14 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 14 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x

Baxter le robot : connecté à votre cerveau, il exauce vos pensées. Imaginez-vous, confortablement installé dans votre canapé après une longue journée de travail. Votre seul souhait ? Une bière bien fraîche. Malheureusement, celle-ci se trouve dans votre frigo. Et il est si loin de vous… Pas de problème : il suffit d’y penser pour que votre robot vous l’amène ! Le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory – CSAIL) du MIT, en collaboration avec l’Université de Boston, a développé un système permettant à un être humain de corriger les erreurs d’un robot simplement par la pensée. Le robot, doté d’un moniteur d’électroencéphalographie, a la capacité d’enregistrer les ondes cérébrales de son ordonnateur. Il ne lui faut alors que 10 à 30 millisecondes pour les classer, les interpréter, afin de corriger ses actions en temps réel. « Imaginez : être capable de dire instantanément à un robot de faire une certaine action, sans avoir besoin de taper une commande, d’appuyer sur un bouton ou même de dire un mot » ambitionne Daniela Rus, directrice du CSAIL. (@WeDemain).

Un logiciel pour écrire comme Ernest Hemingway. Vous rêvez de prendre la plume, mais vous êtes décidément trop mauvais ? Les plus fortunés d’entre nous s’offrent des ghost writers, (dit aussi « nègres » en français), mais pour les autres ? Pas de panique. Un programme utilisant une intelligence artificielle vous propose de vous aider à écrire comme Ernest Hemingway. Ou pas. Elle porte d’ailleurs opportunément le nom d’Hemingway Editor ou Hemingway App. Ce logiciel magique existe depuis 2013, mais c’est un journaliste de Quartz, à la recherche d’une application qui l’aiderait à mieux écrire, qui l’a déterré cette semaine. « Hemingway vous aide à écrire de façon franche et claire », promet le site, de façon à ce que le lecteur puisse se « focaliser sur le message », et non sur le verbiage. (@Big_Browser).

Comment l’armée américaine prévoit la guerre du futur. Jeux vidéo, manipulations génétiques, intelligence artificielle : le directeur de la section R&D du Pentagone a esquissé les contours de la guerre du futur lors du festival SXSW. Cet homme, c’est William Roper. Il dirige le Strategic Capabilities Office (SCO), une section du ministère de la défense américain chargée d’imaginer et d’anticiper les conflits armés du futur, de « faire le lien entre la science et le champ de bataille ». L’existence même de ce département était, encore récemment, classifiée. William Roper prévient : ses équipes se concentrent sur le futur proche. « Je suis incapable de voir à vingt ou trente ans », lance-t-il. Ce qui rend son exposé d’une heure, tenu lundi 13 mars lors du festival SXSW à Austin (Etats-Unis), encore plus vertigineux, tant il semble nous parler d’un futur lointain et dystopique. (@Pixelsfr).

#Education

Aux États-Unis, le smartphone s’impose comme outil pédagogique. Les téléphones portables des élèves ne sont pas qu’une nuisance pour les professeurs. Aux États-Unis, ils servent de plus en plus d’outil pédagogique, avec des contenus de cours et des fonctionnalités à utiliser en classe ou à la maison. En témoigne le succès de TopHat ou de Nearpod, une start-up qui produit des cours et modules pour smartphones. (@EducPros).

#Politique

Grâce à Jean-Luc Mélenchon, « hologramme » est devenu la nouvelle insulte des politiques. Jean-Luc Mélenchon imaginait-il déclencher une nouvelle tendance ? Dimanche 5 février, le représentant de la France insoumise s’est présenté sous forme d’hologramme à Aubervilliers, tout en tenant un discours (bien réel) à Lyon. Et depuis, ce mot, « hologramme » est devenu la nouvelle attaque à la mode entre les candidats à l’élection présidentielle. (@franceinfo).

#Google

Citation : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » François Rabelais, Gargantua. (1534).

Google, ou la révolution transhumaniste via le Big Data. A l’occasion de la sortie du livre de Christine Kerdellant « Dans la Google du loup », Éric Delbecque décrypte le projet de « fusion » entre le vivant et le digital porté par le géant de l’informatique américain. Christine Kerdellant a relevé un beau défi Dans la Google du loup (Plon)! Elle met le doigt là où Google pose véritablement problème, à savoir sur la révolution anthropologique du transhumanisme… Pour ce qui concerne sa participation à la société de surveillance globale que fabriquent un certain nombre d’acteurs publics et privés, l’affaire est entendue depuis des années… Sous l’administration Obama, les dirigeants de Google se rendirent à la Maison-Blanche 230 fois! Ils confirmèrent en 2013 que les agences gouvernementales de l’Oncle Sam les sollicitaient annuellement – dans le cadre du Patriot Act – pour surveiller 1000 à 2000 comptes. En janvier 2015, la firme vedette du Web a reconnu avoir fourni au Ministère de la Justice américain l’intégralité des comptes Google de trois membres de WikiLeaks. Il paraît dès lors compliqué de penser qu’une idéologie sécuritaire explique à elle seule l’extension de l’ombre de Big Brother sur le monde. Les géants du numérique du secteur privé (les GAFA: Google, Amazon, Facebook, Apple) participent largement à la manœuvre, plus ou moins volontairement (pas pour des raisons politiques, mais économiques). Nous assistons à l’émergence d’une société de surveillance de masse dont l’État n’est pas le centre mais l’un des maillons. Sa stratégie en matière de renseignement doit se lire comme un fragment d’un système cybernétique (au sens de science du contrôle) beaucoup plus vaste, où le capitalisme financier californien et numérique occupe une place décisive. Séparer ce dernier du complexe militaro-sécuritaro-industriel de l’Oncle Sam devient de plus en plus difficile, voire hasardeux. (@/figarovox).

« Dans la Google du loup » : le totalitarisme version 2.0. Le titre du livre de Christine Kerdellant sur Google est on ne peut plus explicite. Il donne le ton de ce réquisitoire contre une entreprise née il y a à peine vingt ans et qui chercherait à s’assurer, grâce à sa maîtrise des données, le contrôle de nos vies. Pour faire passer le parti pris sans nuances et la virulence de son propos, qui peuvent parfois surprendre, le livre adopte une construction originale. Il emboîte deux textes. A l’essai traditionnel écrit d’une plume acérée s’ajoute un conte, imprimé en italique et inaugurant chaque chapitre. Or, ce conte se réfère à 1984. Le but d’Orwell était de dénoncer le totalitarisme stalinien. Celui de Christine Kerdellant est de mettre en garde contre le monde fantasmé par Google, à ses yeux tout aussi totalitaire. Et elle y parvient parfaitement. (@LExpress).

La mission de Diane Greene, envoyer Google dans les nuages. Certains la surnomment la « reine de la Silicon Valley ». Près de vingt ans après avoir confondé VMware, Diane Greene s’est lancée dans un nouveau challenge : permettre à Google de refaire son retard dans le cloud computing, l’informatique dématérialisée. La tâche est immense, tant ce marché, en forte croissance, est nettement dominé par Amazon et Microsoft. Le moteur de recherche américain n’est encore qu’un distant troisième. « Mais nous affichons la plus forte croissance du secteur », assure la vice-présidente des activités cloud de Google. (@LeMondefr). A lire aussi : Google Cloud s’offre Kaggle, la plus grande communauté de data scientist au monde (@LUsineDigitale).

#RealiteVirtuelle

CNN crée un département pour produire des actus en 3D et en réalité virtuelle. C’est un signe supplémentaire, s’il en fallait un, de l’intérêt des médias audiovisuels pour la réalité virtuelle et les images en 3D. CNN, la chaîne d’informations en continue fondée par Ted Turner, a annoncé mercredi 8 mars 2017 qu’elle créait une nouvelle unité qui s’intéressera au développement du journalisme immersif. Cela comprendra également « une plateforme de réalité virtuelle disponible au sein des sites de CNN Digital », indique l’entreprise dans un communiqué. Baptisé CNNVR, ce nouveau département sera accessible depuis tous types de terminaux, aussi bien les postes fixes que mobiles mais aussi avec des casques de réalité virtuelle. A ce sujet, CNN assure que l’application sera disponible avec les casques Samsung GearVR, Oculus Rift et Google Daydream, ce qui fait, selon les estimations de la chaîne, un potentiel de cinq millions d’utilisateurs. (@LUsineDigitale).

#Entreprise

[Femme de la Tech] Roxanne Varza « J’ai découvert un monde de gens brillants, créatifs et passionnés » Auparavant responsable du programme d’accompagnement des starts-up chez MICROSOFT, Roxanne Varza, Américaine de 31 ans, est aujourd’hui à la tête du plus grand « campus de start-up au monde, Station F, soutenu par Xavier Niel. Roxanne Varza, a recu le prix Margaret Femme Digitale Entrepreneure 2017 lors de la journée de la Femme Digitale, le 9 mars dernier, à Paris. (@frenchweb).

#Web

Qui sont les « influenceurs » du web africain ? On les appelle « les influenceurs ». Ils sont suivis par des millions de personnes sur les réseaux sociaux et défendent une Afrique numérique en effervescence. Ces nouvelles figures du web sont devenues de véritables relais d’influence sur le continent et ailleurs. Réunis jeudi 2 mars à Paris à l’occasion de l’Adicomdays, une journée consacrée à la communication digitale en Afrique, dont Le Monde Afrique est partenaire, les « influenceurs » et « influenceuses » racontent comment ils sont devenus populaires sur Twitter, Facebook ou YouTube à travers l’humour, la gastronomie, les vêtements ou l’entrepreneuriat digital. Coup de projecteur sur quatre d’entre eux. (@LeMondefr).

#Internet

Au Cameroun, un petit génie du code primé par Google et privé d’Internet par Yaoundé. Les yeux rivés sur l’écran d’un ordinateur portable posé sur ses genoux, les doigts volant sur les touches du clavier, Collins Nji Gbah code. Durant de longues minutes, le jeune garçon au visage encore poupin ignore le monde extérieur. Seul Wisdom ose s’approcher de lui et parvient à le distraire. Ils se comprennent. Les deux jeunes Camerounais désignent les lettres et les chiffres qui s’accumulent sur l’écran et éclatent de rire. Wisdom est le mentor de Collins Nji Gbah, tout juste 18 ans et, depuis le 30 janvier 2017, premier Africain lauréat du concours Google Code. « Je suis tellement heureux ! J’ai connu Collins à ses débuts. Il aime coder. Il a une motivation d’enfer, jubile le responsable du Google Developpers Group Bambili de Bamenda, venu rendre visite à son “champion”. C’est une très grande fierté pour moi. Son intérêt pour le code était exceptionnel. Je n’avais jamais vu un jeune garçon de son âge si passionné. ». A lire aussi : Au Cameroun, la censure d’Internet ruine les start-up de la « Silicon Mountain » (@LeMondefr).

#MediaSocial

Plus on utilise les réseaux sociaux, plus on se sent seul. Des chercheurs de l’université de Pittsburgh (Pennsylvanie) se sont intéressés à la relation qui pourrait exister entre le temps passé ou perdu sur les réseaux sociaux et le sentiment d’isolement de ceux qui les utilisent. Les résultats de leur étude, réalisée en 2014, viennent d’être publiés dans l’American journal of preventive medicine. (@Big_Browser).

Suicide de Pénélope ? François Fillon accuse « les réseaux sociaux ». Le dimanche 5 mars, le candidat Les Républicains à la présidentielle avait évoqué au JT de France 2 des « rumeurs » propagées par la presse, selon lesquelles sa femme Pénélope, au cœur d’un ouragan médiatique et judiciaire en ce moment, avait mis fin à ses jours. Sauf que… c’était faux. Après moult vérifications, les journalistes ont très vite conclu que personne, dans aucun organe de presse, n’avait annoncé le suicide de Mme Fillon – le mari de laquelle s’est rapidement vu comparé au President Donald Trump et à sa forte propension à user de « faits alternatifs » pour avancer politiquement et rallier ses soutiens. Le matin du lundi 13 février, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a justifié ses déclarations au micro d’Europe 1 : « c’était sur les réseaux sociaux », a-t-il assuré. (@LObs).

13 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 13 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende image. Vue du Château Turpault à Quiberon (Morbihan).

#Emploi

Numérisation de l’emploi. Les mutations sont profondes dans le commerce, la banque et les agences de voyage. Cette automatisation se traduit par la suppression de certains emplois peu qualifiés mais s’accompagne d’une montée en compétences justifiant d’intensifier la formation des salariés. (@LeMondefr).

Pourquoi Google n’embauche pas nécessairement les étudiants les plus diplômés. Chez Google, rien n’est laissé au hasard et surtout pas les embauches. Laszlo Bock, responsable du personnel du géant américain de l’Internet, a accordé un entretien à Tom Friedman, journaliste au New York Times , pour lui expliquer comment l’entreprise choisissait ses futurs employés. Et contrairement aux idées reçues, les plus diplômés ne sont pas forcément les plus favorisés. Voici pourquoi. Selon Laszlo Block, les étudiants les plus diplômés croient en leur talent ce qui les rend incapables d’échouer avec grâce. Google préfèrent les recrues capables de recul qui embrassent naturellement les idées des autres quand elles se révèlent meilleures que les leurs. « C’est de l’humilité intellectuelle. Sans humilité, vous êtes incapable d’apprendre », estime Laszlo Bock. « Les personnes brillantes » commettent « l’erreur » de penser que « si quelque chose de bon se produit », c’est parce qu’ils sont des « génies », tandis que « si quelque chose de mauvais se produit », c’est la faute d’un imbécile, d’un manque de ressources ou d’un marché biaisé, poursuit-il. (@LesEchos).

#Entreprises

Une start-up permet de faire des dons à des associations via Twitter. Le réseau social accueille aussi depuis quelques jours un service plus palpitant : le GoodTweet, ou comment transférer de l’argent de votre compte en banque vers celui d’une association caritative en un tweet. Cocorico ! Les ingénieurs français sont à la manœuvre. Après le lancement en 2014 par une autre entreprise française, S-money, d’un service de transfert de fonds de particulier à particulier grâce à des messages postés sur Twitter, c’est au tour de HeoH, une start-up parisienne, d’ajouter sa pierre à l’édifice : permettre à des twittos de payer sans sortir, ou presque, leur carte bancaire. Il suffit de poster un tweet — de moins de 140 signes — contenant le hashtag #GoodTweet, la mention du compte de l’association, celle de HeoH (@HeoH_) et le montant du don… Et hop, l’argent atterrit sur le compte en banque de l’une des quarante associations et fondations référencées au préalable par HeoH (la Ligue contre le cancer, l’Unicef…). A une contrainte près : les utilisateurs de Twitter doivent auparavant enregistrer quelques données personnelles (nom, prénom, numéro de carte bancaire, etc.) à l’adresse Internet www.goodtweet.fr. Ils y retrouveront dans quelques mois les reçus fiscaux leur permettant de déduire 66 % des sommes transférées de leur impôt sur le revenu. (@LeParisien_Tech).

