03 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 3 mai 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Streaming

xNetflix a lancé vendredi 28 avril sa première série espagnole, « Las chicas del cable » (Les Filles du câble). Cette production en huit épisodes raconte le quotidien de quatre opératrices de la compagnie nationale du téléphone dans le Madrid en 1928. Dans l’Espagne des années 1920, le lieu symbolise pour ces filles le progrès et la modernité, et le métier d’opératrice, un moyen de s’émanciper dans une société dirigée par les hommes. (@20minutes). Crédit photo : Manuel Fernandez-Valdes/Netflix. A lire aussi : Des Espagnols créent « Napflix », une parodie de Netflix pour aider à faire la sieste (@Francetvinfo).

#Media

Twitter lance un canal d’info continue avec Bloomberg. Voilà des mois que Twitter promet d’accélérer son offre de contenu original en vidéo pour relancer sa croissance. En réponse à des actionnaires de plus en plus impatients de le voir monétiser sa plateforme qui compte 328 millions d’utilisateurs, le service de microblogging annonce un partenariat original avec Bloomberg. Il est prévu, selon les termes de l’accord entre les deux sociétés, que Twitter diffuse 24 heures sur 24 des bulletins d’information conçus spécialement par les journalistes de l’agence d’information financière new-yorkaise. À partir de l’automne prochain, les équipes de Bloomberg dans le monde entier produiront du contenu en direct, visible sur smartphone, tablette ou PC par les utilisateurs de Twitter. Des messages publicitaires viendront ponctuer ces émissions.  (@FigaroTech). A lire aussi : Twitter et Bloomberg lancent une chaîne d’info sur Internet (@LExpress).

#Internet

Qwant, aux armes citoyens ! Qwant est une start-up française qui propose un moteur de recherche du web. Google domine tellement ce marché. Y-a-t-il de la place pour un autre concurrent ? D’autres y sont bien arrivés comme Baidu en Chine et Yandex en Russie. Mais ce sont les résultats de choix politiques, dans des pays où la liberté du commerce est hésitante. Est-ce possible en France ? En Europe ? Nous pensons que oui. Voyons comment. (@Blog_Binaire). A lire aussi : Qwant, l’anti-Google français trace sa voie… et ça paie ! (@LUsineDigitale).

#IntelligenceArtificielle

Intelligence artificielle et machine learning : Google met les choses au point. Comment Google utilise les avancées en matière d’intelligence artificielle dans ses produits ? « Organiser les informations à l’échelle mondiale pour les rendre accessibles et utiles à tous, c’est la mission de Google depuis 15 ans » explique Emmanuel Mogenet, directeur de Google Research Europe. « Avec l’outil RankBrain nous commençons à avoir une compréhension sémantique des informations ». Une avancée majeure selon le scientifique. « Ce n’est qu’à partir de 2010-2011 que nous avons commencé à comprendre véritablement les questions des utilisateurs. Avant ce n’était pas le cas » sourit-il. « Nous nous spécialisons dans la compréhension du langage naturel et la perception de l’ordinateur à travers la vision, le son ou encore les données des capteurs des smartphones (GPS, magnétomètre, accéléromètre,…) ». Et depuis son laboratoire de Zurich en Suisse, Emmanuel Mogenet et ses équipes cherchent à intégrer l’IA dans tous les produits du géant américain. Gmail a été un des premiers outils à en bénéficier, pour classifier le spam. (@zdnetfr).

L’humain obsolète : le transhumanisme est-il un mythe ? Stephen Hawking à Elon Musk passant par Bill Gates ont publié plusieurs tribunes pour nous alerter sur cette catastrophe annoncée. Hawking l’affirme : « L’intelligence artificielle pourrait mettre fin à l’humanité ». D’ici quelques décennies, l’humanité telle que nous la connaissons laisserait place à une posthumanité incarnée dans un magma composite de circuits imprimés et de neurones artificiels. Sous le nom de « Singularité technologique », un terme qui vient des mathématiques et de la physique pour caractériser des brusques changements d’état, cette théorie brumeuse affirme que les progrès de l’IA vont bientôt aboutir à une rupture brutale mais invisible qui signifierait la disparition de ce qui constitue l’humain. Les machines parviendront à se régénérer de façon autonome avec une complexité croissante, pour prendre de plus en plus de pouvoir et donc se débarrasser des formes de vie moins efficaces, c’est-à-dire de nous-mêmes, avec notre pauvre cerveau handicapé par les névroses et la dépression, et notre corps condamné au vieillissement. Après l’anthropocène, le robotocène, le numéricocène ? Il manque encore le néologisme pour qualifier cette ère prédite par les technoprophètes dont le chercheur Jean-Gabriel Ganascia analyse dans Le Mythe de la Singularité les affirmations – ou les élucubrations… (@lesinrocks).

