02 Juin

Régions.news #283 – Edition du vendredi 2 juin 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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image002Légende image. La Terrasse Rio Wonder à Lisbonne rend hommage à l’esprit de Rio (Photo Joana Dale / Agence Globe). Elle est située dans LX Factory, village Underground à la fois incubateur de start-up et lieu d’expression artistique en plein cœur de la capitale portugaise.

#StartUpVille

♦ Lisbonne, capitale du Portugal, est la ville sœur de San Francisco, avec des téléphériques, des collines, des cable car (Tramways). Sans parler de l’immense pont suspendu, conçu par le même architecte du Golden Gate, dans la baie de San Francisco. En novembre 2016 le Web Summit, la plus grande conférence tech européenne, a déménagé de Dublin à Lisbonne. Il a mis en lumière un écosystème naissant, mais qui grandit vite. Près de 80 incubateurs à travers la ville, le premier, Startup Lisboa, a été créé il y a sept ans. La ville est un terreau fertile pour la prise de risque et l’entreprenariat.

♦ Lisbonne « attire les jeunes entrepreneurs qui ont l’impression de trouver ici un réel intérêt pour l’innovation et les structures dont ils ont besoin », souligne Laurent Marionnet de la Chambre de commerce luso-française de Lisbonne. « Les start-up pourraient s’installer partout à travers le monde, mais la ville a su jouer de ses atouts, pointe-t-il. Elle a pour elle une qualité de vie qui la convertit en paradis potentiel pour les jeunes entrepreneurs. »

♦ Né en février 2016, FrenchUpers est une communauté qui compte quelque 700 membres. Elle a pour objectif d’aider les entrepreneurs français à agrandir leur réseau social ou professionnel et de les informer sur l’entrepreneuriat au Portugal. Sandra Ansanay, membre de FrenchUpers, explique qu’il est « très difficile d’avoir un chiffre précis sur le nombre de start-up françaises au Portugal. Certaines ne font que passer. Nous dénombrons au sein du collectif FrenchUpers une quarantaine de start-up ou de projets de start-up. »

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

♦ Un Toulousain crée SnapPlanet, le premier réseau social des images spatiales. Lancé au mois d’avril 2017, l’application gratuite sur smartphone vous « permet d’accéder en quelques secondes à des images très haute résolution de presque n’importe où sur Terre et à presque n’importe quelle date » explique le fondateur de SnapPlanet. Il précise que « le but est de valoriser ces données spatiales auprès du grand public et raconter l’histoire de la terre ».Lire sur le blog Tout ce qui buzz (@France3MidiPy).

#LiensVagabonds

♦ Consulter les liens vagabonds du 27 mai 2017 sur le site Méta-Media. A retenir cette semaine : – L’ordinateur va disparaître ; – Internet est à bout, comment le réparer ? ; – Qui amène le plus de trafic sur votre site : Google ou Facebook ? Cela dépend du sujet ; – Sept tendances clés de la consommation média des jeunes ; – Comment l’IA va améliorer l’écriture. (@Metamedia).

image003Légende image. Le MAAT, le nouveau musée de Lisbonne, inauguré le long du Tage en octobre 2016. Photo de Pierre_de_Reimpre.

#FuturEnSeine

♦ A l’occasion de la nouvelle édition de Futur en Seine qui se tiendra du 8 au 10 juin à La Villette, le festival mettra les intelligences à l’honneur. « En 2017, on pense Intelligence Artificielle. On ne peut pas passer à côté : nous sommes en train de vivre une sorte de répétition générale de ce qui se passera à l’avenir : nous assistons à la mise en place de ces nouvelles technologies, qui vont continuer à se développer », explique Hélène Allain, responsable de la programmation du Festival. L’occasion de s’y intéresser de près, de s’engager et de se positionner pour devenir acteur de ce qui est en train de se passer ! Eric Scherer, Directeur de la prospective chez France Télévisions et conseiller éditorial de Futur en Seine rappelle que c’est la première fois que l’humanité est confrontée à un tel choc : celui de vivre avec des intelligences qui lui sont extérieures. « Nous avons toujours eu à cœur de mettre ou remettre de l’humain dans la technologie. Cette année nous allons montrer comment vivre avec l’intelligence artificielle : il s’agira d’aborder les modes de co-production, de co-évolution Homme / machine ». A lire aussi : Futur en Seine, vivre avec de nouvelles intelligences.

#Gouvernance

♦ Un article du New York Times s’inquiète du pouvoir grandissant de Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et consorts (GAFAM) dans le domaine de la recherche sur l’intelligence artificielle. Selon son auteur, le journaliste Farhad Manjoo, les Etats seraient en train de perdre de leur influence, et les conséquences pourraient être néfastes. Ce sont les GAFAM qui vont modeler notre futur, pas les gouvernements. Son constat est simple : l’ensemble des technologies qui seront au centre de notre quotidien dans les années à venir se fondent sur l’intelligence artificielle. Et ce sont des entreprises privées, particulièrement les GAFAM, qui investissent massivement dans la recherche et le développement dans ce secteur.

#BigData

♦ Dans le roman Le Seigneur des anneaux de Tolkien, le palantir est une pierre magique qui permet de voir partout, tout le temps. Dans la réalité, Palantir est l’entreprise américaine numéro un du big data (Données Massives). Elle a été créée en 2014 et son co-fondateur est Peter Thiel, aujourd’hui conseiller numérique de Donald Trump. Elle a une filiale française qui vient de signer un contrat de 10 millions d’euros avec la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) mais aussi d’autres contrats avec l’assureur Axa et la société d’aéronautique Airbus. Valorisée 20 milliards de dollars, Palantir a comme premier investisseur In-Q-Tel, le fonds d’investissement de la CIA. L’entreprise américaine a lancé aussi une offensive de charme pour recruter des équipes d’ingénieurs à Paris et à Toulouse. Un plan de conquête qui commence à émouvoir certains en France et qui suscite des interrogations sur le risque de perte de souveraineté nationale face à une société jugée trop proche des intérêts américains. A voir, Qui se cache derrière Palantir ? et à lire, Palantir, cette discrète licorne qui sait tout et le fait savoir.

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