#Presidentielle2017

Le numérique, la présidentielle et le revenu universel. La révolution numérique transforme l’univers du travail et s’impose, à ce titre, comme un enjeu majeur de la présidentielle. Trois visions politiques s’affrontent :

  1. une vision ultra-libérale qui, depuis trente ans, fait des technologies d’information les auxiliaires de la mondialisation et entend accompagner la flexibilisation et la bipolarisation du marché du travail ;
  2. une vision protectionniste qui s’oppose à la première mais dans le même cadre, pariant sur la robotisation et sur l’intelligence artificielle pour réduire l’incitation à délocaliser vers les pays à faibles coûts de main-d’œuvre ;
  3. une vision progressiste qui analyse la transformation numérique comme une mutation globale, comme un nouveau paradigme distinct de la seule mondialisation, et qui cherche à ré-inventer, dans ce cadre nouveau, le rôle émancipateur du travail.

Plus novatrice, cette troisième vision est intellectuellement la plus juste. La transformation numérique se traduit par un bouleversement qui va bien au-delà du débat sur la mondialisation. Il serait certes rassurant de s’en tenir aux effets de l’automatisation, telle qu’on pouvait les appréhender il y a vingt ou trente ans : on mettait alors l’accent sur la productivité, sur la substitution des ordinateurs et des robots au travail humain. (@libe).

#Internet

Comment les webs alternatifs veulent réinventer Internet. Moins médiatisés que le DarkWeb, de nombreux services et plateformes ambitionnent de créer des Internet parallèles, contribuant à rendre le web plus sécurisé, plus confidentiel et moins hiérarchisé. Le tout en s’appuyant sur la logique peer-to-peer et les crypto-monnaies. Focus sur IPFS, ZeroNet, Blockstack et SAFE Network, quatre acteurs particulièrement prometteurs en la matière. « Il faut re-décentraliser le web ». Et c’est l’inventeur du world wide web qui le dit. S’exprimant dans le cadre d’un colloque organisé en juin 2016 par l’organisation Internet Archive, Tim Berners-Lee ne faisait pourtant, avec cette formule, que confirmer un sentiment de malaise de plus en plus évident : le web est cassé, et il est grand temps de le réparer. Dans le monde post-Snowden, ce qui n’était jadis qu’une vague intuition paranoïaque s’est transformé en certitude : toutes nos actions en ligne, tous nos messages, toutes nos photos, nos moindres clics sont dûment stockés, traités, analysés, surveillés. La publicité se fait chaque jour un peu plus envahissante et sournoise. L’information réelle est de plus en plus difficile à distinguer des fake news. Le spam est un fléau admis, le SEO (et son cortège de faux sites et autres clickbaits) génère une pollution permanente. Quant au risque de piratage, il demeure omniprésent, comme l’a encore démontré, fin février, une faille importante dans les services de la société Cloudfare. Surtout, alors que l’immense majorité du Net, de ses applications et des données qui y circulent sont contrôlés par quatre ou cinq entreprises, c’est l’utopie originelle d’Internet qui a été mise à mal. Le rêve d’un web universel, libre, respectueux et ouvert s’est changé en cauchemar quasi orwélien, où tout est filtré, traqué, cloisonné, hiérarchisé.  (@UsbekEtRica‏).

#Web

« Travaillons avec les géants du Web pour plus de transparence ». Tribune du Britannique Tim Berners-Lee a inventé le Web en 1989, alors qu’il travaillait au Centre européen pour la recherche nucléaire. Il préside le World Wide Web Consortium (W3C), un organisme qu’il a fondé. Pour lui, le réseau doit rester un espace de liberté et un outil au service de l’humanité tout entière : « Il y a vingt-huit ans aujourd’hui, je présentais mon projet initial pour le World Wide Web. Je l’avais imaginé comme une plateforme ouverte qui permettrait à quiconque, partout, de partager des informations, de collaborer par-delà les frontières géographiques et culturelles. Sous bien des aspects, le Web a répondu à cette vision, mais la bataille pour le garder ouvert est sans relâche. Cependant, au cours des douze derniers mois, trois nouvelles tendances ont été une source d’inquiétude croissante pour moi. A mon sens, nous devons les confronter pour que le Web atteigne son véritable potentiel, celui d’un outil au service de l’humanité tout entière. » Lire la suite sur le site @LeMondefr. A lire aussi : Le Web fête ses 28 ans dans l’incertitude (@LesEchos).

Les trois menaces qui planent aujourd’hui sur le Web. Depuis la prise de conscience de leurs effets aux Etats-Unis, plusieurs personnalités et politiques se sont emparés du sujet, notamment en Europe : les fausses informations ou « fake news ». C’est au tour d’une personnalité du Web de le faire, et nul autre que son créateur, Tim Berners-Lee. Vingt-huit ans après avoir soumis sa proposition sur la création du World Wide Web, le pionnier de l’Internet a publié une lettre ouverte. Dans celle-ci, Berners-Lee décrit les problèmes du Web qui lui inspirent une « inquiétude grandissante ». Et ce dernier identifie donc trois menaces à l’origine de cette inquiétude : la perte de contrôle des individus sur leurs données personnelles, la diffusion de désinformation ou « fake news » sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche, et enfin la publicité politique qui selon lui a besoin de transparence et de compréhension. (@zdnetfr).

Les fausses informations sur Internet ne sont pas nouvelles en soi. Ce qui préoccupe plus particulièrement Tim Berners-Lee, c’est la facilité avec laquelle elles se propagent. Et Comment ? En faisant appel à nos préjugés au profit d’individus malveillants profitant du système pour en tirer des gains financiers ou politiques. « « Nous devons repousser la désinformation en encourageant les gardiens tels que Google et Facebook à poursuivre leurs efforts pour combattre le problème, tout en évitant la création d’organes centraux pour décider ce qui est ‘vrai’ ou non » écrit Tim Berners-Lee. (@zdnetfr). A lire auss : 28 ans après sa naissance, reprendre la main sur le Web (@libe).

A Valence, l’Internet libre ne désarme pas. La troisième édition de l’Internet Freedom Festival s’est ouverte lundi 13 février à Valence en Espagne : 1 300 personnes venues du monde entier s’y retrouvent pour débattre de liberté d’expression, de vie privée et de lutte contre les discriminations. Jusqu’à vendredi soir, les trois anciens entrepôts de la rue Joan Verdeguer reconvertis en lieu d’accueil pour jeunes artistes hébergent la troisième édition de l’Internet Freedom Festival. A l’heure où beaucoup désespèrent du réseau, ils sont près de 1 300 à s’être donné rendez-vous pour travailler à en réveiller l’utopie émancipatrice. Venus d’Espagne, d’Allemagne, de France, d’Italie, des Etats-Unis – mais aussi du Vietnam, du Mexique, d’Inde, du Liban, du Zimbabwe : au total, 114 pays sont représentés. Pendant cinq jours, ils vont débattre de censure du Net, de surveillance ou encore de harcèlement et de discriminations en ligne – et surtout, des moyens d’y faire face. (@libe).

#information

Facebook, un mois dans la machine à infos. Pour mesurer comment le réseau social bouleverse l’accès à l’actu, «Libération» a scruté l’impact des pages et contenus Facebook d’une cinquantaine de médias, traditionnels ou «alternatifs». Résultats. Facebook bouleverse la hiérarchie de l’information. Cette formule, devenue une tarte à la crème du débat médiatique, a le caractère de l’évidence. Par le jeu des algorithmes de recommandation et des partages entre amis, le réseau social le plus puissant au monde transforme la façon dont les citoyens accèdent à l’info. Mais dans quelle mesure les sources journalistiques traditionnelles, reconnues pour leur savoir-faire, sont-elles défiées sur Facebook par de nouveaux médias, plus ou moins rigoureux, plus ou moins partisans ? Peut-on quantifier ce nouveau rapport de forces ? Depuis plus de deux mois, en partenariat avec la start-up française Linkfluence, spécialiste de l’analyse du «web social» (réseaux sociaux, sites d’actu traditionnels, blogs, forums, etc.), nous avons placé sous observation une cinquantaine de pages Facebook, avec l’ambition de mesurer leur audience sur la plateforme. Si la méthode a des limites, le résultat révèle de grandes tendances édifiantes. Notre enquête montre ainsi que des médias de référence de la fachosphère, comme le russe RT France ou le site animé par d’anciens cadres du FN TV Libertés, font jeu égal avec des producteurs d’information éprouvés tels que France Info (le média commun de France Télévisions et Radio France), Ouest-France ou Libération. (@libe).

Guilhem Fouetillou : « Un terrain en temps réel, global, spontané » Guilhem Fouetillou a cofondé Linkfluence en 2006 avec trois autres ingénieurs. Cette start-up française est spécialisée dans la veille et l’analyse du « Web social » (réseaux sociaux, sites d’information, blogs, forums, etc.) : elle capte chaque jour 150 millions de contenus publics en ligne, sur plus de 300 millions de sources. (@libe).

#Media

« C Politique » :comment le média russe Sputnik travaille en France. Pour la première fois, la rédaction française du très controversé site Internet Sputnik a ouvert ses portes à une équipe de télévision : celle du magazine de France 5, « C Politique ». Mais à une condition : ne pas en dévoiler l’adresse, dans les beaux quartiers parisiens. Face à la caméra, le rédacteur en chef  assume le rôle de son site multimédia, financé à 100% par le pouvoir russe : faire entendre en France « le point de vue » de la Russie. Ce que ses détracteurs nomment plus volontiers de la « réinformation ». Présente en France pendant des années à travers la radio La Voix de la Russie, la Russie a modernisé son offre française en 2014 avec le lancement de Sputnik, le nom est un pied de nez aux Américains puisqu’il fait référence au premier satellite artificiel mis sur orbite par l’URSS en 1957. Le lancement en octobre 2016 du site Russia Today, du nom de la chaîne d’information internationale qui émet notamment en anglais, en arabe et en espagnol, a permis à Moscou d’accroître encore un peu plus sa présence médiatique en France. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

Quand les algorithmes se prennent pour des poètes.. « Quand tailler les rosiers / Quand tomber enceinte / Quand tailler la vigne / Quand t’es dans le désert » Lire ces quelques vers, sourire de leur surréalisme, les apprécier, et réaliser qu’ils sont signés par… Google. Le célèbre moteur de recherche américain génère de la poésie numérique : grâce aux mots les plus recherchés, il assemble des phrases plus ou moins sensées, plus ou moins imagées, plus ou moins poétiques. Sur le site Reddit et sur Twitter, les internautes ont d’ailleurs recensé les meilleures combinaisons et ont érigé Google en auteur des plus prolifiques. Une nouvelle manière de composer, qui n’est pas sans rappeler les combats des membres de l’OuLiPo (Ouvroir de littérature potentielle, association fondée en 1960, notamment par Raymond Queneau) et d’autres surréalistes: stimuler l’imagination et la création, la technologie en plus. (@letemps).

Tribunaux du futur : faut-il confier la justice à l’intelligence artificielle ? Quand les robots s’invitent dans notre système judiciaire. La Cour européenne des droits de l’homme, qui doit gérer des plaintes toujours plus nombreuses, pourrait voir son travail largement allégé… grâce à un logiciel. Alors que les demandes auprès de la juridiction internationale ont doublé entre 2014 et 2015, l’University College de Londres est en train de mettre au point un algorithme capable de déterminer si une plainte est recevable ou non. Cette intelligence artificielle se base sur d’anciennes décisions de justices, dont elle a analysé le déroulé et les décisions finales. Elle arrive aujourd’hui à prédire la recevabilité d’une plainte avec 79 % de justesse. (@rtl_futur).

Peut-on valider le deep learning ? Les algorithmes d’apprentissage bio-inspirés, souvent désignés sous le terme anglais « deep learning », sont en pleine explosion dans la recherche et les applications : ils analysent les images et la parole, traduisent les langues, aident le diagnostic médical, etc. Mais ils posent des problèmes scientifiques et humains très différents de ceux posés par les algorithmes classiques. Pour ces derniers, on sait précisément ce qu’on veut réaliser et comment le réaliser, avec comme risques les bugs et l’inefficacité. A l’opposé, les algorithmes d’apprentissage sont profondément analogiques, même s’ils sont réalisés numériquement. Leurs objectifs et leurs critères de succès sont moins bien définis, et la notion de « bug » devient moins claire – si elle a encore un sens. En phase d’entraînement, ils reçoivent un grand volume de données externes et règlent leurs millions de paramètres internes, mais on ne comprend pas encore pourquoi leurs résultats deviennent si bons en pratique. Il semble qu’ils associent empiriquement des formes mathématiques simples aux données réelles. (@LesEchos).

12 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 12 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende image. C’est normal si vous avez de plus en plus de mal à trouver Charlie. On peut parfois passer de longues minutes avant de le trouver. Parfois, certains préfèrent fermer le livre, frustrés de ne pas arriver à mettre le doigt dessus. Le Charlie de Martin Handford a un don pour se fondre dans le paysage. Et au fil des années, et des livres, certains ont eu le sentiment qu’il devenait de plus en plus compliqué de le trouver. Et visiblement il y a une raison à tout cela. (@slatefr). Where’s Wally World Record (where you there? Crédit photo : William Murphy via Flickr CC License by.

#Transport

Comment un automobiliste doit-il gérer sa voiture autonome sur les routes ? Samedi 7 mai 2016 : Joshua Brown file sur une voie rapide de Floride à bord de son automobile dernier cri, une Tesla. Le mode « pilote automatique » de ce modèle de voiture électrique de luxe est activé : la berline conserve automatiquement une distance de sécurité avec le véhicule qui la précède et freine en cas d’obstacle. Mais lorsqu’un semi-remorque, tournant à gauche, lui coupe la route, la voiture ne réagit pas et va s’écraser contre le camion, tuant son conducteur. En janvier, la sécurité routière américaine (National Highway Traffic Safety Administration, NHTSA) a mis hors de cause le programme, estimant que M. Brown était en faute, puisque la conduite assistée de la Tesla nécessitait « l’attention entière et constante du conducteur pour observer l’environnement et être prêt à intervenir pour éviter un accident ». Ce dramatique épisode a mis en lumière une question cruciale posée par l’autonomisation croissante des véhicules : comment sécuriser la cohabitation entre un véhicule partiellement autonome avec un conducteur, humain et donc faillible ? La question est centrale, a rappelé Catherine McCullough, la directrice de l’Intelligent Car Coalition, un think-tank basé à Washington, lors d’une conférence organisée dans le cadre du festival de technologie SXSW qui se déroule à Austin (Texas), du 10 au 14 mars. « Quand on parle de véhicules autonomes, les gens pensent à une voiture entièrement robotisée. Mais nous n’y sommes pas encore, il va falloir du temps, et entre-temps il y aura beaucoup d’interactions entre humains et véhicules. » (@Pixelsfr).

La vidéo-surveillance bientôt arme anti-bouchon ? Sécurité bouchons même combat ! L’opérateur américain de télécom Verizon s’y intéresse de très près aux services qui pourraient se greffer sur les réseaux de vidéo-surveillance. Il a même acheté la start-up Sensity, qui a développé toute une gamme de produits pour la ville intelligente. Ils sont fondés sur l’éclairage public, « un cheval de Troie pour les entreprises qui veulent travailler avec les villes », juge, depuis San-Francisco, Stefano Landi en charge des partenariats, bien décidé à « contribuer » aux projets du Grand Paris. On peut ajouter à cette infrastructure existante des capteurs pour des communautés connectées. Ils peuvent être financés par les économies d’électricité réalisées en passant à l’éclairage LED. « Par exemple, poursuit Stefano Landi, les villes mettent beaucoup d’argent dans la vidéo-surveillance et, la plupart du temps, les images sont juste stockées et jamais vues. » Or, elles permettent aussi de compter les voitures, de déterminer leur vitesse, de mesurer la longueur de la queue à l’arrêt de bus, de gérer les feux rouges pour désengeorger une rue. Sans oublier la détection des voitures mal garées comme l’a déjà expérimenté Nice il y a quelques années. En valorisant ainsi le réseau, on peut financer d’autres services. (@LesEchos).