Oui, le futur échappe à l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle prend naissance avec la cybernétique et les travaux de Turing imaginant une machine dotée de conscience et d’intelligence. Près de 70 ans plus tard, elle bénéficie aujourd’hui d’un développement sans précédent sous l’effet, notamment, de l’accroissement des capacités de stockage de données massives (Big data) et de calcul. Ainsi n’est-il point de jour sans que soient célébrées ses performances et ses applications potentielles, dans nos entreprises comme dans nos vies quotidiennes. Mais aussi dans nos propres corps et cerveau pour les mieux comprendre et soigner, voire en augmenter les capacités, comme aspire à le faire la nouvelle entreprise d’Elon Musk, Neuralink ,qui vise à ajouter une couche d’intelligence artificielle dans notre cortex… (@LesEchos).

Pour Jack Ma (Alibaba), les Robots feraient de Meilleurs PDG. C’est au cours d’une conférence sur l’entrepreneuriat à Zhengzhou, en Chine, que Jack Ma, président milliardaire d’Alibaba, a dit tout le bien et le mal qu’il pensait des robots… C’est bien simple. Pour le grand gourou de l’Amazon chinois, les robots feraient de meilleurs PDG ! Pourquoi ? Vous allez comprendre. Il a tout simplement exhorté la foule à se réveiller sur l’optimisation de l’utilisation de l’intelligence artificielle et de l’automatisation dans le monde du travail. « Il y a quinze ans, j’ai prononcé des discours rappelant à tous que l’Internet aura un impact sur toutes les industries, mais les gens n’ont pas écouté parce que je n’étais personne », a-t-il commencé. Selon lui, l’intelligence artificielle et d’autres technologies causeront aux gens « plus de douleur que de bonheur » au cours des trois prochaines décennies. « Les conflits sociaux auront un impact sur toutes sortes d’industries et de modes de vie », a déclaré le fondateur d’Alibaba, ce géant du commerce en ligne. (@humanoides_FR).

#Economie

L’ambition décimée de la France. La présidentielle est l’occasion de poser de sérieuses questions quant au devenir de l’économie française ! C’est l’occasion de se demander pourquoi il n’existe pas de Google, de Facebook, d’Amazon, ou de Tesla à la Française (ou à l’européenne…). C’est l’occasion de s’interroger sur la place de la France dans des disciplines « nouvelles », comme l’intelligence artificielle, la robotisation, les voitures autonomes. Et à juste titre, car l’actualité est aujourd’hui frappante : Google vient de lancer son nouveau service de voitures 100% autonomes au grand public en version test. Dans le même temps, l’entreprise américaine fait des avancées spectaculaires dans le domaine de l’informatique quantique (en planifiant pour 2017, une puce de 49 qbits ce qui lui donnerait une quasi-suprématie dans ce domaine). A côté, Uber réfléchit sérieusement à la mise en oeuvre d’un service opérationnel de voitures volantes en 2020 (soit, à peine 3 ans…), pendant qu’Elon Musk pense à installer des colonies humaines sur Mars, et investit dans une startup qui ambitionne d’interconnecter directement le cerveau avec l’IA des ordinateurs. (@EconomieMatin).

#Travail

Les freelances, avenir de l’économie ou effet de mode ? Plus qu’un phénomène de mode, le travail indépendant est un fait économique et de société. Dans cette famille des non salariés, les freelances sont en forte croissance en France depuis dix ans et témoignent d’une grande aspiration d’autonomie. Comment définir le statut de freelance ? Comme l’indique son étymologie, le « franc lancier » du Moyen-Age était un mercenaire qui louait ses services. Aux-Etats-Unis, il désigne l’ensembles des travailleurs indépendants. Encore appelé  solo ou travailleur autonome au Québec, le travailleur indépendant se caractérise par… l’indépendance. Il est son propre employeur sans être salarié dans la majorité des cas. Il est « à son compte ». (@zevillage).

Transformer le travail en jeu, pour mieux aliéner. Si la fête du travail a lieu le 1er mai, c’est à cause de mouvements ouvriers qui eurent lieu aux Etats-Unis en 1884. C’est peut-être aux Etats-Unis qu’il faut aller dénicher les nouvelles formes d’aliénation… Et chez Uber en particulier. Parce que si le terme d’ubérisation est désormais passé dans la langue pour désigner cette économie des plateformes qui mettent en lien directement des clients et des travailleurs indépendants, il va sans doute falloir lui ajouter un contenu supplémentaire au mot. C’est en tout cas ce à quoi nous incite une enquête passionnante publiée le mois dernier par le New York Times. Une enquête qui nous apprend que Uber, faisant face à une contestation montante de ses chauffeurs, a décidé d’utiliser les sciences comportementales pour réformer le rapport entre la plateforme et les gens qui travaillent pour elle. Le problème d’Uber, c’est que ses chauffeurs sont des travailleurs indépendants. Ca permet d’alléger considérablement les coûts de l’entreprise, mais il y a un souci : ces travailleurs travaillent où ils veulent, quand ils veulent. Donc pas forcément là où Uber voudrait, au moment où Uber voudrait. (@franceculture).

