberg ce mardi 28 juin. « Depuis ce matin, la communauté Facebook compte officiellement deux milliards de personnes ! Nous faisons des progrès pour connecter le monde, et maintenant, rendons le monde plus proche », s’est-il félicité sur sa page officielle sur le réseau social. « Je suis honoré de faire ce voyage avec vous ». « Il y a plus d’un milliard de personnes qui utilisent les groupes Facebook, plus de 175 millions qui partagent la fonction « j’adore » et plus de 800 millions qui « aiment » quelque chose sur Facebook chaque mois », a détaillé le groupe californien dans un communiqué. En France, d’après les derniers chiffres datant de novembre 2016, le réseau de Mark Zuckerberg compte 30 millions d’utilisateurs actifs, soit un peu moins de la moitié de la population. (@LesEchos).

#Transport

Uber et Travis Kalanick : les leçons d’une démission. Par Hamid Bouchikhi, professeur à l’Essec. Si tout ce qu’on raconte sur la personnalité et les comportements de Travis Kalanick est vrai, son cas relèverait davantage de la psychiatrie que de la recherche en management. La surmédiatisation planétaire de sa démission de la direction générale d’Uber nous rappelle que l’impétueux et provocateur co-fondateur de la start-up de réservation de voiture avec chauffeur (en 2009) est un cas particulier d’un phénomène hélas très courant en entrepreneuriat. On se rappelle encore comment Steve Jobs a été contraint de quitter Apple pour des motifs assez proches de ceux qui ont entraîné le départ de Travis Kalanick. Plus près de nous, les co-fondateurs du groupe Accor ont dû lâcher, en 1996, le pilotage d’un empire qu’ils ont mis des décennies à bâtir. De même, Guy Dejouany, qui sans l’avoir fondée, a fait de la Compagnie Générale des Eaux un leader mondial diversifié, s’est trouvé en 1996 aussi contraint à en céder les rênes. (@LesEchos).

#Ecole

Contre l’usage du smartphone en classe, une école chinoise explose des téléphones au marteau. Face à l’usage interdit des smartphones en classe, certains établissements sanctionnent en excluant temporairement les élèves concernés de classe. D’autres convoquent les parents et la plupart confisquent temporairement les appareils. Puis il y a cette école chinoise, où l’on a choisi d’opter pour une solution bien plus radicale : détruire littéralement les téléphones portables… au marteau. Dans la ville de Guiyang, située dans la province de Guizhou dans le sud de la Chine, les autorités d’un collège confisquent les téléphones avant de les démolir en public. Dans un premier temps, les appareils sont trempés dans de l’eau. Puis, le téléphone est défoncé au marteau, au nez et à la barbe de tous les écoliers spécialement invités à s’asseoir à l’extérieur pour contempler le spectacle. Dans une vidéo partagée sur Twitter, jeudi 22 juin, un professeur accroupi s’obstine à plier en deux plusieurs smartphones après les avoir éclatés au marteau.(@MashableFR).

#Technologie

De Grégory à l’archéologie : comment les technologies sont conservatrices. Partons d’un fait divers et l’un des plus retentissants et des plus troublants que la France ait connu : le meurtre du petit Grégory. Vous avez sans doute suivi l’audition de deux membres de la famille, 27 ans après les faits. Peut-être avez-vous entendu aussi que cela avait été permis notamment par un logiciel utilisé par la Gendarmerie, un logiciel d’aide à l’enquête criminelle qui porte le nom d’ANACRIM (ou aussi ANB). Ce logiciel, qui appartient aujourd’hui par IBM est utilisé depuis une dizaine d’années par la gendarmerie, qui compte du personnel spécialement formé à son usage. L’idée principale est suppléer l’incapacité de l’être humain à mémoriser, assimiler et mettre en lien un trop grand nombre d’informations. Ainsi d’un dossier judiciaire qui compte des milliers pages, met en cause de nombreuses personnes, qui donnent des versions différentes de même faits (et des versions qui changent). Une fois la lecture terminée, le début est oublié. Anacrim – reposant sur la théories des graphes – permet d’entrer des données, de les visualiser, et de pointer l’attention sur un temps, un lieu ou une personne, de faire apparaître des liens, des incohérences ou des contradictions. C’est donc, le Big data au service de l’enquête. (@franceculture).

#ViePrivee

Les Français se disent plus prudents avec leurs données personnelles sur Internet. Les internautes français sont loin d’avoir renoncé à protéger leur vie privée en ligne : c’est ce que vient de rappeler une étude publiée vendredi 23 juin par la chaire valeurs et politiques des informations personnelles de l’Institut Mines-Télécom avec Médiamétrie. Plus de 2 000 internautes de plus de 15 ans, représentatifs des internautes français et sélectionnés par la méthode des quotas, ont été interrogés. Plus de la moitié d’entre eux se disent « plus vigilants » sur Internet que « par rapport aux années précédentes ». Ainsi, parmi eux, 61 % refusent désormais de partager leur géolocalisation, 59 % effacent les traces de leur navigation, et un peu moins de la moitié modifient les paramètres de confidentialité de leurs comptes sur les réseaux sociaux. L’étude confirme aussi une observation faite de longue date par les sociologues : la vie privée sur Internet est une question de contexte. Les internautes se refusent à partager auprès de certains acteurs des informations qu’ils divulguent sans difficulté à d’autres : les données très personnelles comme la copie de leur pièce d’identité, leurs coordonnées bancaires ou les informations de santé ne sont pas partagées sur les réseaux sociaux, tandis qu’ils rechignent à voir leur liste d’amis et leurs messages postés sur Internet partagés avec les services de l’Etat. (@pixelsfr).

#ScienceFiction

Design fiction : que faire des imaginaires de la culture populaire ? Cet été, Usbek & Rica publie une série d’articles sur le design fiction, co-écrite par Nicolas Minvielle et Olivier Wathelet, co-auteurs du livre Jouer avec les futurs, ou comment utiliser le design fiction pour faire pivoter votre entreprise (Pearson, 2016). Après avoir mis en garde les néophytes face à la tentation de l’esthétisme vain, les deux auteurs réaffirment la nécessité d’éviter les lieux communs de la fiction, qu’il s’agit davantage de questionner pour leur capacité à révéler quels sont les fantasmes et les peurs qui parcourent notre époque. (@usbeketrica).

#Cinema

Le conservatisme du cinéma français n’arrêtera pas Netflix. Nicolas Bouzou, économiste, directeur et fondateur d’Asterès. Face à Netflix, il n’est pas absurde que la France veuille protéger son cinéma et ses créations artistiques. Seulement, le raidissement anti-innovation est inefficace voire contre-productif. (@LesEchos).

Netflix : « Nous finirons par arriver à la sortie simultanée des films en salle et sur Internet » On l’a compris, Netflix n’a pas envie d’attendre trois ans après la sortie en salles de ses films pour les montrer aux abonnés de son service. Pour pouvoir en réserver la primeur à ses clients, le leader américain de la vidéo à la demande par abonnement n’avait pas prévu que ses deux œuvres présentées au Festival de Cannes soient visibles sur grand écran. Mais Netflix infléchirait-il sa position si cette loi française « unique au monde » venait à évoluer, comme le proposent les professionnels et le gouvernement du président Emmanuel Macron ? Non, l’entreprise américaine ne serait pas ouverte à la négociation, sauf si le délai de trente-six mois était réduit à zéro jour, explique son PDG Reed Hastings, de passage à Paris jeudi 15 juin. (@LeMondefr).