#MediaSocial

Voici comment fonctionne l’algorithme de Twitter. Que voyez-vous quand vous ouvrez Twitter? Il y a encore un an, la réponse était assez simple: à de très rares exceptions, vous pouviez voir tous les tweets de toutes les personnes que vous suiviez, organisés de manière chronologique, avec le plus récent en haut de votre fil. Mais en février 2016, c’est BuzzFeed qui a le premier été alerté de l’intention de Twitter de lancer quelque chose qui allait tout changer. La compagnie allait en effet introduire ce que les personnes les mieux informées appelaient un «fil algorithmique». Cela signifiait que les tweets n’apparaîtraient désormais plus dans l’ordre où ils étaient postés. A la place, un programme informatique complexe et opaque déciderait des tweets que vous verriez en premier en ouvrant l’application. Tout ça semblait abominable. Pire: ça ressemblait à Facebook, cet autre réseau social, plus vieux, plus mainstream, et que les fans de Twitter aimaient à détester. Les plus vieux utilisateurs faisaient part de leur indignation avec le hashtag #RIPTwitter. Dans le même temps, une poignée de geeks, d’investisseurs et d’éditorialistes anticonformistes se mirent à ramer à contre-courant en promettant des lendemains qui chantent. Un algorithme, disaient-ils, c’était exactement ce dont Twitter avait besoin pour redresser la barre et rejoindre Facebook au rang des géants des réseaux sociaux. (@slatefr).

#Societe

Les entreprises du Web s’affichent en faveur des LGBT et veulent le faire savoirComment savoir ce qui préoccupe les leaders du secteur des nouvelles technologies ? Le festival spécialisé South by Southwest (SXSW), qui se déroule chaque année en mars à Austin, au Texas, en est un excellent baromètre. L’intelligence artificielle occupe par exemple des dizaines de conférences, sur les centaines organisées du samedi 10 au mardi 14 mars. Plus étonnant peut-être, du moins à première vue : une dizaine d’autres est consacrée aux LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels). Un sujet jusqu’ici relativement peu présent dans ce type d’événements, notamment concernant la question des trans, mais qui tend à émerger de façon plus nette ces derniers mois dans le secteur. Et l’actualité récente des grandes entreprises du Web l’a prouvé. A commencer par Tinder qui, en novembre, a décidé d’ajouter des dizaines de genres à son application de rencontres. Désormais, au moment de l’inscription, le choix ne se limite plus à « homme » ou « femme » : l’utilisateur dispose d’une quarantaine d’options, et si aucune ne lui convient, il peut se définir comme il le souhaite. Anecdotique ? Loin de là, expliquait déjà à l’époque Tinder. Les utilisateurs transexuels y étaient victimes de harcèlement et se faisaient souvent bannir de la plate-forme, car ils étaient signalés comme nuisibles par de nombreux utilisateurs. « J’étais horrifié », se souvient Sean Rad, le fondateur de Tinder, invité à s’exprimer dans l’une des plus grandes salles de SXSW. (@Pixelsfr).

#Présidentielle2017

« Hé, m’sieur le candidat, un selfie ? » Plus aucun politicien connu n’y échappe : tout le monde (ou presque) veut son selfie! Entre com’ bien comprise et marathon zygomatique éreintant, chacun son ressenti, chacun sa stratégie… « Le selfie pour l’homme politique permet de créer l’illusion de la proximité avec le citoyen », analyse la sémiologue Pauline Escande-Gauquié, auteur de Tous selfie! (Editions François Bourin) « Les gens en raffolent, car il implique une proximité corporelle qui ramène le politique à sa dimension humaine. C’est bon enfant, il y a rarement du bashing, et cela permet de faire de la communication gratuite. Le citoyen devient un relais. » (@LExpress).

#Video

Logiques marchandes et désir de distanciation : l’ambiguïté des youtubeurs. En une dizaine d’années, les youtubeurs (ou vidéastes) sont devenus incontournables sur le web et notamment sur YouTube où ils ont leurs « chaînes » et leurs abonnés. C’est qu’ils ont su tirer parti et profit des évolutions du diffuseur de vidéos en monétisant progressivement leurs créations audiovisuelles et en élargissant leurs revenus. En échange, YouTube profite du pouvoir de captation et de la créativité d’un groupe d’acteurs devenus des professionnels de la gestion et de la rentabilisation de l’identité en ligne. Sous l’apparence du « service », du « partage » et du « collectif », ce dispositif masque ainsi une puissante industrie culturelle avec laquelle les youtubeurs entretiennent des relations ambiguës et parfois contradictoires. (@InaGlobal).

#LiensVagabonds

La réalité virtuelle accélère. A retenir cette semaine : – Le challenge du journalisme en 360° ; – Fiction interactive : Netflix veut donner le pouvoir au spectateur de choisir la fin de l’histoire ; – 170 associations US réclament le maintien de la neutralité du Net ; – Les lignes de plus en plus floues entre la TV et la vidéo ; – La blockchain va faire aux banques et aux avocats ce qu’Internet a fait aux médias ; – La voix est bien probablement la future nouvelle interface, mais il faudra attendre encore un peu.(@Metamedia).

#Internet

« Sur Internet, nous travaillons tous, et la pénibilité de ce travail est invisible »Quel est le point commun entre le moment ou vous remontez votre fil Facebook, celui où vous regardez des vidéos sur YouTube et lorsque vous cherchez des photos de chatons sur Google ? Dans les trois cas, vous l’ignorez sans doute, vous êtes en train de travailler. Sur Internet, les grandes plates-formes numériques américaines font tout pour capter notre attention et notre temps, nous offrant des services toujours plus sophistiqués pour communiquer, voyager, nous informer, ou tout simplement consommer. Des outils gratuits, du moins en apparence. Car derrière nos loisirs numériques se cache un bouleversement majeur, mondial, de la façon dont nous produisons de la valeur. De manière plus ou moins invisible, plus ou moins insidieuse, la Silicon Valley nous a tous mis au travail. (@Pixelsfr).

#Censure

La technique de cyber-censure de la Chine pour noyer les voix dissidentesUne marée d’auto-congratulation lénifiante envahit les réseaux sociaux pour submerger préventiment toute dissidence : cela s’appelle l’astroturfing. Avec ses 700 millions d’internautes – presque un quart de la population mondiale des personnes connectées – et ses géants de l’industrie numérique, la Chine se targue d’être la championne planétaire du Net. Mais ce qu’elle se garde bien d’ajouter, c’est qu’elle remporte aussi le pompon de la cyber-censure. L’ONG « Freedom House » la place bonne dernière sur son palmarès annuel qui classe les pays selon leur plus ou moins grand respect de la liberté du Net, derrière des abuseurs patentés comme l’Ouzbékistan, l’Éthiopie, l’Iran ou la Syrie. Alors que la plupart des pays, même les plus autoritaires, se contentent d’appliquer certains types de contrôle et de restreindre certains thèmes sur le Net, la Chine, elle, coche toutes les cases. L’éventail entier des méthodes de censure y est mis en œuvre – du blocage de médias sociaux comme Facebook, Twitter, Wikipedia, Instagram ou Youtube, aux attaques physiques contre des blogueurs, en passant par l’interdiction de dizaines de milliers de sites dont ceux des médias étrangers, la suspension pure et simple d’Internet sur des territoires entiers, ou la manipulation des discussions en ligne par des intervenants stipendiés, etc. (@LObs).

Censure et flicage du Net : les régimes autoritaires sont contagieux. C’est la crise ? Pas pour tout le monde : s’il existe un secteur qui se porte bien, c’est celui des technologies de surveillance et de censure sur Internet. Ce 12 mars, c’est la journée mondiale contre la censure sur Internet, et Reporters sans frontières (RSF) publie à cette occasion un rapport [PDF] intitulé « Censure et surveillance des journalistes : un business sans scrupules ». Ses auteurs notent : « À la tête du peloton, des régimes autoritaires tels que la Chine, l’Iran, la Syrie ou l’Ouzbékistan ont acquis et continuent de se procurer des technologies leur permettant de traquer les moindres faits et gestes des journalistes, des blogueurs et des internautes critiques à leur encontre. » (@LObs).

#Economie

Syndicalisme et ubérisation sont-ils compatibles ? L’uberisation sonne-t-elle le glas du syndicalisme ? Telle est la question que pose le laboratoire social d’actions d’innovations de réflexions et d’échanges (Lasaire), un lieu de débat et d’échange européen sur le rôle et la place du dialogue social et des syndicats dirigé par Jean-Cyril Spinetta, l’ancien PDG d’Air France. Cette organisation vient, en effet, de publier une une note portant sur les effets de l’uberisation en matière de transport public sur le dialogue social et le syndicalisme. Cette note est très critique sur les start-up du numérique, considérant par exemple que l’économie de plate-forme « dépend du niveau de richesse des Etats et des populations mais l’utilise comme un prédateur. Ce qui interroge sur la durabilité d’un tel système ». Elle reconnaît le rôle positif que peuvent jouer les plates-formes numériques pour construire une alternative à l’usage individuel de la voiture, elle s’inquiète des conséquences sociales. Surtout, elle s’inquiète de la réalité des motivations desdites plates-formes qui sous prétexte de pratiquer l’économie collaborative suivent plutôt une logique strictement financière ou commerciale. « Il faut constater que partant d’idées collaboratives sur un objectif social ou environnemental, les sociétés opèrent un glissement vers le secteur commercial et financier », regrette Joel Le Coq. Ainsi en va-t-il d’Uber « une plate-forme prédatrice » mais aussi de Heetch qui vient d’être interdite par la justice, tandis que Blablacar continue de trouver (partiellement) grâce aux yeux de l’auteur de la note. (@usinenouvelle).

Le coworking comme réponse à l’ubérisation. Le travail se délite, dit-on. Le lien social professionnel se défait. Les individus travaillent dans des conditions précaires pour des plateformes lointaines, chaque jour plus puissantes et n’ayant aucun compte à rendre à celles et ceux qu’elles « emploient ». C’est l’ubérisation. Mais au milieu des décombres, des initiatives émergent pour forger une nouvelle culture du travail inclusive mais libre, responsabilisante mais sécurisante. (@UsbekEtRica‏).

11 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 11 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x

Mieux qu’un emploi fictif, Amazon invente la contrefaçon de livre fantômeLe roi Algorithme a-t-il perdu la boule ? Ces opérations de calcul qui font la fierté des GAFA, et la base de leur système de fonctionnement peuvent déraper drôlement. C’est ainsi que celui d’Amazon a cédé à la mode actuelle – celle des emplois fictifs. Logiquement, la société de Jeff Bezos, qui aime tant les livres, verse donc dans le livre fictif… (@actualitte).

L’intelligence artificielle pourrait affecter nos capacités cognitives. En nous proposant uniquement du contenu personnalisé selon nos goûts, les algorithmes présents partout sur le web risquent de nous limiter dans « notre habilité à évoluer, à grandir et à découvrir d’autres horizons », déplore le chroniqueur Fabien Loszach. L’avènement de l’intelligence artificielle ne fera qu’amplifier ce phénomène, estime-t-il, après avoir assisté à une conférence sur le sujet au festival South by Southwest. Il donne pour exemple le site Spotify, qui fait différentes recommandations aux utilisateurs selon les chansons qu’ils ont déjà écoutées. « Quand on consomme de la musique qui est calibrée pour nos goûts, on passe à côté de beaucoup de découvertes qu’on aurait faites, organiquement, en allant à un concert », affirme-t-il. (@icircpremiere).

Citation : « Imaginez que ce principe se généralise à toute votre vie : vos voyages, votre consommation de films, vos amours, votre nourriture […]. Mais ça peut aller plus loin : avec toutes les données qu’ils [les algorithmes] collectent, toutes nos microdécisions, ils peuvent bientôt anticiper nos choix, optimiser nos vies selon nos habitudes ».Fabien Loszach. (@icircpremiere).

Vahé Torossian : « L’intelligence artificielle va répondre aux besoins de la vie quotidienne ». Vahé Torossian, le président de Microsoft France, regrette que le numérique ne soit pas un vrai sujet de débat de la présidentielle française. « On aimerait que le numérique soit plus représenté dans les débats. Les candidats sont tous unanimes pour comprendre son impact dans l’évolution de la société, mais il y a toujours des incompréhensions. Le numérique est pourtant un formidable vecteur de création d’emplois. Mais il n’est pas souvent traité comme cela », affirme-t-il. Selon lui, il est aussi « un vecteur d’inclusion au sens homme-femme, inclusion dans le travail et surtout il doit permettre de donner sa chance au plus grand nombre dans la vie professionnelle. C’est cela qui devrait être au coeur du débat politique, mais qui ne l’est pas suffisamment à mon goût. » Microsoft est présent en France depuis trente-deux ans. Il y emploie 2.000 salariés et possède 10.500 partenaires. Le numéro Un mondial du logiciel a doublé ses investissements en Europe, avec plus de 3 milliards d’euros investis depuis trois ans. En France, il va lancer cette année deux data centers. (@LesEchos).

#Entreprise

La French Tech lance un programme pour favoriser la diversité sociale dans les startups. « Introduire plus de diversité sociale dans l’écosystème des startups en France » : voici l’objectif qu’entend atteindre la French Tech avec son nouveau programme, baptisé French Tech Diversité. Annoncée le 2 mars 2017, l’initiative vise à soutenir des projets de startups portés par des entrepreneurs résidant dans un quartier de la politique de la ville, aux étudiants boursiers ou aux bénéficiaires des minima sociaux. Après le lancement du French Tech Visa pour attirer les talents étrangers, le programme French Diversité débute en phase expérimentale. Il devrait ensuite être mis en place dans l’ensemble de l’Hexagone, dans les écosystèmes labellisés Métropoles French Tech. (@Numerama).

#Ville

Quand la smart city doit être une safe city. Des objets connectés qui se font pirater, des infrastructures connectées mais sensibles, des craintes liées au terrorisme… La ville intelligente n’est pour autant pas absoute des problématiques sécuritaires. C’est même là un enjeu essentiel qui doit être pensé à amont pour mieux parer les effets néfastes. « On assiste à un engouement pour les nouvelles technologies, pour les nouveaux services au citoyen, pour la digitalisation des services », note Arié Bensemhoun, le directeur exécutif du réseau Elnet qui organise la conférence Safe & Smart City en partenariat avec La Tribune les 22 et 23 mars à Nice. « Nous devons nous préoccuper de ce que l’innovation entraîne : c’est certes un mieux-être dans la ville, un citoyen plus proche des différents aspects de la ville, cependant, derrière les opportunités il y a de la fragilité. Nous entrons dans un monde qui ouvre des perspectives incroyables mais aussi de nouvelles menaces« . Alors penser innovation, cela ne se fait pas sans penser sûreté et sécurité. Ce sont même des concepts qui doivent aller ensemble. Et ça c’est peut-être nouveau dans la démarche mais c’est à intégrer fissa. Car « on a beaucoup avancé sans penser à la sûreté, or on ne peut plus parler de smart city sans parler de safe city », dit Arié Bensemhoun. « Nous entrons dans une ère où la sécurité c’est déjà de l’intelligence » (@latribunepaca).