#Transport

Le jour où Uber passera aux voitures autonomes, les chauffeurs ne seront plus exploités car ils n’auront plus de travail, David Evans. Avec Richard Schmalensee, David Evans est l’auteur de « De précieux intermédiaires » sous-titré comment Blablacar, Facebook, PayPal ou Uber créent de la valeur, aux éditions Odile Jacob. Le premier est professeur d’économie au MIT et le second chef d’entreprise et consultant. De passage à Paris, David Evans a reçu longuement L’Usine Digitale. Selon lui, les plateformes comme Facebook ou Uber ne peuvent pas être compris avec les outils classiques de la science économique. Ce ne sont pas des entreprises comme celles que l’on a connu jusque-là. Il nous explique pourquoi et décrypte les conséquences que cela aura pour l’économie et notre manière d’appréhender l’entreprise et le travail. (@LUsineDigitale).

#Livraison

Une start-up utilise l’IA pour que ses « shoppers-livreurs » aillent plus vite. Née à San Francisco, Instacart a construit son succès sur un modèle simple : proposer à ses utilisateurs de faire leurs courses à leur place. Le particulier sélectionne en ligne une liste de produits qu’il souhaite acheter, puis un livreur se rend au supermarché et apporte le panier à son domicile. La vitesse à laquelle le livreur effectue les courses est donc importante pour la rentabilité de l’entreprise, comme l’explique Jeremy Stanley, responsable de la science des données chez Instacart. « Il y a 125 millions de ménages aux États-Unis. Supposons que nous atteignons 1% de parts de marché, à raison d’une livraison par semaine. Épargner ne serait-ce qu’une minute par panier de course représenterait alors un gain de 123 années de courses ininterrompues par an. » Pour optimiser la vitesse de ses livreurs, la start-up s’appuie sur l’intelligence artificielle, et en particulier sur l’apprentissage profond. Cette technique reproduit grossièrement la manière dont fonctionnent les réseaux de neurones, afin de permettre aux ordinateurs d’apprendre et de s’améliorer eux-mêmes à l’aide d’une large quantité de données. Selon Jeremy Stanley, cette méthode permet à son entreprise d’indiquer aux livreurs l’ordre dans lequel ils doivent chercher les produits dans le supermarché, afin d’effectuer le moins d’allers et retours possible. Chaque livreur possède une application, sur laquelle les produits qu’il doit acheter apparaissent dans l’ordre le plus efficace. (@latelier).

Les San Franciscains peuvent désormais se faire livrer leur dîner par un robot. Au cours des dernières semaines, d’étranges robots semblant tout droit issus d’un film de science-fiction des années 1960 ont envahi les trottoirs de San Francisco. Sortes de caissons montés sur roulettes, ils sont immanquablement suivis d’un humain en sweatshirt qui, pour compléter l’aspect rétrofuturiste, manipule une énorme télécommande semblable à une vieille manette de jeux vidéo. Il s’agit en réalité de robots de livraison déployés par l’entreprise Marble. Dans le cadre d’un partenariat avec Yelp Eat 24, ils livrent chaque soir des plats cuisinés pour le compte des restaurants locaux. Ils naviguent pour l’heure dans le quartier de Mission, où l’on ne rencontre aucune des abruptes collines typiques de San Francisco, qui donneraient du fil à retordre aux robots. Marble n’est pas la première start-up à tester un modèle d’affaires basé sur les drones au sol. Starship Technologies, présente lors de la dernière édition du Web Summit, effectue des tests à Washington D.C. ainsi qu’à Redwood City, en Californie. L’entreprise Dispatch étrenne quant à elle ses robots Carry sur les campus de deux universités du Golden State. Les drones sur roues tendent ainsi à trouver une application commerciale viable plus rapidement que leurs homologues volants, pour des raisons de sécurité et de respect des normes fédérales. (@latelier).

#Logement

Airbnb: un décret pousse les grandes villes à trancher. Favoriser ou ne pas favoriser Airbnb, telle est la question. Un décret donnant aux grandes villes la possibilité de contraindre les loueurs de logements utilisant des plateformes numériques à se déclarer en mairie, est paru au Journal officiel dimanche, sur lequel les municipalités vont devoir trancher. Avec ce texte, le gouvernement cherche à garantir l’accès au logement pour les populations dans les grandes villes touristiques, et à répondre aux critiques des hôteliers qui crient à la concurrence déloyale des sites de location en ligne de logements meublés de courte durée. Le texte permet aux communes de plus de 200.000 habitants et à celles de la petite couronne parisienne de créer un numéro d’enregistrement pour les meublés faisant l’objet d’une location de courte durée, afin de pouvoir vérifier qu’ils n’excèdent pas la durée limite légale de location de 120 jours par an lorsqu’il s’agit de résidences principales. Avec le cas échéant, des amendes pour les loueurs intensifs qui empiètent sur les plates-bandes des professionnels.  (@latribune).