#Video

YouTube, l’empire des images. En à peine plus de dix ans, la plate-forme vidéo de Google a réussi à détrôner la télé dans la vie quotidienne des plus jeunes. Un milliard d’heures d’images y sont visionnées chaque jour. Et le site se lance désormais dans la course aux contenus face à Netflix et Amazon. Sa patronne, Susan Wojcicki, explique ses ambitions depuis San Bruno. (@LesEchos).

Le Medef veut faire de la France la « Silicon Valley » des objets connectés. Le Medef a de l’ambition pour la France. A quelques semaines de la présidentielle, alors que le numérique tente de s’inviter dans la campagne, l’organisation patronale veut voir plus loin . Elle a présenté jeudi un plan d’action pour faire de la France « un champion mondial » de l’Internet des objets (IOT), d’ici à 2025. « La data devient le nouveau pétrole de l’économie. Les objets connectés s’intègrent dans tous les secteurs. Et nous avons les moyens de profiter de cette prochaine révolution », considère Pierre Gattaz, le président du Medef. Pour faire de la France « la Silicon Valley de l’Europe » de l’IOT, le Medef propose d’abord de mobiliser tous les acteurs de la filière (entreprises, fédérations professionnelles, Etat…) afin de mettre en place un cadre favorable (régulation, normes, éducation…). Il souhaite aussi s’appuyer sur l’industrie électronique encore présente en France pour inciter entreprises et start-up IOT à fabriquer prototypes et produits sur le territoire. L’ambition, c’est aussi de permettre aux entreprises traditionnelles de s’approprier ces nouvelles technologies. L’organisation patronale souhaite ainsi accompagner les 100.000 TPE et PME grâce à des programmes de sensibilisation, de formation, mais aussi d’incubation. Le Medef propose également la création d’un fonds d’investissement, qui pourra accorder des tickets compris entre 50.000 et 2 millions d’euros, pour des projets de transformation numérique (dans la limite d’un millier d’entreprises). (@LesEchos).

#Internet

L’Afrique a son domaine internet, .africa. Il coûtera 18 dollars (17 euros), alors que l’enregistrement d’un site sur un domaine national peu coûter jusqu’à 250 dollars dans certains pays d’Afrique. Le nom de domaine .africa que vient de lancer l’Union africaine sera disponible à partir de juillet. Les Africains qui souhaitent l’utiliser peuvent d’ores et déjà introduire une demande. Pour les entrepreneurs, c’est une façon de se rendre plus visibles sur internet. (@LExpress).

#Web

Le premier scoop web fête ses 20 ans. Il y a 20 ans, le Dallas Morning News ouvrait la voie au journalisme web.Le 28 février 1997 fait partie de ces dates oubliées qui ont façonné l’Internet d’aujourd’hui. Ce jour-là, à 15h15 heure locale, le site Internet du Dallas Morning News publie un énorme scoop: Timothy McVeigh, le principal suspect dans l’attentat d’Oklahoma City, reconnait dans une confession sa culpabilité. (Désolé, pas de lien, l’article a semble-t-il disparu depuis) L’info en soi a depuis été oubliée. Ce qui compte c’est le geste du quotidien texan. Pour la première fois, un journal d’envergure publie un scoop sur son site web et n’attend pas le lendemain pour le publier sur la version papier. L’info est reprise sur toutes les télés, toutes les radios. Internet gagne ses premiers galons journalistiques. (@libe).

#Television

ORLM : Canal+, Netflix, YouTube, Apple, demain la TV !  Chaque semaine, La Tribune diffuse des extraits issus de l’émission ORLM. Quel avenir pour la TV face à la consommation de la vidéo via internet? Nous avons posé la question à Canal + en marge de la dernière mise à jour de myCANAL pour AppleTV. Signe- t-elle la fin du décodeur? Comment résister aux géants de la Silicon Valley? Apple va-t-elle concurrencer Netflix ? (@latribune).

#Piratage

Wikileaks veut aider la Silicon Valley à contrer les techniques de piratage de la CIA. Pour « rendre Internet plus sûr », le fondateur de Wikileaks propose son aide à la Silicon Valley. L’organisation a rendu public un corpus de 8.761 documents baptisé « Vault 7 » et décrit comme « la plus grande fuite de documents » concernant la CIA. Ces révélations dévoilent les techniques de piratage utilisées par l’agence de renseignement américaine entre 2013 et 2016 pour surveiller les citoyens par l’intermédiaire des télévisions « intelligentes », des smartphones et des ordinateurs personnels. Apple, Microsoft ou encore Samsung figurent parmi les objets connectés visés par ces piratages, selon Wikileaks. Jeudi 9 mars, Julian Assange a déclaré, depuis l’ambassade de l’Equateur à Londres, que son organisation allait fournir aux entreprises technologiques un accès aux méthodes de piratage de la CIA afin de leur permettre de remédier aux failles de leurs propres logiciels et ainsi, protéger leurs consommateurs: « Je tiens à annoncer que, en considérant ce que nous jugeons être la meilleure manière de procéder, et en réponse aux demandes de certains entrepreneurs, nous avons décidé de coopérer et de leur donner un accès exclusif aux détails techniques à notre disposition, afin qu’ils puissent remédier à des failles et gagner en sécurité », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse diffusée via Facebook Live. (@latribune).

#Presidentielle2017

Le numérique, grand oublié de l’élection présidentielle ? Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de la Prospective. Parcourez vos fils d’actualité, ouvrez un journal, allumez la télé ou la radio… Partout, vous retrouverez les thèmes incontournables d’une année électorale : réforme de la sécurité sociale, réduction des effectifs de la fonction publique, flexibilisation du marché du travail… Autant de serpents de mer qui monopolisent le débat politique, à la mesure de leur importance dans notre quotidien, certes, mais au détriment d’autres sujets pourtant cruciaux du monde qui vient. (@MetaMedia).

#Entreprise

Ces étonnantes entreprises du CAC 40 du futur. Vous ne les connaissez pas, et pourtant, elles deviendront peut-être demain les plus grands employeurs de France. Pendant deux ans, elles ont été bichonnées, conseillées, formées par les experts mandatés par Bpifrance, la banque publique d’investissement française. Ce lundi 6 mars, la première promotion de l’Accélérateur PME a pris son envol au terme d’une soirée en grande pompe à Paris. Ces soixante PME, triées sur le volet, ont intégré ce programme d’accompagnement sur les problématiques de gestion de croissance et d’internationalisation, en mars 2015. Porté par l’ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, puis par son successeur Emmanuel Macron, le dispositif avait alors un objectif : « créer le CAC 40 du futur » (@Challenges).

#InternetDesObjets

x

10 Mar

Régions.news #271 – Edition du vendredi 10 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

Rendez-vous sur le Blog de Régions.news, Twitter et Facebook
Conception et rédaction : Patrick Damien

Télécharger Régions.news#271 version PDF

image005Légende image. Vagues. Océan Pacifique. Photo Roger Mosley (Californie).

#Ville

♦ Au XIXème siècle, le monde connaissait Roubaix comme capitale industrielle du textile. Mais, la grande aventure du textile s’achève dans les années 1970, avec la crise, laissant une ville en friche avec 46% de la population vivant sous le seuil de la pauvreté. Depuis quelques années, la ville se dote d’une politique numérique ambitieuse, avec son programme « Roubaix numérique » : utiliser les technologies numériques pour rénover la ville dans tous les domaines. En octobre 2016, la ville a ouvert un portail « open data » pour faire de l’information publique, un bien commun. Ainsi, la municipalité a pu mettre à disposition gratuitement ses données numériques sur la ville, les écoles, les commerces… (@latelier). A lire aussi : Lille et Roubaix vont être en partie chauffées grâce aux déchets ménagers (@20minutes).

♦ Il ressort de l’étude, « De la ville au territoire intelligent, la donnée au cœur de la transformation », publiée par EY que le numérique redonne du pouvoir à l’échelon local en permettant aux collectivités d’améliorer leurs services publics tout en abaissant les coûts, grâce à la collecte, et au traitement de grandes quantités de données. D’après Philippe Rambal, auteur de l’étude, « on assiste à une prise de conscience générale de l’importance du numérique dans la transformation des politiques publiques et de la relation des territoires à l’Etat et aux citoyens. » (@latribune). A lire aussi : De la ville au territoire intelligent (@finyear).

♦ Pour John Rossant, président de New Cities Foundation, ONG qui se consacre à l’avenir des villes et de leurs habitants, affirme que les citoyens urbains prennent conscience que les technologies vont transformer leur vie. Il explique aussi : « L’Europe peut devenir le leader mondial des smart cities, ce qui aurait des conséquences très positives sur l’économie. Il n’y a pas d’autre endroit au monde avec une telle concentration d’acteurs qui ont conscience des possibilités qu’offre à la ville la révolution numérique. » (@LeMondefr).

# RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

♦ Dans le cadre de la deuxième édition du programme d’open innovation DataCity, NUMA et la Mairie de Paris ont dévoilé les noms des douze startups sélectionnées pour inventer la ville de demain. Elles vont chacune devoir répondre à un challenge pour rendre la ville plus intelligente dans les domaines de l’énergie, de la gestion des déchets, de la logistique, de la mobilité et du bâtiment intelligent.

♦ A l’occasion de la journée des femmes, le réalisateur toulousain Patrick Foch a réalisé une vidéo originale en 360° pour dénoncer les violences conjugales. Grâce à cette technique du 360°, l’internaute est plongé au cœur de la vie d’Anna, une mère de famille dynamique mais battue par son compagnon. (@France3MidiPy).

#Numerique

♦ Le marché unique numérique pourrait apporter 415 milliards d’euros à l’économie européenne selon les prévisions de la Commission européenne. La récente publication de l’indice relatif à l’économie et à la société numériques DESI (Digital Economy and Society Index) mesure les performances numériques des 28 États européens Voici le classement des 15 pays européens les plus performants dans le numérique. Le podium est : 1er Danemark, 2ème Finlande et 3ème Suède. La France se retrouve à la 16ème place.

image006Légende image. The Mojave phone booth près de San Bernardino (Californie). A lire : Dernier appel d’une cabine. Un voyage nostalgique de cabines hors service en cabines fantômes, de cabines objets d’art en cabines de cinéma. (@franceculture).

#Culture

♦ « Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle », dit un vieil adage africain. Et pourquoi ne pas considérer que chaque personne ayant une histoire à raconter soit une bibliothèque humaine ? C’est le concept de l’organisation The Human Library. Né au Danemark, elle organise depuis 2000, des événements où les visiteurs peuvent rencontrer des personnes de tout horizon ayant des histoires à raconter sur leur vécu personnel. Dimanche 5 mars, cette bibliothèque est revenue à Singapour pour la deuxième année consécutive. À cette occasion, 47 livres humains sont venus raconter leur histoire à plus de 300 personnes. « The Human Library est une méthode innovante pour promouvoir le dialogue, réduire les préjugés et encourager la compréhension », peut-on lire sur le site Web de l’association. A lire aussi : Internet, le grand journal intime des personnes esseulées.

#NouveauMonde

♦ A trente et un ans, la jeune Française Fidji Simo, fait partie des étoiles montantes de Facebook. En six ans, elle a gravi les échelons un à un pour diriger aujourd’hui deux des pôles les plus importants du réseau social, les vidéos et les médias, et vient d’être promue vice-présidente en début d’année. Trois cent cinquante personnes, dont une majorité d’ingénieurs, sont sous sa direction. « Je suis tombée amoureuse du pays. J’ai été fascinée par la diversité de cultures et d’opinions, mais aussi par l’ambition sans complexe des Américains », raconte-t-elle. Après que Mark Zuckerberg, PDG de l’entreprise, lui confie la direction du pôle vidéo, elle récupère les produits médias tournés vers les organismes de presse et les célébrités. Facebook Live, vidéos en direct, naît ainsi d’une discussion avec plusieurs stars qui souhaitent organiser des sessions de questions-réponses avec leurs fans en vidéo et en temps réel. (@LesEchos). A lire aussi : Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans la tech ? (@franceinfo).

#Presidentielle2017

♦ Après avoir créé la société Trendsboard pour aider les médias à attirer l’audience, Benoît Raphaël se définit aujourd’hui comme un « éleveur de robots ». Il développe ainsi depuis un an « Flint », un projet d’intelligence artificielle pour les médias qui « est capable d’analyser des milliers de données en quelques secondes, et d’en tirer des conclusions dans la foulée pour distinguer le bon article dans le trop plein d’infos ». Flint utilise des techniques de machine learning, c’est-à-dire « qu’il réfléchit en plusieurs dimensions, comme le fait notre cerveau ». (@frenchweb).

#LiensVagabonds

♦ Consulter les liens vagabonds du 4 mars 2017 sur le site Méta-Media. A retenir cette semaine : – YouTube arrive dans la TV live avec YouTube TV, un bouquet de chaînes + DVR illimité à 35 $ / mois et fait le pari que les jeunes vont payer pour de la TV, YouTube a des atouts pour cela et prend de l’avance sur Apple ;
– Premières victoires aux Oscars pour Amazon et Netflix ; – Amazon Video se heurte aux FAI français.

Pour s’abonner ou se désabonner écrire à ftv.info@francetv.fr.

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 10 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#MWC17

xLes femmes, absentes de la téléphonie. Le programme Women4Tech forum vise à susciter des analyses approfondies des questions façonnant la diversité des sexes dans l’industrie mobile, du speed coaching et de réseautage, ainsi que des initiatives du 4YFN (« four years from now »). Parmi les entreprises participantes, figuraient Accenture, Bharti Airtel, Brightstar, Cartoon Network, CNN, la Commission européenne, Facebook, Google, le gouvernement de Catalogne, IFC (Banque mondiale), Kinetic Worldwide (WPP), Lenovo, Turner, SAP Labs et Syniverse. Le débat n’est pas nouveau : les femmes représentent plus de la moitié de la population mondiale et, pourtant, n’obtiennent qu’un faible pourcentage des rôles de management des grandes sociétés -serait-ce au niveau national, international voire mondial. Ceci est particulièrement vrai pour l’industrie des ICT, ou les « women in leadership » sont sous-représentées. (@Emarketing_fr).

#Entreprise

Numérique : deux ans pour des PME moins à la traîne. Seules deux PME françaises sur trois avaient en 2015 un site internet, contre trois sur quatre en moyenne dans l’UE ou plus de neuf sur dix en Finlande, selon Eurostat. Et seulement une PME française sur huit recevait des commandes en ligne, soit deux fois moins qu’en Allemagne, d’après un rapport du cabinet Deloitte pour Facebook publié début février. Un retard alarmant. Pour y remédier, le Conseil national du numérique (CNNum) a peaufiné un plan d’actions, présenté lors de la remise d’un rapport au ministre de l’Economie Michel Sapin et à la secrétaire d’Etat chargée du Commerce Martine Pinville, le 8 mars. « L’idée est de ne plus avoir une planification » venant de l’Etat, les précédents plans gouvernementaux ayant échoué, explique Amal Taleb, vice-présidente du CNNum. A la place, une procédure partant de la base « permettant à toutes les personnes qui pourraient activement servir à la numérisation des PME de faire un travail d’explication, d’accompagnement, de mise en relation ». (@Lentreprise).

Le pays champion de l’entreprenariat au féminin est… Le classement des 10 premiers pays : 1er Etats-Unis, 2ème Canada et 3ème Australie. La France est 6ème. L’étude «Global Women Entrepreneur Leaders Scorecard» orchestrée par Ruta Aidis pour Dell en 2015, a été menée auprès de 31 pays pour comprendre dans quel pays les femmes qui entreprennent, ont le plus de chance de réussir. Le classement a été réalisé à partir de différents critères: l’environnement entrepreneurial, l’accès au métier pour les femmes, le leadership et le droit des femmes, l’écosystème entrepreneurial féminin et la part de start-up dirigées par des femmes. (@frenchweb).

#Travail

A quoi ressemblera le travail demain ? « La vie fleurit par le travail » chantait Arthur Rimbaud. Mais pas n’importe quel travail pour n’importe quelle vie. « La travail c’est la santé » pour ceux qui ont la chance d’y accéder, de s’épanouir et de s’émanciper. Or, le travail souvent est perçu comme un fardeau ou comme une marque de soumission et d’aliénation. Jusque dans son étymologie, tripalium, littéralement, la torture. Il assène une place, une classe, un rang. Pourtant, le travail permet d’être vivant et de se réaliser. « Jours de travail ! Seuls jours où j’ai vécu ! » disait Alfred de Musset. Aujourd’hui plus que jamais, les progrès technologiques amènent à repenser structurellement nos organisations et nos manières de penser. Ce qui est en jeu, c’est que, par le travail, émerge une nouvelle cohésion et une nouvelle solidarité. Une réorientation des savoirs et des savoirs faire, une meilleure inclusion et une meilleure formation pour révéler les talents et perpétuer les sphères de création et d’innovation. Pour la 9ème édition du Lab Postal, le rendez-vous annuel de la Tech organisé par La Poste, la question du travail était au cœur des discussions. Au programme, un retour vers le futur, à horizon 2020, pour découvrir le nouveau visage de l’écosystème industriel français. Deux jours de conférences, parmi lesquelles « Faire autrement : vers de nouveaux schémas de pensée », une mise en perspective des nouveaux paradigmes et des nouvelles façons de travailler, animée par quatre intervenants : Claude Terosier, fondatrice de la start-up Magic Makers, Yvane Piolet, consultante en management de l’innovation, Walter Baets, professeur émérite de The Camp, et Sylvie Joseph, responsable de la transformation interne au sein de La Poste. L’occasion donc de dresser un portrait complet des transformations à venir dans nos manières de concevoir et de faire mais aussi d’investir et de créer en entreprise. Peut-être aussi un nouveau cadre pour redéfinir ce qu’est le travail et dans quelles conditions l’exercer pour concilier performance, compétence et appétence. (@latelier).

#Emploi

Les maths à la rescousse. Internet peut-il aider à résorber le chômage ? 9 demandeurs d’emploi sur 10 utilisent cet outil pour retrouver un travail. Les algorithmes se proposent d’aider à faire correspondre l’offre et la demande, et à trouver le job ou l’employé idéal. Grâce aux smartphones et internet, il est possible de répondre à une annonce en un clic, via des sites spécialisés. (@franceinfo).

#Numerique

Ces femmes qui ont conquis le monde de la tech. De Bill Gates à Mark Zuckerberg en passant par Steve Jobs et Elon Musk, le berceau de la high-tech a vu passer de nombreux entrepreneurs et leaders charismatiques. Au-delà du secteur d’activité et du lieu où ils se sont distingués, ces « geeks » ont pour point commun d’être des hommes. Il est en effet difficile de trouver des femmes du côté de la Silicon Valley. Le site Les Echos se demande d’ailleurs « Silicon Valley : où sont les femmes ? » et met en lumière des chiffres éloquents. On retrouve « 23% de femmes chez Apple, 19% chez Google et 17% chez Facebook », serait-ce le signe que la Silicon Valley et plus généralement le secteur des nouvelles technologies est réservé aux hommes ? On a du mal à le croire et on profite de ce 8 mars pour mettre en avant des femmes qui ont su s’imposer dans un milieu à tendance misogyne. (@PresseCitron).

#RealiteVirtuelle

Mélanie Péron panse les douleurs du monde réel par le virtuel. Mélanie Péron, fondatrice de l’entreprise sociale et solidaire L’Effet Papillon, est la Peter Pan des hôpitaux. Sa poudre de Fée Clochette ? Un univers virtuel pour aider les patients atteints par le cancer de s’évader et de se détendre pendant des soins invasifs. En 2007, Mélanie Péron travaille dans une asso culturelle en tant que bibliothécaire quand on diagnostique à son compagnon une leucémie. S’ensuivent 18 mois de traitement très lourd. Cette année-là, le chanteur Bénabar fait un carton et doit jouer dans la région. « Au culot, j’envoie un mail sur son site ». Quelques jours plus tard, un appel inconnu. « Depuis, je réponds toujours aux inconnus », s’amuse-t-elle. Bénabar va passer à l’hôpital. Elle crée sa structure, L’Effet papillon pour « soulager les patients et leur famille » grâce à des spectacles dans les hôpitaux, puis avec des soins de support : sophrologie, art-thérapie et socio-esthétique (soins esthétiques auprès de personnes fragilisées par la maladie). En 6 ans, 2000 patients « s’évadent » grâce à elle. (@USBEKetRICA).

#Transport

Après avoir bouté Uber hors de Chine, Didi s’installe en Californie. Google a un nouveau voisin. Il s’appelle Didi, il est Chinois et il s’est illustré l’été dernier en boutant Uber hors de Chine. Le groupe, qui revendique désormais 90% du marché chinois des réservations de voitures sans chauffeur, a décidé d’ouvrir un centre de recherche consacré à la voiture autonome en plein coeur de la Sillicon Valley, à Mountain View où se situe (entre-autre) le siège social de célèbre moteur de recherche américain. Cette ouverture d’un centre de recherche en Californie est la dernière initiative d’un géant de la Tech chinoise, après l’arrivée de Baidu l’année dernière. Ce « Didi Labs » se concentrera sur « les technologies de conduite intelligente », en s’appuyant sur le « rich data » et l’intelligence artificielle, indique Didi. Le centre entend également aider les villes à développer des infrastructures de transport intelligentes. (@LesEchos).

Suspendue, l’application Heetch annonce sa contre-attaque. Heetch? Pas mort! L’application proposant de 20h00 à 6h00 des chauffeurs à moindre coût a écopé début mars de près de 600 000 euros d’amende, dont plus de 500 000 iront aux 1460 taxis qui l’ont traînée devant la justice. Son cofondateur Teddy Pellerin a annoncé ce mercredi la suspension du service, mais promet une nouvelle offre dans la semaine qui vient. « On prend acte de la décision de justice, même si on ne la comprend pas, et on relance le service avec une offre entre particuliers », a-t-il indiqué à l’AFP. « On fera ce qu’on peut pour se conformer à la décision du tribunal et répondre au besoin de mobilité des jeunes », a-t-il assuré, « même si on ne pourra pas satisfaire tous les besoins nocturnes ». (@LExpress).

#Politique

Le digital pourrait relancer nos démocraties si et seulement si… Aujourd’hui, le digital est partout. Il révolutionne tous les secteurs : services, industrie, éducation et même l’agriculture. Il se propage dans toutes les entreprises, petites ou grandes, et pas seulement via les start-up. Mais il y a un domaine encore relativement vierge, que le digital est en train d’adresser, celui de la démocratie. (@latelier).

#Surveillance

Cyberespionnage de la CIA : WikiLeaks va aider les entreprises technologiques. Ces derniers temps, on commençait à se demander si WikiLeaks avait vraiment l’intérêt des citoyens à cœur. Mais l’organisation a fait un geste de bonne volonté, jeudi, indiquant qu’elle allait aider les entreprises technologiques à boucher les failles exploitées par le CIA, après les révélations sur le programme de cyberespionnage de l’agence américaine. « Nous avons décidé de travailler avec eux pour leur donner un accès exclusif à des détails techniques supplémentaires en notre possession afin que des corrections puissent être apportées », a indiqué Julian Assange. Des documents diffusés par WikiLeaks, et que la CIA n’a pas authentifiés, montrent que l’agence de renseignement a créé plus de mille programmes malveillants, virus, cheval de Troie et autres logiciels. Ces programmes ont pris pour cible des iPhone, des systèmes fonctionnant sous Android (Google), Windows ou encore les télévisions connectées de Samsung, pour les transformer en appareils d’écoute à l’insu de leurs utilisateurs. (@20minutes).

#Piratage

Sécurité informatique : Sciences Po porte plainte contre X. Sciences Po a annoncé, mardi 7 mars, avoir porté plainte contre X après la publication d’un article du Monde qui détaillait un piratage ayant touché l’établissement. Le hackeur, qui avait contacté Le Monde après avoir accédé à deux bases de données sur les serveurs de l’établissement, utilise le pseudonyme « Rabbin des Bois ». Il n’a pas publié le contenu des deux bases de données et assure n’avoir eu aucune intention criminelle, mais avoir pris les données uniquement « parce que c’était possible » et pour « avertir le grand public ». Par ailleurs candidat au concours d’entrée de l’établissement, le hackeur avait communiqué à Sciences Po la méthode utilisée pour permettre à l’établissement de corriger la faille de sécurité, et aurait rêvé de pouvoir bénéficier d’un « bonus » au concours après sa « bonne action ». L’établissement, qui a depuis corrigé la faille de sécurité, n’a pas donné suite à sa demande, et a porté plainte contre X, une procédure standard selon l’établissement. (@Pixelsfr).

09 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 9 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x

De l’Open Data à l’Urban DataDans les 5 ans à venir, la convergence d’une France urbanisée, de plus en plus métropolitaine, avec l’hyper connectivité bouleversera nos manières de vivre, besoins et usages sociétaux dans nos villes sans qu’aucune composante n’échappe à cette transformation : l’habitat, l’environnement, l’éducation, la culture, les transports, la santé, la sécurité, l’énergie, l’eau, les déchets… mais aussi la gouvernance et la vie citoyenne qui sont traversés par cette double révolution des usages et du numérique. (@latribune). Crédits photo : Reuters.

Au XIXème siècle, le monde la connaissait Roubaix, la « ville aux milles cheminées »,  comme capitale industrielle du textile. Mais, la grande aventure du textile s’achève dans les années 1970, avec la crise, laissant une ville en friche avec 46% de la population qui continue de vivre sous le seuil de la pauvreté. Depuis quelques années, la ville se dote d’une politique numérique ambitieuse, avec son programme « Roubaix numérique » : utiliser les technologies numériques (Open data, e-démocratie…) pour rénover la ville aussi durablement que socialement. En octobre 2016, la ville a ouvert un portail « open data » pour faire de l’information publique, un bien commun.. Ainsi, la municipalité a pu mettre à disposition gratuitement ses données numériques : plans de ville, établissements scolaires, commerces, jardins, bâtiments publics, informations budgétaires ou financières. (@latelier). A lire aussi : Lille et Roubaix vont être en partie chauffées grâce aux déchets ménagers (@20minutes).

Uber et Waze ouvrent leurs données pour séduire les villes. Des millions de smartphones plutôt que des millions de capteurs. Au lieu de s’équiper de multiples infrastructures routières connectées, les villes ont depuis octobre 2014 la possibilité d’adhérer au programme Connected Citizens de Waze. L’app de navigation communautaire rachetée par Google en 2013 leur propose d’avoir accès gratuitement depuis une plateforme dédiée aux alertes envoyées en temps réel par les utilisateurs qui traversent leur territoire. « Nous avons aujourd’hui plus de 200 partenaires dans le monde, dont plus d’une dizaine en France, qui viennent du public comme du privé », affirme Jérôme Marty, directeur France de Waze. (@journaldunet).

Indicateurs de bien-être, gouvernance locale et paix économique. À l’échelle des territoires, le débat autour du développement territorial fait écho à la montée en puissance de nouveaux besoins en termes d’observation sociale et d’évaluation. Une telle réflexion se nourrit également des travaux menés à différentes échelles pour promouvoir le bien-être, repenser la richesse et concevoir une organisation socio-économique plus respectueuse des êtres humains et de l’environnement. Elle amène à s’interroger, dans le sillage du rapport Stiglitz-Sen ou de la loi récente d’Éva Sas, sur les indicateurs à construire pour « compter ce qui compte ». (@FR_Conversation).

#Environnement

Écoconception des services numériques : comment éviter le greenwashing. Face à l’explosion des services numériques, la responsabilité environnementale devient un facteur de différenciation. Mais seule une approche d’écoconception globale peut permettre d’éviter les transferts de pollutions. Un livre blanc publié récemment par l’Alliance Green IT en pose les bases. Caroline Vateau, administratrice de cette association des acteurs du secteur, détaille la démarche. (@latribune).

#Media

Transformation numérique : analyse des projets médias financés par Google. Par Gautier Roos et Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de la Prospective. Vous voulez savoir ce que mijote le gratin des éditeurs européens pour réussir leur transformation numérique ? Nous avons donc épluché avec soin les bonnes oeuvres de Google ! En d’autres termes, les projets que le géant du Web a choisi d’aider dans le cadre de son fonds d’innovation dans le secteur des médias. Créé en 2016, le Digital News Initiative Innovation Fund lance cette semaine son 3ème round. L’occasion pour le GESTE d’inviter à Paris son responsable Ludovic Blecher à présenter le programme de financement, qui, affirme-t-il, ne vise « pas à financer des projets de modernisation, mais des projets de transformation ». Une nuance qui a son importance : le but de Google, c’est de stimuler l’écosystème des médias d’info et de se poser ainsi en moteur de la mutation numérique des médias. Ludovic Blecher est aussi revenu sur les projets financés lors du deuxième round : 24 millions € au total répartis sur 124 projets, couvrant 25 pays européens, pour insuffler la culture de l’innovation dans les salles de rédaction. (@metamedia).

Hambourg, vrai écosystème propice à l’innovation média. Par Frédéric Lecoin, Direction de l’Innovation. Les start-ups seraient-elles la planche de salut de médias en mal d’inspiration ? Les outils qu’elles proposent, dopés à l’intelligence artificielle, aux algorithmes et aux big data semblent en tout cas offrir des solutions pertinentes pour permettre aux médias d’innover sans investir des millions dans la R&D. Et pour mieux faire du pied à ces jeunes entrepreneurs, des médias de toute l’Europe se sont réunis la semaine dernière à Hambourg pour les Online Marketing Rockstars. 25.000 professionnels du marketing et de la communication se sont ainsi rencontrés au centre de conférences Hamburg Messe autour des problématiques qui animent leur secteur. Et c’est dans ce cadre que le Next Media Accelerator (NMA) proposait son propre cycle de tables rondes et, surtout, des « Media Match« , des rencontres entre start-ups et investisseurs ou représentants des groupes de média. (@metamedia).

#Culture

« Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle », dit un vieil adage africain. Et pourquoi ne pas considérer que chaque personne ayant une histoire à raconter soit une bibliothèque humaine ? C’est le concept de l’organisation The Human Library. Né au Danemark, elle organise depuis 2000, des événements où les visiteurs peuvent rencontrer des personnes de tout horizon ayant des histoires à raconter sur leur vécu personnel. Dimanche 5 mars, cette bibliothèque est revenue à Singapour pour la deuxième année consécutive. À cette occasion, 47 livres humains sont venus raconter leur histoire à plus de 300 personnes. « The Human Library est une méthode innovante pour promouvoir le dialogue, réduire les préjugés et encourager la compréhension », peut-on lire sur le site Web de l’association. A lire aussi : Internet, le grand journal intime des personnes esseulées.

#RealiteVirtuelle

La plus grande salle de réalité virtuelle de France se trouve à l’université de Caen. Le centre interdisciplinaire de réalité virtuelle (CIREVE) de l’université de Caen a inauguré, jeudi 2 mars, sa nouvelle salle de réalité virtuelle. En fonction depuis décembre 2016, cette salle est équipée de neuf caméras optiques, d’un tapis d’analyse médicale de la marche, d’écrans de verre de 10 m sur 3, d’une surface de projection de 290 m²… La toute nouvelle salle de réalité virtuelle, qui a coûté environ trois millions d’euros, n’a aucun équivalent en France. Un bâtiment a été spécifiquement construit en extension de la Maison de la recherche en sciences humaines (MRSH) pour accueillir ces équipements de pointe ainsi qu’un amphithéâtre de 150 places équipé pour visualiser les expérimentations en temps réel. Une dizaine de personnes travaillent sur place. (@14actu). A lire aussi : Le marché de la réalité virtuelle va connaître une croissance forte en 2017, et ce au moins jusqu’en 2020 d’après une étude de SuperData. (@latelier).

#DataBrokers

Du marketing à la surveillance de masse. S’il est de notoriété publique que Google, Facebook et les autres géants du net utilisent les données des internautes à des fins commerciales, une catégorie d’entreprises plus discrètes – mais au rayon d’action beaucoup plus large – se révèle encore plus vorace en données. Des entreprises comme Acxiom et Epsilon aux États-Unis, ou encore Experian au Royaume-Uni, génèrent des milliards de dollars en vendant nos données à d’autres entreprises, mais aussi à des partis politiques et à des États. (@usbeketrica).

#Commerce

Alibaba reconnaît son impuissance face à la contrefaçon. Le patron d’Alibaba change de discours. Pour la première fois, le géant chinois de l’e-commerce se tourne vers l’Etat pour l’aider à lutter contre la contrefaçon – alors qu’il est régulièrement accusé de l’encourager sur ses plateformes. »Aucune entreprise ne peut le faire seule », a écrit mardi le fondateur Jack Ma dans une lettre ouverte publiée sur Weibo, le Twitter chinois. Il dénonce une « loi vieille de 20 ans (…) sévèrement dépassée par la réalité », rapporte Azilia, la plateforme d’informations d’Alibaba. Le milliardaire interpelle l’Assemblée nationale populaire (APN), réunie en session annuelle cette semaine à Pékin, pour un durcissement de la loi en vigueur. « Par exemple, si la fabrication ou la vente d’un faux produit faisait encourir une peine de prison de sept jours pour chaque contrefaçon, le monde serait très différent – tant en termes d’application de la propriété intellectuelle (…) que notre capacité à promouvoir l’innovation », écrit Jack Ma. Actuellement, les peines d’emprisonnement en Chine pour contrefaçon peuvent aller jusqu’à sept ans, détaille le cabinet chinois Lehman Law, assorties d’une amende calculée au cas par cas. « Alibaba déplace le fardeau vers les législateurs, et cela pourrait aider à produire certains changements dans le système pénal chinois », estime auprès de Bloomberg Cao Lei, directeur du centre de recherche sur l’e-commerce à Hangzhou. Dans sa lettre ouverte, Jack Ma assure que sur les 4.495 cas suspects transmis aux autorités chinoises en 2016, seulement 33 affaires ont abouti à une condamnation. (@latribune).

#Afrique

L’app pour les femmes en Afrique. Isabelle Mashola a abandonné les soirées très masculines des fournisseurs informatiques pour mettre le numérique au service des femmes en Afrique. Avec son mari, elle lance l’application Isahit, une plate-forme d’offres de mini-jobs adressées à des mères et soeurs de familles nombreuses pauvres du continent. L’ex-DSI de Publicis en Europe est maintenant bien loin des dégustations de vins ou du spectacle des grands prix automobiles qu’elle n’appréciait guère dans son ancienne vie. L’application sur mobile et tablette doit sortir de la misère « Jacky, Mame, Aita et, d’ici à trois ans, 10.000 autres femmes qui ont besoin d’un complément de revenu pour poursuivre leurs études ou agrandir leurs échoppes », explique Isabelle Mashola. D’après un rapport publié en 2015 par la Banque mondiale, rien qu’au sud du Sahara, 347 millions d’Africains vivent sous le seuil d’extrême pauvreté, avec 1,90 dollar pour vivre chaque jour. « Ce sont en majorité des femmes, le numérique peut les rendre économiquement indépendantes », souligne l’informaticienne devenue PDG de start-up. Isahit entend assurer à ses « hiteuses » et leur famille un complément de revenu de 20 dollars par jour. (@EchosBusiness).

#Musique

Les artistes se font label. Fin 2014, dans ce bar où ils reçoivent la presse pour la promotion de leur premier album, les rappeurs de l’Entourage fanfaronnent : «On n’a besoin de personne, pose Nekfeu. On a assuré seuls la production du disque avant de vendre l’enregistrement à Believe, qui le distribue. On n’a pas besoin de label ni de producteur. On aurait même pu se passer du distributeur en vendant le disque via Internet !» Inscrit en lettres blanches sur la pochette, le titre de l’album résume la démarche du groupe – et de milliers d’autres : Jeunes Entrepreneurs. Il y a peu, le saint graal pour un artiste consistait à signer sur un label, lequel assurait à son projet visibilité et rentabilité. Pourtant, les plus gros succès de l’année 2016 sont, selon le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), le fait de structures indépendantes qui s’adjoignent, une fois le disque produit, les services d’un simple distributeur, à l’instar de Jul ou PNL. « Le système traditionnel de l’artiste signant sur un label qui prend en charge production, distribution et promotion a changé : les artistes sont des entrepreneurs qui font tout eux-mêmes», affirme Dominique Trémouille, passé par de nombreux labels avant de fonder en 2016 I See Colors, une société qui ne produit personne mais assure aux autoproduits qui, comme le soulman américain Charles X ou les rappeurs français de DFHDGB, font appel à lui, une batterie de services allant du management aux relations publiques. (@libe).

08 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 8 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Agriculture

x

Des drones pour prédire la maturité des germes de soja… et libérer les agriculteurs. À l’automne, les éleveurs de soja ont l’habitude d’arpenter environ tous les trois jours leurs champs de plusieurs dizaines d’hectares, et mêlant parfois 10 000 variétés différentes, afin de déterminer la date à laquelle chaque variété arrive à maturation. Une tâche parfois ardue, entre chaleur et boue, qui plus est réalisée dans une période tant chargée que charnière pour leur activité. Mais les drones pourraient changer le cours des choses, d’après une étude menée par des chercheurs de l’Université d’État de l’Illinois, relayée par le site d’actualités scientifiques Phys.org. Le titre de l’étude, « Développement de méthodes permettant d’améliorer l’estimation de la récolte de germes de soja et la prédiction de la maturité des plantes avec une plateforme de drones », résume bien l’ambition de l’équipe. (@RSLNmag).

#NouveauMonde

Fidji Simo, la jeune Française qui monte chez Facebook. A trente et un ans, la jeune Française, Fidji Simo, fait partie des étoiles montantes de Facebook. En six ans, elle a gravi les échelons un à un pour diriger aujourd’hui deux des pôles les plus importants du réseau social, les vidéos et les médias, et vient d’être promue vice-présidente en début d’année. 350 personnes, dont une majorité d’ingénieurs, sont sous sa direction. « Je suis tombée amoureuse du pays. J’ai été fascinée par la diversité de cultures et d’opinions, mais aussi par l’ambition sans complexe des Américains », raconte-t-elle. Face à ses bons résultats, Mark Zuckerberg, le PDG de l’entreprise, lui confie la direction du pôle vidéo. A l’époque, le média est encore balbutiant : la majorité des vidéos partagées sur la plate-forme sont de simples liens en provenance de YouTube. Avec un appétit d’ogre, Fidji Simo récupère ensuite sous son aile les produits médias. Ceux-ci comprennent les outils pour les organismes de presse mais aussi pour les célébrités. Facebook Live naît ainsi d’une discussion avec plusieurs stars qui ont pris l’habitude d’organiser des sessions de questions-réponses avec leurs fans sous la forme d’un statut suivi de commentaires, mais qui réclament de pouvoir le faire par le biais de vidéos en direct. (@LesEchos).

Nouveau monde. Pourquoi y’a-t-il si peu de femmes dans la tech ? Les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans les entreprises de technologie, encore moins que dans les autres secteurs d’activité. Dans la Silicon Valley, cœur du monde numérique aux Etats-Unis, elles sont carrément minoritaires.  À peine 33 % chez Facebook, 23 % chez Apple ou encore 19 % chez Google. Au global, seuls 21 % des postes techniques seraient occupés par des femmes dans les entreprises du numérique (Tech Day). On les trouve essentiellement dans le marketing et la communication. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

Les intelligences artificielles rendront-elles nos vies obsolètes ? À l’heure du tout numérique et des robots, la question se pose : est-ce que les intelligences artificielles rendront nos vies inutiles ? Alors que les robots prennent déjà la place d’êtres humains dans certains secteurs professionnels, que penser de l’avenir qui nous est réservé ? L’humanité dans sa globalité est considérée comme une force de travail, à tel point qu’une personne n’ayant pas d’emploi aura du mal à trouver un sens à sa vie. Pas d’argent, pas de moyen, mais surtout un temps qui ne sera pas comblé par une activité principale rémunératrice. Évidemment, certaines personnes pourraient s’en réjouir, mais force est de constater que le système dans lequel nous vivons ne nous permet pas d’y échapper à moins de vivre en autarcie ou dans une communauté fermée autosuffisante. (@sciencepost_fr).

Ne craignons pas l’intelligence artificielle ! N’ayons pas peur des robots et logiciels intelligents : ils nous facilitent la vie et nous rendent plus humain, par Arnaud de Lacoste, directeur général de Acticall Sitel Group. Serons-nous demain dirigés par des robots devenus, grâce à nous, plus intelligents et plus efficaces pour gérer nos vies ? Ou à l’inverse, la victoire d’un programme informatique n’est-elle pas finalement que le triomphe de la puissance de calcul…et rien d’autre que cela. Cette question nous est posée et il nous appartient encore de décider de la réponse que nous voulons lui donner. (@LesEchos).

#Surveillance

Télés, iPhone, voitures: Wikileaks révèle un programme de piratage de la CIA. La CIA peut transformer votre télévision en appareil d’écoute, contourner les applications de chiffrement et peut-être aussi contrôler votre véhicule. C’est ce que tendent à démontrer près de 9000 documents publiés par Wikileaks, ce mardi 7 mars, et présentés comme issus de l’agence de renseignement américaine. Selon Wikileaks, la CIA et le MI5, service de renseignement du Royaume-Uni, ont développé ensemble un programme malveillant, le « Weeping Angel » (Ange Pleureur), pour espionner les téléviseurs connectés Samsung. « Après infestation, Weeping Angel met faussement la télévision ciblée en mode hors-tension, pour que l’utilisateur pense que sa télé est éteinte alors qu’elle est allumée », explique le site. Le logiciel est alors capable d’enregistrer les sons à proximité de l’écran. (@LExpress). A lire aussi : Wikileaks : quelles conséquences pour Trump, la CIA et la Silicon Valley ? (@LesEchos).

#Transport

Les mystères de l’uberisation. À y regarder de près, néanmoins, le modèle d’affaires d’Uber ne diffère guère de celui de la G7. L’entreprise fonctionne en « marché biface », une plateforme qui met en relation des clients et des chauffeurs indépendants. Le statut juridique des chauffeurs, la tarification, et les technologies employées sont certes différents. Mais d’un point de vue stratégique, la nouveauté du modèle et l’avantage concurrentiel qu’il confère à Uber, aujourd’hui en lourde perte, restent à démontrer. L’uberisation s’inscrit dans une longue histoire de transformation de l’organisation du travail, des chasseurs-cueilleurs de la préhistoire aux multinationales modernes, en passant par les guildes du Moyen Âge. Comprendre l’uberisation, c’est reconnaître que les formes d’organisation que nous prenons pour des faits naturels immuables n’en sont pas. C’est accepter l’inéluctable évolution, et peut-être un jour la disparition, de cette forme bureaucratique, relativement récente et à bien des égards imparfaite, que nous appelons « entreprise ». C’est réaliser que les formes d’organisation de demain ne sont pas prédéterminées et qu’aucun modèle – pas plus celui d’Uber qu’un autre, ne s’impose à nous. (@FR_Conversation).

#JeuVideo

Amazon lance le Twitter de l’e-sport. Ama zon vient d’annoncer le lancement d’un Twitter pour les fans de jeux vidéo. Il avait déjà donné l’an dernier, avec la fonction Channel Feed, la possibilité aux chaînes de Twitch, sa plate-forme de retransmission en direct de jeux vidéo, de poster des infos à leurs fans. Cette fois, il lance Pulse. Cette fonctionnalité permet aux membres de la communauté Twitch de poster pour leurs amis des contenus écrits et audiovisuels. Ces posts remonteront en page de garde de l’adhérent sur un fil par ordre chronologique inversé… comme sur Twitter. Le but premier est de rendre les fans d’e-sport plus accros. Les chaînes (de joueurs, d’éditeurs de jeux, etc.) pourront annoncer des retransmissions à venir ou mettre en valeur les meilleurs moments. Les plus importants diffuseurs ont plus d’un million de suiveurs sur Twitch et veulent tenir en haleine et accroître leur base de fans. Les spectateurs pourront réagir, commenter, partager… (@LesEchos).

#Media

France télévisions et d’autres Médias s’allient pour lutter contre les fausses infos sur les réseaux sociaux. Présenté lundi 6 février par le réseau First Draft News et le Google News Lab, le site « CrossCheck« , qui sera lancé le 27 février, permettra à 16 rédactions partenaires de collaborer pour « identifier et vérifier les contenus qui circulent en ligne, qu’il s’agisse de photos, de vidéos, de commentaires ou de sites d’actualités », explique Google dans un communiqué. Une équipe d’étudiants en journalisme, recrutés au CFJ et à l’école de journalisme de Sciences Po et formés par Google, « résumeront et remettront dans leur contexte chaque allégation » (citations tronquées, photomontages, rumeurs…), un flux qui sera supervisé par l’Agence France-Presse et consultable sur le site CrossCheck. (@F3Centre).

Ce que prévoient les candidats à la présidentielle pour les médias. Benoît Hamon et les représentants de Jean-Luc Mélenchon, François Fillon et Marine Le Pen ont exposé, jeudi, leur programme sur l’audiovisuel et la presse lors de la 9ème e édition des Rencontres du groupe des agences de publicité Udecam. (@LeMondefr).

#Societe

A l’occasion de la journée des femmes ce mercredi 8 mars, le réalisateur toulousain Patrick Foch a réalisé une vidéo originale en 360 pour dénoncer les violences conjugales. Grâce à la technique du 360°, l’internaute est plongé au coeur de la vie d’Anna, une mère de famille dynamique mais battu par son compagnon. (@France3MidiPy).

#Transport

Heetch, startup de transport entre particuliers. Avec son application de transport de particuliers destinée aux noctambules, la startup française Heetch -et ses deux dirigeants trentenaires Teddy Pellerin et Mathieu Jacob- comptent concurrencer notamment UberPop. Mais le 2 mars 2017, quelque mois après ce rival du géant américain Uber, Heetch est condamnée à son tour pour complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, pratique commerciale trompeuse et organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non-professionnels. Ils écopent de plusieurs amendes de plus d’un demi-million d’euros. (@LExpress). A lire aussi : Pourquoi il faut sauver le soldat Heetch (@LesEchos).

#Banque

Quand les banques d’investissement font disparaître leurs traders. A son pic en 2000, le desk de trading actions de Goldman Sachs à New York employait 600 traders. Aujourd’hui il n’en reste plus que 2. « Ces 600 traders, ils occupaient beaucoup d’espace pour s’asseoir », a déclaré Martin Chavez, le responsable de la tech et futur directeur financier de la firme américaine à un colloque d’Harvard sur l’impact des nouvelles technologies sur l’économie. Un chiffre qui a créé une onde de choc chez ses concurrents. Non seulement le « gourou » tech de Goldman Sachs brisait un tabou : toutes les banques y compris Goldman s’étaient toujours attachées à axer leur discours sur la libération de nouveaux emplois mieux valorisés grâce à l’informatisation. Mais il reflétait aussi une bascule sans précédent vers le trading électronique : 99 %, là où l’industrie plafonne à 75 % sur les actions, et à 45 % toutes classes d’actifs confondues. « Nos équipes du trading actions travaillent toujours avec les mêmes traders de Goldman Sachs, leur nombre n’a pas diminué ! », a réagi ainsi le représentant d’une grande banque anglo-saxonne adverse. « Je ne vois pas comment ils ont pu atteindre ce chiffre si faible. Ils ont certainement changé les intitulés de postes », dit celui d’une banque européenne. (@LesEchos).

#Entreprise

L’enfer des start-up : « J’avais l’impression que tout le monde portait des lunettes roses ». Si l’expérience start-up vous tentait, réfléchissez-y à deux fois. Dans un pamphlet, la jeune auteure met en lumière les absurdités de la « startupshère » et du management du bonheur (et plus largement du monde du travail et de notre société toute entière). Avec sur son CV un BTS graphisme, un master Normal Sup’ de philosophie, et déjà plusieurs expériences professionnelles, Mathilde Ramadier arrive dans la Silicon Allee berlinoise en 2011. C’est là qu’elle commence à travailler au sein de la start-up The Base [tous les noms ont été modifiés dans le livre, ndlr]. Passée l’excitation des débuts et le « welcome kit » (e-mail de bienvenue plein de smileys et de promesses), la désillusion est rapide. Lire la suite sur le site de @LObs.

#Ville

Le nouveau pouvoir des villes et des territoires grâce au numérique. Le numérique redonne du pouvoir à l’échelon local en permettant aux collectivités d’améliorer leurs services publics tout en abaissant les coûts, grâce à la collecte, et au traitement de grandes quantités de données.  C’est ce qui ressort de l’étude intitulée « De la ville au territoire intelligent, la donnée au cœur de la transformation », publiée par EY. Aujourd’hui les collectivités locales prennent en charge la mise en place des infrastructures, des capteurs aux plateformes de données et aux services associés. « Le numérique n’est plus seulement l’apanage des grandes métropoles mais concerne désormais les collectivités de toutes tailles, souligne Philippe Rambal, associé EY et auteur de étude. On assiste à une prise de conscience générale de son importance dans la transformation des politiques publiques et de la relation des territoires à l’Etat et aux citoyens. » (@latribune). A lire aussi : De la ville au territoire intelligent (@finyear).

#LabPostal2017

Les conférences du Lab Postal du 22 et 23 février 2017 sont en ligne! L’occasion de refaire le voyage autour du monde de la disruption http://labpostal.fr/talks

Faire autrement : vers de nouveaux schémas de pensée. Changer les codes : apprendre, collaborer, partager, comment ferons-nous demain ? 

A la rencontre des cyborgs : ces humains augmentés. Comment peut-on écouter les couleurs et ressentir la Terre ? Neil Harbisson & Moon Ribas, vous le feront découvrir.

#Quantique

IBM  veut accélérer le développement de son ordinateur quantique. La technologie des ordinateurs quantiques en est à ses balbutiements, mais la course pour être le premier à en tirer les fruits bat son plein. Et IBM aimerait bien creuser l’écart avec ses concurrents. Big Blue dispose d’ores et déjà d’un ordinateur quantique expérimental dans ses laboratoires de la banlieue de New-York. Le précieux processeur, doté de cinq « qubits », repose dans une énorme gangue métallique pour maintenir le système à une température proche du zéro absolu (-273°C). Depuis mai dernier, le grand public peut se familiariser avec l’étrange machine grâce à un site Web, « Quantum experience ». D’après IBM, 40.000 utilisateurs y ont effectué plus de 275.000 requêtes et quinze articles en lien avec « Quantum experience » ont été publiés par des chercheurs extérieurs à IBM. Fort de ce premier succès, le géant américain a annoncé lundi qu’il offrait désormais une interface de programmation qui permet à des développeurs d’écrire dans le langage de leur choix des algorithmes à faire tourner sur sa machine. IBM met également à disposition un simulateur pour modéliser des circuits quantiques jusqu’à 20 qubits et annonce qu’il mettra sur le marché des systèmes d’environ 50 qubits dans les prochaines années. Ce chiffre n’est pas anodin. Même s’il faudrait atteindre le millier de qubits pour utiliser de telles machines en production dans les entreprises, ce qui n’arrivera pas avant plusieurs années, avec seulement 50 qubits, aucune combinaison des 500 meilleurs superordinateurs actuels ne pourrait rivaliser en puissance avec un ordinateur quantique. (@LesEchos).

07 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 7 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende image. Océan pacifique. Photo Roger Mosley

#MediaSocial

La réponse de Facebook face aux suicides en live-stream. À l’ère des réseaux sociaux, un phénomène nouveau est apparu : la retransmission en live de suicides. Plusieurs internautes, souvent des adolescents, ont choisi de se donner la mort en direct sur Facebook Live ces derniers mois. Afin d’enrayer ce phénomène, Facebook a annoncé mercredi une série de nouveaux outils de prévention sur ses applications, destinés aux personnes qui « pensent peut-être au suicide » et à leurs proches. Le patron du réseau social, Mark Zuckerberg, avait évoqué la question dans son manifeste Building Global Community publié mi-février : « Pour éviter des événements malheureux, nous pouvons construire une infrastructure sociale pour aider notre communauté à identifier les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Pour ceux qui pensent au suicide ou à se faire du mal, nous avons construit une infrastructure pour donner à leurs amis et à leur communauté les outils qui pourraient leur sauver la vie. » (@latribune).

Olivier Bonsart : « Facebook, c’est un algorithme populiste ». Olivier Bonsart est le président de 20 Minutes France, contrôlé à parité par les groupes Sipa-Ouest France et Rossel. 20 Minutes déploie son offre via un quotidien gratuit diffusé à 940.000 exemplaires, un site Internet et une application mobile consultée par un million d’internautes tous les jours. A lire aussi : Le Buzz Media: Olivier Bonsart: «20 Minutes devrait profiter de l’arrêt de l’édition papier de Metronews (@Figaro_Economie).

Twitter face à l’exode de ses employés. Twitter traverse une importante zone de turbulences. Le réseau social à l’oiseau bleu doit faire face à plusieurs départs à des postes clés alors que son nombre d’utilisateur stagne depuis plus d’un an. Dans un document financier, la société prévient ses investisseurs qu’elle va probablement devoir réaliser d’importants investissements pour endiguer le phénomène. (@europe1).

#Media

T’as vu l’info ? Un site norvégien ferme les commentaires à ceux qui n’ont pas lu l’article. On ne va pas tenir longtemps comme ça ! La campagne électorale complètement folle que nous vivons rend tout le monde complètement hystérique. Et l’endroit où cette folie instantanée est la plus visible, c’est le web. Sur les réseaux sociaux mais aussi sur les sites d’information, en prétextant la liberté d’expression, les commentateurs sont déchaînés et ils s’insultent toute la journée sans, souvent, savoir de qui ou de quoi ils parlent. Du coup, je surveille du coin de l’œil une initiative venue du service public norvégien. Le journal Le Monde s’intéresse au site de NRK, la Norsk rikskringkasting, qui tente depuis un mois une expérience pour calmer le jeu. Sous certains articles de sa rubrique technologie les commentaires ne sont autorisés qu’aux personnes qui ont répondu à un questionnaire prouvant qu’elles ont lu l’article. (@franceinfo).

Jean-Luc Mélenchon sur YouTube : « The medium is the message », mais pas toujours.  La célèbre phrase de Marshall McLuhan, « The medium is the message », incite à penser que le médium a une grande importance sur la transmission d’un message. À ce titre, l’usage de YouTube par Jean-Luc Mélenchon est intéressant, car il rencontre une forte audience, et vraisemblablement une écoute attentive. Ceci a notamment été perçu lors du chiffrage de son programme, le 19 février, pendant plus de 5 heures. (@FR_Conversation).

#Automatisation

Les emplois automatisés ne sont pas ceux que l’on voudrait. Les premiers robots commercialisés dans le domaine du nettoyage industriel datent de 2002, mais aucun n’a aujourd’hui supplanté l’homme dans ce métier, excepté pour des situations dangereuses, comme dans les centrales nucléaires, où certains ont déjà perdu plus d’un boulon. L’industrie textile, historiquement sujette à la mécanisation, n’a pas franchi le cap d’une complète automatisation, la faute à un travail qui demande, dans ses finitions, une dextérité toute humaine. L’agriculture, qui a pourtant accueilli dans ses champs, en particulier pour la récolte, nombre de robots, ne connaît pas elle non plus, et contre toute attente, une automatisation déterminante. C’est que la robotique reste de peu d’utilité lorsqu’il s’agit d’automatiser des tâches requérant des prises de décision complexes ou même des manipulations délicates, qu’elle peut, au mieux, seulement contribuer à assister. C’est en tout cas ce que conclut VentureBeat, qui en parallèle cite de nombreux exemples de tâches qui, à l’inverse, ont elles été étonnamment automatisées. (@RSLNmag).

Pourquoi les magasins, hôtels et bureaux sont le nouvel eldorado de la robotique. En 2016, les investissements en capital-risque dans la robotique ont frôlé les 2 milliards de dollars. Un montant presque 10 fois plus élevé qu’il y a six ans. Si jusqu’à présent les investissements se sont essentiellement dirigés vers le monde de la production, de la logistique ou encore dans le médical, ils devraient désormais cibler un autre univers : celui des espaces commerciaux comme les banques, les boutiques, les centres commerciaux mais aussi les musées, les hôtels ou encore les bureaux. C’est ce que prédit Travis Deyle, CEO et cofondateur de la start-up Cobalt (à l’origine d’un robot de surveillance) dans une tribune publiée sur le site Spectrum IEEE. A lire aussi : Comment Voyage Privé utilise l’intelligence artificielle pour vendre plus de séjours de rêve (@LUsineDigitale).

#IntelligenceArtificielle

Yves de Kerdrel : « Ne taxez pas nos trop rares robots ! » Qui n’a pas été un jour fasciné par les robots ? Qui n’est pas resté bouche bée devant ces bras articulés capables de percer la carlingue d’une voiture en construction avant de la retourner en un quart de seconde ? Qui n’a pas été attiré par ces minirobots à destination des particuliers, capables d’aspirer la poussière dans un appartement ou de couper l’herbe d’une petite pelouse en gazon. Comme l’explique très bien la scientifique Laurence Devillers dans un très beau livre intituléDes robots et des hommes : « Toute révolution scientifique passe par trois étapes : l’étape où c’est ridicule, puis où c’est dangereux et enfin l’étape où c’est évident. L’arrivée des robots est inévitable, l’idée n’est plus ridicule, par contre il nous faut dépasser la peur de la nouveauté et du danger. » (@figarovox).

#Politique

La démocratie peut-elle survivre au Big Data et à l’intelligence artificielle ? La révolution numérique est en plein essor. Comment peut-elle changer notre monde ? La quantité de données que nous produisons double chaque année. En 2016, nous avons produit autant de données que dans toute l’histoire de l’humanité jusqu’en 2015. Chaque minute, nous produisons des centaines de milliers de recherches Google et de messages Facebook. Ceux-ci contiennent des informations qui révèlent notre façon de penser et de ressentir. Dans les dix ans à venir, plus de 150 milliards de capteurs de mesure en réseau seront installés et la quantité de données récoltées doublera toutes les douze heures. Une révolution est en marche et de nombreuses entreprises tentent déjà de transformer ce Big Data en Big Money. Mais si le monde qui nous entoure devient de plus en plus intelligent, faut-il s’attendre pour autant à ce que ces développements aboutissent aussi à des nations plus intelligentes et une planète plus intelligente ? (@sciencepost_fr)

#Ville

« L’Europe peut devenir le leader mondial des smart cities ». Pour John Rossant, président de New Cities Foundation, une ONG qui se consacre à l’avenir des villes et de leurs habitants, un cap a été franchi en Europe : les citoyens urbains prennent conscience que les technologies vont transformer leur vie. Il explique aussi : « L’Europe peut devenir le leader mondial des smart cities, ce qui aurait des conséquences très positives sur l’économie. Il n’y a pas d’autre endroit au monde avec une telle concentration d’acteurs qui ont conscience des possibilités qu’offre à la ville la révolution numérique. » (@LeMondefr).

#Europe

Les 15 pays européens les plus performants dans le numérique. Le marché unique numérique pourrait apporter 415 milliards d’euros à l’économie européenne selon les prévisions de la Commission européenne. Fin janvier, elle a présenté ses initiatives pour un marché unique numérique au sein duquel la libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux est garantie. Mais les disparités demeurent fortes entre les pays, comme le montre la récente publication de l’indice relatif à l’économie et à la société numériques DESI (Digital Economy and Society Index). (@BIfrance).

 

#Entreprise

La folie de l’Escape Game gagne les entreprises. Le concept de jeu d’évasion enchaînant les énigmes dans un lieu clos prend de l’ampleur et compte une trentaine de salles. La résolution d’énigmes sur le mode coopératif intéresse les entreprises dont Décathlon, Bouygues, Generali, Crédit Agricole, EDF… (@LesEchos).

#Transport

Hyperloop, train du futur: objectif 1000 à l’heure. « J’ai refait tous les calculs. Ils confirment l’opinion des spécialistes: notre idée est irréalisable. Il ne nous reste plus qu’une chose à faire : la réaliser. » Lorsque Pierre-Georges Latécoère prononce ces paroles, à la fin de la Première Guerre mondiale, l’aviation commerciale n’existe pas encore. Pas de quoi impressionner ce Bagnérais d’origine qui lance illico une ligne aéropostale entre Toulouse et l’Afrique du Nord, sous le regard médusé de ses compatriotes. Un siècle plus tard, l’esprit pionnier du fameux entrepreneur semble à nouveau souffler sur la Ville rose. Au milieu de l’aérodrome de Francazal, une start-up californienne s’apprête à tester un moyen de transport révolutionnaire : l’Hyperloop, un train futuriste capable de propulser dans des tubes sous vide des passagers à 1220 kilomètres-heure, une vitesse juste au-dessous du mur du son. Le placide maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, en reste bouche bée. « C’est Jules Vernes. Avec un tel engin, nous pourrions relier Toulouse à Montpellier en vingt-quatre minutes, contre deux heures actuellement en TGV ! » (@LExpress).

#Education

Construire le modèle éducatif du XXIème siècle : apprentissage et numérique. Inverser la courbe de régression de l’école française dans les classements internationaux : voilà l’ambition que peut porter le numérique. Ouverture, adaptation, suivi personnalisé, respect du rythme d’apprentissage de chacun, etc. la transmission du savoir par les nouvelles technologies peut-être au service des valeurs républicaines de l’école française. C’est tout le sens de l’ouvrage de François-Xavier et Cécile Hussherr, « Construire le modèle éducatif du 21è siècle. Les promesses de la digitalisation et les nouveaux modes d’apprentissage » (2017, FYP Éditions). Les auteurs font le tour de toutes les opportunités numériques qui facilitent l’acquisition des savoirs fondamentaux, valorisent les réussites de l’élève, réaffirment le rôle majeur de l’enseignant et gomment les inégalités. C’est l’objectif de la 13ème édition, « Aux sources du numérique », la rencontre mensuelle autour d’un ouvrage clé sur le numérique, en présence de l’auteur, organisée par Renaissance Numérique et Spintank, présentera une analyse fournie des enjeux sociétaux de la révolution numérique que nous traversons. (@RNumerique).

#Jeu

Un « serious game » pour saisir à quel point la corruption est banale. « Le Bon, la brute et le comptable » est un jeu dont vous êtes le héros qui ne se passe pas dans le désert de Tabernas, mais dans les couloirs feutrés d’une mairie. Vous êtes la nouvelle directrice de cabinet d’un édile d’une municipalité française. Vous devez faire tourner la machine. A chaque détour du jeu, vous êtes confronté aux problèmes quotidiens de gestion d’une ville dont la corruption chronique. Créé par l’agence Journalism ++, ce jeu montre à quel point que la corruption, dans tout ce qu’elle englobe, fait partie du quotidien d’un homme ou d’une femme politique. « Politiques et administratifs cherchent toujours à minimiser les affaires de corruption pour en faire des cas isolés », nous dit Nicolas Kayser-Bril, une des trois personnes à avoir travaillé dessus. « Or, dès qu’on met le nez dedans, on s’aperçoit qu’il ne s’agit jamais de cas isolés, mais bien de systèmes qui sont mis en place, soit au niveau d’un territoire, soit au niveau d’un service au sein d’une organisation. » (@Big_Browser).

06 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 6 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x

Gita, le petit robot qui libère tes mains et te suit partoutEn italien, « gita » signifie « excursion». C’est le nom choisi par Jeffrey Schnapp, professeur à Harvard, et les autres membres de la start-up Piaggio Fast Forwardpour désigner le robot en forme de boule qu’ils ont mis au point. Comme son nom le laisse penser, cette start-up américaine est rattachée au groupe Piaggio, connu notamment pour avoir créé la Vespa. Gita est lui aussi un drôle d’engin roulant. Il faut l’imaginer un peu comme le coffre d’une voiture qui suivrait son propriétaire partout dans la rue, quand il marche ou qu’il circule à vélo. Mais le robot est également capable de se déplacer seul, suivant un itinéraire préalablement choisi. (@usbeketrica).

Divertissement : les algorithmes vont-ils mettre fin à la tyrannie du choix ? Après les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui ont révolutionné le web, les NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) qui ont disrupté l’économie numérique, place aux ASNS (Amazon, Spotify, Netflix, Steam), les nouveaux rois du divertissement, qui ont transformé radicalement les codes du marché et bâti leurs empires sur l’exploitation de nos données personnelles. Ils se glissent clic après clic dans nos vies, prédisent ce que nous allons aimer, et nous recommandent ce que nous devons regarder, lire ou écouter. La librairie en ligne d’Amazon, les suggestions musicales de Spotify, les séries de Netflix et les jeux vidéo de Steam … Les algorithmes sont partout, pour le meilleur et pour le pire. Ils sont en train de faire main basse sur notre liberté de choisir. Les échelles de valeur évoluent. Avant, à la télévision, plus un film était récent, plus il avait de valeur. Aujourd’hui, c’est la pertinence et la connexion avec notre identité et nos goûts qui priment. Plus un film est pertinent pour soi, plus il a de valeur. (@bymaddyness).

#Information

L’info chez les jeunes, entre scepticisme et lucidité. Par Gautier Roos, France Télévisions, Direction de la Prospective. A l’heure de la multiplication des sources et des nouveaux moyens d’informations, les nouvelles générations composent avec une mappemonde informationnelle qui n’a plus grand rapport avec celle de leurs parents. Publié cette semaine, le rapport américain How youth navigate the News Landscape scrute les comportements des jeunes vis-à-vis de l’info, et s’intéresse à l’influence des smartphones, des réseaux sociaux, et des algorithmes sur les habitudes de lecture. Evidemment, ces observations donnent des indications plus générales sur le nouvel écosystème de l’info, bien au-delà des classes d’âge (nous sommes tous aujourd’hui plus ou moins soumis aux biais algorithmiques et à l’omnipotence de Facebook). (@MetaMedia).

#Media

Flint, un robot qui se nourrit d’IA et d’intelligence collective pour trouver les bons articles. Après avoir créé la société Trendsboard pour donner un plan de route aux médias et ainsi les aider à attirer l’audience, Benoît Raphaël se définit aujourd’hui comme un « éleveur de robots ». Dans l’immense champ de combinaisons d’algorithmes, il développe ainsi depuis un an « Flint », un projet d’intelligence artificielle pour les médias. « Il est capable d’analyser des milliers de données en quelques secondes, et d’en tirer des conclusions dans la foulée pour distinguer le bon article dans le trop plein d’infos », explique le fondateur des sites d’opinions LePost puis LePlus à l’Obs. A terme, la promesse est de « trouver des articles de qualité sur des sujets qui nous intéressent ». Flint utilise des techniques de machine learning et « des circuits neuronaux », c’est-à-dire « qu’il réfléchit en plusieurs dimensions, comme le fait notre cerveau ». (@frenchweb).

Pourquoi les images du rassemblement du Trocadéro ont-elles été fournies par le candidat ? Nombreuses sont les chaînes de télévision à avoir diffusé des images fournies par l’équipe de campagne de François Fillon à l’occasion du rassemblement ce 5 mars, au Trocadéro.  « L’utilisation d’images fournies par les partis ne peut se justifier que s’il y a un travail critique et pédagogique à destination des citoyens, sans quoi c’est dommageable pour le journalisme », soulignait Marlène Coulomb-Gully, professeure en communication à l’université de Toulouse-Le Mirail dans un entretien à l’AFP en 2012. «Que les communicants veuillent imposer leur point de vue, c’est normal. L’honneur des journalistes, c’est de résister à ce type de suggestion.» (@slatefr).

Le Gorafi « essaye de courir après » le feuilleton Fillon « mais ce n’est pas facile ». C’est un tweet qui a été largement partagé. Plus de 6 000 fois. Le 3 mars, un certain Hugo Touzet, un élu communiste parisien, rebondit sur l’affaire Fillon. « La principale victime de cette campagne, c’est quand même Le Gorafi, totalement impuissant face à la concurrence de la réalité », écrit le jeune homme. Succès immédiat. Et que ne démentirait pas le site d’information parodique. Alors que les rebondissements se succèdent depuis un mois, comment travaillent les rédacteurs du site ? Sont-ils étonnés par ces événements ? Franceinfo a interrogé Sébastien Liebus, co-fondateur du Gorafi, qui n’a visiblement pas perdu son sens de l’humour. (@franceinfo).

#Ville

Fourmies : La maison connectée de demain se présente au Smart Living Lab. Le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a inauguré, vendredi à Fourmies, le Smart Living Lab. Un espace de 90 m2 dédié aux objets connectés installé dans la cité scolaire Camille-Claudel. Ou comment Internet va (encore) transformer notre quotidien… (@lavoixdunord).

#Transport

Quatre réactions qui condamnent le sort fait à Heetch. Malgré le soutien demandé auprès de sa communauté et des médias, Heetch a été condamné jeudi 2 mars par le tribunal à verser 441 000 euros en réparation du préjudice moral causé aux chauffeurs de taxi par la plateforme. Lors du verdict, les plaintes de 1 463 parties civiles ont été jugées recevables. La start-up devra également s’acquitter d’une amende de 200 000 euros, dont 150 000 avec sursis. Dans la foulée, les fondateurs ont décidé de suspendre l’application. Suite à cette décision, les fondateurs de Heetch ont publié une lettre ouverte à François Hollande, publiée sur Medium et FrenchWeb. Heetch a aussi tenté de faire le buzz sur les réseaux sociaux avec une manifestation virtuelle où chacun peut exprimer son désaccord avec la décision du tribunal. Fondée en 2013, le service revendique 100 000 passagers transportés par semaine. Selon la start-up, 70% des trajets se feraient vers la banlieue. Dans le monde de la la tech, les réactions sont sans appel. (@frenchweb).

Greyball, le logiciel secret d’Uber pour éviter la police. Voilà qui ne devrait pas arranger l’image abîmée d’Uber suite à la grogne de ses chauffeurs et aux frasques de son Pdg, Travis Kalanick. D’après le New York Times, la startup californienne a avoué qu’elle utilisait un logiciel secret, surnommé « Greyball », qui a pu lui permettre de contourner les réglementations que la société de services Voiture de transport avec chauffeur (VTC) jugeait hostiles à ses activités. Premier à avoir révélé l’information, le New York Times rapporte qu’Uber a utilisé, entre autres, des informations recueillies via son application pour identifier les représentants de la loi chargés prendre ses conducteurs en flagrant délit dans des villes où ses activités étaient interdites ou bridées. Les courses commandées à proximité d’un bâtiment public pouvaient ainsi être ignorées par l’application Uber, voire même annulées, explique le quotidien new-yorkais. Le dispositif caché permettait à l’application de faire apparaître des véhicules fantômes ou de n’en faire apparaître aucun afin d’empêcher les policiers d’embarquer à bord des VTC. Une porte-parole d’Uber a déclaré que le dispositif, baptisé Greyball, était encore utilisé, quoiqu’à moindre grande échelle. A lire aussi : Travis Kalanick va-t-il conduire Uber à sa perte ? (@latribune).

#Ecole

Principal de collège, je suis pour les portables à l’école. Interdire, c’est impossible. Principal d’un collège, François est contre l’interdiction de l’utilisation du téléphone portable par les élèves dans son établissement. Une mesure proposée par le candidat à l’élection présidentielle Emmanuel Macron, qui existe déjà depuis 2010 sous une forme juridique encore un peu floue. Selon le principal, éduquer vaut mieux qu’interdire. Le portable est devenu un prolongement du bras des collégiens. Mais aussi de celui de leurs parents, des proviseurs, des professeurs… Bref, de tout le monde. L’interdire serait totalement absurde, il fait partie de la vie de tous. Le collège se doit d’être dans la réalité et de vivre avec son temps. Sans parler du fait qu’interdire le portable au collège est tout simplement impossible. (@LePlus).

#Telecom

Barcelone : en attendant la 5G, le mobile se shoote à l’intelligence artificielle. Face aux géants du web, les telcos savent qu’il ne suffit plus de se rapprocher des contenus pour en finir avec leurs « dumb pipes », ces vieux tuyaux stupides. Il leur faut désormais rendre leurs réseaux plus smart encore, et donc recourir aux tous derniers progrès de l’intelligence artificielle (IA), avec en ligne de mire l’ère de la 5G et son mirifique potentiel de connectivité. « Le +new new thing+ aujourd’hui c’est l’apprentissage des machines (machine learning) et tout le monde veut s’y mettre », décrit à Barcelone, Ben Evans, l’analyste vedette des mobiles du capital risqueur US Andreessen Horowitz. Réunie comme chaque année en Catalogne, l’industrie mondiale des mobiles entend utiliser le traitement intelligent des Big Data, les multiples capteurs des smart phones, leurs potentiels de reconnaissances vocale et des images pour trouver de nouvelles solutions et donc de nouveaux business. (@MetaMedia).

#Maker

L’intelligence est dans le « faire ». Connaissez-vous Manu Prakash ? Le « Foldscope », ou microscope optique en papier à 50 cents, et la centrifugeuse médicale en papier (« paperfuge ») à 20 cents, voilà ce que l’on trouve rapidement en cherchant qui est Manu Prakash sur Google News. Chercheur à l’Université de Stanford, il propose des solutions inattendues, simples et pratiques pour se confronter sans moyens particuliers à des enjeux de santé comme l’observation des parasites dans l’eau ou la centrifugation du sang. On peut mettre facilement en œuvre ces idées, n’importe où et pour des budgets dérisoires. Toute l’information est disponible en ligne. Sans surprise, c’est un carton sur le net ! Manu Prakash nous bluffe avec chacune de ses créations par leur évidence. Une fois qu’on a vu ce qu’il fait, on a aussi envie de le faire… et on peut. (@FR_Conversation).

#Entreprise

Douze startups sélectionnées pour la deuxième édition de DataCity Paris. Dans le cadre de la deuxième édition du programme d’open innovation DataCity, NUMA et la Mairie de Paris dévoilent aujourd’hui les noms des 12 startups sélectionnées pour inventer la ville de demain. Elles vont chacune devoir répondre à un challenge dans des domaines aussi variés que l’énergie, la gestion des déchets, la logistique, la mobilité et le bâtiment intelligent… (@NUMAparis).

#Web

Comment une erreur humaine a causé la chute de milliers de serveurs web. Dans la matinée du 28 février, bon nombre de services web et sites internet ont cessé de fonctionner aux États-Unis. De la plateforme de communication collaborative Slack au site participatif Quora en passant par le site « Is It Down Right Now? » dont le but est de dire si d’autres sites sont pannes. Il faudra plus de quatre heures pour que l’accès complet aux serveurs Amazon Simple Storage Service (S3), qui hébergent ces services, soient rétablis. Après enquête, le géant américain a mis le doigt sur la cause du problème : une faute de frappe dans une formule de code utilisée par un technicien. S’ensuit la pénurie massive que l’on connaît, le service d’hébergement dans le cloud Amazon Web Services comptant plus d’un million d’utilisateurs, dont des entreprises parmi les plus importantes du secteur technologique. (@latribune).